La volonté flagrante et manifeste -malgré des avocats du diable comme Rachidy Mohamed (PCA de la Jirama nommé et dégagé de là comme un malpropre)- du président Hery Rajaonarimampianina à prolonger la date limite de son mandat avec des arguments fallacieux, me fait penser à un médicament et sa date de péremption.
Le 24 janvier 2014, le médicament Hvm est mis sur le marché à Madagascar. Il était censé améliorer la vie au quotidien de tout le peuple malgache, surtout dans le domaine social impliquant une sécurisation durable dans les volets suivants : habitat-logement ; accès à l’eau potable ; sécurité urbaine et rurale ; énergie électrique ; pouvoir d’achat ; santé ; travail ; sports et loisirs. Près de 4 ans plus tard, Madagascar est devenu le 5ème pays le plus pauvre du monde -assertion vérifiée de et par la Banque mondiale- et ses habitants, à l’heure actuelle, sont menacés par une épidémie de peste pulmonaire jamais vécue, apportant son lot de décès au quotidien malgré les déclarations de tous les médecins après la mort du gouvernement. Le Premier ministre en tête qui a affirmé toujours que la situation est maîtrisée alors que la doctoresse représentante de l’OMS à Madagascar a révélé exactement le contraire.
Le régime a eu beau utiliser toutes sortes de médicaments génériques, la situation s’est aggravée de jour en jour, avec des solutions indignes même d’un rafistoleur. Et pas seulement en ce qui concerne la peste. Car le pays, surtout le peuple qui le compose, est aussi économiquement à l’agonie. Et plus il prendra de ce médicament, plus il tombera plus malade à en devenir moribond. Le pire est que si le peuple malgache continue à en prendre après le 24 janvier 2019, ce médicament Hvm se transformera en véritable poison avec effet immédiat vers la mort.
Pourquoi, malgré une notice claire et précise, le toubib Rajao insiste-t-il à vouloir utiliser son mauvais médicament après sa date de péremption? Or, ses arguments émanent du sophisme qui, par définition, est une argumentation à la logique fallacieuse. Et c’est de là que réside le danger pour un peuple qui n’en pleut plus. En effet, le sophiste désigne une personne utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion. Dans la Grève antique, le premier détracteur des sophistes était Platon.
Pour ce philosophe (Grec évidemment), « un sophiste n'a en vue que la persuasion d'un auditoire. Que ce soit dans les assemblées politiques ou lors des procès en justice, le sophiste développe des raisonnements dont le but est uniquement l'efficacité persuasive, et non la vérité, et qui à ce titre contiennent souvent des vices logiques, bien qu'ils paraissent à première vue cohérents ». C’est tout cela les sophismes! Et Platon ajoute en révélant que: «les sophistes ne s’embarrassaient pas de considérations quant à l’éthique, à la justice ou à la vérité».
Il n’est nul besoin de donner des exemples ici concernant ce régime Hvm. Mais à court d’auditoire local, Hery vaovao s’apprête à aller en Italie pour tenter de convaincre les Malgaches d’ailleurs, la fameuse diaspora. Franchement, ceux-ci vont-ils avaler la pilule? Certains craignent déjà que le Hvm ne vienne leur apporter la peste. Moralité de cette constatation? Le peuple malgache s’est trompé de spécialiste qui, lui, a fait un mauvais diagnostic et a appliqué, ainsi, un très mauvais traitement. Donc, Doc Rajao, premier valet des Malgaches («mpiasam-panjakana» signifie littéralement valet du peuple, «le fanjakana» étant réellement le peuple qui compose la nation malgache et, donc, les dirigeants sont au service de ce peuple), a plus fait un serment d’hypocrite qu’un serment d’Hippocrate, le 24 janvier 2014, sur la Constitution de la IVème république de Madagascar qu’il veut, à présent, toiletter. A quel prix?
Juste en passant, vraiment: le Professeur Zafy Albert nous a définitivement quittés hier –paix à son âme de 90 ans- et, aujourd’hui, paradoxalement, le pays aurait dû fêter l’anniversaire de la naissance de la République de Madagascar. La Première, née le 14 octobre 1958. Autres temps, autres mœurs?…
Jeannot Ramambazafy - Publié dans le quotidien "La Gazette de la Grande île" du 14 octobre 2017