Après Morondava et Fénérive Est, ce fut au tour de Fianarantsoa de recevoir la visite du président Andry Rajoelina, le 11 décembre 2009. Là , les discours ont été clairs et celui de Pety Rakotoniaina a subjugué la foule venue très nombreuses au stade d’Ampasambazaha
« Actuellement, certains encombrent la scène tels des enfants gâtés. Je vais imager leur comportement : c’est comme si des membres d’une famille, représentant leurs parents, étaient invités à un mariage. Seulement, arrivés là -bas, personne ne leur a donné ni chaise, ni couvert, ni repas. C’est ainsi qu’ont agi ces [trois] raiamandreny. Méritent-ils, dès lors, de partager la direction du pays ? La réponse est simple : la vôtre que j’ai bien entendu, qui est non. Nous ne pouvons plus céder à de leurs agissements emplis de haine, d’hypocrisie. C’est pourquoi il n’est plus viable de travailler avec de tels personnages, Mesdames et Messieurs. Parce que les résolutions qu’ils ont signées à Maputo n’étaient rien d’autre qu’un vulgaire partage de gâteau. Ce qui démontre qu’ils ont jeté aux orties l’intérêt du peuple malgache, de Madagascar. Ils se sont empressés de se partager les chaises comme on partage un gâteau donc. Et chacun a choisi le ministère qui lui plaisait. Mais, en tant que Président de la Transition, je n’accepterai jamais que la vie de la nation se résume à des marchandages.
Mais si ces personnages que l’on considérait comme des raiamandreny persistent dans leur volonté de destruction de la nation, je me dresserai de tout mon être contre le pillage du pays, en tant que Président de la Transition. Car, selon ce qu’ils ont fomenté à Maputo, je devrais m’effacer devant les co-présidents, qui sont, je le rappelle, co-présidents du Conseil présidentiel, pour qu’ils puissent avoir leurs bureaux au Palais d’Ambohitsorohitra et d’Iavoloha. Quoi qu’il arrive, je ne les laisserais jamais les laisser travailler dans ces palais d’Etat. Car il n’y a qu’un seul Président de la Transition, un seul Chef d’Etat, selon la Charte écrite [et signée] de Maputo. En ce moment, j’ai des concertations avec nos aînés spirituels (hommes et femmes d’église), nos forces armées, nos politiciens, pour voir ensemble l’avenir immédiat de la nation. Ce que nous allons décider devra prendre et tenir compte de l’intérêt du peuple malagasy. Je sais et je ressens que vous n’avez plus besoin de ces trois mouvances. Je le sais parfaitement. Mais si j’ai accepté de partagé le pouvoir avec eux, en tant que Président de la Transition, votre raiamandreny, c’était uniquement dans l’intérêt du peuple et de la nation.  Mais aujourd’hui, ils font la fine bouche. Dans ce cas, que chacun d’eux reste à leur place respective : l’un à Paris, l’autre en Afrique du sud et le dernier à sa villa Elisabeth. Il est préférable qu’ils restent chez eux. J’avais déjà prévenu qu’il ne fallait pas prendre mon humilité pour une faiblesse. Il ne fallait considérer comme une faiblesse de ma part le fait d’avoir accepter de partager le pouvoir. Mais ce soit clair une fois pour toute : la grande majorité de la population malagasy ne veut plus que ces gens-là détiennent un quelconque pouvoir. Aussi, si c’est ce qu’elle veut, c’est ce que nous ferons, Mesdames et Messieurs ».
« Voilà ce que nous, ici à Fianarantsoa, avons à vous dire, Monsieur le Présient (Andry Rajoelina) : nous pouvons très bien développer le pays sans Ratsiraka, sans Ravalomanana, sans Zafy. Poursuivons notre avancée telle qu’elle est actuellement. Nous avons vraiment souffert, nous en sommes tombés malades, lorsque vous avez accepté de partager le pouvoir.  Mais nous avons respecté votre choix dans cette distribution de postes… Mais ces anciens présidents que nous avons respecté ont joué une comédie, ont fait les fous. Ce sont des « raiamandreny » (aînés) qui ne  savent pas se respecter. Vous pouvez vous en lavez les mains. Ce qu’ont fait Ratsiraka et Zafy Albert n’émane en aucun cas de la sagesse ancestrale malagasy. Si c’était Ravalomanana, ç’aurait été de bonne guerre. Mais cela provient de Ratsiraka et de Zafy qui complote avec Ravalomanana ! Ils ont été écartés, obligés de s’exiler, et, aujourd’hui, ils deviennent complices ? Nous ne pouvons l’accepter ! ».
