Avec ce qui se passe actuellement à Madagascar, et qui n’est pas joli-joli dans le domaine socio-politique, ce n’est qu’aujourd’hui que je rends hommage à un grand écrivain sud-africain. Il s’agit d’André Brink, décédé le 6 février 2015. Blanc de peau, il a toujours été considéré comme l’écrivain de l’apartheid.
C’est en 1980 que le monde francophone commence à s’intéresser à André Brink. En effet, cette année, il obtient le prix Médicis, catégorie « étranger » pour son roman « Une saison blanche et sèche ». Rappelons qu’André Brink est un écrivain d’expressions afrikaans et anglaise. C’est sa rencontre avec des étudiants noirs, à Paris, alors qu’il terminait ses études, en 1961, qui sera décisive dans sa lutte contre le régime de racisme en Afrique du Sud.
De retour au pays, il devint un proche ami de Madiba Nelson Mandela et un très actif de la défense des droits de l’homme…noir. En 1975, il devient docteur ès lettres de l'université Rhodes, puis en 1985 docteur honoris causa ès lettres de l'université du Witwatersrand à Johannesburg. De 1980 à 1990, il a été professeur d'anglais à Rhodes, et depuis 1991 est professeur d'anglais à l'université du Cap. En 1983, il a reçu la médaille de la Légion d’honneur française.
6 février 2014. C’est au retour de Louvain (Belgique) où il venait de recevoir un doctorat d'honneur de l'université catholique qu’André Brink est décédé dans l’avion. Il est né le 29 mai 1935. Le monde de la littérature a, certes, perdu un grand homme, mais ses œuvres lui survivront.
Informé de ce décès subi, le président sud-africain Jacob Zuma a rendu hommage à un "universitaire remarquable et très réputé".
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Tout ce qui touche l’Histoire de l’Humanité m’intéresse au plus haut point. On ne dit pas adieu à ce genre d’homme qui contribue à ce que la mémoire collective ne s’efface pas. On lui dit : au revoir !
Jeannot Ramambazafy – 9 février 2015