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Voilà un exemple de continuité de l’Etat, transition ou pas transition. Ce n’est pas comme les « zanak' i Dada » qui ont argué le refus de payer Les impôts ou de dresser le drapeau américain pour demander d’attaquer son propre pays. Que ne ferait-on pas au nom d’une ignorance savamment entretenue à coups de poignées d’Ariary qui ne mèneront jamais loin. Il y en a qui vont très certainement délirer en disant que l’Amérique est maintenant derrière Andry Rajoelina. Après Didier Ratsiraka et après la France. On comprendra pourquoi Madagascar sera toujours à la traine. Les dirigeants passés n’ont laissé que des générations de destructeurs et de mendiants et non pas de bâtisseurs de Nation et des citoyens qui se disent ce qu’ils peuvent faire pour leur pays et non pas ce que le pays peut faire pour lui. Déjà Malgache haïssant d’autres Malgaches, toujours par la faute d’un seul homme depuis 1972. Enfin, tant pis pour eux, ils auront toute leur mort pour de détendre. L’argent qui sert à aider mes concitoyens de Foulpointe provient des contribuables américains. Je les remercie ici.
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Un spectacle de désolation totale
 Ce fut vraiment le mercredi des Cendres par la faute de vacanciers vraiment tête-en-l'air
Un journaliste étant plus un éducateur qu’un informateur (ou désinformateur par pauvreté d’esprit soi-disant monétaire), je vais vous raconter, aujourd’hui, une histoire qui vous fera comprendre l’un des freins à tout développement humain dans la Grande île. Quiconque, un de ces quatre matins est soudain dépourvu financièrement au moment où il s’y attend le moins. Alors, il va aller chez un ou des « amis » de longue date, dans l’espoir d’un dépannage immédiat. Manque de bol, depuis des années, tout le monde se sent pauvre, mais ceux qui ont la renommée d’être riche. Il faut savoir qu’à Madagascar, pays du « seho ivelany » ou de l’apparence extérieure personne ne vous prêtera un ariary pour un problème très humanitaire comme la maladie ou un accident. Mais cette personne qui vous refuse la moindre aide, ne se privera pas de dépenser des fortunes pour des futilités (à vous d’imaginer). En élargissant le cercle, on se demande alors qui n’est pas pauvre à Madagascar ? Et le cercle devient vicieux car dès qu’une personne est nommée ou élue, c’est foutu pour ses anciens « amis » qu’il ne reconnaîtra plus. C’est çà globalement l’environnement social dégradant et dégradé qui prévaut, surtout dans les grandes villes. Mais il y a toujours des exceptions à la règle qui passent pour des fous… Le réflexe ce n’est plus : il est arrivé un malheur à Untel ? pauvre de lui ! Mais Bidule s’est cassé la gueule ? Tant pis pour sa… gueule (évidemment). Et l’on se rappelle brusquement tous les faits et gestes « déplacés » de Bidule. Ouais, il frimait trop ! Ouais, çà lui apprendra. De l’empathie ? Il semble que çà n’existe plus au sein de la population malgache. A qui la faute ? Au système. Mais c’est une autre histoire…
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 Une famille de sans-abris comptant parmi les 2.800 recensées
Merci d’avoir lu jusqu’ici. Pour en revenir au gouvernement Obama qui ne se dissocie en rien à l’administration américaine, (« il faut des institutions fortes et non des dirigeants forts »), elle vient de venir au secours des sinistrés de Foulpointe, le 18 août dernier, à travers l’USAID (l'Agence Américaine pour le Développement. Ainsi, celle-ci va fournir des bâches en plastiques et du matériel de construction, qui permettront d’ériger des logements provisoires à la disposition des quelque 2.800 sans-abris victimes de l'incendie accidentel mais ravageur.Â
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 Littéralement et visuellement plus de toits pour ces villageois
 C'est ce qui s'appelle vraiment se retrouver sur le sable
D’autre part, une cinquantaine de rouleaux de bâches en plastique d'une valeur de 20.000 dollars seront distribués à travers le partenariat USAID, CARE International et Catholic Relief Services (CRS). Ils serviront à dresser des abris pour les 555 ménages dont les maisons ont été détruites. Il leur sera fourni également rations alimentaires et articles ménagers. Le temps de voir ce que le pouvoir local fera car il ne faudrait pas que ce soit encore un provisoire durable. Car, mine de rien, la saison des pluies approches.