Pety Rakotoniaina a été deux fois élu Député de Madagascar dans la circonscription d’Ikalamavony sous les couleurs du parti de Manandafy, le MFM, avec 57% des voix en 1993 et avec 83% des voix en 1998. En 2002, Pety Rakotoniaina et Rakamisilahy Martial (maire de Manakara) avaient installé un axe fort entre Fianarantsoa et Manakara. Ce, afin de contourner le blocage de la Capitale entrepris au niveau de Brickaville par les partisans de Didier Ratsiraka. Nommé Pds de la ville de Fianarantsoa par Ravalomanana, après la cette crise de 2002, il avait réussi à s’emparer du palais d’Andohanatady, des mains des partisans de Ratsiraka, avec l’aide du général Andrianafidisoa alias Fidy. En guise de remerciement, Marc Ravalomanana les a tous les deux emprisonnés pour des raisons très obscures et c’est grâce à Andry Rajoelina qu’ils ont été libérés, en mars 2009, avec d’autres détenus du camp Ratsiraka dont le colonel Coutiti.
Vidéo, traduction : Jeannot RAMAMBAZAFY
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COMMUNIQUE OFFICIEL DE LA PRESIDENCE DE LA TRANSITION
Réception d'une nouvelle locomotive reliant Fianarantsoa à Manaraka - FCE : longueur : 113 km pour 17 gares. Une seconde locomotive est attendue
Inauguration du siège du BIANCO (Bureai indépendant anti-corruption) à Fianarantsoa
Lors de la remise d’une seconde locomotive pour la ligne Fianarantsoa- Cote Est et de la cérémonie d’inauguration d’un bureau du BIANCO à Fianarantsoa, le Président de la Transition est revenu sur l’acte diffamatoire perpétré par Messieurs Zafy Albert, Mamy Rakotoarivelo, Fetison Rakoto Andrianirina et Emmanuel Rakotovahiny non seulement à son encontre mais surtout portant atteinte à l’honneur du peuple malgache.
« Le régime transitoire a beaucoup concédé dans le but de trouver toutes solutions possibles à la crise depuis le début des négociations. Pourtant, certains n’agissent que pour leurs intérêts personnels et ne cherche qu’à aggraver la situation » a-t-il déclaré. Et le Président de la Transition d’ajouter que « la lutte continue. Andry Rajoelina est toujours prêt à poursuivre cette lutte jusqu’au bout mais la cohabitation s’est arrêtée le jour où le professeur Zafy Albert et consort ont envoyé cette missive provocatrice et honteuse à l’autorité danoise, qui ont eux même rendu cette cohabitation impossible ». Andry Rajoelina a mis en garde tous ceux qui cherchent à abuser de sa tolérance : « Qu’ils restent chacun là où ils sont parce que Andry Rajoelina et la population malgache ne peuvent pas travailler avec des gens dont les comportements ne visent qu’à  continuer à détruire le pays. L’un à Paris, l’autre en Afrique du Sud et le troisième à la Villa Elisabeth.Â
Promesses présidentielles lors de ce déplacement à Fianarantsoa : En dépit du fait que le vendredi soit un jour ouvrable, le stade d’Ampasambazaha a été noir de monde. Des jeunes, des «Raiamandreny» ainsi que des étudiants sont tous venus sur place pour rencontrer le jeune Président de la Transition. Effectivement, Andry Rajoelina ne les a pas déçus parce que l’Etat octroie la somme de 40 millions d’Ariary à la région Haute Mahatsiatra afin que les autorités locales puissent déployer davantage d’efforts pour la sécurité de cette région.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a également promis des aides pour les victimes pendant la période du mouvement populaire de cette année, tout comme il a réitéré l’octroi d’une prime mensuelle de 15% pour les militaires.
Et enfin, le Président de la Transition a annoncé aux étudiants de l’université de Fianarantsoa que, outre la réhabilitation de l’amphithéâtre qui est déjà en cours, un nouveau bâtiment de 3 étages sera construit très prochainement pour loger les universitaires.
Signalant que pendant cette rencontre du Président Andry Rajoelina avec la population fianaroise, le PDS de la Commune Urbaine de Fianarantsoa Pety Rakotoniaina a sollicité le Président Andry Rajoelina à mettre en place le gouvernement et les autres institutions de la Transition et à avancer sans attendre qui que ce soit parce que le développement de Madagascar peut se faire sans la contribution des chefs de file de trois mouvances.
Le PDS de la commune Urbaine de Fianarantsoa a rappelé que Andry Rajoelina, en vrai homme d’Etat, est le seul président au monde à avoir accepté de partager le pouvoir. Et lui d’exhorter le peuple malgache à s’unir et à se tendre la main afin de renforcer les acquis de la Transition qui nous permettrons d’avancer vers la 4ème république.
Ambohitsirohitra, le 11 décembre 2009