Harry Laurent Rahajason alias Rolly Mercia. C'est sur lui que compte (comme un expert) Hery Rajaonarimampianina pour museler la presse d'opposition, et faire de Madagascar la Turquie de l'océan Indien version Erdogan
Il y a de la panique certaine dans les palais d’État malgaches. Mais cela vient de faire l’affaire pour quelqu’un, la dernière chance inouïe de sa vie (il a 63 ans) de tenter de devenir milliardaire sans trop se fatiguer mais avec la puissance publique. De qui donc s’agit-il? Mais de Harry Laurent Rahajason alias Rolly Mercia. Hélas. Mais hélas pour qui?
Exit Roland Ravatomanga (Tim perdu), Didier Gérard Paza (Hvm remercié, déjà désavoué médiatiquement par Rolly Mercia himself, il n'y a pas longtemps) et surtout Vonison Andrianjato Razafindambo, l'homme du code de la Communication liberticide que va faire appliquer avec soin, sinon à la lettre, ce cher Rolly Mercia. Bravo, Hery Vaovao d'avoir mis un loup dans votre propre bergerie! Quid de la déclaration de patrimoine de ces anciens ministres? Sans suite, comme beaucoup d'affaires criminelles sous ce régime Hvm.
Notons que ce décret a été pris AVANT le conseil des ministres du jour. C'est-à-dire de manière unilatérale
Je n’ai pas à le féliciter, ici, car cette reconduction, après la fin de la période de transition, il l’attendait après avoir quitté Mamy Ravatomanga et Andry Rajoelina auxquels il veut se comparer aveuglément, oubliant que ces personnes étaient déjà riches bien avant que Marc Ravalomanana ne soit président de la république. Oubliant aussi que dans toute lutte, il y a une idéologie à respecter.
Malheureusement, ayant le train de vie «cigarettes-whisky-petites pépées», à la fin de la transition (j’espère qu’il a changé depuis), il a amassé plus de dettes qu’un héritage sain pour sa descendance. Bon, il a été «sauvé» par Hery Rajaonarimampianina qui a épongé une partie de ses dettes, mais c’est Vonison Andrianjato qui est encore resté ministre. Jusqu’à cet après-midi de ce 20 avril 2017. Entre-temps, Rolly Mercia a été enrôlé par Mbola Rajaonah alias Mbola Tafaray, pour diriger les quotidiens «La ligne de Mire» et «Triatra». Il y en a d’autres avec des stations radios et télés, ce ne sont pas les sous qui manquent, mais là n’est pas le sujet. Pas encore.
Pourquoi alors, subitement, avoir fait appel à un individu pas fiable du tout? Ne dit-on pas traître un jour, traître toujours? Eh bien justement, c’est pour çà. Rolly Mercia n’a de Dieu que l’argent. Pourvu qu’on y mette le prix, il est capable de tout lorsqu’il est à un poste à pouvoir. La décision de le nommer ministre de la Communication et des Relations avec les institutions, émane de l’affaire Claudine Razaimamonjy et de sa suite logique. C’est-à-dire, la mise en examen évidente de Mbola Tarafay, justement, dans la lutte contre la corruption engagée par le Bianco (Bureau indépendant anti-corruption) du magistrat Jean-Louis Andriamifidy.
Pour ce département dirigé par Rolly Mercia, donc, il n’y aura pas de développement du pays ni de politique à long terme à ce sujet, pas de logique, pas de déontologie, pas d’éthique. Sa mission est limpide… Monter des dossiers -même en inventant- sur tous les opposants pour les emprisonner.
