Dama, Théo Rakotovao et Frédéric Andrianome Rakotovoavy (Action sans frontières – ASF) au Centre de Presse Malagasy, ce 8 août 2014
Communiqué de presse
La Journée internationale des peuples autochtones, le "9 août" a été décrétée pour la première fois par l'Assemblée générale en décembre 1994, et elle a été célébrée tous les ans pendant la première Décennie internationale des populations autochtones (de 1995 à 2004). Mais depuis cette année-là , à Madagascar, aucun évènement n'a été organisé, alors que les journées de l'environnement, de la biodiversité, ... des évènements qui coûtent des milliers d'US$ ont été organisés. Nul n'ignore que ce sont ces peuples autochtones, avec les communautés locales, qui assurent en grande partie la protection de nos richesses forestières, faunistiques et floristiques, y vivent en harmonie, et contribuent à la conservation de ces biodiversités, qui font la renommée mondiale de Madagascar.
Rappelons que des accords, entre autres: la Convention 107 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) de 1957 sur les Populations autochtones et Tribales, la Résolution 61/295 du 13 septembre 2007, des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, ont été conçus pour faire reconnaître le droit des peuples autochtones à leurs terres, et pour établir un cadre de vie pour tous et favoriser des échanges économiques. Ces accords symbolisent aussi une vision politique dans laquelle différents peuples souverains peuvent vivre ensemble sur les mêmes terres, en respectant les principes de l'amitié, de la coopération et de la paix.
Rappelons que la convention dans son préambule stipule : Considérant en particulier le droit des familles et des communautés autochtones de conserver la responsabilité partagée de l’éducation, de la formation, de l’instruction et du bien-être de leurs enfants, conformément aux droits de l’enfant,
Et en se référant aux articles suivants :
Article 29 : 1. Les peuples autochtones ont droit à la préservation et à la protection de leur environnement et de la capacité de production de leurs terres ou territoires et ressources. À ces fins, les États établissent et mettent en œuvre des programmes d’assistance à l’intention des peuples autochtones, sans discrimination d’aucune sorte.
Article 39 - Les peuples autochtones ont le droit d’avoir accès à une assistance financière et technique, de la part des États et dans le cadre de la coopération internationale, pour jouir des droits énoncés dans la présente Déclaration.
Article 41- Les organes et les institutions spécialisées du système des Nations Unies et d’autres organisations intergouvernementales contribuent à la pleine mise en œuvre des dispositions de la présente Déclaration par la mobilisation, notamment, de la coopération financière et de l’assistance technique. Les moyens d’assurer la participation des peuples autochtones à l’examen des questions les concernant doivent être mis en place.
Article 42 - L’Organisation des Nations Unies, ses organes, en particulier l’Instance permanente sur les questions autochtones, les institutions spécialisées, notamment au niveau des pays, et les États favorisent le respect et la pleine application des dispositions de la présente Déclaration et veillent à en assurer l’efficacité.
Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de l'ONU
En tant que société civile, constituée de citoyens responsables, l'Association des Artistes Toliara FI.Art.To, avec le Leadership de Théo Rakotovao alias MIKEA, et Actions Sans Frontières (ASF), membre de World Indigenous Network, dirigé par Frédéric Andrianome Rakotovoavy, lancent un appel pour que la journée du 09 aout 2014 soit une occasion pour vulgariser l'esprit de la Résolution de 3 septembre 2007 et un dialogue entre tous les acteurs, y compris les peuples autochtones à la base, autour de cette question, conformément au message de M. Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de l'ONU sur le site web des Nations Unies: «Nous devons garantir la participation des peuples autochtones – aussi bien les femmes que les hommes – à tous les niveaux de la prise de décisions, y compris dans les débats sur la manière d’avancer plus vite vers la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement et sur l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015».