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Madagascar, 3 mai 2012 : Liberté de Presse en vrac…

CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR LA VIDEO DES DECLARATIONS EN FRANCAIS DU MINISTRE DE LA COMMUNICATION, HARRY LAURENT RAHAJASON, A PARTIR DE TOLIARA, CE 3 MAI 2012

COMMUNIQUE DE PRESSE

Ministère de la Communication et le Système des Nations Unies : Célébration de la Journée Mondiale de la Liberté de la presse à Toliara

Mme Elisa Razafitombo

M. Oumar Kane

Une grande première dans les annales  des médias à Madagascar, la célébration de la Journée Mondiale de la presse s’est tenue en province, à Toliara, cette année. La cérémonie officielle de cette célébration s’est déroulée ce Jeudi 03 Mai 2012 dans la salle de conférence de l’Hôtel – Restaurant Le Palétuvier au bord de la mer de la capitale du Soleil. Une cérémonie qui a vu la présence du Ministre de tutelle, le Ministre de la Communication, Harry Laurent RAHAJASON, du Ministre de la Promotion de l’Artisanat, Elisa RAZAFITOMBO, de quelques membres du Parlement de la Transition, des autorités locales dirigées par le Chef de Région Atsimo Andrefana et du Maire de la Ville de Toliara, et surtout  en présence effective des représentants  du Système des Nations Unies conduits par un représentant du  Haut-commissariat aux Droits de l’Homme, Oumar Kane, Conseiller en droits humains.

La célébration a été placée sous le thème des Nations Unies « La liberté des médias a le pouvoir de transformer les sociétés ». En outre, compte-tenu des actualités de l’heure dans le pays, le thème « La responsabilité des médias en temps de crise » a été également débattu.

Dans la série de discours, tenue à cette occasion, les orateurs locaux ont uni leur voix pour louer l’initiative du Ministère de la Communication de tenir cette cérémonie dans la Cité du soleil. Le Maire de la Commune Urbaine de Toliara, Fiacre HATIMO, dans son discours de bienvenue, a noté avec satisfaction le choix de la cité du soleil : « C’est un grand honneur pour la municipalité de Toliara d’héberger cette double cérémonie : la célébration de la Liberté de presse et celle du 80e anniversaire de la RNM. Pendant quelques jours de festivité, la Cité de soleil devient la Capitale de la presse et nous en sommes honorés d’autant plus que les médias jouent un rôle prépondérant dans tous les régimes démocratiques. La liberté de la presse est un droit sacré. On n’improvise pas d’être journaliste. Le journalisme a ses règles. Il est régi par la Constitution. Il faut un apprentissage et une formation pour exercer ce métier parce qu’on se trouve actuellement dans une ère de professionnalisme » a-t-il déclaré.

Le Directeur Inter-Régional de la Communication dans la Région Atsimo Andrefana, Christian ZAMANDARY, a admis que « le journalisme est un métier difficile à exercer. Mais il peut être un levier de développement. Toutefois, force est de noter que la liberté ne signifie en aucun cas laxisme. Tout journalisme doit recourir aux recoupements avant toute diffusion d’informations quelles qu’elles soient ».

De son côté, le Chef de Région Atsimo Andrefana, Dimby François BENARIA, a saisi l’occasion pour faire la promotion du développement de la région : « votre présence parmi nous honore et rehausse les valeurs de cette Région.  La tenue de cette célébration de la Journée mondiale de la presse dans la Région Atsimo Andrefana nous permet de mettre en exergue les potentialités économiques et les perspectives de développement de la Région  ». Dans la foulée, celui-ci a offert un bœuf et du riz à tous les journalistes présents sur place pour le traditionnel « nofo-kena mitam-pihavanana ».


