Ban Ki-moon à Addis Abeba - PhotoONU/Eskinder Debebe
28 janvier 2013 – Lors du Sommet de l'Union africaine, qui s'est tenu à Addis-Abeba, en Éthiopie, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon n’a même pas effleuré, ne serait-ce que le quart d’un millième de seconde, la « crise » à Madagascar. Il a simplement parlé des situations en Somalie, au Soudan et au Soudan du Sud, au Mali et en République Démocratique du Congo. Concernant l’ensemble du continent, voici sa vision :
« L'Afrique a l'expérience nécessaire pour trouver des solutions aux défis qui se posent à elle et contribuer à nos objectifs communs de croissance inclusive, de justice sociale et de protection de l'environnement ».
« Notre destination est claire : un avenir où les richesses de l'Afrique profiteront à tous les Africains. Où la mauvaise gouvernance sera reléguée aux livres d'Histoire. Où les biens en provenance de l'Afrique se vendront à un prix équitable sur le marché mondial. Où les partenariats mondiaux seront synonymes de prospérité partagée ».
Concernant Madagascar, à entendre les débilités de certains politiciens qui veulent à tout prix remettre en selle un président démissionnaire et fuyard, qui a accaparé les richesses de la Grande île avec la puissance de l’Etat -avec la complicité d’étrangers corrupteurs-, cette destination est encore floue. Malheureusement aussi, avec ces notions corrompues de démocratie et de droits de l’Homme, ces mêmes politiciens deviennent les éternels fossoyeurs du développement de la Nation malgache.
Cet hôpital est un établissement public et n'appartient pas à la société Injet
Mais cette destination proposée par Ban Ki-moon n’est plus utopique avec la démonstration faite, en quatre années, par le Président de la Transition, Andry Rajoelina. Il a réussi, avec les ressources propres du pays, à édifier et à bâtir des infrastructures PUBLIQUES dans les domaines de la santé, du social et du culturel. C’est-à -dire qui n’appartiennent ni à la société Injet, ni aux familles Rajoelina et Razakandisa : villas en location-vente ou « Trano Mora », hôpitaux aux normes internationales ou « Hopitaly manara-penitra »; Temple du rugby -Kianja Makis- (sport populaire par excellence), Coliseum de Madagascar, Hôtel de ville d’Antananarivo et de Toamasina. Andry Rajoelina a voulu montrer et démontrer qu’un dirigeant malgache pouvait parfaitement créer un espace de vie sain, avec les propres moyens du pays. S'il ne détournait donc pas les deniers publics. Ces politiciens inconscients -qui n'ont jamais vu plus loin que le bout de leur nez- devraient admettre que toutes les infrastructures mises en place par Marc Ravalomanana, sur des terrains domaniaux qu’il a accaparés avec les deniers de l’Etat, qui plus est, appartenaient à la société Tiko et étaient à vocation commerciale. Il importe, ici, de les énumérer à nouveau :
TIKO (tous les produits à base de lait, les jus de fruits, l’eau minérale) ; TIKO OIL PRODUCTS ou TOP (huile de tournesol, de soja…) ; TIKO AGRI (collecte de tout ce qui se fait en matière de… matières premières) ; TOAMASINAOIL PLANTS ou TOP II (tout le système de production d’huile alimentaire dont Tiko avait l’entière monopole à Madagascar) ; IKO (tout ce qui est glace) ; TIA (produits à base de lait plus raffinée comme la mousse au chocolat) ; TIKO FARM (tout ce qui a trait à l’élevage et ses dérivés : veaux, vaches, cochons, couvées, en plus de la collecte de lait qui a conduit à la ruine des centaines de petits producteurs en milieu rural ; FEED MILL (tout ce qui a trait à l’alimentation des animaux de ferme, particulièrement les provendes à base de maïs et manioc). Dans le domaine de l’audiovisuel : groupe MBS (Radio et télévision qui émettaient partout dans la Grande île, « à titre d’essai » durant 6 ans), RADIO MADA (uniquement à Antananarivo) et RADIO FAHAZAVANA ; dans la presse : «LE QUOTIDIEN» et «NY VAOVAONTSIKA». Pour les grandes surfaces : les MAGRO ou Malagasy grossiste, grandes surfaces implantées, en majorité sur des terrains étatiques parce qu’on peut tout se permettre quand on a tous les pouvoirs. Le MAGRO à Ankorondra avait même un AUDITORIUM pour les réunions du parti Tim et même pour des spectacles payant à caractère culturel. Dans le domaine de l’impression : MBS IMPRIMERIE et BLUE PRINT. Pour les bâtiments et travaux publics: TIKO GROUP BTP, ALMA (Asa Lalà na Malagasy) qui a raflé tous les marchés juteux sans appel d’offres comme la réfection du terminal de taxi-brousse sur la route-digue, au lieu nommé « Fasan’ny Karana » ; CCM (Compagnie de construction malgasy), bureau d’études de génie civil, construction de routes, de barrages…). Dans le domaine des céréales, après avoir évincé sans état d’âme KOBAMA d’Edgard Razafindravahy, l’empire Tiko a créé MANA MADAGASCAR, une minoterie qui se trouvait dans l’enceinte même du port de Toamasina. Il y avait aussi TRANSMAIKA, envoi de colis sans doute. Enfin, la société TIKO OIL était en gestation lorsque Marc Ravalomanana s’est éjecté de lui-même, le matin du 17 mars 2009, en dissolvant d’abord son gouvernement puis en démissionnant avec la transmission de manière anticonstitutionnelle, de ses pouvoirs à un directoire militaire inconnu dans la constitution de la IIIè république.
