AprÚs Maputo, Addis-Abeba, Pretoria et Gaborone, quel accord politique aux Seychelles serat-til signé sera-t-il fiable, viable et respecté ?
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Câest ce matin du lundi 23 juillet 2012 que le PrĂ©sident de Transition de Madagascar, Andry Rajoelina (photo ci-dessus), a quittĂ© lâaĂ©roport dâIvato pour sâenvoler vers lâarchipel des Seychelles.
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Comme annoncĂ© donc par les journaux Ă©trangers -et non pas dâaprĂšs un communiquĂ© officiel Ă©manant de la Sadc- Andry Rajoelina aura un tĂȘte-Ă -tĂȘte avec lâex-prĂ©sident en exil Marc Ravalomanana. Puisque ce Ă©niĂšme rencontre (aprĂšs Maputo et Addis-Abeba en 2009), aprĂšs Pretoria en 2010 et Gaborone en 2011), est aurĂ©olĂ© de mystĂšre (et boule de gomme) et de secrets de Polichinelle, nous nous contenterons de cette annonce, en attendant mieuxâŠ. Mais elle servira Ă donner la rĂ©plique Ă quelques grotesques personnages (politiciens malgaches et forumistes constipĂ©s de lâesprit) qui Ă©taient certains que cette rencontre nâaurait pas lieu.
Cependant, lâadage « pas de nouvelles, bonnes nouvelles », nâest pas une certitude concernant le dĂ©roulement de cette rencontre Rajoelina/Ravalomanana. Enfin, pour le moment, il est clair que câest la Sadc qui dĂ©tient les cordons de la communication sur le devenir immĂ©diat de Madagascar. JusquâĂ quand ? OĂč est le devoir dâinformer ? OĂč est le droit dâĂȘtre (bien) informĂ© dans tout çà  ? Mesdames et Messieurs de la Troika de la Sadc, vous ĂȘtes la source mĂȘme de la dĂ©sinformation et de l'intox !
Jeannot RAMAMBAZAFY
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COMMUNIQUE DE PRESSE
Le PrĂ©sident de la Transition sâest envolĂ© pour les Seychelles
Le PrĂ©sident de la Transition, SEM Andry RAJOELINA, sâest envolĂ© pour les Seychelles, ce Lundi 23 Juillet 2012, accompagnĂ© de son Ă©pouse et dâune petite dĂ©lĂ©gation, pour prendre part Ă la rencontre organisĂ©e par la SADC, avec lâancien PrĂ©sident de la RĂ©publique, dans le cadre du processus de rĂ©solution de la crise.
Avant son dĂ©part, le Chef dâEtat a donnĂ© une confĂ©rence de presse Ă la Base AĂ©ronavale dâIvato durant laquelle il a rĂ©pondu aux questions dâactualitĂ©s.
« Je vais me rendre aux Seychelles avec le cĆur plein de volontĂ© de trouver des solutions Ă la crise malgache malgrĂ© les actes de dĂ©stabilisation perpĂ©trĂ©s dĂ©libĂ©rĂ©ment par des gens malintentionnĂ©s. Nombreux sont les points importants relatifs Ă la rĂ©solution de la crise mais la dĂ©cision doit apporter de lâapaisement pour notre pays, une solution pĂ©renne pour une stabilitĂ© pĂ©renne » a-t-il dĂ©clarĂ©.
Il a expliquĂ© les conditions dans lesquelles vont se dĂ©rouler la rencontre : « Je me suis dĂ©jĂ prĂ©parĂ© moralement, physiquement et spirituellement depuis bien longtemps. Jâai demandĂ© aux mĂ©diateurs Ă ce que la rencontre proprement dite se fasse en tĂȘte Ă tĂȘte, sans avocat ni autres conseillers. Nous devons ĂȘtre capables de dĂ©fendre nos idĂ©es nous-mĂȘmes, Ă©tant dĂ©jĂ responsables et dirigeants. La SADC a ainsi dĂ©cidĂ© de limiter le nombre de la dĂ©lĂ©gation. Nous avons quelques aperçus de ce qui vont ĂȘtre discutĂ©s lors de cette rencontre mais je tiens Ă rassurer les Malgaches que je ne vais pas prendre une dĂ©cision qui nâapportera pas de stabilitĂ© mais une dĂ©cision pour la paix Ă Madagascar. Je lance Ă©galement un appel Ă tous mes concitoyens pour prier ensemble afin que la rencontre se dĂ©roule dans toute bonne volontĂ©. Dâailleurs, La SADC a dĂ©jĂ assurĂ© quâune dĂ©cision sera prise Ă lâissue de cette rencontre ».
QuestionnĂ© sur la rĂ©ticence de certains acteurs politiques concernant cette rencontre avec lâancien prĂ©sident, le Chef dâEtat est confiant du succĂšs de cette rencontre si les deux parties font preuve de bonne volontĂ©Â : «les questions qui se posent sont les suivantes : Est-ce que la volontĂ© de rĂ©soudre dĂ©finitivement cette crise existe-t-elle vraiment ? Les solutions avancĂ©es Ă lâissue de cette rencontre apporteront-t-elles vraiment lâapaisement ? Les deux entitĂ©s vont-elles vraiment dialoguer sans mauvaise foi et est-ce que chaque partie va vraiment faire primer lâintĂ©rĂȘt supĂ©rieur de la Nation ? Personnellement, je suis prĂȘt Ă faire preuve de bonne volonté ».
Pour ce qui en est du retour au pays de lâancien PrĂ©sident Marc RAVALOMANANA, le PrĂ©sident RAJOELINA a dĂ©clarĂ© que cette Ă©ventualitĂ© pourrait entrainer des consĂ©quences fĂącheuses : « Chacun est responsable de dĂ©cisions quâil va prendre dĂ©libĂ©rĂ©ment et on verra la suite », a conclut le PrĂ©sident de la Transition Andry RAJOELINA.
QuestionnĂ© sur la mutinerie au 1er RFI dâhier, le PrĂ©sident de la Transition sâest indignĂ© Ă la thĂšse avancĂ©e par un journaliste selon laquelle lâĂ©vĂ©nement dâhier Ă©tait une manĆuvre dilatoire visant Ă annuler sa rencontre avec lâancien prĂ©sident : « Ce nâest pas la premiĂšre fois quâil y a des actes de dĂ©stabilisation ou de tentative de coup dâEtat. Jâinvite les journalistes Ă agir dans le sens de lâapaisement de la situation. Je rappelle que cela fait dĂ©jĂ trois fois quâune tentative de putsch contre le rĂ©gime a eu lieu Ă Madagascar : croyez-vous que câest lâEtat qui aurait montĂ© cet acte de mutinerie Ă la FIGN, par exemple ? Ă la BANI et derniĂšrement au 1er RFI dâIvato qui a causĂ© la mort des militaires ? », sâest interrogĂ© le Chef dâEtat, tout en saisissant lâoccasion pour prĂ©senter ses condolĂ©ances aux familles des victimes.
Antananarivo, le 23 juillet 2012
Le Chargé de la Communication
à la Présidence de la Transition