Second 14 juillet pour le couple Anne et Alain Le Roy, Ambassadeur de France à Madagascar, à la Résidence de France sise à Ivandry Antananarivo. Chaque année, c’est l’occasion pour le représentant de l’Etat français de dresser un bilan sur la coopération et le partenariat entre la Grande Île et l’Hexagone. Madagate.com, en collaboration étroite avec la Délégation générale de l’Alliance française de Paris à Madagascar, vous propose des photos inédites, jalonnées par les points forts du partenariat français en terre malgache, d’après le discours de Monsieur l’Ambassadeur Le Roy qui dévoile, ici, des projets énormes mais méconnus du grand public. Chiffres à l’appui.
 La France est, de loin, le premier donateur d’aide bilatérale à Madagascar et son premier bailleur de fonds traditionnel. Pour exemple, en mai 2006 les deux pays ont signé un Document Cadre de Partenariat (DCP 2006-2010) prévoyant une aide de plus de 250 millions d’euros, d’ici 2010, au profit de la Grande Île. L’Ambassadeur a rappelé que « les grandes lignes de ce DCP collent parfaitement avec les objectifs ambitieux du MAP, Plan d’Action pour Madagascar, que la France soutient fortement ».
Parmi les innombrables programmes ou projets que la France finance, a financé ou contribue à financer, M. Le Roy a cité ce qui suit :
Dans le secteur des infrastructures, des programmes de développement urbain, de voirie, d’appui aux municipalités de Diego Suarez et Antsirabe pour plus de 6 millions d’euros ; après l’achèvement du Marais Masay -pour plus de 5 millions d’euros- et le programme de réhabilitation et d’assainissement des quartiers sud-ouest d’Antananarivo, avec la RN1 –pour près de 7 millions d’euros-, l’Agence Française de Développement (AFD) instruit un programme de développement du Grand Tana qui prévoit des investissements physiques tels que : la poursuite de la rocade nord, du Marais Masay jusqu’à la RN2 ; le désenclavement de quartiers avec l’aménagement et l’assainissement de la partie est du quartier d’Anosibe. Cela entre dans le cadre d’un projet important d’amélioration de la collecte et du traitement des déchets solides. Au total, la France financera ce projet à hauteur d’environ 10 millions d’euros.
Il ne faut pas oublier non plus la réhabilitation du port de Morondava et de son chenal d’accès, et le projet -en phase de lancement- de la réhabilitation et de l’aménagement du port de commerce de Diego Suarez pour plus de 12 millions d’euros ; auxquels s’ajoutent le don de 8 millions d’euros pour soutenir le plan de redressement de la JIRAM (Compagnie malgache d’eau et électricité).
La France appuie également le secteur de la microfinance, en particulier elle soutient le développement de quatre réseaux pour plus de 11 millions d’euros. Il s’agit de : ADEFI, CECAM, VOLA MAHASOA et MAHAVOTSE. Existence aussi ; du fonds de garantie ARIZ, bien connu des PME de Madagascar ; des concours de PROPARCO au secteur privé ; du nouveau concours de plus de 2 millions d’euros pour des actions de promotion aux exportations malgaches, en liaison avec trois opérateurs ; du centre de solution PME de la SFI, le BAMEX, soutenu par l’USAID et la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Madagascar dont il faut saluer le dynamisme, le professionnalisme et l’utilité pour le développement des échanges franco-malgaches.
Ainsi que celles du CITE (Centre d’Informations Techniques et Economiques) et le centre de formation professionnelle de l’association ASFOR.
Dans ce domaine, un don de 8,5 millions d’euros finance la construction et la réhabilitation d’écoles primaires, plus de 60 écoles, 500 salles de classe, 50 bâtiments annexes, sans compter les 18 millions d’euros de contribution française au programme national « Education pour tous ».
Il faut noter aussi le nouveau projet MADES qui vise, pour 2 millions d’euros, à contribuer à la rénovation des enseignements supérieurs par l’introduction du dispositif LMD (Licence/Master/Doctorat) pour faciliter les échanges entre universités malgaches et étrangères ; la création de l’Espace Campus France à Antananarivo pour faciliter le parcours des étudiants malgaches souhaitant étudier en France.
Pour ce qui est des entreprises françaises, il suffit de rappeler qu’elles sont fort nombreuses à Madagascar, petites ou grandes, et qu’elles contribuent à des dizaines de milliers d’emplois sur tout le territoire de la Grande Île. « Cela devrait s’amplifier si l’on en juge par les 70 entreprises du pavillon français de la très réussie Foire Internationale de Madagascar, entreprises toutes intéressées à investir ou à échanger avec Madagascar ».
« Notre Consulat et nos chancelleries détachées sont, eux aussi, restés actifs tout au long de l’année. Plus de 19.000 demandes de visas ont été instruites et plus de 16.000 visas ont été accordés, soit un taux d’acceptation de plus de 80%. 3147 bourses ont été demandées et 2744 accordées pour l’année scolaire 2006-2007 pour plus de 3,4 millions d’euros ».
Forte de plus de 25.000 personnes, la communauté française de Madagascar
est administrée par un réseau très dense
Le Consulat Général avec, notamment, le CMS et ses deux médecins, deux assistantes sociales ; les trois Chancelleries détachées (Diego Suarez, Mahajanga et Toamasina) ; les huit agences consulaires (Antalaha/Sambava, Antsirabe, Fianarantsoa, Manakara, Mananjary, Nosy Be, Sainte Marie, Toliara) et bientôt neuf, avec la réouverture prochaine de Fort-Dauphin et trois correspondants consulaires à Farafangana, Morombe, Morondava, permettent d’assurer un service de proximité aux citoyens français dans la Grande Île.
« Par ailleurs, Maître Ducaud, Conseiller élu à l’Assemblée des Français de l’Etranger et Président de la Commission d’Administration Générale de la Caisse des Français de l’Etranger nous informe que trois décisions symboliques et importantes viennent d’être prises pour nos compatriotes. Il s’agit de :
- L’abaissement tarifaire de 0,40 points des cotisations maladie, de 0 ,10 points des cotisations accident du travail des adhérents salariés ;
- La création d’une nouvelle catégorie plus accessible que la troisième catégorie actuellement aidée à hauteur du tiers de la cotisation, puisqu’elle sera, cette fois, aidée à hauteur de 50% ;
- La création de cette nouvelle catégorie va être accompagnée d’une suspension pendant une année, pour toutes les catégories, barrage que constitue à ce jour l’application de la règle de la rétroactivité, dont le montant représente un versement minimum de 2.000 euros ;
Ces trois nouvelles progressions en matière de justice sociale sont à porter au crédit de la Caisse des Français de l’Etranger ».
« Concernant notre coopération militaire, elle continue à être très active à travers ses cinq grands projets et ne cesse de fournir formation et équipement à l’armée malgache, ainsi qu’une assistance, notamment par les Transall lors de la période cyclonique. 2006 a vu le début du projet malgache de Service Militaire d’Action pour le Développement, le SMAD, soutenu par la France et, en particulier le démarrage par La Réunion, d’un projet porteur de développement dans les différentes régions. En 2006 s’est également renforcée la coopération régionale, unique, au sein de la zone sud de l’océan Indien, à travers le partenariat avec les fameuses FASZOI ».
A gauche, Madame Suzanne Ratsimamanga et un ancien combattant
« Cette année, les anciens combattants ont vu, pour beaucoup d’entre eux, la très légitime revalorisation de leur pension de retraite ».