SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA
SeFaFi
Observatoire de la Vie Publique
Lot TR 41 Ampahimanga, Ambohimanambola 103
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à quoi servent nos lois ?
Madagascar prĂ©tend ĂȘtre un Ătat de droit. Mais quel est lâintĂ©rĂȘt de lĂ©gifĂ©rer si, aux quatre coins du pays, sâimpose lâĂ©vidence que les lois sont transgressĂ©es, contournĂ©es par les citoyens mais Ă©galement par lâadministration de la base au sommet de lâEtat ? Pour autant, le droit a vocation dâĂȘtre appliquĂ©.
Au cours de sa premiĂšre session ordinaire du 3 mai au 1er juillet 2016, lâAssemblĂ©e nationale a adoptĂ© 28 des 33 projets de lois dĂ©posĂ©s par le gouvernement - avec 52 amendements concernant 7 lois -, et 1 des 4 textes dâinitiative parlementaire - avec 1 amendement. Outre que ces lois sont surtout des ratifications, ces chiffres montrent que la Chambre basse est une simple chambre d'enregistrement.
Au départ, manque de volonté politique pour élaborer et publier les textes
L'effectivitĂ© des lois votĂ©es et promulguĂ©es est souvent compromise par le retard de la publication de ses modalitĂ©s dâapplication. A titre dâexemple, le dĂ©cret dâapplication de la loi n°2007-037 du 14 janvier 2008 sur les Zones et Entreprises Franches Ă Madagascar nâa Ă©tĂ© adoptĂ© en conseil de gouvernement que le 7 juillet 2015, soit 7 ans et 5 mois aprĂšs sa promulgation.
De mĂȘme, la loi n°90-031 du 21 dĂ©cembre 1990 sur la communication, et lâordonnance n° 92-039 du 14 septembre 1992 sur la communication audiovisuelle â abrogĂ©es aprĂšs la promulgation du nouveau Code de la communication - ont attendu vainement durant plus de 20 ans les mesures rĂ©glementaires pour certaines de leurs dispositions.
Selon le document de la CNUCED portant Examen de la politique dâinvestissement de la RĂ©publique de Madagascar, publiĂ© en 2015, « certaines dispositions de la loi sur les investissements miniers nâont jamais Ă©tĂ© appliquĂ©es en raison de lâabsence des dĂ©crets dâapplication. Par exemple, la loi demande aux titulaires de permis dâexploitation dâĂ©tablir une garantie environnementale rĂ©servĂ©e Ă la rĂ©habilitation et Ă la protection de lâenvironnement. Cette garantie nâa jamais Ă©tĂ© mise en Ćuvre ».
Cette lenteur se retrouve dans la rĂ©actualisation de certains textes datant de Mathusalem, telle la loi n° 68-023 du 17 dĂ©cembre 1968 instituant un rĂ©gime de retraites et crĂ©ant la Caisse Nationale de PrĂ©voyance Sociale (CNaPS), ainsi que son texte dâapplication, le dĂ©cret n° 69-145 du 8 avril 1969 fixant le Code de prĂ©voyance sociale. Le projet de nouveau Code de prĂ©voyance sociale, entre les mains des autoritĂ©s compĂ©tentes depuis 2010, est toujours en attente dâadoption. Le 3 aoĂ»t dernier, deux dĂ©crets ont Ă©tĂ© pris en conseil des ministres afin dâamĂ©liorer les prestations de la CNaPS. Mais alors que ces textes devraient ĂȘtre publiĂ©s immĂ©diatement pour entrer en vigueur, leur parution dans le Journal officiel peut prendre 5 Ă 6 mois. La cĂ©lĂ©ritĂ© nâest de mise que lorsquâil y a des pressions venant des investisseurs et des bailleurs extĂ©rieurs. La publication est alors quasi immĂ©diate comme le veut la loi (ce fut le cas pour des Ă©lections et pour certains investissements).
Quant au Code du travail, refondu Ă plusieurs reprises depuis lâindĂ©pendance, il a besoin de 40 Ă 50 dĂ©crets pour sa pleine application. Or la majeure partie de ces dĂ©crets datent des derniĂšres annĂ©es de la colonisation[1]. Et le Conseil National du Travail, cadre institutionnalisĂ© de concertation tripartite censĂ© travailler Ă ces textes conformĂ©ment Ă une convention de lâOIT ratifiĂ©e par Madagascar, est en panne faute de volontĂ© politique.