Dans son discours, le représentant du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme a fait une mise en contexte de la célébration : « les Nations Unies ont institué la journée du 3 Mai comme celle de la Liberté de la presse. Cette journée, célébrée à travers le monde, est une occasion de rappeler que la liberté de la presse, couronnée de la liberté d’expression est un Droit fondamental, conformément à l’article 19 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme, des autres conventions internationales des Droits de l’Homme, en particulier, la Convention internationale sur les Droits civils et politique ainsi que la Convention sur les Droits de l’enfant, etc…, mais également et surtout, cette disposition a été reprise dans toutes les Constitutions à Madagascar, en particulier celle de Novembre 2010, qui garantit cette liberté fondamentale dans ses articles 10 et 11. Si certains pays ont connu des avancées significatives pour le respect de ce droit fondamental, force est de constater que de nombreux défis restent à relever de par le monde ». « La liberté des nouveaux médias est capitale et primordiale pour la Démocratie. Les médias indépendants, libres et pluralistes sont garants de la transparence, de la responsabilité et d’un Etat de droit », souligne le Conseiller en Droits de l’Homme.

Par ailleurs, ce dernier, au nom de la famille des Nations Unies, a également saisi cette occasion pour saluer les efforts déployés par le Ministère de la Communication d’avoir délivré plus de 800 cartes professionnelles de journalistes et ce, dans le dessein de libéraliser davantage ce métier.

Il a toutefois souligné que beaucoup restent encore à faire : « des défis restent encore à relever notamment en ce qui concerne la Liberté et l’Indépendance de la presse. Pour devenir une réalité, la liberté des médias a besoin d’un environnement juridique, institutionnel et règlementaire propices à l’essor d’un secteur pluraliste et ouvert. La loi doit avant tout protéger la liberté de la presse, permettre à la facilité de l’accès à l’information publique car la transparence est un élément essentiel de la liberté des médias. L’existence de cette liberté est conditionnée par le respect, par le professionnel de média, des normes et éthiques. Certes, on a parlé de liberté mais il y a quand même des règles à respecter ». « Le Système des Nations Unies a le devoir de promouvoir ce droit fondamental et reste là pour appuyer l’Etat malgache, la société civile et l’institution publique afin de promouvoir un média pluraliste, indépendant et libre», a-t-il conclu.

Dans son allocution, le Ministre de la Communication, Harry Laurent RAHAJASON, a souligné le caractère exceptionnel de cette décentration de la journée mondiale de la liberté de Presse à Toliara : « C’est une grande première pour Madagascar de célébrer cette journée mondiale de la liberté de presse en province. C’est une grande première pour marquer que, d’une part, tous les journalistes malgaches tiennent à être solidaires pour essayer de suivre les voies requises en la matière. Et d’autre part, pour que les journalistes des Régions puissent s’exprimer et participer aux débats dans le but d’améliorer la prestation des journalistes à Madagascar. Nous adressons nos vifs remerciements au Système des Nations Unies qui n’a pas cessé de manifester leur vif intérêt dans l’accompagnement de la presse nationale, surtout matière de formation. Au nom du Régime de la Transition et en mon nom personnel, en ma qualité de Ministre de la Communication, nous réitérons pour l’énième fois que nous défendons énergiquement la liberté de presse à Madagascar. Nous allons mener les combats nécessaires pour que  cette liberté soit préservée. Néanmoins, pour que cette liberté ne soit pas ternie, nous sommes là aujourd’hui pour emmener des réflexions afin que les acteurs de la presse observent les textes en vigueur et les normes tant internationales que nationales en la matière pour professionnaliser et responsabiliser la presse nationale. Dans le cadre du renforcement des capacités des journalistes à Madagascar, le Système par le biais d’un vaste projet de formation surtout en cette veille des élections qui requiert une vigilance particulière en matière de couverture pré-électorale et post-électorale.  Nous espérons donc une large contribution du Système des Nations Unies dans ce vaste projet du Ministère. Pour ce qui en est des éléments survenus ces derniers temps, je tiens tout simplement à déclarer que dans la conjoncture actuelle, les journalistes doivent s’armer de tolérance, d’objectivité et de responsabilité. Le moment n’est guère aux polémiques ni aux attaques de bas de gamme. Nous avons une responsabilité sacrée à mener notamment en cette période de crise. Il appartient à tout un chacun de montrer nos valeurs juridiques et techniques et surtout nos valeurs ancestrales malgaches. Certes, il y a des fois où les polémiques sont enflammées mais je demande à tous de rester tolérants et objectifs parce que les yeux du monde entier sont braqués sur nous. Pour conclure, je tiens à réitérer que tant que je serai à la tête du Ministère de la Communication, la liberté de presse ne sera jamais mise en danger mais il faut également que les acteurs de la presse observent les Lois en vigueur ».


