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Home Editorial Madagate Affiche Antananarivo. Une exposition exceptionnelle sur les Cultures urbaines

Antananarivo. Une exposition exceptionnelle sur les Cultures urbaines

C’est parti pour Hetsik’1 à l’U. Toujours dans le cadre du mois dédié aux arts de rue, une exposition sur « Les cultures urbaines » se tient du 11 au 27 mai au CRAAM, en partenariat avec l’association 2HY-faire lien.

Les disciplines sont variées : danses, genres musicaux, graffiti, sports de rue, urban photo, etc. Elles englobent les arts et autres pratiques issus de l’espace urbain. Elles sont nombreuses, de la musique à la danse en passant par le graffiti, le sport, la glisse et la photographie qui est devenue une passion des jeunes malgaches (shooting)… Elles sont apparues sous le nom de cultures urbaines dans les années 1980 bien qu’existantes depuis toujours.

Le hip hop est, avant toute chose, un mouvement culturel et artistique complet qui est apparu aux États Unis dans le Bronx (quartier défavorisé de New-York) au début des années 1970. Le hip hop est une réponse aux conditions de vie régnant dans ces quartiers pauvres, il mêle des aspects festifs et revendicatifs. Originaire des ghettos noirs de New York, le hip hop se répandra rapidement à l’ensemble du pays puis au monde entier pour devenir la culture urbaine phare du XXe siècle.

Dans le langage courant, lorsqu’on parle de hip hop, on fait souvent référence à la danse, mais cette considération n’est que partiellement vraie. Au-delà d’une danse, le Hip-hop est un courant culturel. C’est avec la Zulu Nation, fondée en 1975 par Africa Baambatta qu’émerge le Hip Hop. Cette Nation se veut ethnique et pacifique avec des lois morales contre la drogue, l’alcool, la violence et le racisme, qui font rage dans les ghettos New Yorkais. Elle veut transformer l’énergie négative des jeunes noirs des ghettos en énergie positive à travers les pratiques culturelles. Les zulus se posent en défenseurs du hip hop et des valeurs véhiculées par leur slogan «Peace, love, unity and having fun» (Paix, amour, unité et joie,plaisir…).

La culture hip hop regroupe quatre expressions principales :

le DJing , le MCing , le b-boying ou break dancing et le graffiti , on y ajoute parfois l’art du beat-boxing.

Les différentes disciplines de la culture hip hop

Le Rap : internationalement connu, c’est la musique phare du mouvement. Elle ne cesse d’évoluer en fonction des artistes et des courants artistiques. Le MCing ou rap est le chant saccadé de paroles souvent très imagées, riches en assonances et allitérations. Influencé par le Toasting et par des précurseurs dans le jazz ou le rock, il connaît un succès tel qu'on assimile parfois la musique hip hop au rap. MC est l'appellation qui désigne celui qui anime les soirées ou des manifestations mais désigne également les rappeurs. Les initiales MC correspondent en anglais à Master of Ceremony.

Le Beatbox : Le Beatboxing représente plusieurs genres de musique créés en utilisant la voix, la gorge, le nez. Inventé par Doug E. Fresh, le Beatbox a eu un grand succès dans les années 1980 avant de décliner pour enfin revenir vers la fin des années 1990. L'un des beatboxer les plus célèbres est sans doute Rahzel, dont la chanson la plus connue est "If you mother only knew", où il alliait le beat et la voix en même temps. Comme les autres disciplines du hip hop, le beat box connaît une résonance planétaire. Les stars mondiales du beatbox sont Rhazel (The Roots), Buffy (Fat Boys), Scratch (The roots), Dougie Fresh, Ready Rock C, Dox Box, etc....

Le Djing : basée sur la manipulation de deux platines de disques et d’une table de mixage, cette discipline, qui a considérablement contribué à l’apparition d’innovations artistiques dans le domaine de la technicité du son, consiste à passer des disques simultanément en les mélangeant et en les modifiant. Le DJ utilise pour cela des techniques variées comme le scratch, le cutting, le Baby scratch ou le Crab.