Faute de volonté politique, des textes votés qui sont rarement appliqués
Pourquoi proposer et voter des lois, si leurs rĂšgles sont bafouĂ©es par lâExĂ©cutif et le LĂ©gislatif eux-mĂȘmes ? Ă la date du 14 septembre 2016, 106 dĂ©putĂ©s sur 155, 52 sĂ©nateurs sur 63, 12 ministres sur les 32 du gouvernement Mahafaly ont dĂ©posĂ© leur dĂ©claration de patrimoine alors que, selon lâarticle 41 de la Constitution, ils doivent adresser Ă la HCC une dĂ©claration de leur situation patrimoniale prĂ©alablement Ă leur entrĂ©e en fonction. Les contrevenants sont passibles dâun emprisonnement de 6 mois Ă 5 ans et dâune amende de 10 Ă 40 millions dâAriary, deux mois aprĂšs un rappel par voie extrajudiciaire[2]. Rappelons que les dĂ©putĂ©s ont pris leur fonction en fĂ©vrier 2014, les sĂ©nateurs en fĂ©vrier 2016 et les ministres en avril 2016 : 49 dĂ©putĂ©s, 11 sĂ©nateurs et 20 ministres devraient donc ĂȘtre sanctionnĂ©s. Or en dĂ©pit des dispositions claires de la Constitution, les sanctions prĂ©vues ne sont pas appliquĂ©es, mais qui osera le faire ? Nul nâest au-dessus de la loi, dit-on.
Le dĂ©sordre urbain, notamment dans les grandes agglomĂ©rations, est la parfaite illustration de lâineffectivitĂ© de nos lois et rĂšglements. Lâoccupation anarchique des voies publiques tĂ©moigne de lâincivisme des usagers et du laxisme des autoritĂ©s qui laissent pourrir la situation. Personne ne respecte le code de la route, Ă commencer par nos dirigeants : sous prĂ©texte que lâon est chef ou membre dâinstitution, on abuse des gyrophares et des sirĂšnes pour se frayer un passage dans les embouteillages, allant jusquâĂ emprunter des sens interdits.
Tout ce qui est dĂ©fendu Ă©tant tolĂ©rĂ©, les rares rues Ă 4 voies de la capitale sont rĂ©duites Ă 2 avec les Ă©tals de lĂ©gumes, de fruits et de volailles ainsi que les marchands ambulants squattant les trottoirs, les ateliers de rĂ©paration de vĂ©hicules et de scooters installĂ©s le long de la chaussĂ©e, les rares espaces publics monopolisĂ©s par les vendeurs de voitures dâoccasion, les stationnements improvisĂ©s sur les trottoirs... sans compter lâindiscipline des charrettes Ă bras et la loi du plus fort des « taxi-be ». Le tout dans lâindiffĂ©rence des autoritĂ©s qui ne rĂ©agissent que trĂšs tardivement ou Ă la veille dâun Ă©vĂšnement comme le Sommet de la Francophonie, et des agents de la circulation qui, moyennant 1.000 Ă 5.000 Ariary glissĂ©s au creux de la main, ferment les yeux.
Sans respect des lois, il nây a ni Ătat ni vraie libertĂ©
Depuis le 3 octobre 2014, lâarrĂȘtĂ© interministĂ©riel n° 29.511/2013 interdit de fumer dans tous les lieux intĂ©rieurs ou clos qui constituent des lieux de travail, lieux publics et transports publics, mais il suffit de faire un tour dans les centres commerciaux de Soarano et de Behoririka pour constater que lâon peut y fumer sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ©. Sont interdits tous les bruits ou tapages, diurnes ou nocturnes, de nature Ă troubler la tranquillitĂ© des habitants, mais les salles de karaokĂ© sans isolation acoustique diffusent de la musique amplifiĂ©e Ă longueur de journĂ©e et au-delĂ de lâheure lĂ©gale de fermeture (21 heures), et lâon ne voit guĂšre les autoritĂ©s sĂ©vir en dehors des descentes « inopinĂ©es » Ă grand tapage mĂ©diatique.