Force est de noter que plus 120 journalistes des 22 Régions de Madagascar ont fait le déplacement à Toliara pour assister à cette cérémonie officielle, simple mais ô combien significative.

Cette cérémonie officielle a été suivi d’une Conférence-débat durant laquelle tous les journalistes sur place ont vivement débattu sur les thèmes établi par le Système des Nations Unies et le Ministère de la Communication. L’ambiance a été confraternelle et conviviale et les débats ont été enrichis.

Dans l’après-midi et toujours dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la liberté de presse, le Ministre de la Communication et les représentants du Système des Nations Unies ainsi que les autorités locales ont procédé à la visite officielle du nouveau local pour le centre des ressources des médias à Toliara suivi du vernissage de l’exposition sur la liberté de presse.

Toliara, ce 03 Mai 2012

Le Service de la Communication

au Ministère de la Communication

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COMMUNIQUE DE PRESSE – NATIONS UNIES

JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE

Le système des Nations Unies appelle au respect de la liberté des médias pour aider à la transformation de la société

Antananarivo, 3 mai 2012. Alors que Madagascar s'achemine non sans difficultés vers une sortie de la crise politique, la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai nous rappelle l’importance des médias dans la transformation de la société, et tout particulièrement dans les périodes décisives ou il convient de maintenir la cohésion sociale et de consolider la paix. En retenant le thème de cette année, intitulé « Les nouvelles voix: la liberté des médias transforme les sociétés », le système des Nations Unies a voulu marquer d'un sceau spécial la Journée mondiale de la liberté de la presse. En effet, qu’il s’agisse des nouveaux médias ou des médias traditionnels, la liberté des médias est capitale pour asseoir la démocratie et le développement durable.

La liberté des médias transforme la société parce que des médias indépendants, libres et pluralistes sont des garants de la transparence, de la responsabilisation et de l’Etat de droit. Ils jouent un rôle de gardien en informant sur les activités du gouvernement, de la société civile et du secteur privé. Ils permettent aux citoyens de participer à la vie sociale, de prendre part au débat public, de placer le gouvernement et les autres acteurs devant leurs responsabilités, et de prendre en toute connaissance de cause des décisions relatives à la vie publique.

Pour devenir une réalité, la liberté des médias a besoin d’un environnement juridique et réglementaire propice à l’essor d’un secteur pluraliste et ouvert. La loi doit avant tout protéger l’exercice de la liberté et les limites qu’elle prévoit ne devraient pas être utilisées à des fins de censure contre des chroniques ou des éditoriaux parfois critiques. Elle doit également permettre de faciliter l’accès à l’information publique car la transparence est un élément essentiel de la liberté des médias. L’existence de la liberté des médias, enfin, est conditionnée par le respect par les professionnels des médias des normes éthiques et professionnelles les plus élevées, définies par les praticiens eux-mêmes.

Lors de la cérémonie de célébration de la journée internationale de la liberté de la presse de ce jour à Toliara, organisée conjointement avec le Ministère de la Communication, le Chef de Région du Sud Est a félicité l’initiative de décentraliser la célébration. « Nous vous remercions pour cette organisation car elle nous permet de faire connaitre davantage notre région »? a-t-il déclaré en inventoriant les potentialités locales.

