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SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA
Observatoire de la Vie Publique
Lot III M 33 K AndrefanâAmbohijanahary, Antananarivo 101
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Ouverture ou verrouillage ?
Au terme de lâannĂ©e 2017, Ă un an de la fin du quinquennat et des Ă©lections prĂ©sidentielle et lĂ©gislatives, oĂč en est Madagascar ? La question se pose avec acuitĂ©, car une incertitude gĂ©nĂ©rale affecte lâensemble de la population: elle est sensible en matiĂšre de dâinsĂ©curitĂ© et de paupĂ©risation gĂ©nĂ©ralisĂ©es, mais plus encore pour ce qui touche Ă la prĂ©paration des Ă©lections de 2018.
Blackout sur les textes Ă©lectoraux
La sociĂ©tĂ© civile et la communautĂ© internationale attendent dâĂȘtre informĂ©es sur le dĂ©roulement de ces Ă©lections, notamment sur leur date et sur le cadre juridique qui doit prĂ©sider Ă leur dĂ©roulement. Mais le pouvoir sâobstine Ă maintenir lâopinion dans lâignorance, ce qui empĂȘche les diffĂ©rents acteurs de se prĂ©parer sereinement Ă cette Ă©chĂ©ance majeure. Dans un pays dĂ©mocratique, les rĂšgles du jeu Ă©lectoral sont connues plus dâun an avant le scrutin. Ainsi, les partis politiques peuvent-ils renforcer leur organisation, augmenter leurs ressources financiĂšres, dĂ©finir les thĂšmes de leur campagne Ă©lectorale et mobiliser leurs partisans ; les candidats potentiels ont le temps de faire connaĂźtre leur projet de sociĂ©tĂ© et les mesures concrĂštes pour le mettre en Ćuvre ; et les citoyens, eux, ont tout loisir pour sâinformer sur les hommes et leurs programmes, et de se forger une opinion sur les candidats avant de faire leur choix...
La Grande Ăle suit un schĂ©ma diamĂ©tralement opposĂ©. AprĂšs une consultation fortement mĂ©diatisĂ©e de la sociĂ©tĂ© civile sur les textes Ă©lectoraux, les autoritĂ©s ont mis lâembargo sur la version finale du projet. Et ce, au prĂ©texte que lâadoption des lois est la prĂ©rogative du pouvoir lĂ©gislatif, et non de la sociĂ©tĂ© civile ! Câest ainsi quâil avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© procĂ©dĂ© pour lâadoption du Code de la communication mĂ©diatisĂ©e(loi n° 2016-029): Ă©laborĂ© dans le cadre dâun processus participatif, il a Ă©tĂ© rĂ©Ă©crit par les autoritĂ©s pour devenir un texte qualifiĂ© de Code liberticide par les journalistes. Les textes Ă©lectoraux ont Ă©galement Ă©tĂ© discutĂ©s dans un climat dâouverture, avant dâĂȘtre soustraits Ă la connaissance du public. Le 25 novembre, le conseil des ministres tenu Ă Mahajanga les aurait validĂ©s sous rĂ©serve de correction. Personne nâen a plus entendu parler jusquâĂ ce que le premier Ministre annonce, le 17 dĂ©cembre, une nouvelle restitution publique avant leur adoption par le ParlementâŠ
Pour sa part, la CENI (Commission Ălectorale Nationale IndĂ©pendante) a Ă©mis Ă plusieurs reprises le souhait de voir fixĂ©e la date des Ă©lections de 2018, et par elle-mĂȘme - demande Ă laquelle lâExĂ©cutif nâaccĂšdera sĂ»rement pas. Ă quoi le prĂ©sident du SĂ©nat, Rivo Rakotovao, par ailleurs prĂ©sident du parti au pouvoir, a rĂ©pondu quâil est impossible de fixer la date des Ă©lections tant que les lois y affĂ©rentes nâont pas Ă©tĂ© votĂ©es. Il faudra donc attendre que ces lois passent au Parlement. Mais quand ? Pour le dĂ©putĂ© Siteny Randrianasoloniaiko, ce sera lors de la session parlementaire de mai 2018. Certains dĂ©putĂ©s par contre⊠qui ont tout Ă y gagner, envisagent une session extraordinaire. En attendant, le premier Ministre refuse dâannoncer le calendrier Ă©lectoral attendu par la CENI, les partis politiques, la sociĂ©tĂ© civile et les bailleurs de fonds, pour que tout le monde soit sur un mĂȘme pied dâĂ©galitĂ©. En clair, les dirigeants jouent la montre, faute de pouvoir verrouiller les textes. Toutes ces manĆuvres dilatoires annoncent une pĂ©riode Ă©lectorale de tous les dangers, le parti au pouvoir sâobstinant Ă vouloir contrĂŽler le scrutin Ă tout prix, tout en tenant un discours dit « dâouverture » qui nâest pas en rapport avec lâaction gouvernementale.