Ces derniers mois, la tendance est Ă une atteinte excessive Ă la libertĂ© dâexpression et de manifestation pourtant reconnue par la Constitution. Ă preuve, la dispersion Ă coups de munitions lacrymogĂšnes des paysans de Soamahamanina qui contestent la dĂ©livrance dâun permis dâexploitation dâor Ă la sociĂ©tĂ© Jiuxing Mines SARL pour 40 ans et ne veulent pas ĂȘtre expulsĂ©s des terres quâils occupent depuis des gĂ©nĂ©rations. Les lots attribuĂ©s Ă la compagnie miniĂšre incluent leurs champs de culture et leurs tombes ancestrales. Le ComitĂ© de dĂ©fense des intĂ©rĂȘts des villageois, dans un communiquĂ© en date du 20 juin 2016, dĂ©nonce le non respect des procĂ©dures de consultation publique dans la dĂ©livrance du permis social et environnemental, un prĂ©alable Ă lâoctroi du permis dâexploitation.
Des riverains de projets dâinfrastructures en vue du Sommet de la Francophonie ont Ă©tĂ© expropriĂ©s pour cause dâutilitĂ© publique. Le 3 mai, en conseil des ministres, a Ă©tĂ© adoptĂ© le dĂ©cret dĂ©clarant dâutilitĂ© publique les travaux de construction et de rĂ©habilitation de la voie rapide reliant lâaĂ©roport dâIvato au Village artisanal de la route digue, et la liaison du Boulevard de lâEurope au Village de la Francophonie. Ont-ils Ă©tĂ© indemnisĂ©s comme le prĂ©voit la Constitution : « lâĂtat garantit le droit Ă la propriĂ©tĂ© individuelle. Nul ne peut en ĂȘtre privĂ© sauf par voie d'expropriation pour cause d'utilitĂ© publique et moyennant juste et prĂ©alable indemnité » (art. 34) ? De mĂȘme, les procĂ©dures en amont et en aval du dĂ©cret, dĂ©taillĂ©es dans lâordonnance n° 62-023 du 19 septembre 1962 relative Ă lâexpropriation pour cause dâutilitĂ© publique, Ă lâacquisition amiable de propriĂ©tĂ©s immobiliĂšres par lâĂtat ou les collectivitĂ©s publiques secondaires et aux plus-values fonciĂšres, ont-elles Ă©tĂ© respectĂ©es ? Mais comment les expulsĂ©s peuvent-ils dĂ©fendre leurs droits, alors quâils ne les connaissent pas ?
De lâĂ©laboration Ă leur application, les textes trahissent lâabsence dâintĂ©riorisation du sens de la loi et le manque de volontĂ© dĂ©mocratique. LâaccĂšs Ă la connaissance juridique est limitĂ© par le fort pourcentage dâillettrĂ©s, le manque de vulgarisation des textes de lois et le faible tirage du Journal officiel[3]. Or, le peuple doit pouvoir sâapproprier les lois adoptĂ©es « en son nom » pour une rĂ©elle effectivitĂ© du droit et pour la mise en Ćuvre dâune vision structurante de la vie en sociĂ©tĂ©. LâĂtat devrait sây employer en prioritĂ©.
Antananarivo, 8 octobre 2016
[1]. Ainsi, les arrĂȘtĂ©s qui gĂšrent les classifications professionnelles du privĂ© sont encore les fameux arrĂȘtĂ©s de Parodi⊠ministre du travail en France en 1946 !
[2]. DâaprĂšs le dĂ©cret dâapplication n° 2004-983, de la loi n° 2004-030 du 9 septembre 2004 sur la lutte contre la corruption.
[3]. Ainsi, le n° 3699 du 3 août 2016 a été tiré à 357 exemplaires.
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SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA
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Mihambo ho tany tan-dalĂ na i Madagasikara. Saingy inona no antony hanaovana lalĂ na raha, manerana ny vazan-tany efatra eto aminâny firenena, dia samy manosihosy azy sy mivily aminâny lalĂ na daholo na ny olom-pirenena na ny mpitondra fanjakana manomboka aty aminâny fotony ka hatrany aminâny fara tampony ? Nefa ny lalĂ na dia natao hampiharina.
Nandritra ny fivoriany ara-potoana ny 3 mey ka hatraminâny 1° jolay 2016, ny Antenimieram-pirenena dia nandany ny 28 taminâireo tolo-dalĂ na 33 napetraky ny governemanta â nisy fanitsiana 52 mikasika lalĂ na 7 -, ary ny 1 taminâny lalĂ na 4 avy aminâny Antenimiera â nasiana fanitsiana 1. Ankoatra ny maha fankatoavana fotsiny anâireo lalĂ na ireo, ireo isa ireo dia mampiseho fa ny Antenimieram-pirenena dia toerana fandraisam-peo fotsiny.