Dans son discours, M. Harry Laurent, Ministre de la Communication a déclaré la volonté de son ministère à faire valoir le respect de la liberté de la presse. « Le Ministère de la communication a toujours fait de la liberté de la presse une priorité et s’engage à le promouvoir. Toutefois, cette notion de liberté requiert le sens de la responsabilité et du respect des lois en vigueur à Madagascar » a-t-il affirmé.

Pour sa part, M. Oumar Kane, Représentant du Haut Commissariat au Droit de l’Homme dans la Grande Ile, Conseiller en Droits Humains du Système des Nations Unies à Madagascar a rappelé les engagements des autorités malgaches pour promouvoir la liberté de la presse et a lancé les questions de réflexion sur les nuances entre les textes et les réalités. « Votre pays s’est engagé à protéger et à promouvoir les droits de l’homme dont la liberté d’expression constitue la colonne vertébrale » a-t-il déclaré. « Nous sommes convaincus que les autorités nationales et les professionnels, soucieux de la place et le rôle de Madagascar dans le concert des Nations Unies prendront les dispositions indispensables dans la phase critique des élections en perspective » a-poursuivi M Oumar Kane. Il a soutenu que le système des Nations Unies a le devoir d’encourager un journalisme éthique, respectant ces normes professionnelles en évoquant les initiatives déjà entreprises par les agences des Nations Unies pour renforcer la capacité des médias.

Le PNUD a toujours soutenu le processus d’élaboration du nouveau Code de la Communication et continue à appuyer les réflexions pour la promotion des médias responsables respectant l’éthique et la déontologie journalistique ainsi que le renforcement de capacité des journalistes à travers la mise en place des centres de ressource pour les médias et des formations thématiques selon les besoins des journalistes.

L’UNICEF, à travers son projet " Child friendly media ", a appuyé les journalistes à se doter d’une Charte éthique de référence respectueuse des droits de l’enfant. Un module Droits de l’enfant et pratiques journalistiques est en cours d’introduction au sein du Département Interdisciplinaire de Formation Professionnelle(DIFP) de l’Université d’Antananarivo avec l’appui de l’UNICEF afin de permettre aux futurs professionnels de se familiariser bien avant leur entrée dans le monde professionnel avec les règles éthiques et professionnelles.

Au sein de ce même département, l’UNESCO a appuyé la formation de formateurs en journalisme, ce qui contribuera à la professionnalisation du métier. En 2011, l’UNFPA et l’UNESCO ont intervenu conjointement au niveau des institutions d’enseignement du journalisme et de communication afin d’intégrer le genre dans les modules de formation. Près de cinquante enseignants issus du DIFP, des Instituts et Universités privés d’Antananarivo et d’Antsirabe ont participé à cette formation. Cette intervention conjointe a également permis de former des journalistes et animateurs de radio du secteur public et privé sur le rôle des médias dans la promotion de l’égalité des genres et la lutte contre toutes les formes de violence basée sur le genre.

La célébration de la journée internationale de la liberté de la presse à Toliara a été marquée par une conférence débat sur le thème de la journée en traitant en particulier la problématique de la responsabilité des médias dans un contexte de transition. L’après-midi, une visite du futur centre de ressources des médias de Toliara où se tenait une exposition sur les réalités du métier de journalisme à Toliara a été organisée avec l’association des journalistes locaux.

Le Système des Nations Unies à Madagascar encourage le dialogue entre les journalistes, le gouvernement à travers son ministère de la Communication et la société civile afin d’établir conjointement un état des lieux sur la liberté de la presse et des médias à Madagascar et a rappelé les responsabilités des différents acteurs pour garantir la liberté des médias, la qualité de l’information, le respect du droit d’informer et des droits des citoyens à l’information.