Mamy Rakotoarivelo semble dire: "Travailler pour le peuple ? Mon oeil... J'ai un standing de vie à entretenir et même à rehausser, vis-à -vis de ma belle-famille"
Lequel de ces « politiciens » qui s’évertuent à tromper les pauvres gens agglutinés dans le Magro Behoririka, osera dire que les bénéfices engrangés par toutes ces sociétés -déjà exemptes de tout impôt- sont allés dans les caisses du Trésor public ? C’est pour cacher cela qu’ils détournent l’attention en mentant comme des arracheurs de dents. Car ils ont récolté des miettes de cet argent mal acquis. Il ne faut pas perdre de vue que Mamy Rakotoarivelo était actionnaire à 25% de la société Tiko (Organigramme ci-dessus).
Un exemple du "journalisme" selon Solo Razafy,
le porte-parole de ces inconscients
Mais cela, l’Histoire ne l’oubliera jamais. Allez un peu sur le site mydago.com de Ranivo Espéré, support instrumentalisé par le « journaliste » Solo Razafy, et vous comprendrez comment ils attisent la haine entre les Malgaches. Au nom de la liberté d’expression, synonyme, sur ce site, de droit à l’insulte et aux mensonges éhontés. Mais, malgré tous ces efforts de dire systématiquement du mal de leurs concitoyens, ils finiront tous par tomber dans les oubliettes de cette Histoire.
L'avenir leur appartiendra s'ils sont bien formés et surtout bien informés
L’avenir appartient désormais aux jeunes Malgaches et non à ces politocards forts en gueule mais zéro en actions réelles et palpables, car agissant toujours à l’abri d’un dirigeant mégalomane et égocentrique. Mais ces jeunes doivent connaître à fond l’Histoire de leur pays. Seulement, ils manquent crucialement de documents d’archives. Et c’est pour les aider à mieux appréhender cette destination claire vue par Ban Ki-moon, que sortira d’ici peu mon ouvrage sur l’histoire des élections présidentielles à Madagascar, de 1959 à 2006. Il est rédigé en malgache car destiné aux étudiants et écoliers de la Grande île, avant tout autre lecteur. Mais je verrai si la version définitive pourra être bilingue (malgache et français).
Son prix de vente sera maintenu à 5.000 ariary pour ne pas léser le budget de ces jeunes. Par la suite, une seconde édition paraîtra, après les résultats de la prochaine élection présidentielle.
Enfin, une fois cette transition achevée, je vais me mettre sérieusement au travail pour rédiger toute une collection d’ouvrages concernant l’Histoire politique de Madagascar, de 1960 à 2013. Je reste persuadé qu’après les avoir lu, les jeunes d’aujourd’hui et de demain seront les artisans de cet avenir où les richesses de l'Afrique profiteront à tous les Africains. Surtout les richesses inestimables de Madagascar que ce sont la flore, la faune et les ressources minières, aquatiques et halieutiques. Mentez, insultez, corrompez, désinformez: il en restera toujours quelque chose.
Enfin, dernière mise au point : que les "anonymes" qui s'en donnent à coeur-joie pour insulter les autres et divaguer sur des sujets qu'ils ne maîtrisent pas, sachent qu'ils ne sont pas à l'abri d'une identification sûre et certaine. Qu'ils continuent encore et ils connaîtront ce qu'être responsable de ses actes et de ses écrits signifie. Débattez sur des idées et non sur des personnes et votre propre environnement ira mieux. Tananews fait des efforts mais Nahazo Seza Rakoto (nom d'inscription) a encore tendance à se laisser aller quelquefois. Mais il faut le remercier d'avoir averti ses visiteurs que les insultes et noms d'oiseaux seront supprimés de son forum.
Jeannot Ramambazafy – 3 février 2013