Eo am-piaingana, tsy misy finiavana politika hamorona sy hamoaka lalĂ na
Ny fisianâny lalĂ na nolaniana sy navoaka dia matetika simbanâny famoahana tratra aoriana loatra ny didy fampiharana azy. Ohatra fotsiny, ny didy fampiharana ny lalĂ na lah. 2007-037 ny 14 janoary 2008 mikasika ny Faritra sy ny Orinasa Afaka haba eto Madagasikara dia tsy nankatoavinâny fivorianâny governemanta raha tsy ny 7 jolay 2015, izany hoe 7 taona sy 5 volana taty aorianâny namoahana azy.
Toy izany koa, ny lalĂ na lah. 90-031 ny 21 desambra 1990 mikasika ny seraseranâny haino aman-jery - nofoanana taorianâny namoahana ny Fitsipika vaovaonâny fifandraisana - dia niandry vasoka fotsiny, nandritra ny 20 taona mahery, ny fepetra mifehy ny fandaminana ny sasantsasany taminy.
Araka ny antontan-kevitry ny CNUCED mikasika ny Fandinihana ny politikanâny fampiasam-bolanâny Repoblikanâi Madagasikara, navoaka taminâny 2015, « misy fandaminana sasany ny lalĂ na mikasika ny fampiasam-bola any aminâny fitrandrahana harena an-kibonâny tany tsy nampiharina velively noho ny tsy fisianâny didy fampiharana. Ohatra, takianâny lalĂ na ny tomponâny alalana hitrandraka hanamboatra antoka hiarovana ny tontolo iainana natokana ho anâny famerenana aminâny laoniny sy aminâny fikajiana ny tontolo iainana. Fa mbola tsy nampiharina na oviana na oviana io fiantohana io ».
Io fitavozavozana io dia mbola hita koa aminâny fanavaozana ny lalĂ na sasany efa taminâny fahagolan-tany, toy izany ny lalĂ na lah. 68-023 ny 17 desambra 1968 nanangana ny fepetranâny fisotroan-dronono ka namoronana ny Tahirim-Pirenena ho fitsinjovana ny ara-tsosialy ( CNaPS ) sy ny lalĂ na fampiharana azy, ny didy lah. 69-145 ny 8 aprily 1969 mametra ny Fitsipiky ny fitsinjovana ara-tsosialy. Ilay fikasana hanao Fitsipiky ny fitsinjovana ara-tsosilay vaovao, efa any am-pelatananâny manam-pahefana mahefa hatraminâny 2010 dia mbola miandry ny fankatoavana azy foana. Ny 3 aogositra farany teo, nisy didim-panjakana roa nalaina nandritra ny fivorianâny minisitra mba hanatsarana ny asanâny CNaPS. Saingy toy izay ireny lalĂ na ireny havoaka avy hatrany dia hampiharina, ny famoahana azy any anatinâny Gazetim-panjakana dia mety hiandry dimy na enim-bolana. Tsy misy ny mahamaika raha tsy efa terenâny mpampiasa vola sy ny mpamatsy vola avy any ivelany. Aminâio fotoana io kosa dia efa mila hiaraka aminâny vava mihitsy ny famoahana azy araka ny takianâny lalĂ na (izany ohatra no nitranga ho anâny fifidianana sy ny fampiasam-bola sasany).
Raha ny momba ny LalĂ na mifehy ny asa, efa novaina injato kely hatraminâny nahazoana ny fahaleovantena, izy dia mila didy 40 ka hatraminâny 50 ho fampiharana azy tanteraka. Nefa ny ankamaroanâireny didy ireny dia efa taminâny taona faramparanâny fanjanahantany[1]. Ary ny Filankevi-Pirenena momba ny Asa, izay sehatra ara-panjakana ahitana andianâolona telo miara-mikaon-doha natao handinika ireny lalĂ na ireny araka ny fifanarahanâny OIT nankatoavinâi Madagasikara, dia tsy velona noho ny tsy fisianâny finiavana politika.