La Journée mondiale de la liberté de la presse a été proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1993 afin d'informer les citoyens que des dizaines de pays censurent des publications et en interdisent la parution, tandis que des journalistes, des rédacteurs et des éditeurs sont harcelés, agressés, emprisonnés et même assassinés. En 2011, 103 journalistes ont été tués dans le cadre de leur travail et plusieurs autres ont été emprisonnés, menacés et battus dans le monde.

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Déclaration de la haute représentante, Mme Catherine Ashton, au nom de l'Union européenne

à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai 2012

"La liberté d'expression, consacrée par la Déclaration universelle des droits de l'homme, confère à tout individu le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. À l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l'Union européenne tient à rappeler ces principes et à rendre hommage à tous ceux qui luttent pour le respect de la liberté d'expression, ainsi que pour la liberté et le pluralisme de la presse et des autres médias.

La censure et le harcèlement des éditeurs, écrivains, journalistes ou blogueurs sont inacceptables, de même que le recours à la violence ou les arrestations sur intervention de l'État dont ils sont victimes. L'UE salue le travail courageux des journalistes qui, dans des conditions souvent extrêmement précaires, continuent de fournir des informations indépendantes. Elle appelle tous les États à garantir la sécurité des journalistes et les autoriser à jouer le rôle essentiel qui est le leur, à savoir relater et commenter les événements de manière indépendante, sans avoir à craindre la violence ou les représailles.

La liberté d'expression s'étend aussi à l'internet et aux autres médias, et l'UE s'oppose fermement à toute restriction injustifiée et disproportionnée de l'accès ou de l'utilisation de ces médias".

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Allocution de M. Claude Bévin, Conseiller de presse de l’ambassade de France à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse (3 mai 2012).

Mesdames, messieurs,

C’est au nom des différents partenaires du Centre de presse malagasy (le WWF qui accueille ce centre, les Nations Unies, la Banque mondiale, et l’ambassade des Etats-Unis) que je prends la parole aujourd’hui à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

L’actualité récente montre, s’il en était besoin, l’importance d’une telle journée qui vise à rappeler le caractère crucial que revêt la liberté de la presse dans un Etat de droit. Les exemples d’entraves à la liberté de la presse sont malheureusement nombreux.

Ainsi, trois journalistes et photographes français sont morts au cours des derniers mois en reportage en Tunisie et en Syrie. Cette journée est aussi l’occasion pour moi de rappeler la forte mobilisation de la France, à Paris et à Bogota, pour obtenir la libération de Roméo Langlois de France 24, retenu en Colombie depuis samedi.

L’an passé, selon les chiffres de Reporters Sans Frontières, ce sont près de 66 journalistes qui ont été tués, tandis qu’un millier d’entre eux étaient arrêtés et emprisonnés.

Cette journée est forte en symbole car elle permet de rendre hommage à tous ces journalistes qui payent de leur vie ou de leur liberté l’exercice d’un métier souvent dangereux, au service de la recherche de la vérité, dans des pays déchirés par des conflits violents ou tenus par des dictateurs.

Il nous faut saluer le courage de tous ceux qui, partout dans le monde, défendent au péril de leur vie ce droit fondamental qu’est la liberté de la presse et la liberté d’expression, alors que les atteintes à ce droit, universel, essentiel, persistent dans de nombreux pays.

Le libre exercice du métier de journaliste constitue une priorité dans notre politique de défense des droits de l’Homme. La France a depuis longtemps défendu cette liberté fondamentale, prévue dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, et rappeler dans la loi de 1881. Chacun voit en effet que le premier réflexe des ennemis de la liberté, c’est de bâillonner la presse, que les premiers alliés des combattants pour la liberté, ce sont des médias libres. La France est à cet égard particulièrement vigilante pour la liberté du cyber espace.

C’est pour cette raison que le gouvernement français soutient toutes les initiatives allant dans le sens d’un développement de cette liberté. Ce centre de presse est un exemple de l’action que nous entendons mener, modeste, c’est vrai mais utile et je souhaite qu’avec tous nos partenaires nous puissions apporter notre pierre au développement de ce secteur à Madagascar.

