LES COMMUNAUTES LOCALES ET ASSOCIATIONS REFUSENT LA DELIVRANCE D’UN PERMIS ENVIRONNEMENTAL AU PROJET TOLIARA SANDS
De nombreuses personnes et organisations à Madagascar et dans le monde ont reçu le communiqué de l’association des Masikoro (Fikambanan’ny Masikoro FIMA), et entendu l’interview de Monsieur Théo Rakotovao, président de l’association MAZOTO (Miaro Aina-Zon’olombelona-Tontolo iainana). Dans ce communiqué et cette interview du 19 mars 2015, les représentants des ressortissants de la zone concernée par le projet minier de la société Toliara Sands ont exprimé leur refus de ce projet d’extraction d’ilménite et de métaux lourds précieux dans les prochaines années le long de la côte Sud-Ouest de Madagascar.
Les pièces jointes au Communiqué contiennent les arguments des communautés qui motivent ce refus munis des signatures de plusieurs citoyens et responsables ainsi que des cachets de plusieurs fokontany (circonscription administrative de base) des communes de Marofoty, Tsianisiha et Ankilimalinike du district de Tuléar II.
Un permis d’exploitation pour un projet minier destructeur de l’environnement et des communautés locales
En effet, la société Toliara Sands, financée pour l’exploitation de l’ilménite, du rutile, du zircon et du leucoxène par World Titanium Resources Ltd (WTR), une société australienne, est en attente du permis environnemental auprès de l’Office National de l’Environnement (ONE).
Dans le cadre de la consultation publique relative à ce permis, les communautés locales soulèvent plusieurs enjeux environnementaux telles que la destruction des forêts et des bois précieux, la pollution du sol, la diminution des eaux disponibles pour les rizières et la restriction des surfaces cultivables. Les conséquences de la radioactivité sur l’air, l’eau et la santé des habitants sont également mises en exergue.
Le risque de disparition de la culture et des coutumes locale, suite à la destruction des habitations et des tombeaux, est aussi mentionné.
L’ensemble de ces risques montre que les droits fondamentaux à se nourrir et à se loger sont menacés par le projet.
Par ailleurs, une Etude d’Impact Environnemental et Social menée en 2006 a annoncé que la réalisation de ce projet non seulement provoquerait un déplacement des habitants de la concession minière qui inclut des zones de pâturage, des terres agricoles et des ressources naturelles nécessaires à leur subsistance, mais de plus l’environnement, y compris des lieux de vie et des sources d’alimentation des communautés riveraines sera détruit.
Une volonté délibérée d’étouffer l’opposition légitime des riverains menacés
En octobre 2014, des consultations publiques organisées dans les zones concernées par le projet et à Toliara avaient donné l’opportunité à plusieurs communautés riveraines d’exprimer leur refus du projet.
Le 5 novembre 2014, un memorandum a été remis à l’ONE par les responsables de l’association MAZOTO qui regroupe les représentants des communautés riveraines du projet. Ce memorandum rapporte les opinions des représentants de 17 fokontany des communes d’Ankilimalinike, Milenake, Tsianisiha, Marofoty, Ankililoaka, Manombo Sud qui ont pris la parole au cours de l’audience publique à Tuléar le 19 octobre. Le premier point souligné dans ce memorandum concerne l’absence de transparence dans la communication entre la population, la société et les autorités notamment l’insuffisance des informations transmises concernant les impacts négatifs du projet et les mesures prévues pour les éviter. Ce memorandum justifie le refus de la réalisation d’extraction de l’ilménite à Ranobe par plusieurs risques et menaces inévitables qui auront un impact sur divers aspects de la vie de la population et des générations futures: impacts environnementaux dans les sites d’extraction et les zones riveraines, destruction de la forêt et des animaux qui y vivent, la pollution de l’air par la poussière et les particules issues des activités extractives, la pollution sonore et les impacts de cela sur le tourisme, la pollution par les déchets des activités
Minières de l’eau destinée à la consommation humaine et animale et à l’arrosage des cultures, ainsi que la pollution de l’eau marine qui risque d’empoisonner les poissons.
