Si à Antananarivo, l’association Akamasoa du Père Pedro s’occupe des plus démunis de la société, à Toliara et Fianarantsoa, l’Ong Bel avenir de José Luis Guirao éduque et forme 15000 enfants directement et 15000 autres bénéficiaires indirectement. Bel Avenir est une ramification de la Fondation Eau de Coco (Coconut water) qui existe en Espagne (Agua de Coco), à la Réunion, en France, en Hongrie, au Cambodge, à Andorre, au Brésil, en Suisse, en Norvège et à Madagascar.
Le Directeur régional de l’Éducation nationale, le Sg de la Commune urbaine, le Préfet et le Représentant de la Région sont unanimes de la grandeur de l’œuvre éducative et utilitaire entreprise par l’Ong Bel Avenir dirigée par l’Espagnol José Luis Guirao. Reprenant les fleurs des orateurs précédents, le Préfet en personne va s’occuper du titre honorifique mérité par le Directeur de Bel Avenir qui, en juin 2016, avait déjà reçu un Certificat de reconnaissance du ministère de l’Éducation nationale. Quand celui-ci commence son discours en Malgache, les 500 enfants invités pour la cérémonie d’ouverture de l’année scolaire 2016-2017, répondent instantanément à ses invitations d’une seule voix et avec énergie. Quel enthousiasme pour entamer une nouvelle année scolaire, lors de cette cérémonie d’inauguration, le vendredi 30 septembre 2016 au cinéma Tropic à Toliara !
L’ONG Bel Avenir, tout un monde
Après le directeur, une dizaine de coordonnateurs volontaires venant des pays partenaires, ayant chacun des spécialités pour diriger des dizaines de formateurs. Chaque école a un objectif : celui de retirer les enfants du travail. Comme ceux de la saline (Ankalika) et de l’extraction des saphirs (Sakaraha). L’école des sports et l’école du Soleil orientent les jeunes vers le bon et droit chemin, loin des dangers de la la drogue. Le Projet 1000 jours accompagne des jeunes mamans défavorisées jusqu’à leur accouchement. Un centre nutritionnel se trouve à Tanambao et à Amboriky pour nourrir quelques 200 enfants tous les midis. Le projet « Namana » consiste à encourager les enfants de Bel Avenir à correspondre avec des amis des autres pays partenaires de la fondation Eau de Coco. Le foyer social, sis à Tsimenatse, accueille une quarantaine de filles pensionnaires qui poursuivent leurs études dans des collèges et lycée de Toliara aux frais de Bel Avenir. Parmi elles, Princia et Murella qui sont tout à fait satisfaites des conditions de vie au foyer. Elles pensent rendre service à Bel Avenir plus tard.
Protection des droits de l’enfant
A Mangily-Ifaty (à 22 km de Tuléar) un pensionnat reçoit une quarantaine de jeunes filles pour les retirer de la prostitution et du tourisme sexuel dont le village, hélas, est réputé. Tout à côté se trouve l’Hôtel Solidaire pour loger des touristes, mais surtout les volontaires de passage. Une dame et son mari venant de Savoie (France), s’étant occupé du projet « Namana » durant un mois, avouent leur satisfaction en parlant des enfants qui évoluent bien et l’extension du projet d’année en année. Vanessa Anaya, Coordinatrice de communication, qui vient directement de la fondation Eau de Coco de Madrid (Espagne), explique : « notre action vise à appuyer des projets de développement pour un monde plus juste et équitable pour faire rayonner la paix. Les Ong d’Europe sont conscientisées pour parrainer et aider les enfants nécessiteux de Madagascar ou du Cambodge pour améliorer la qualité de vie des bénéficiaires ».
Bloco Malagasy et Malagasy Gospel
Comment ne pas parler de ce Centre d’Art et de Musique (CAM) dont les membres ont fait le tour du monde ? Quand le Bloco Malagasy bat ses tambours, on l’entend aisément à un kilomètre à la ronde. Heureusement car la radio « Bel Avenir » est toujours suspendue depuis la Transition. Les filles du Bloco Malagasy ont joué au défilé d’ouverture de la Coupe du monde de football 2014 au Brésil. Grande fierté pour Madagascar en général, les Tuléarois en particulier. Enfin, le Malagasy Gospel a fait pleurer tous ceux qui l’ont écouté au cours de sa tournée européenne.
Et c’est grâce à ces succès que l’Ong Bel Avenir bénéficie des financements de la part des bailleurs européens et aussi de la Communauté internationale à Madagascar. Quant aux parents des enfants, ils contribuent à raison de 1000 ariary par mois.
Charles RAZA