Je vous remercie./.

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CJD

Club des Journalistes Doyens - Fikambanan’ny Mpanao Gazety Zokiolona

FANAMBARANA

Manoloana ny fanaovana « garde à vue » an’ireo namana mpanao gazety mianadahy ao amin’ny Radio Free FM, ny Fikambanan’y Mpanao Gazety Zokiolona (Club des Journalites Doyens – CJD), izay nifamory teto Ambatonakanga androany 03 May 2012 noho ny fankalazana ny Andro Iraisam-pirenena ho an’ny Fahalalahan’ny Asa Fanaovan-Gazety, dia manao izao fanambarana izao :

Ny CJD dia maneho ny alahelony noho ny mbola hamonjàna ihany mpanao gazety, na dia « garde à vue » mandritra ny fotoana voafetra fotsiny aza, amin’izao andro ankehitriny izao ;

Ny CJD dia manohitra izay mety ho endriky ny fampihorohoroana ara-tsaina (intimidation) fonosin’izao raharaha izao ;

Ny CJD dia miantso ireo fikambanana mpanao gazety rehetra manerana ny Nosy mba iombom-peo manoloana ny raharahan’izy mianadahy mpanao gazety ao amin’ny Free Fm ankehitriny ;

Ary farany, ny CJD dia manamarika fa tsy voatery hitovy hevitra avokoa akory ny mpanao gazety fa samy manana ny « ligne éditoriale » arahiny, saingy manao antso-avo amin’ny namana rehetra koa mba hanaja ny HASIN’NY ASA FANAOVAN-GAZETY.

Natao teto Antananarivo ny 03 May 2012
Ny Filohan’ny Fikambanan’ny Mpanao Gazety Zokiolona

RAKOTONDRASOAVA Georges

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PNUD – AMBASSADES – BANQUE MONDIALE – WWF

Antananarivo, 3 mai 2012 - A l’ occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, le centre de presse malagasy et ses partenaires, que sont  le PNUD, les ambassades américaine et de France, la Banque mondiale et le WWF à Madagascar et dans l’Océan Indien Occidental, réitèrent leurs engagements en faveur d’une presse libre, pluraliste et professionnelle.

Inauguré le 30 juin 2011, le centre de presse réunit en son sein les journalistes, les professionnels des médias et leurs institutions partenaires. Il a pour vocation de soutenir les journalistes et les médias dans l’accomplissement de leurs missions d’information, de sensibilisation et d’éducation.

A cet effet, un centre de documentation doté de quelque 3000 ouvrages et un parc informatique connecté sont mis à disposition des journalistes. Les activités ont effectivement commencé en novembre 2011 avec le recrutement de l’équipe du centre de presse. En six mois, les formations, les conférences-débats, les journées de partages et de discussions ont succédé aux conférences de presse et aux ateliers. Ainsi, le centre prend peu à peu son envol pour devenir un cœur battant de la vie des médias malgaches. A terme, ce centre est appelé à devenir indépendant et autonome, à la mesure d’un journalisme soucieux de jouer son rôle qui est à la fois nécessaire et salutaire dans la vie nationale.

En vue de faire de ce lieu un espace vivant, ouvert tout en étant professionnel, le centre de presse se rapproche des professionnels des médias et du grand public. Avec l’appui technique de ses institutions partenaires, l’équipe prévoit à partir de mai jusqu’à la fin du mois de juillet,  plusieurs rencontres, débats et partages. Un plaidoyer conclura cette campagne qui vise à faire avancer les causes de la liberté de la presse à Madagascar.