Le Graff : hip hop est un phénomène omniprésent dans le paysage urbain. Le graffiti permet au graffeur de se réapproprier son environnement, et de marquer son mobilier urbain. Généralement réalisé à l'aide de bombes aérosols, sa pratique nécessite adresse et entraînement. C’est une véritable technique artistique. Celle-ci fait intervenir de nombreuses notions plastiques (stylisation, géométrisation, équilibre, etc.) mais se trouve également en relation avec d’autres domaines artistiques (infographie, photographie, bande dessinée, etc.). En tant que mode d'expression artistique, le graff est également porteur d'un message de révolte et d'affranchissement. Il faut distinguer graff, "throw-up" et tag. Le graff est l'art qui consiste à réaliser à la canette de peinture des lettrages complexes ou des représentations (personnages,…). On peut parler de "trhow-up" (flop) pour un graff en deux couleurs (une pour le remplissage rapide et pas forcément parfait et une autre pour le contour (outline) formant généralement des lettres de forme arrondie ou facilement lisible) faisant office de signature. Le tag est, en un sens, la signature qui peut être soit associé à un graff', soit être une simple trace laissée sur un mur ou au détour d'un arrêt de bus. Malgré tout, celui-ci ne doit pas être considéré comme un acte a part. Un tag est « unifilaire », il s'agit simplement d'une écriture stylisée, le plus souvent un pseudonyme.

La Danse hip hop: La danse hip hop apparaît avec le breakdance, plus connu au Etats Unis sous le nom de Bboying, une danse caractérisée par son aspect acrobatique et ses figures au sol. Les danseurs sont également appelés breakers ou b-boys. Par la suite, la danse hip hop a intégré d'autres styles de danse émergeant de la rue (streetdance) comme le Popping et le Locking, deux styles de danse provenant de la cote ouest d’États Unis. Depuis, de nouveaux styles sont apparus comme la House dance, la new style, le Krump, le C-walk, … Les danses hip hop sont, en général, classées en deux univers précis : la danse debout (smurf, lock, pop, électric boogie...) et la danse au sol (bboying, headspin, coupole, footwook, freeze...).

Le festival Hetsik’1

L’évènement « Hetsik’1 » vise à renverser la vapeur en offrant un lieu de rencontre et d’échange à tous ceux que la culture urbaine intéresse. Il s’agit de mobiliser la jeunesse autour de la culture hip hop pour faire découvrir à la population ce qu’est l’art urbain. Nos souhaits les plus ardents sont d’accueillir un large public pour le convaincre du pacifisme du mouvement.

Pour se faire, nous souhaitons :

• Faire découvrir au plus grand nombre ce que sont les cultures urbaines.

• Initier les amateurs aux différentes activités urbaines et favoriser les échanges artistiques.

• Promouvoir l’identité culturelle et artistique malgache par l’alliance de la culture traditionnelle et urbaine.

• Sensibiliser aux valeurs « Peace, Love, Unity, Havin’ fun » (Paix, Amour, Unité, S’amuser) et une attitude éco-citoyenne et responsable.

Showcase Archi-teck

Le mercredi 11 mai est à marquer d’une pierre blanche pour le groupe Archi-teck.

Leur showcase au CRAAM a été le début d’une longue série d’événements pour fêter ses dix ans d’existence. A la fois un groupe et un label de production, Archi-teck oeuvre depuis dix ans à la promotion de la culture Hip hop malagasy. Nombreux sont les artistes qui ont bénéficié du label comme One Lio, Agrad et le groupe Aora, qui ont maintenant leur notoriété dans le domaine musical malagasy. « C’est d’ailleurs la raison d’être d’Archi-teck. Nous essayons de promouvoir les jeunes talents qui s’orientent vers l’éducation de la masse car le rap, plus qu’une musique, est une question d’engagement », confie K.Sad, le fondateur du label en 2006.

Dirigé spécialement vers le genre « contestataire », que ce soit «conscient» ou «engagé», les groupes membres du label mettent en avant leur point de vue concernant le secteur social et politique du pays. Parmi les ceux, Revoltart, KJB, Nashya et le groupe éponyme qui s’est formé plus tard en 2012. Un style hardcore… Oui c’est bien cela, du hardcore.

« On peut dire qu’il s’agit d’un rap lourd, axé sur la puissance du rythme ».

La plupart des productions du label Archi-teck est conçu avec des logiciels de musique (Reasons, Hip Hop Ejay, Fruty Loops…), et se distingue par un travail minutieux des extraits de sons pour aboutir à un instrumental parfaitement adapté à leur flow. Des textes engagés à travers un discours de militantisme, sans détour, parfois choquants mais qui décrivent réellement l’environnement au quotidien des Malgaches.

