C’est fou mais tout le monde ici, est obnubilé par les médailles d’or. A en oublier que dans ce genre de manifestation sportive, il y a aussi la dimension sociale, économique et culturelle. Pour le moment, à Madagascar, la culture se résume à la musique et les concerts d’artistes musicaux. Or, il y a d’autres domaines qui composent la Culture avec un grand C. Ainsi de l’Histoire. Heureusement que la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a eu une idée de génie. Faire revivre un monument intentionnellement incendié, le soir du 6 novembre 1995. Il s’agit du Palais de la Reine (« Lapan’ny Mpanjakavavy ») situé dans l’enceinte sacrée (« Rova ») de Manjakamiadana.
Ainsi, éphémèrement, en attendant la reconstruction de ce symbole de l’Unité malgache perché là haut sur la colline, une réplique en planches et cartons a été dressée sur la Place du 13-Mai. Place également historique où se dressait l’Hôtel de Ville incendié, lui, le 13 mai 1972. Mais on parle aussi de le faire reconstruire à partir de 2008 par les Chinois. Pour le moment, faute de grives… Dans ce « Palais » de la Place du 13-Mai, des tableaux, des maquettes et une animatrice qui a l’ntelligence de retracer l’Histoire de Madagascar avant et pendant la colonisation, sous Gallieni. Comme les images ne mentent pas, on se bouscule vraiment au portillon, surtout que l’entrée est gratuite ! Bravo M. Rafalimanana (Maire par intérim, son prédécesseur ayant été nommé ministre de l’Energie) ! A ce rythme vous serez officiellement élu à l’unanimité.
Car la CUA ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Elle a également « modernisé » cette avenue de l’Indépendance pour en faire de vrais espaces piétonniers. Pour ce qui est de la pérennité, on en parlera après les jeux… Quoi qu’il en soit, les touristes « vazaha » commencent leurs achats de souvenirs atisanaux. Mais ce 8 août –jour de nos prises de vues-, des artistes peintres et plastisticiens organisent -depuis le 6 et jusqu’au 31 août 2007 en fait)-, une exposition à ciel ouvert sur l’esplanade d’Analakely. Et le decor, ici aussi, fait appel à l’histoire. Ainsi de la porte à disque de pierre et les fameux « Tamboho », mur d’enceinte dont le secret de fabrication a été perdue. Cependant, la couleur ocre indique que le matériau de base est la latérite. Nous n’y sommes pas venus pour faire un reportage sur les œuvres et les artistes mais quelques créations méritent que l’on s’y attarde. N’est-ce pas ?
Enfin, nous avons achevé notre parcours devant la stèle de lutte contre le sida qui n’a pas encore été inaugurée. Ainsi, alors que tout le monde, tous les journalistes suivaient le parcours de la «flamme olympique » (terme très pompeux à notre sens), madagate.com Madagascar a préféré vous offrir ces photos qui valent des millions de mots et qui donnent une authentique ambiance estivale à travers la dimension socio-culturelle..
Textes et Photos :
Jeannot Ramambazafy
Madagate.com Madagascar
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