Olivier BEZIER, ancien officier supérieur de marine et de gendarmerie
Le programme CRIMARIO (Critical Maritime Routes Indian Ocean) est un projet de l’Union européenne pour quatre ans (2015-2018), mis en œuvre par le projet Expertise France. CRIMARIO s’est fixé comme dessein de promouvoir la connaissance de la situation maritime dans l’océan Indien.
Etant donné la résurgence de la piraterie, l’objectif principal consiste à sécuriser les routes maritimes entre l’Asie et l’Europe, à savoir: celle qui emprunte le canal de Suez via la Mer Rouge et celle qui passe par Capetown. De tel acte est conforme à l’Accord régional de Djibouti en 2009. Pour ce faire, CRIMARIO, avec le soutien de CRFIM (Centre Régional de Fusion des Informations Maritimes) a doté Madagascar et les Comores d’un pool de formateurs en visualisation des données maritimes. Ils ont suivi un parcours pédagogique intensif du 20 mars au 7 avril dans la capitale malgache.
Au terme de la formation, ils ont acquis la capacité de mieux maitriser tout ce qui se passe à la mer comme les exportations illégales, le transport de matières dangereuses… Ils auront pour tâche permanente de promouvoir le partage d’informations en matière de sûreté et de sécurité entre les États maritimes de l’océan Indien. La criminalité étant interrégionale, il faut que les pays se parlent entre eux.
Cette intervention de CRIMARIO coordonnée par le Contre-amiral français Georges BOSSELUT est matérialisée par deux grands axes :
- La formation, assumée par le Français Olivier BEZIER
- L’aide technique, dirigée par le Britannique Dave NATTMASS
Le progrès de la science et de la technologie a donné naissance à d’instrument de navigation autre que le GPS, à l’instar de l’AIS ou Automatic Identification System. L’AIS permet aux navires de la marine marchande de donner leur position en permanence.
CRIMARIO a réservé pour Madagascar et les Comores un cursus de visualisation des données d’intérêts maritimes de manière à être claire. Aussi, Comoriens et Malgaches ont participé de leur côté quatre séminaires. Par ailleurs, trois séminaires communs sont organisés à Madagascar avec des exemples basiques sur fiche.
Au tout début, il y avait 46 postulants (23 Malgaches et 23 Comoriens). Après une série de tests et d’examen, bon nombre d’entre eux ont désisté pour une présélection en niveau 1 et 2. Les 12 stagiaires restants, (sept Malgaches et cinq Comoriens) ont pu continuer jusqu’au bout la formation pour devenir formateurs certifiés en visualisation des données.
Propos recueillis par Razaka Oliva