L'expert-comptable et son éternel cartable lorsqu'il était ministre des Finances de la transition que le quotidien "La Ligne de Mire" diabolise. Bizarre. Il faudra s'attendre au pire en matière d'intox, à partir de maintenant, de la part des médias financés par Mbola Joseph Rajaonah. Moi? J'étais et je reste journaliste jusqu'à ma mort, témoin de toutes les grandeurs et décadences passées et à venir des dirigeants qui ont les yeux plus gros que le ventre
«Celui qui détient l’information, détient le pouvoir». Qu’à cela ne tienne, le ministre Rolly Mercia, à qui il a été donné carte blanche -il sera plus puissant que son Premier ministre de combat, repêché cette fois-ci-, va faire passer un très sale moment à la liberté de presse et d’opinion à Madagascar. Ce, à la veille de la Journée Internationale de cette même liberté, le 3 mai prochain. Certes, l’Histoire retiendra Vonison Andrianjato comme le maître d’œuvre du code de la communication liberticide mais, c’est Rolly Mercia qui en sera l’exécuteur. Tout çà pourquoi?
Il n’aime pas tellement le couple Rajaonarimampianina et c’est réciproque. Mais pris de panique, Hery sy Voahangy Mivady devront faire avec Rolly Mercia, dans l’espoir de perdurer au pouvoir. Surtout que c’est Mbola Rajaonah qui casquera, pas eux. Et çà durera ce que çà durera sachant pertinemment que tout a une fin ici-bas. La grande question est: Rolly Mercia réalisera-t-il son rêve? Être aussi riche que Andry Rajoelina et Mamy Ravatomanga réunis en pactisant avec le diable qui, en plus de la carte blanche, lui donnera les pleins pouvoirs truffés d’un juridisme infernal? Jusqu’au permis de tuer? Certes, pour lui, plus que d’autres, l’argent n’a pas d’odeur mais il ne sera jamais qu’un factotum par rapport à ceux qui le manipulent et qu'il pense manipuler. Grave erreur de sa part, ses commanditaires connaissant ses faiblesses: soif d'argent et "émotif" jusqu'à dire des gros mots en public.
Monsieur Harry Laurent Rahajason (à gauche ci-dessus), un milliardaire de Madagascar? Cela aurait pu être possible si ce n’est que là-haut, dans les palais d’Etat malgaches, tous ont oublié l’existence de Dieu et de son plan. Pour l’heure et dans les mois à venir, la «vengeance» de Rolly Mercia -qui est aussi celle du parti Hvm- sera terrible. Aussi terribles que la désinformation et la rétention d’information qui vont s’installer à Madagascar. Voyez, déjà, ils font tous comme si l’affaire Claudine Razaimamonjy n’existait pas. Or, c’est une «collègue» de Mbola Tafaray, mais ils l’ont renié après son évasion organisée réussie vers l’île Maurice. Mais l’affaire est loin d’être close, tout le monde n’est pas Rolly Mercia…
Ainsi, le grain de sable qui bloquera définitivement cette machination, super Rolly No Mercy ne sait pas d’où il viendra, et quand il viendra. Mais il viendra. Cela s’appelle mort subite et définitive et elle peut prendre n’importe quelle forme et se produire n'importe où et n'importe quand… Il y a eu des tas de précédents, mais lorsqu’on est aveuglé par la vengeance et l’appât de gros sous, on ne raisonne plus. Quel média, quel journaliste va subir les foudres d’un personnage qui n’a plus rien à perdre du tout? Qui survivra verra. Personnellement, cette nomination ne me fait ni chaud ni froid, surtout depuis que je suis revenu de la mort. Mais la fin de cette histoire sera encore plus terrible que cette vengeance patentée, pour tous ces fossoyeurs de la nation malgache.
Enfin, quoi que disent les gens, il ne s’agit pas d’un remaniement gouvernemental mais plutôt d’un changement à caractère politique de très mauvais calculateurs -qui n'ont jamais retenu des leçons de l'Histoire politique de Madagascar-, qui n’a rien à voir avec le développement de Madagascar. Les bailleurs de fonds traditionnels vont applaudir. Quant aux "autres", ils se frottent déjà les mains.
Jeannot Ramambazafy – 20 avril 2017