Soava Andriamarotafika à sa sortie de l'audition dans un camp super gardé. Il était du Président de l'OJM (Ordre des journalistes de Madagascar), Gérard Rakotonirina, qui a littéralement disparu de l'écran radar dans ce combat contre ce code de la communication liberticide. Ni apparition, ni déclaration
Le 30 mars 2015, notre confrère Soava Andriamarotafika avait été convoqué par les gendarmes parce qu’il était dans la voiture d’Alain Ramaroson, le 28 mars, lors d’un appel à rassemblement qui n’a eu que peu d’écho.
Alain Ramaroson en chemise rouge et rien que des gendarmes autour de lui
Si Alain Ramaroson a été arrêté par les forces de l’ordre le 28 mars, à Vassacos, puis détenu au camp militaire de Betongolo, Soava, lui, a été « Auditionné » une première fois le matin, et a été convoqué de nouveau en début d’après-midi. « On » veut absolument l’intimider pour avouer Dieu sait quoi dans le pur style: « quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage ». Donc, la troisième fois sera la bonne?
Lambo Tahiri avait appelé à être vigilants... Aujourd'hui, il est silencieux. Qu'est-il devenu? Directeur des rédactions du quotidien "Triatra" totalement inféodé au régime Hvm/Rajaonarimampianina. Le même Hery Rajaonarimampianina a qui il n'a cessé de jeter ses 4 vérités depuis qu'il était ministre des Finances
L.T., signature de Lambo Tahiri lorsqu'il était un brillant journaliste d'investigation à "La Gazette de la Grande île". Quel journalisme pratique-t-il de nos jours?
Une cellule de crise avait alors été mise sur pieds. Et ce qui est intéressant, ici, c'est de savoir où sont passés trois des fervents défenseurs de la liberté de presse, en ce moment où le régime Rajaonarimamapianina veut faire un forcing pour que l’Assemblée nationale adopte une code de la communication totalement liberticide? Ci-après la démarche pour ce combat contre l’entrave de l’exercice du métier de journaliste à Madagascar, de l’atteinte à la liberté de presse en général.
Les trois à gauche sont: Rocco Rasoanaivo, Rolly Mercia (debout), Lambo Tahiri (qui lit la déclaration). Quel est exactement leur combat en ce mois de juillet 2016? En tout cas, bien qu'étant restés journalistes, ils n'ont plus que dédain pour ce métier actuellement en danger, qui les a nourri bon an, mal.
DECLARATION
Devant les actes d’intimidations et les entraves à la liberté de presse qui ont commencé samedi dernier :
- Mise en joue de journalistes dans l’exercice de leur métier,
- Entrave à la liberté d’expression,
- Entrave à la liberté d'opinion.
Une Cellule de crise a été mise sur pieds, qui condamne énergiquement ces agissements.
Ainsi, la Cellule de crise :
- Met en garde et appelle les dirigeants actuels de faire cesser tous ces actes indignes.
- Met en garde le Général Rakotomahanina Florens et les forces de sécurité de faire cesser complètement ces agissements terroristes et le non respect des journalistes.
- Met en garde également le vice-Président de l’Ordre des journalistes élu à Antananarivo pour ses réactions et ses paroles concernant l’affaire Soava Andriamarotafika.
Antananarivo, 30 Mars 2015
Les responsables dirigeants la Cellule de crise
Jeannot Ramambazafy – 06 Juillet 2015