Les conséquences du projet décrites concernent également la perte inévitable de leur habitation par les familles de certains quartiers de Tuléar proches du littoral à densité élevée de population qui se trouvent seulement à 2 km.
Les Mikea, Masikoro, Vezo, ... seront déplacés au démarrage du projet et ne pourront pas exercer leurs activités de subsistance: agriculture, élevage, chasse, pêche en eau douce et en mer.
L’inflation et la hausse du coût de la vie seront inévitables, selon le memorandum.
Ces impacts négatifs des activités minières sur les populations ont déjà été observés à Madagascar comme dans le monde. L’anticipation et la prudence exprimées par les communautés locales sont légitimes.
Au mois de février 2015, la direction de l’ONE a proposé une réunion avec l’Association des Masikoro.
Lorsque ceux-ci ont annoncé qu’ils viendraient à cette réunion avec d’autres organisations de la société civile afin d’avoir un processus d’échanges transparent et ouvert, l’ONE a annulé la réunion, ce qui a conduit les associations FIMA et MAZOTO à publier le communiqué de presse susmentionné et à organiser une conférence de presse le 19 Mars 2015.
L’irresponsabilité des autorités qui ignorent les intérêts vitaux des populations
Au lieu de répondre clairement aux questions posées dans ce Communiqué de presse, de hauts responsables ont déclaré ne pas être au courant des problèmes soulevés par les populations affectées par le projet, et ne pas avoir eu connaissance des impacts négatifs sur leurs conditions de vie, ni des risques environnementaux et sociaux de ce projet. Ils ont souligné que dans tous les cas,
« il faut que le développement se fasse », ce qui amène à se demander s’ils font semblant d’être sourds et aveugles, ou s’ils sont en train d’expliquer que la voix des communautés locales affectées ne compte pas ? Ou encore s’ils sont en train de dire que l’évaluation préalable des conséquences de leurs décisions sur l’avenir des populations ne fait pas partie de leurs méthodes de travail ?
Sur le terrain actuellement, la société Toliara Sands collecte des signatures de personnes qui disent «oui » au projet et diffusent des informations de sensibilisation qui lui sont favorables, avec l’aide de ses partisans parmi lesquels se trouve un Maire qui s’emploie également à dénigrer et à discréditer les membres de l’Association MAZOTO qui a toujours défendu les droits des communautés riveraines depuis sa création. Face à ce déploiement de grands moyens, les membres des communautés locales dont la grande majorité s’est opposée au projet s’organisent et se soutiennent, mais sont inquiètes.
Les dirigeants peuvent-ils prendre en compte l’avis de leurs concitoyens ?
A l’heure actuelle, le respect du droit à l’information du grand public, et surtout des communautés affectées par le projet de Toliara Sands, exige une réponse claire des principaux responsables aux questions suivantes : le permis environnemental de la société Toliara Sands attend-il toujours l’accord des communautés riveraines ou a-t-
il déjà été accordé derrière leur dos ? Ou va-t-il être accordé malgré le refus de la majorité des riverains ?
Face au refus de la grande majorité des communautés concernées par le projet, il est inadmissible qu’un permis environnemental puisse lui être délivré.
Antananarivo, le 3 avril 2014
- Association MAZOTO
- CRAAD-OI
A propos du projet Toliara Sands
Le projet Toliara Sands pour l’exploitation de l’ilménite est financé par World TitaniumResources Ltd (WTR), une société australienne cotée en bourse. La zone de la concession minière de Toliara Sands se trouve au nord du port de Toliara, dans les Communes d’Ankilimalinike, de Tsianisiha et de Maromiandra qui font partie du District de Toliara II. Le projet concerne trois (3) sites miniers : Ranobe, qui inclut un lac et une forêt; Ampanolora; et Ambararata.
L’exploitation minière comporte deux phases successives de 20 ans. La première phase se développe sur le site minier de Ranobe qui contient 959.000.000 tonnes de ressources minérales avec une teneur relativement élevée (6,1%) de métaux lourds précieux, réparties sur une zone de 16 km de long et de 1-2 kms de large.
Toliara Sands prévoit un investissement d’environ 192 millions de dollars US pour une production de 451.000 tonnes de produit par an.