Tsy misy ny finiavana politika ka na lalĂ na efa nolaniana aza mbola indraindray tadiavina vao mihatra
Inona moa no hanolorana sy handaniana lalĂ na raha toa ka ny Mpanatanteraka sy ny Mpanao lalĂ na ihany no manosihosy azy ? Taminâny 14 septambra 2016, solombavambahoaka 106 taminâny 155, loholona 52 taminâny 63, ministra 12 aminâny 32 tao aminâny governemanta Mahafaly no tonga nametraka ny fanambaram-pananany, nefa araka ny andininy 41 ao aminâny LalĂ mpanorenana, ry zareo dia tsy maintsy manatitra ny fanambaram-pananany any aminâny HCC mialoha ny handraisany ny asany. Izay tsy manaja izany dia mety higadra 6 volana ka hatraminâny 5 taona ary handoa sazy 10 ka hatraminâny 40 tapitrisa Ariary, roa volana aorianâny fampahatsiahivana tsy mandalo any aminâny fitsarana[2]. Tsiahivina fa ny solombavambahoaka dia nandray ny asany taminâny febroary 2014, ny loholona ny febroary 2016 ary ny minisitra ny aprily 2016: solombavambahoaka 49, loholona 11 ary minisitra 20 izany no tokony ho voasazy. Nefa na dia mazava be aza ny voalazanâny LalĂ mpanorenana dia tsy ampiharina ny sazy efa voatondro, iza koa moa no ho sahy hanao izany ? Tsy misy eo amboninâny lalĂ na anefa, hono.
Ny korontana eny an-tanĂ na, indrindra ny eny aminâny tanĂ n-dehibe dia sary mampiharihary fa anarany fotsiny ny fitsipika sy ny lalĂ nantsika. Samy mibodo mampiasa ny lalam-bahoaka araka izay itiavany azy, porofo izany fa tsy miraharaha ny mpiara-monina aminy ny olona ary mpanao baranahiny ny mpitondra izay mamela ny toe-javatra ho lo am-pitoerana eo. Tsy misy manaja ny fitsipiky ny fifamoivoizana, ary ny mpitondra antsika no voalohany aminâ izany : satria hoe sefo na mpikambana amina andrim-panjakana dia sesimontotra ny fampiasana jiromena sy anjomara hanokafana lalana eny aminâny fitohanana, tonga hatrany aminâny fandehanana aminâny lalana tsy azo aleha.
Izay rehetra voarara nanjary noleferina, dia nanjary laharan-droa sisa ireo arabe vitsivitsy mba laharana efatra teto an-drenivohitra noho ny fivarotana legioma, voankazo sy akoho amam-borona, ny mpivaro-mandeha moa mibodo ny sisin-dalana ho anâny mpandeha an-tongotra, ny garazy fanamboarana fiara sy skotera miorina manaraka ny arabe, izay hany sisa mba tany malalaka giazanâny mpivarotra fiara tranainy, ny sisin-dalana ho anâny mpandeha an-tongotra zary fametrahana vonjy tavanâandro ny fiara... Tsy lazaina intsony ny tsy fanarahan-dalĂ nâny sarety tanana sy ny didinâny be sandrinâny « taksibe ». Jerenâny tompom-pahefana fotsiny izany rehetra izany, tsy rototra mihitsy izy raha tsy aty aoriana lavitra na indray andro mialoha ny raharaha tahaka ny Fihaonana an-Tamponâny firenena miteny frantsay, ohatra, ny polisy mandamina ny fifamoivoizana moa sisihina 1000 ka hatraminâny 5000 Ariary dia mikimpy ny masony.
Raha tsy hajaina ny lalĂ na, tsy misy na ny Fanjakana na ny tena fahafahana
Nanomboka ny 3 oktobra 2014, ny didim-pitondrana lah. 29.511/2013 niarahanâny minisitera noraisina dia mandrara ny fifohana sigara any anatinâny toerana rehetra na mifefy natao ho toeram-piasana, toerana ho anâny sarambabem-bahoaka sy fitateram-bahoaka, nefa vao mankeny aminâny tsena fivarotana etsy Soarano sy Behoririka dia hita fa mifoka sigara tsy aminâahiahy ny olona. Voarara daholo ny tabataba rehetra, na andro na alina, mety hanakorontana ny fiainanâny mponina, nefa ny trano fanaovana karaoke tsy mahafefy ny feo tsy hivoaka dia mandefa mozika mitatatata mandritra ny andro ary mihoatra ny ora voafetranâny lalĂ na tokony hikatonany (aminâny 9 ora alina), ary mbola tsy nisy manam-pahefana hita ho nanasazy azy ireny, afa-tsy ny fisafoana « tampotampoka » dradradradraina an-gazety.
