Le "Paon d'Or" des Chinois, en attendant la finition définitive d'A&C (ici)?
Mon Dieu, qu’est-ce que les Malgaches adorent se bercer d’illusions! Particulièrement ceux qui ont fait des études « approfondies » en matière économique et qui s’écrasent devant des étrangers de peur de perdre un marché...
Quelle est la définition de marché ? En fait, il y en a plusieurs. A part le fait que c’est une transaction (par exemple la phrase: faire, passer un marché), la définition la plus répandue est la notion de « tsena ». C’est un lieu aménagé périodiquement et prédéterminé, pour un rassemblement à but commercial: marché aux volailles, marché aux bestiaux, marchés artisanaux…
Analakely, Antananarivo. Le marché du Zoma et ses beaux parasols, au début des années 1960
Il est évident qu’il y a, là , des vendeurs et des acheteurs (consommateurs) potentiels et où joue le mécanisme de l’offre et de la demande. A Antananarivo, le fameux « Zoma », marché à ciel ouvert le plus grand de l’Afrique, qui se tenait tous les vendredis, a, de nos jours, disparu pour laisser la place à un parking. Déjà une régression pour des raisons incompréhensibles jusqu’à présent… Assainissement avait-on dit à l’époque. Au vu de la réalité actuelle, c’est plutôt l’anarchie. Passons.
Marché commun de l'Afrique orientale et australe. La vraie Afrique francophone se trouve à l'Ouest et au Nord
Comesa (Common Market for Eastern and Southern Africa) signifie en français, Marché commun de l'Afrique orientale et australe. Déjà encore, ici, il y a problème. En effet, la grande majorité des pays membres est anglophone. Culture où avant l’heure, ce n’est pas l’heure et après l’heure c’est trop tard. Alors, avec le « Fotoan-gasy » (littéralement : rendez-vous malgache) ce sont déjà des millions d’ariary de perdus. Pourquoi? Elémentaire, comme aurait dit le Dr Watson: « Time is money »!
Produits malgaches. On dirait des produits médicamenteux dans des emballages douteux. Non? Ce n'est pas honteux?
Et çà , c'est donc la notice, semble dire la Doctoresse Amani Aspour, Chairperson du C-BC (Comesa Business Council), au ministre (malgache) de l'Industrie, Nourdine Chabani qui joue donc au vendeur de seconde zone, vantant des produits indéfinissables
Il y a de quoi froncé les sourcils, en effet, en voyant ces haricots de couleur bizarre, dans un simple sachet en plastique
Comesa, 475 millions de consommateurs, il paraît! Très bien. Mais qu’est-ce que Madagascar a de vraiment exceptionnel à proposer pour eux, et au bénéfice de qui exactement? Tout commerce repose sur des bénéfices, pas la peine d’aller étudier à Harvard pour l’admettre.
Ainsi, dans ce concert de déclarations aussi théoriques sinon utopiques de la part de certains irresponsables malgaches, laissons alors parler les chiffres. Car il faut se faire une raison: les dirigeants malgaches passés et présents sont tous champions du monde du tirage de plans sur la comète. Tout est toujours à recommencer depuis 1960.
THE REVELATION! Mais combien paie à l'état malgache le grand producteur de nickel malgache d'Ambatovy? Avec tous ces chiffres, pourquoi l'état malgache jongle avec l'état de cessation de paiement permanent?
CODE MINIER DE MADAGASCAR
0,6% et 1,4% (non pas 14%). Ces pourcentages ridicules sont toujours appliqués en cette année 2016. No, Hery Rajaonarimampianina is not a patriot!
En résumé, les dirigeants malgaches actuels ouvrent leur pays à tous les vents et, dans une décennie, ces dirigeants partis, on redira la même chose, tandis que Madagascar sera alors en voie de sous-développement encore plus avancé et plus assisté, un « big looser », faute de vision alors que ce ne sont pas les richesses qui manquent. Car ils vont signer des conventions, des accords, des traités et encore et encore. Mais ce sera comme avec la CITES sur la question de bois de rose… Industrialisation? Mon œil…
ANOTHER REVELATION! Rien que des accords trop souvent peu respectés. Et ainsi donc, les échanges commerciaux avec le COMESA ne représentent que 3% des exportations et 5,75% des importations de Madagascar.
Mais vu le laxisme ambiant, les autres pays aux accords encore "inexistants" ne vont pas tarder à envahir la Grande île de l'océan Indien. Là , il y aura problèmes... Et tant pis pour le peuple malgache dont les 75% ignorent ce qu'est même le Comesa et la tenue d'un sommet à Antananarivo. Trop occupés, actuellement, à survivre entre délestages et rareté de l'eau potable de la Jirama (société nationale malgache de l'eau et l'électricité)
Un pays avec des richesses minières incroyables et c'est tout ce qu'il propose? Hou là là , c'est gravissime. Où vont l'or, les pierres précieuses... Où sont passés le café, la girofle, l'artisanat, le coton...
Le grand perdant, c’est la nation malgache toute entière tandis que les vrais gagnants, ce seront toujours ceux qui décrocheront un contrat et qui s’enrichiront grâce à la fameuse Zone de Libre Échange (ZLE). Qu’est-ce? Il faut savoir que dans la ZLE, lancée à Lusaka (Zambie) le 31 octobre 2000 par 9 pays membres du COMESA (Djibouti, l’Egypte, le Kenya, Madagascar, le Malawi l’île Maurice, le Soudan, la Zambie et le Zimbabwe), les produits finaux sont frappés de 30% de taxe entre les pays membres contre 0% pour les biens de production, 5% pour les matières premières et 15% pour les produits intermédiaires.
Au final, le but est de supprimer toutes les barrières tarifaires internes. Qui dit biens dit aussi personnes. Ne nous étonnons pas si, dans un avenir proche, la Grande île de l’océan Indien devient le carrefour de tous les trafics…
Jeannot Ramambazafy – 14 octobre 2016