Sécurité et justice: les faux espoirs
Que ce soit en ville, dans les campagnes ou sur la route, chacun peut se voir Ă tout moment agressĂ©, dĂ©pouillĂ©, blessĂ©, kidnappĂ© ou tuĂ©. Et de nombreux tĂ©moignages prouvent que cela se passe dans une scandaleuse complicitĂ© entre malfaiteurs et forces de lâordre, ou entre forces armĂ©es et justice. Une mĂȘme collusion criminelle a Ă©tĂ© constatĂ©e Ă lâoccasion dâĂ©tranges arrangements entre malfaiteurs et magistrats. MĂȘme si ces situations constituent des cas limites, elles nâen rĂ©vĂšlent pas moins un problĂšme rĂ©current, que ne solutionnent ni les dĂ©clarations lĂ©nifiantes, ni les promesses jamais tenues. Loin de diminuer, les vols de bĆufs, les braquages de voitures et les vols par effraction se multiplient et sâĂ©tendent Ă tout le territoire. ParallĂšlement, lâopinion attend toujours de voir condamnĂ©s les magistrats et les militaires indĂ©licats, les politiciens et les hommes dâaffaires corrompus, au mĂȘme titre que les malfaiteurs.
Le pouvoir a-t-il la volontĂ© de sâattaquer aux vĂ©ritables causes de lâinsĂ©curitĂ© et de lâinjustice ainsi quâaux rĂ©seaux qui les gĂ©nĂšrent, ou prĂ©fĂšre-t-il verrouiller les informations et se dĂ©fausser sur de simples effets dâannonce? Faute de vĂ©ritable ouverture de la part des pouvoirs publics, les organisations internationales et les associations de dĂ©fense des droits de lâhomme se sont saisis des cas les plus emblĂ©matiques: Claudine Razaimamonjy et son beau-frĂšre sĂ©nateur Riana Andriamandavy VII, le directeur de Radio Jupiter Fernand Cello et, surtout, le drame dâAntsakabary. Mais les tergiversations autour de ces affaires, dans les quelles sont impliquĂ©s des proches du pouvoir, font douter de la dĂ©termination des responsables concernĂ©s. Combien de ministres, de gĂ©nĂ©raux, de directeurs, etc., ont Ă©tĂ© remplacĂ©s sans quâaucun nâait Ă©tĂ© sanctionnĂ©Â ? Combien de discours ont Ă©tĂ© tenus, qui ont dĂ©noncĂ© le laxisme et la corruption et promis la transparence et lâefficacitĂ©, sans que rien ne change? Ă lâinverse, combien dâaffaires ont vu leurs commanditaires condamnĂ©s ? Pratiquement aucune.
Discours optimistes et appauvrissement de masse
ParallĂšlement au verrouillage prĂ©visible des opĂ©rations Ă©lectorales, Ă lâinsĂ©curitĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e et aux carences de la justice, la question de la croissance Ă©conomique jette un autre dĂ©fi Ă la volontĂ© dâouverture de la part de lâĂtat. Les 1er et 2 dĂ©cembre 2016, au lendemain du Sommet de la Francophonie, se tenait Ă Paris la ConfĂ©rence des bailleurs et des investisseurs pour Madagascar. Que de discours triomphalistes nâa-t-elle pas suscitĂ©s: un dĂ©ferlement de financements publics et dâinvestissements privĂ©s allait dynamiser lâĂ©conomie malgache et amĂ©liorer les conditions de vie de chaque citoyen. Quâen reste-t-il aujourdâhui ? Quasiment rien. Depuis lors, dâautre discours, confĂ©rences, ateliers et sĂ©minaires se sont succĂ©dĂ©s, promettant monts et merveilles. Le Fonds MonĂ©taire International, la Banque mondiale, lâUnion europĂ©enne et dâautres rĂ©pĂštent Ă lâenvie que la stabilitĂ© politique est revenue, la croissance Ă©conomique amorcĂ©e, lâinflation contenue, la paritĂ© de la devise nationale sauvegardĂ©eâŠ
Mais la rĂ©alitĂ© est tĂȘtue, comme en tĂ©moignent Ă la fois le spectacle des populations paupĂ©risĂ©es et les statistiques les plus fiables. Pour la Banque mondiale, 92% des Malgaches vivent sous le seuil de pauvretĂ©, qui correspond Ă un revenu de moins de 2 USD par jour et par personne.Et entre 2013 et 2016, le PIB (Produit intĂ©rieur brut) par tĂȘte est passĂ© de 462,5 Ă 401,4 USD, ce qui indique une tendance inquiĂ©tante de paupĂ©risation pendant ces derniĂšres annĂ©es. On sâĂ©vertue de plus en plus de souligner que Madagascar est maintenant le pays le plus pauvre du monde, si lâon exclut tous les pays en ou ayant connu la guerre.