« Ce sont des paroles puissantes destinées à conscientiser la société face aux changements nécessaires et à la prise de responsabilité de chacun pour une amélioration de nos conditions de vie. Certes, on ne cesse de rabâcher cela à tout va, mais il faut se rendre compte que si la situation ne change pas jusqu’à présent c’est qu’il y a une raison ».

On peut remarquer à travers le label, l’effort d’élaborer des textes à partir de la langue malgache grammaticalement correcte, ou du moins presque ! Leurs morceaux comme « Ny marina tsy mba rap » (la vérité n’est pas dans le rap), « Mi-vouvouz’elah » (Révolte-toi !), « Ampy ho ahy ny fahasoavany » (Sa grâce me suffit) ou encore « Fanahy Tenaina » (littéralement âme que l’on porte au quotidien, phonétiquement cela se traduit par espoir) ont marqué la scène underground.

Les temps forts…

- 2006/ Analamaitso / «Tolo-tanàna».

- 2007 / A rena Antanimena / «Underground show line».

- 2008 / jardin d’Ambohijatovo / «Faites du Hip hop».

- 2008 / LTP alarobia / « Jeunesse de l’Océan indien ».

- 2009 / Mahamasina / « Festival des cultures urbaines ». et Palais des sports Mahamasina / « Urban show ».

- 2011 / Alliance française d’Antananarivo / « Tafa haintsohaintso ».

- 2012 / Ambohipo / « Ambohipo one ».

- 2013/ La city ivandry / « Herinandron’ny kolontsaina »

- 2013/ Kudeta / : « 10e anniversaire RDJ ».

- 2014 / Jao’s pub Ambohipo / « Hevitra sy Hetsika ». Archi-teck fait partie de ceux que l’on invite régulièrement lors des débats concernant la contestation ou l’engagement dans le rap. C’était le cas lors de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance de Madagascar sur la chaîne télévisée RTA ou encore dans un débat de l’émission ATOMIK TV en 2012. Du rap engagé, apparemment, cela existe !

La suite de la programmation au CRAAM END OF THE WEAK A L’U

13 mai / 14 heures / Présélection End of the weak à l’U / CRAAM

14 mai / 13h30 / Session End of the weak à l’U / Complexe sportif Co-organisé avec Kolontsaina Mainty, la plus prestigieuse compétition d'improvisation Hip Hop au monde s’invite à l’Université pour faire participer les étudiants.

CONCOURS INTELLO’MEME / CRAAM 12 mai / 12 heures / Final Intello’meme

13 mai / 12 heures / Spectacle Intello’meme

En partenariat avec la Radio Université, ce concours veut faire tirer des morales sur les propos, les vannes, les blagues, les scénettes, les parodies, les anecdotes, les imitations ...

SCÈNE OUVERTE RAP / Complexe sportif

13 mai à 10 heures Ouverte à tous les étudiants de l’Université d’Antananarivo, participation gratuite.

RÉALISATION D’UNE FRESQUE MURALE / Complexe sportif

13 et 14 mai / à partir de 9 heures Réalisation d’une fresque murale par les participants à l’atelier graff.

HETSIK’IRAY A L’U

28 mai à 10 heures: grand Festival Hetsik’1 à l’U / Esplanade Ankatso Co-organisé avec l’association 2HY, le festival Hetsik’iray à l’U met en avant les innombrables disciplines inscrits dans la culture urbaine (Rap, Hip hop, Krump, Break, Dance Hall, Graff, Parkour, Cirque, etc…). CONFÉRENCES / CRAAM 18 mai à 13h30 / thème : quand la culture urbaine rencontre la culture malgache.

24 mai à 10 heures / thème : album du groupe Psychopasy « Fandriampahalemana sy Fitiavana » PROJECTION / CRAAM

19 mai à 14 heures / Projection du documentaire Firenena Hip Hop Un documentaire sur la culture hip hop malgache tout en prônant les grandes valeurs de la démocratie.

À ne pas manquer : LIVE DE DAHOPP / Complexe sportif 14 mai à 13h30 En première partie, session End of the weak à l’U / Complexe sportif

Mis à jour ( Jeudi, 12 Mai 2016 12:22 )  
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