Reprenant le thème des Nations Unies, le centre de presse est convaincu que « la liberté des médias aide à transformer les sociétés » et, à travers ses activités et sa collaboration avec les organes de presse malgaches, espère soutenir l’émergence de ces nouvelles voix, participer au développement de Madagascar en général et d’une presse libre, en particulier. >

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REPORTERS SANS FRONTIERES - 3 mai 2012

Reporters sans frontières (http://www.rsf.org)

Actualisation

3 mai 2012

MADAGASCAR

Les deux animateurs de Free FM relâchés

La directrice et animatrice de Free FM, Lalatiana Rakotondrazafy, et son collaborateur Fidèle Razarapiera ont été libérés, le 3 mai 2012, aux alentours de 16 heures, après 24 heures de garde à vue. Selon leur avocat, Andry Fiankinana, cité par l'Agence France-Presse (AFP), les deux journalistes sont poursuivis pour "diffamation", "diffusion de fausses nouvelles", et "incitation à la haine".

Plus d'informations sur cette affaire : http://fr.rsf.org/madagascar-deux-animateurs-de-free-fm-en-03-05-2012,42545.html

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NOTE DE LA REDACTION DE MADAGATE.COM

Lalatiana Rakotondrazafy fera-t-elle amende honorable, au nom de l'éthique journalistique ?

Lalatiana Rakotondrazafy et Fidèle Razarapiera sont effectivement sortis de la gendarmerie de Betongolo, où ils ont été mis en garde à vue, ce 3 mai 2012 à 16h.

Une plainte a été déposée contre eux par l’opérateur économique très connu, Mamy Ravatomanga, pour diffamation publique et diffusion de fausses nouvelles -plus exactement d’informations sans preuve tangible à l’appui, sauf des mots- et incitation à la haine. Quelques jours plus tôt, ils avaient été auditionnés à la même gendarmerie. Là, les enquêteurs leur avaient formellement déconseillé de ne rien dévoilé car l’enquête était en cours, afin d’éviter toute entrave. Mais une fois dehors, Lalatiana et Fidèle ont dépassé les bornes de la liberté d’expression et de celle de la presse. Ce qui a amené les gendarmes a procédé à leur garde à vue pour 48h. Temps qu’ils n’ont donc pas accompli en entier. Il serait intéressant, pour Reporters Sans Frontières de se procurer les enregistrements des dernières émissions de « Anao ny fitenenana » sur radio Free Fm 104.2 et de se les faire traduire.

Car, étant journaliste depuis bientôt 30 ans, en ce troisième millénaire où tout semble permis, la question que je me pose est : quelles sont les limites exactes de la liberté d’expression et -surtout- de la liberté de presse ? Pour moi, personnellement, ma liberté s’arrête là où commence celle des autres. Pour être plus précis, le journaliste est un simple citoyen justiciable devant les tribunaux s’il dépasse les limites que constituent la diffamation public et l’atteinte à la vie privée. Cependant, je ne préconise pas l’emprisonnement mais un système d’amende très fort. Malheureusement, étant donné qu’il n’existe pas, actuellement, à Madagascar, d’organe de sanction pour les journalistes, tout est permis… Mais, encore une fois, il y a une limite à tout. Par ailleurs, la société KRAOMA (Chromite malgache) vient également de déposer une plainte contre Lalatiana et Fidèle pour les mêmes motifs que ceux de Mamy Ravatomanga. Comme le dit un proverbe malgache : "Ny vy tsy mikotrana irery", que l'on peut traduire par : il y a anguille sous roche... Pour terminer, j'affirme que l'émission "Anao ny fitenenana" est plus qu'utile. A condition que le contenu rejoigne le thème de ce 3 mai 2012, qui est donc : « La responsabilité des médias en temps de crise ». Mais est-ce le cas ? Le doute est permis. Bien sûr aussi, à chacun son style. Quoique...

Der des der, la réponse de Dieu lui-même, dont le nom est prononcé beaucoup trop par ces journalistes d'une autre planète: "MALHEUR A CELUI PAR QUI LE SCANDALE ARRIVE" (Luc 17, 1).

Jeannot Ramambazafy

Rédacteur en chef de www.madagate.com

Photos à Toliara : Harilala Randrianarison

Mis à jour ( Samedi, 05 Mai 2012 06:42 )  
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