Ă cet Ă©chec global sâajoutent de sĂ©rieux doutes pour lâavenir. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique procĂšde Ă dâinnombrables inaugurations, sans que jamais ne soit posĂ©e la pertinence des ouvrages inaugurĂ©s. En fait, il sâagit pour la plupart du temps de projets plutĂŽt modestes et loin dâĂȘtre innovants, Ă©tant essentiellement des rĂ©habilitations de routes, de barrages, dâĂ©coles ou de bĂątiments administratifs rendus inutilisables faute dâentretien. Mais combien de nouvelles infrastructures, de nouvelles usines, de nouveaux hĂŽpitaux, de nouveaux logements sociaux, qui soient susceptibles dâentrainer le dĂ©veloppement dâune rĂ©gion, ont-ils Ă©tĂ© inaugurĂ©s? Et quel bĂ©nĂ©fice les nombreuses exploitations miniĂšres, souvent illĂ©gales et toujours polluantes, apportent-elles aux habitants des rĂ©gions concernĂ©es? LĂ encore, lâinformation est verrouillĂ©e et la transparence ignorĂ©e.
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Antananarivo, 9 décembre 2017
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SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA
Observatoire de la Vie Publique
Lot III M 33 K AndrefanâAmbohijanahary, Antananarivo 101
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Fanokafana sa fanagiazana ?
Mifarana ity ny taona 2017, herintaona sisa dia ho tapitra ny dimy taona ka hatao ny fifidianana filoha sy solombavambahoka; aiza ho aiza anefa i Madagasikara? Tsy maintsy mipetraka io fanontaniana io satria feno fisalasalana avokoa ny mponina: manohina azy tokoa ny tsy fandriampahalemana sy ny fitomboanâny fahantrana mianjady aminâny rehetra, fa mbola manohina azy koa izay mikasika ny fanomanana ny fifidianana aminâny taona 2018.
Fahanginana tanteraka momba ny lalĂ nanâny fifidianana
Samy miandry ny hampahafantarana azy ireo izay ho fandehanâireo fifidianana ny fiarahamonim-pirenena sy ny fianakaviambe iraisam-pirenena, indrindra ny momba ny daty sy ny sehatra ara-dalĂ na tokony hitantana ny fizotrany. Fa aleonâny fahefana foana miziriziry tsy hampahafantatra na inona na inona aminâny vahoaka, hany ka voasakana tsy afaka manomana am-pitoniana io vanim-potoana lehibe io ny mpandray anjara isan-karazany voakasikâizany. Any aminâny tany tena demokratika dia efa fantatra herintaona mahery mialoha ny fandatsaham-bato ny fitsipi-dalao aminâny fifidianana. Aminâizany ny antoko politika dia afaka manamafy ny fifandaminany, mampitombo ny loharanom-bolany, mamaritra ny lohahevitra hitondrany ny fampielezan-keviny ary manetsiketsika ny mpomba azy; aminâizay ny kandidĂ rehetra dia samy hanam-potoana hampahafantarana ny vinavinanâasany ho anâny fiarahamonina sy ny fepetra mazava horaisiny hanatontasana azy; ny olom-pirenena kosa dia hanam-potoana tsara hahalalana ny mombamomba ny kandidĂ sy ny fandaharanaâasany; hanana ny heviny voadinika tsara izy aminâizay alohanâny hifidianany...