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Mitsipaka ny fanomezana Alalana ara-tontolo iainana ho an’ny atrikasa Toliara Sands ny mponina sy ny fikambanana any ifotony
Maro ny olona sy fikambanana eto Madagasikara sy any ivelany no nahazo ny fanambarana nataon’ny fikambanan’ny Masikoro FIMA sy nahaheno ny fandraisam-peo nataon’Andriamatoa Théo Rakotovao, filohan’ny fikambanana MAZOTO (Miaro Aina-Zon’olombelona-Tontolo iainana).
Tao amin’io fanambarana sy fandraisam-peo natao ny 19 marsa 2015 io, ny solontenan’ny mpiavy avy any amin’ny faritra voakasiky ny tetikasa fitrandrahan’ny orinasa Toliara Sands dia naneho ny tsy fanekeny ity tetikasa fitrandrahana fasimainty sy akora mavesatra sarobidy ity mandritry ny taona maro ho avy any amin’ny morotsiraka atsimo andrefan’i Madagasikara.
Ireo taratasy nipaingotra tamin’ny fanambarana dia nirakitra ny antonantony momba ny fandavan’ireo mponina ireo, miaraka amin’ny sonian’ny olom-pirenena sy mpiandraikitra maro sy miampy ny fitomboky ny fokontany maro koa avy amin’ny kaominina Marofoty, Tsianisiha sy Ankilimalinike ao amin’ny distrikan’i Toliara II.
Fahazoan-dalana hitrandraka ho an’ny tetikasa manimba ny tontolo iainana sy ny Fokonolona any an-toerana
Ny orinasa Toliara Sands tokoa mantsy, izay hitrandraka fasimainty, dia vatsian’ny World Titanium Resources Ltd (WTR), orinasa aostralianina. Miandry ny faneken’ny Birao Nasionaly no an’ny Tontolo Iainana (ONE) ny Alalana ara-tontolo iainana izay tsy maintsy ananana alohan’ny hananan-kerin’ny fahazoan-dà lana hitrandraka araky ny fehezan-dalà na Malagasy mifehy ny fitrandrahana harena an-kibon’ny tany. Tao anatin’ny fitsapana hevi-bahoaka mikasika ity fahazoan-dà lana ity dia naneho hevi-baventy mikasika ny tontolo iainana ny fokonolona any an-toerana : isan’izany ny faharavan’ny ala sy ny hazo sarobidy, ny haloton’ny tany, ny fiharitan’ny rano azo manondraka ny tanimbary.
Ny voka-dratsy ny “radio activité” amin’ny rivotra sy ny rano ary ny fahasalaman’ny mponina koa dia voasongadina. Ny mety ahavery hasina ny kolotsaina sy fomba amam-panao nentim-paharazana vokatry ny faharavan’ny toeram-ponenana sy ny fasana koa dia voalaza ao.
Ny fitambaran’ireo tranga sy loza mety hiseho ireo dia mampiseho fa voahozongozona ny zo fototra momba ny fananana sakafo sy fialofana.
Ankoatr’izay dia nisy fanadihadiana momba ny fiatraikany ara-tontolo iainana sy ara-sosialy natao taminy taona 2006 izay nanambara fa ny fanatanterahana ity tetikasa ity dia tsy vitan’ny hiteraka famindra-toerana ny mponina avy eo amin’ilay kaosesiao hitrandrahana satria tafiditra ao anatiny ny kijana firaofan’ny omby sy tany fambolena ary harena voajanahary ilaina amin’ny fivelomana an-davan’andro, fa fanampin’izany dia ho simba ny tontolo iainana, anisan’izany ny toerana fiainana sy ny loharanon-tsakafon’ny vondron’ny mponina mipetraka eny amin’ny manodidina ny faritra hitrandrahana.
Finiavana hanampim-bava ny fanoherana marim-pototry ny mponina any an-toerana
Tamin’ny volana oktobra 2014, dia afaka nanambara ny fandavany ny tetikasa ny fokonolona any an-toerana nandritr’ireo fotoana natokana nanontaniana ny hevitry ny mponina tany amin’ny faritra voakasiky ny tetikasa sy tany Toliara.