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What a Full Disaster !
American People : Thank you so much for the " Foulpointians " !
 Enfin, il faut savoir que le gouvernement américain intervient face aux crises à travers le Bureau de l'USAID chargé de l'Aide à l'Etranger en cas de Catastrophes (OFDA pour Office of U.S. Foreign Disaster Assistance). Celui-ci, qui n’a pas encore d’antenne résidente propre, avait engagé plus d’un million de dollars à titre de secours et d'aide à la reconstruction, suite au passage des cyclones Jade et Fanele. Sans compter l’aide continue qu'il apporte aux victimes de la sécheresse dans le sud de Madagascar. Le fameux Kere. Faut-il crier Hourrah ?
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 Au centre, Andry Rajoelina catastrophé au milieu des ruines. A sa drotte, en rouge, Michèle Ratsivaka, Conseillère spéciale pour les Affaires sociales
 Rappelons que le président de la Transition est descendu à Foulpointe très tôt le lendemain de la catastrophe et a amener avec lui des dons d’espèces ainsi que de nourriture et de couvertures. Ce n’est pas tant le montant ou qui comptent ici mais l’empathie que doit avoir tout homme d’Etat. La présence physique d’un dirigeant lors de moments difficiles vaut tout l’or du monde. Surtout à Madagascar. Cela se dit « mitsinjo ny vahoaka ». Il y a aussi le terme « voin-kava-mahatratra » qui se traduit par : le malheur des autres est également le mien. Mais, hélas, en l’état actuel des choses : le malheur des uns fait le bonheur des autres. Pauvres, pauvres malgaches infantilisés, désinformés et mal élevés. Mais à qui la faute ? Au système. Je l’ai dit : c’est une toute autre histoire.
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Les ruines (naturelles cette fois) du fortin de Foulpointe qui figure comme un ancien repaire des pirates de légende ou non
 Mon style ? Qu’est-ce qu’il a mon style ? Je ne suis pas un robot de l’écriture et je répète que je ne concours pas pour le Prix Pulitzer. Mais peut-être pour le prix Frédéric Dard alias San Antonio quand il sera créé. Personne ne vous oblige à me lire. Mais si vous êtes parvenu(e)s jusqu’ici, il y de l’espoir… Au fait, je sais aussi fait le simplet et verser dans l’amalgame. Vous savez pourquoi les Anglo-saxons, y compris donc les Américains sont venus les premiers à la rescousse ? Parce que l’origine de cette localité ravagée le feu vient d’un mot anglais. Au XVIIIème siècle (1710 plus exactement), un navigateur anglais du nom de Thomas White débarqua en ce lieu sur une bateau dénommé « Hopewell ». Il créa ensuite un établissement commercial qu’il appela « Hopewell Point » puis « Hopefull Point ». Par corruption phonétique, seul « Full Point » fut prononcé qui donna en français Foulpointe. Voilà un bel exemple d’amalgame sur des faits historiques vrais. C’est beau la culture, hein ? Oui, quand elle n’est pas déformée. C’est un zeste (ahahaha !!!) rigolo (car entre le zist et le zest) et çà change des conneries de bas étage qui infestent l’Internet. Merci de votre aimable attention. En passant, le vrai du village de Foulpointe, en malgache, c’est Mahavelona ou qui vivifie. Pour le moment, sans rigoler, il n’est plus que ruines et cendres comme vous l’avez constaté sur les photos. Je rappelle que cette catastrophe n'a rien eu de naturelle mais a été le fait de touristes distraits ou inattentionnés qui n'ont rien trouvé de mieux que de faire la cuisine à proximité de leur véhicule contenant un jerrican de carburant qui fuyait.
Jeannot Ramamabazafy – Journaliste
PS : je préfère être de très loin Jeannot Ramambazafy – Journaliste, que Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. , lâche anonyme à l’esprit obtus qui ne pourra jamais sortir de sa minable misère intellectuelle et, par synergie, de son délabrement social. En plus, ils ont la trouille de la mort, ces genres de créatures vampires verbaux ! Mais calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.