L'Association Sciences Po pour l'Afrique (ASPA), Newpolis (premier forum étudiant en ligne qui rassemble 500 étudiants de grandes universités mondiales) et le magazine Paris Match ont décidé d’organiser une conférence dans le célèbre amphithéâtre de Sciences Po à Paris, le 13 septembre 2018. Thème choisi : « L'expérience démocratique en Afrique », avec comme invité l’ancien président de la Transition de Madagascar, Andry Rajoelina, candidat à l’élection présidentielle de son pays, qui aura lieu le 7 novembre 2018.
D’emblée, Barkaï Hamid Barkaï, président de l'ASPA, avait déclaré : « Inviter monsieur Andry Nirina Rajoelina, n'est ni une adhésion à ses idées, ni une amnésie sur la nature et le déroulement de la transition qu'il a dirigée jusqu'en 2013, ni un soutien à sa campagne électorale, ni une ingérence dans les élections malgaches ». Ci-après, d'ailleurs, sa lettre dans son intégralité:
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Andry Rajoelina face aux étudiants de Sciences Po Paris, ce mercredi 13 septembre 2018, en début de soirée, heure locale
Cette conférence, qui a bel et bien eu lieu et sans encombre, s’est voulue être une plateforme d’échanges ouverts et à bâtons rompus avec les étudiants, en ce qui concerne les perspectives pour Madagascar qui est le 4è pays le plus pauvre du monde. Bref, une plateforme d’échanges où tous les étudiants ont pu poser les questions qu'ils souhaitaient à l'ancien chef d’État.
Nous reviendrons sur le déroulement de cette conférence, mais l’objet du présent article est de vous faire connaître un groupuscule d’étudiants se disant « Malgaches » et qui, depuis une semaine, s’étaient évertués à tenter d’empêcher Andry Rajoelina d’intervenir. Laissons aux journalistes Erika Cologon et Guillaume Lafargue ayant leur blog personnel sur mediapart, nous expliquer « l’exploit inédit » de jeunes fossoyeurs insensés de la nation malgache : « Alors qu’Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de Transition de Madagascar de 2009 à 2013 et candidat à la présidentielle du 7 novembre prochain, interviendra ce soir à Sciences-Po face à un parterre d’étudiants, une petite poignée d’entre eux semble faire monter la pression depuis le début de la semaine. Leur objectif est clair : faire obstruction à cet événement ».
« Depuis le début de la semaine, la direction de l’établissement, les associations ASPA (Association Sciences Po pour l’Afrique) et Newpolis, co-organisatrices de cet événement, sont sous pression à cause de ces quelques étudiants qui ne ménagent pas leurs efforts à coups d'intox, courriers et communication digitale. Une lettre ouverte signée de ces huit étudiants les interpelle même directement, les accusant notamment de faire du « marketing politique » pour le compte du candidat. Une première dans l’histoire de l’association, jamais confrontée à de telles méthodes alors qu’elle organise régulièrement des conférences-débats. En parallèle, l’intox et la pression vont bon train sur les réseaux sociaux... ».
Entrave à la liberté d’expression
« En s’opposant à un libre échange sur l’expérience démocratique en Afrique, cette poignée d’étudiants ne fait ni plus ni moins que ternir l’image de Madagascar, leur propre pays. Mais comment ne pas voir derrière leur argumentaire une instrumentalisation politique ? Malheureusement, au lieu de venir débattre, voir d'encourager leur propre champion à venir aussi tenter de s'exprimer devant des universités, voire directement à Sciences-Po, ils préfèrent calomnier et attaquer et tentant de faire bloquer un événement historique. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une entrave directe à la liberté d’expression, qui pénalise le plus grand nombre. Il est déplorable d’exercer une telle pression alors que les occasions sont rares pour les étudiants de Sciences-Po de pouvoir challenger un leader africain ».
Ce que ces confrères ne révèlent pas, c’est le nom de « cette poignée d’étudiants ne fait ni plus ni moins que ternir l’image de Madagascar, leur propre pays ». Eh ben, madagate.org vous le fait découvrir ici. Ils voulaient être célèbres ? Ils vont être servis et comprendront assez vite ce qu’être responsables de ses actes signifie. Quid des réactions aussi de leurs parents dont ils portent le nom et aux sociétés qui leur font confiance. Enfin, c’est aussi à ça que donc servent leurs prestigieux diplômes et parcours ? Ternir l’image de leur pays d’origine ? Ah non alors ! Aussi, les voici, les voilà , ayant tous fréquenté ou fréquentant encore Sciences Po Paris. Ils sont neuf (09), en fait, et tant pis pour eux. Ils sont majeurs (mais pas encore vaccinés), non ? Il est clair aussi, comme de l'eau de roche, que leur avenir et leur tasse de thé, ce n'est pas Madagascar.
Karine Rakoto Andrianarivelo, responsable de projet
Elliot James Randriamandrato, exploitant de la société RANDRIAMANDRATO TOKY ELLIOT JAMES dont le siège social est situé 81, rue Anatole France – 92300 Levallois Perret. Tiens...
Faniry Anna Ramampy, possédant un Master Finance et stratégie et ayant travaillé en audit interne chez Bank of Africa Madagascar. Attention ! Il existe une personne ayant exactement les mêmes prénoms et nom mais qui, elle, est étudiante à l’Institut catholique de Madagascar
Liana Rakotondramboa, étudiante en Master in Urban Studies à Science Po Paris et à l’IEP
Laélia Monloup, consultante en transactions et Analyste en Asset Management chez Gecina
Youlane Elodie Monloup. Pas de photo trouvée mais elle ne perd rien pour attendre. Nous la trouverons, tôt ou tard…
Niry Ratsarazaka, formée en développement international à Sciences Po Paris
Aina Andremanisa, MSc, MPH. Elle a vite fait d’effacer son profil linkedin. « Te-hanao aminy eo » ! Mais elle a gardé son compte twitter où on apprend qu’elle a un Master in International Development et est candidate « at Sciences Po Paris » et « Intern at UNOHRLLS »
Mitantsoa Mirindra Nancia Randrianarison, Chargée de missions RH, le Groupe La Poste
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NOTA : Par ailleurs, vous pourrez retrouver ces noms et ces photos sur Facebook (Serasera Mada)
Dossier de Jeannot Ramambazafy – 13 septembre 2018