Mifanohitra tanteraka aminâizany anefa ny lalana izoranâny eto Madagasikara. Natao nanakoako be taminâny filazam-baovao aloha ny nakana ny hevitry ny fiarahamonim-pirenena momba ny lalĂ na mifehy ny fifidianana, saingy avy eo dia nogiazanâny fitondrana ilay vinavinan-kevitra efa voadio. Mody nolazainy fa ny fandaniana lalĂ na dia zo natokana ho anâny fahefana mpanao lalĂ na fa tsy ho anâny fiarahamonim-pirenena ! Toy izany no efa nataony taminâny nandaniana ny Fitsipiky ny fampahalalam-baovao an-gazety (lalĂ na lah. 2016-029) : fiaraha-midinika no sehatra nandrafetana azy, saingy rehefa nosoratanâny manam-pahefana ilay izy dia nanjary lalĂ na nantsoinâny mpanao gazety hoe Fitsipika mpamono ny fahafahana. Ny lalĂ na momba ny fifidianana koa dia niaraha-nandinika taminâny fomba nisy fisokafana, kanjo nogiazana tsy ho fanta-bahoaka. Ny 25 novambra, ilay fivorianâny ministra natao tany Mahajanga dia toa hoe nankatoa azy io fa mbola hasiam-panitsiana. Dia tsy re intsony ny momba azy raha tsy ilay praiministra nilaza fa ny 17 desambra dia haverina ho hitanâny olona ilay izy alohanâny hankatoavanâny Parlemanta azy.
Etsy an-daniny ny CENI (Komitim-Pirenena Mahaleo tena misahana ny Fifidianana) dia namerimberina matetika ny faniriany hahita ny daty raikitra hanaovana ny fifidianana aminâny 2018, ka izy CENI no hamaritra azy - saingy azo antoka fa tsy hanaiky izany ny Mpanantanteraka. Ny navalinâi Rivo Rakotovao anâizany, izay filohanâny Antenimieran-doholona sady filohanâny antoko eo aminâny fitondrana rahateo, dia ny hoe tsy azo atao ny mametra ny datim-pifidianana raha tsy efa nolaniana ny lalĂ na mikasika azy. Tsy maintsy andrasana izany izay handalovanâireo lalĂ na ireo any aminâny Parlemanta. Fa rahoviana? Ho anâny solombavambahoaka Siteny Randrianasoloniaiko, dia aminâny fivorianâny solombavambahoaka aminâny volana mey 2018. Fa misy kosa solombavambahoaka... izay mahazo tombontsoa aminâizany mitaky ny hanaovana fivoriana tsy ara-potoana. Mandritra izany fotoana izany ny Praiministra dia mandĂ ny hanambara ny tetiandrom-pifidianana andrasanâny CENI, ny antoko politika, ny fiarahamonim-pirenena, ary ny mpamatsy vola, mba hampitovy lenta ny olon-drehetra. Miharihary fa ny fotoana no lalaovinâny mpitondra noho izy tsy afaka mangeja ny lalĂ na. Ireny fandrebirebena rehetra handaniana fotoana ireny dia manambara fotoam-pifidianana hitera-doza, ny antokonâny fitondrana mantsy dia mikiry biby hifehy ny fifidianana na ho any na tsy ho any, mody milaza ho «misokatra» any aminâny kabariny nefa tsy mifandraika velively aminâizany ny asanâny governemanta.
Filaminana sy fitsarana : mandiso fanantenana
Na eny an-tanĂ n-dehibe, na any ambanivohitra na eny an-dalana, samy mety hisy hanafika, hanendaka, handratra, haka an-keriny na hamono avokoa na iza na iza. Fijoroana ho vavolombelona maro no manamarina fa aminâizany dia misy tsikombakomba mamohehatra ifanaovanâny jiolahy sy ny mpitandro ny filaminana, na ifanaovanâny tafika sy ny fitsarana. Tsikaritra ny fifanarahana hafahafa zary heloka be vava ifanaovanâny jiolahy sy ny mpitsara. Marina fa trangan-javatra efa tena mihoa-pampana izany, nefa olana efa miverimberina matetika ary tsy mahavaha azy ny kabary safo siaka mampandry adrisa sy ny fampanantenana mandrakariva poakaty. Tsy mety mihena fa mainka koa mitombo, ary manenika ny firenena iray manontolo, ny halatra omby, ny fandrobana ny fiara mpitatitra sy ny vaky trano. Etsy an-daniny, ny vahoaka dia miandry hatrany ny hanamelohana ny mpitsara sy ny mpitandro ny filaminana nanao ny tsy mety, ny mpanao politika sy ny mpandraharaha nanao kolikoly, tahaka ny nanamelohana izay rehetra nanao ratsy.