Ny 5 novambre 2014, dia nisy Memorandum, na Rakitra fampahatsiahivana, natolotra ny ONE avy amin’ny mpiandraikitra ao amin’ny fikambanana MAZOTO izay hivondronan’ny solontenan’ny fokonolona voakasiky ny tetikasa.
Nirakitra ny hevitra navoakan’ireo solontenan’ny fokontany 17 avy ao amin’ny kaominina Ankilimalinike, Milenake, Tsianisiha, Marofoty, Ankililoaka, Manombo Atsimo izay nandray fitenenana toa aminny fihainoana ny hevitry ny daholobe tao Toliara ny faha-19-n’ny volana oktobra io Memorandum io. Ny venti-kevitra voalohany voatsindry ao dia momba ny tsy fisian’ny mangarahara eo amin’ny seraseran’ny mponina, ny tompon’ny tetikasa ary ny ambaratongam-pahefana, fa tsy nomena ny mponina ny fanazavana rehetra izay ilaina, indrindra ny mahakasika ny mety ho vokadratsy hateraky ny tetikasa sy ny fomba hisorohona an’izany.Io Memorandum io dia manamarina ny fandà vana ny fanatanterahana ny tetikasa fitrandrahana fasimainty ao Ranobe amin’ny fitanisana loza mitatao samihafa sy mananontanona tsy azo hiodivirana izay hisy fiantraikany amin’ny lafiny maro amin’ny fiainan’ny mponina sy ny ho avy ary ny lovan’ny taranaka faramandimby : ho simba ny tontolo iainana ao anatin’ny toerana hanaovana ny fitrandrahana sy manerana ny faritry ny tetikasa, ho rava ny ala sy ny zava-manan’aina ao anatiny; handoto ny rivotra iainana ny fielezan’ny vovoka ary ireo poti-javamadinika avy amin’ny tetikasa.
Hiteraka fanimbà na ny fahainoan’ny sofina (pollution sonore) ny tabataba vokatry ny asa izay mety hisy fiantraikany goavana amin’ny fizahan-tany. Ny loto aterak’ireo faika vokatry ny asa fitrandrahana, izay mety hanimba ny loharano ampiasaina amin’ny fambolena sy sotroin’ny mponina sy ireo biby fiompy.
Mety hanapoizina koa ny ranomasina sy ny hazandranomasina ireo faika ireo. Anisan’ny voatanisa ao amin’ny ho voka-dratsin’ny tetikasa koa ny fahaverezan’ny tany sy ny fonenanan’ireo fianankaviana manamorona ny sisin-dranomasina ao Toliara izay efa tery dia tery ny toerana ipetrahany ankehitriny.
Rehefa manomboka ny tetikasa dia hafindra toeram-ponenana ny Mikea, Masikoro, Vezo ... ka ho voasakana ny asam-piveloman’ny mponina (fanjonoana, fambolena, fiompiana, fihazana an-dranomasina sy an-tanety).
Ny fiakatry ny vidim-piainana koa dia tsy ho azo ialà na rehefa hanomboka ny tetikasa, araky ny voalazan’ny Memorandum.
Ireo voka-dratsin’ny asa fitrandrahana harena ankibon’ny tany ireo dia efa hita teto Madagasikara sy eran-tany.
Rariny sy mitombona ny famisavisana mialoha sy fitandreman’ny mponina.
Tamin’ny volana febroary 2015, ny mpitantana ny ONE dia nanao sosokevitra fivoriana niaraka tamin’ny fikambanana Masikoro FIMA. Rehefa nampandre ny mpikambana tao amin’ny FIMA fa ho avy hiaraka amin’ny fikambanan’ny firaisamonim-pirenena (Société civile) hafa mba hisian’ny fifanakalozana mangarahara sy misokatra, dia nofohanan’ny ONE ilay fivoriana. Ka izay no nahatonga ny fikambanana FIMA sy MAZOTO namoaka ilay fanambarana voalaza ery aloha sy nikarakara famoriana mpanao gazety tamin’ny 19 marsa 2015.
