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Home Editorial Madagate Affiche Gisèle Rabesahala a trouvé la liberté, ce 27 juin 2011 !

Gisèle Rabesahala a trouvé la liberté, ce 27 juin 2011 !

Marie Gisèle Aimée RABESAHALA

CLIQUEZ ICI POUR UN ARTICLE QUE J'AI ECRIT EN 2010 : Gisèle Rabesahala,  une militante de la Première heure

Et encore un monument de l’Histoire de Madagascar qui nous quitte. En effet, Gisèle Rabesahala vient rendre l’âme, ce 27 juin 2011, à l’âge de 82 ans. Comment est-elle morte ? Cela ne se demande plus lorsqu'on est octogénaire... L’article ci-après, je l’avais rédigé en septembre 2008. A ce moment, c’était Georges Andriamanantena alias le poète-écrivain-journaliste qui nous avait quitté.

Gisèle Rabesahala est née le 7 mai 1929 à Antananarivo. Secrétaire générale du parti l’AKFM-KDRSM fondé au départ par le Pasteur Richard Andriamanjato, elle est, à la fois journaliste (fondatrice du journal Imongo Vaovao), membre fondatrice du Comité de Solidarité de Madagascar.

Gisèle Rabesahala, the Secretary General of the Party of the Independence Congress of Madagascar, the Minister of Culture and Revolutionary Art of the Democratic Republic of Madagascar, pictured on her arrival at Moscow's airport for participation in the 27th Congress of the CPSU. 1986.

Gisèle Rabesahala est née le 7 mai 1929 à Antananarivo. Secrétaire générale du parti l’AKFM-KDRSM fondé au départ par le Pasteur Richard Andriamanjato, elle est, à la fois journaliste (fondatrice du journal Imongo Vaovao), membre fondatrice du Comité de Solidarité de Madagascar.

Gisèle Rabesahala a été Ministre des Arts et de la Culture révolutionnaires de 1976 à 1991. Elle rend hommage, ici, au très regretté Georges Andriamanantena, plus connu sous le pseudonyme de Rado, qui nous a quitté dans la nuit du 15 au 16 septembre 2008.

« Nous avons collaboré de manière très étroite. En 1978, lorsque j’étais ministre des Arts et de la Culture révolutionnaire, je l’avais nommé Directeur de la vulgarisation artistique. Il l’est resté jusqu’en 1991. Un temps fort long, il faut bien le dire. Et nous avons conjugué tous nos efforts en ce sens, malgré le peu de moyens de l’époque. Par exemple, il faisait partie du Conseil d’administration de l’Office malgache du droit d’auteur (Omda) qui existe toujours actuellement et dont nous avions réactualisé les statuts qui prévalent en ce début du troisième millénaire.


Rado a aussi été partie intégrante dans la production du film « Ilo tsy very » axé sur les évènements de 1947. Par exemple aussi, la volonté du ministère des Arts et de la Culture révolutionnaire de rééditer une seconde fois son œuvre « Dinitra », avec le concours financier de la Coopération française. Ce ne sont que des exemples parmi de nombreux autres. Mais ce qui m’a le plus frappé chez Rado, et personne ne pourra me contredire à ce sujet, c’est sa faculté à maîtriser d’une manière unique, incomparable, la langue malagasy. Avec lui, cette langue coule, claire et limpide comme l’eau de source. C’est vraiment un don divin émanant de lui ! Il trouve toujours des mots pour traduire impeccablement les sentiments dans une situation donnée. A présent, certes, il nous a quitté mais son œuvre, composée de « productions » innombrables, surmontera l’espace et le temps. Particulièrement en ce qui concerne la langue malagasy. Ce qui est revêt une importance capitale. Il faut se rappeler que ses écrits font partie du programme scolaire et universitaire, dans le volet littérature.

La couverture de l'ouvrage "Que vienne la Liberté !"

En 2006, mon livre « Que vienne la liberté ! » a été édité. Rado était de toutes les luttes passées.
Que signifie cette liberté ? Pour les patriotes, c’était lutter pour l’indépendance de leur pays. Mais, à l’époque où nous vivons, cette liberté est basée sur la lutte contre toutes les pauvretés. Par exemple, il ne faudrait pas que la pauvreté monétaire des gens ne devienne un objet de chantage pour quelques intérêts bassement personnels de tenants du pouvoir qui y sont et qui veulent s’y agripper. Vous savez, les gens ne seront jamais libres s’ils ont faim, s’ils sont mal vêtus, s’ils sont mal logés ! Ils ne seront jamais libres s’ils demeurent illettrés, emprisonnés par un esprit de clocher. A part cela, il y a la liberté politique, et cette notion de démocratie dont nous venons de célébrer la journée mondiale qui lui est dédiée, le 15 septembre dernier ».

Au nom de toute l’équipe de madagate.com, je présente, ici, mes profondes et sincères condoléances à la famille de Gisèle Rabesahala. J'ai tout de même été journaliste culturel à Madagascar Tribune pendant 17 ans.

La dépouille mortelle de Gsièle Rabesahala sera veillée au siège du "Fifanampiana Malagasy", Comité malgache de solidarité, sis dans le quartier d'Ampandrana jusqu'au vendredi 1er juillet 2011. Ensuite, elle sera inhumée dans le caveau familial d'Ambohimanga Rova.

Jeannot Ramambazafy – 27 juin 2011


Mis à jour ( Mardi, 28 Juin 2011 15:57 )  
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