Moa ve ny fitondrana manana finiavana marina hiady aminâny tena antonâny tsy fandriampahalemana sy ny tsy rariny ary ny tambajotra miteraka azy, sa aleony mangeja ny fampahalalam-baovao sy miala bala aminâny fanaovana kabary tsara lahatra fotsiny ? Satria tsy misy fisokafana tena izy avy aminâny mpitondra dia noraisinâny fiarahamonina iraisam-pirenena sy ny fikambanana miaro ny zonâny olona ny toe-javatra tena mivandravandra indrindra : Claudine Razaimamonjy sy ny zaodahiny ny senatera Riana Andriamandavy VII, ny talenâny Radio Jupiter Fernand Cello, ary indrindra ny raharahanâAntsakabary. Ny fisalasalana manoloana ireo raharaha ireo, satria olona akaiky ny fitondrana no voarohirohy aminâizany, dia mampiahiahy ny aminâny fahavononanâny tomponâandraikitra voakasikâizany. Firifiry ny ministra, jeneraly, tale, sns., efa nosoloina, fa mbola tsy nisy na iray aza voasazy ? Kabary firy no efa natao hanenjehana ny baranahiny sy ny kolikoly ary nampanantenana ny mangarahara sy ny fahombiazana, fa tsy mbola nisy na inona na inona niova ? Ary firy ny atidoha nikotrika ny raharaha ratsy mba voaheloka ? Na iray aza.
Kabary afa-po sy vahoaka mihamahantra
Eo ny fanagiazana efa nampoizina ny raharaham-pifidianana, ny tsy fandriampahalemana hatraiza hatraiza sy ny banga ao aminâny fitsarana, fa eo koa ny resaka momba ny fitomboanâny toekarena izay fanamby iray hafa ho anâny finiavanâny Fanjakana hanao fisokafana. Ny 1 sy 2 desambra 2016, ny ampitsonâny fivoriana an-tamponâny Frankofonia, dia natao tany Parisy ny Fivorianâny mpamatsy vola sy ny mpampiasa vola ho anâi Madagasikara. Kabarim-pahombiazana tahaka ny inona re no natao taorianâizany : hitosaka ny famatsiam-bola ny fanjakana sy ny fampiasam-bola ho anâny tsy miankina ka hanome hery ny toekarena malagasy ary hampivoatra ny fari-piainanâny olom-pirenena tsirairay. Inona sisa no tavela aminâizany androany ? Tsy misy. Nanomboka teo dia nifandimby teny ny kabary, ny valandresaka, ny atrikasa sy ny seminera isan-karazany nampanantenana ampitso sy hoavy mamirapiratra. Ny Tahirim-Bola Iraisampirenena, ny Banky iraisam-pirenena, ny Fivondronana eoropeana sy ny hafa dia samy manezaka mamerimberina fa efa tafaverina ny filaminana ara-politika, efa manomboka mihatsara ny toekarena, voafehy ny fitontonganâny vidim-piainana, avotra ny fimiranâny volam-pirenenaâŠ
Fa mazan-doha ny zavamisy, manamarina, izany ny fahitana ny vahoaka mihamahantra sy ny antontanisa faranâizay azo antoka. Ho anâny Banky iraisam-pirenena, 92%-nâny Malagasy dia mivelona any ambaninâny fetranâny fahantrana, izany hoe latsaky ny 2 USD isanâandro isanâolona ny vola ananany. Ary teo anelanelanâny 2013 sy 2016 ny PIB (Vokatra Anatiny afa-karatsaka) isanâolona dia niala taminâny 462,5 nankany aminâny 401,4 USD, izay mampiseho fironana mampatahotra mankany aminâny fahantrana nandritra ireo taona faramparany ireo. Ezahina foana ankehitriny ny mamerimberina fa i Madagasikara no firenena faranâizay mahantra indrindra eran-tany, raha esorina ny tany niady na mbola miady.
Manampy anâio tsy fahombiazana aminâny ankapobeny io ny ahiahy lalina ny aminâny hoavy. Ny Filohanâny Repoblika dia mitokana zava-maro, tsy jerena akory izay tena ilana ilay zavatra tokanana. Matetika izy ireny dia tetikasa tsotsotra tsy mitondra fihavaozana velively, satria mandrakariva dia lalana, tohadrano, sekoly na tranom-panjakana tsy azo nampiasaina satria tsy voakolokolo ka nasiam-panamboarana. Fa mba nisy ve fitokanana fotodrafitrasa vaovao, orinasa vaovao, hopitaly vaovao, toeram-ponenana vaovao ho anâny vahoaka, izay mety hitondra fandrosoana ao aminâny faritra ? Ary inona ny tombontsoa entinâny fitrandrahana harena an-kibon-tany maro be, matetika tsy ara-dalĂ na, ary manimba hatrany hatrany ny tontolo iainana, ho anâny mponina any aminâny faritra misy azy ireny ? Eto koa dia mbola voageja ny vaovao ary tsy raharahaina ny mangarahara.
Antananarivo, 9 desambra 2017