Volana vitsivitsy izay, hita ho misy fironana hanohintohina tafahoatra loatra ny fahafahana maneho hevitra izay ankatoavinâny LalĂ mpanorenana. Porofonâizany ny fanaparitahana ny tantsaha tao Soamahamanina taminâny baomba mandatsa-dranomaso raha tsy nankatoa ny nanomezana alalana ny orinasa sinoa Jiuxing Mines SARL hitrandraka volamena mandritra ny 40 taona ry zareo, ary tsy nanaiky horoahina taminâny tany nisy azy nolovainy taminâny razambeny. Tafiditra any anatinâny faritra nomena ny sinoa ny toerana famboleny sy ny fasan-drazany. Ny Komity miaro ny tombontsoanâny tantsaha, tao aminâny filazana navoakany ny 20 jiona 2016, dia mitsikera ny tsy fanajana ny fifampiraharahana taminâny mponina teo am-panomezana ny alalana ara-tsosialy sy ara-tontolo iainana, tsy maintsy atao anefa io alohanâny hanomezana ny alalana hitrandraka.
Ho anâny tombontsoam-bahoaka dia nalainâny fanjakana ny tranonâny mponina manamorona ny tetikasa fanamboaran-dalana sy trano ho anâny fihaonana an-Tamponâny Frankofonia. Ny 3 mey, nandritra ny fivorianâny minisitra, dia nolaniana ny didim-panjakana manambara fa tombontsoam-bahoaka ny asa fanamboarana sy fanavaozana ny lalana malaky mampifandray ny seranam-piaramanidinâIvato aminâny Tsenanâny zavakanto eny aminâny sampananâAmbohitrimanjaka, ary ny fampifandraisana ny « Boulevard de lâEurope » aminâny « Village de la Francophonie ». Mba nandray onitra ve ry zareo, araka ny voalazanâny LalĂ mpanorenana : « Ny fanjakana dia miaro ny zo hanana trano sy tany. Tsy misy azo sakanana tsy hizaka izany zo izany afa-tsy raha alaina aminy ireo noho ny tombontsoam-bahoaka saingy omena onitra ara-drariny mialoha izy aminâizany » (and. 34) ? Toy izany koa, moa ve voahaja ny fanao aty aloha sy any aorianâny didim-panjakana, voalaza aminâny antsipiriany ao aminâny didy hitsivolana lah. 62-023 ny 19 septambra1962 mikasika ny fakana fananana ho anâny tombontsoam-bahoaka, mikasika ny fakanâny Fanjakana na ny vondrom-bahoaka tany na trano atao am-pihavanana ary mikasika ny sondro-didinâny tany ? Saingy ahoana moa no hahafahanâny olona noroahina taminâny taniny hiaro ny zony izay tsy fantany akory ?
Manomboka aminâny famolavolana ka hatraminâny fampiharana azy, ny lalĂ na dia mampiseho fa tsy latsaka anaty ny fiheverana ny lalĂ na ary tsy misy ny finiavana demokratika. Voafetra ihany ny fidirana any aminâny fahalalana ny didy aman-dalĂ na satria avo loatra ny tahanâny tsy fahaizana mamaky teny sy manoratra, tsy ampy ny fanapariahana ny lalĂ na voasoratra ary vitsy loatra ny Gazetim-panjakana[3] atonta. Ny vahoaka anefa dia tokony hahazo ny lalĂ na nolaniana « taminâny anarany » mba ho tena zava-misy marina ny zo ary mba ho tanteraka ny fiheverana tsara rafitra ny fiainam-piarahamonina. Izany no tokony hataonâny Fanjakana vaindohan-draharaha voalohany indrindra.
Antananarivo, 8 oktobra 2016
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[1]. Toy izany ohatra ireo didim-pitondrana mandamina ny fanasokajiana araka asa any aminâny tsy miankina dia mbola ireo didim-pitondrana malazanâi Parodi⊠minisitry ny Asa tany Frantsa taminâny 1946 ihany !
[2]. Araka ny didy fampiharana lah. 2004-983 ny lalĂ na lah. 2004-030 ny 9 septambra 2004 mikasika ny ady aminâny kolikoly.
[3]. Toy izany ny lah. 3699 ny 3 aogositra 2016 dia 357 no natonta.