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Quelques membres de la fédération (FSAM) avec leur président Jimmy Rakotofiringa, à droite

Tous les petits-enfants de Jeannot Ramambazafy.

Nashemy en pleine conversation avec Davonjy et Sandy sur leur coupe de cheveux

Trois clichés sur les membres de l’Asacm

En route vers Antanifotsy.

Après ce moment à la fois émouvant et très profondément sacro-saint de recueillement, la suite du programme a consisté en la pose d’une stèle commémorative à l’endroit même où les quatre pilotes ont péri. C’est-à-dire dans la commune rurale d’Antanifotsy, à quelque 100 km donc d’Antananarivo, à quelques mètres de la RN7, reliant Antananarivo à Toliara en passant par Antsirabe et Fianarantsoa. La grande famille de la Fmmsam s’est déplacée, avec aussi des membres des autres fédérations automobiles existant à Madagascar. Pas toutes, pour une raison ou une autre, mais comme l’adage le dit : les absents ont toujours tort…

Escale à Iavoloha

Behenjy et le sakafo gasy

Le pont

Une fois sur les lieux, après quelques escales pour se sustenter, j’ai été personnellement frappé par la banalité de ce pont qui a tué quatre pilotes de rallye chevronnés. Se retrouvant au milieu de cet édifice en béton enjambant une rivière aussi calme qu’un bébé dormant dans le lit de son berceau, c’est visuellement incroyable, inimaginable ! Des tas de questions remontent à l’esprit : mais ce n’est pas possible, comment ont-ils pu tomber dans ce cours d’eau d’à peine trois mètres de profondeur ? Une enquête s’est imposée. En fait, ce 14 février 2009, l’eau cachait des dizaines de morceaux de bois épais dressés comme des pieux, tapissant le fond du cours d’eau. Mais comment la voiture 4X4 d’au moins une tonne a pu tomber du pont ? Plusieurs villageois, témoins oculaires du drame se sont rappelé : Au beau milieu du pont, la voiture s’est arrêté un instant avant de se dresser brusquement, de virer à droite (en regardant les photos prises intentionnellement du côté de son entrée sur ce pont) et de tomber comme une pierre dans le lit de la rivière. Voilà qui épaissit encore plus le mystère de cette mort collective.

Quatre clichés du resto malgache à Antanifotsy où les 4 pilotes ont pris leur dernier repas.

En fait, c’est comme si le chauffeur s’était trouvé en face avec la Mort elle-même ce 24 juillet 2008 aux alentours de 14 heures. Or, il aurait suffi de quelques dizaines de mètres pour rejoindre la belle RN7 goudronnée. Ne nous mettons plus martèle en tête, le destin de Mike, Johnny, Sam et Naina étaient de mourir ensemble dans l’exercice de ce sport automobile passionnant. Ils venaient de boucler l’ultime tronçon pour pouvoir rédiger le « road book » du prochain rallye. Ils sont donc partis de manière honorable. Néanmoins, surtout pour ceux qui ne connaissent pas cette partie de la région du Vakinankaratra, je tiens à vous révéler ceci : entre Ambatolampy (à 69 km et Antananarivo) et Antanifotsy, il existe plusieurs ponts qui sont le cadre « d’accidents » de la route toujours mortels. Surtout à Pâques et à la Pentecôte. Les villageois racontent que des « fantômes » -soit des personnes, soit des zébus- traversent brusquement la chaussée. C’est pourquoi il est impératif de ralentir et de klaxonner avant chaque entrée de ces ponts. Lorsque vous entendrez des chauffeurs de taxi-brousse le faire, voilà l’explication.

Membres de la FSAM

Membres de l’Asacm