Tsy mandray andraikitra ny manam-pahefana fa minia tsy mahalala ny tombotsoa fototry ny mponina
Tsy namaly amin’ny fomba mazava ireo fanontaniana napetraka tao amin’ny fanambarà na no nataon’ny tompon’andraikitra ambony fa nilaza ho tsy nahalala ireo olana resahin’ny mponina hiharan’ny tetikasa ireo, sy tsy nahafantatra ireo voka-dratsy eo amin’ny fari-piainan’ny mponina sy ny fiantraikan’ny tetik’asa ratsy mety hiseho eo amin’ny tontolo iainana sy ny ara-sosialy.
Nanindry izy fa na ahoana na ahoana, “tsy maintsy haroso ny fampandrosoana”. Mahalasa an’eritreritra hoe mody marenina sy jamba ve ry zareo, sa eo am-panazavana fa tsy tokony ho henoina ny feon’ny mponina any an-toerana hiharan’ny tetikasa ?
Sa kosa izy eo am-pilazà na fa tsy tafiditra ao anatin’ny fomba fiasany ny mandalina mialoha ny vokatry ny fanapaha-kevitra raisiny eo amin’ny ho avin’ny mponina ?
Amin’izao fotoana izao any an-toerana, dia manangona sonia ny orinasa Toliara Sands ao amin’ny olona izay manao « eny » ho an’ny tetikasa ary manaparitaka vaovao fanentanana momba izay lazainy fa maha-tsara ny tetikasa.
Manampy azy amin’izany ireo mpomba ny tetikasa, anisan’izany ny Ben’ny tanà na iray izay miezaka mafy koa hanaratsy sy hanimba ny lazan’ny fikambanana MAZOTO izay niaro hatrany ny zon’ny mponina voakasiky ny tetikasa, hatramin’ny nijoroany. Manoloana io fampisehoana hery goavana io, dia mifandamina sy mifanohana ireo vondron’olona any ifotony saingy mandry an-driran’antsy.
Afaka mihaino sy mandray ny hevitry ny mpiray tanindrazana aminy ve ny mpitondra ?
Amin’izao vanim-potoana sy ora izao, ny fanajana ny zon’ny besinimaro ahafantatra, ary indrindra ny fokonolona an-toerana voakasiky ny tetikasa Toliara Sands, dia mitaky ny fanomezan’ny mpiandraikitra samihafa valinteny mazava amin’ireto fanontaniana ireto : ny fanomezana Alalana ara-tontolo iainana ho an’ny orinasa Toliara Sands ve mbola miandry ny fankatoavan’ny mponina any an-toerana sa efa nomena ny orinasa tsy niteniteny tamin’ny mponina ? Sa homena azy ilay Alalana na eo aza ny fanoheran’ny maro ?
Manoloana ny fitsipahan’ny maro izany, dia tena tsy azo ekena ny mbola mety ho fanomezana ilay Alalana ara-tontolo iainana.
3 avrily 2014
L’association MAZOTO –Miaro Aina Zo Tontolo iainana
CRAAD-OI–Centre de Recherches et d’Appui pour les Alternatives de Développement –Océan Indien
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ASSOCIATION MA.ZO.TO (Miaro Aina-Zon’olombelona- TOntolo iainana)
FIKAMBANAN’NY MASIKORO
COMMUNIQUE DE PRESSE
19 mars 2014
LES RESPONSABILITES DE L’OFFICE NATIONAL DE L’ENVIRONNEMENT (ONE) FACE AUX PROJETS D’EXPLOITATION MINIERE A MADAGASCAR
Au centre, Théo Rakotovao alias Théo Mikea est plus connu comme artiste international. Lauréat d’un concours lancé par l’Alliance française, lauréat du prix Rfi Découvertes en 2008, Théo n’ambitionne pas un succès musical pour le moment. Il consacre sa popularité pour la protection des droits des plus faibles et de l’environnement de sa région d'origine
Les signataires de ce communiqué de presse expriment leur déception et leur profonde préoccupation concernant le rôle et les responsabilités de l’ONE dans le cadre de la régulation des investissements dans le secteur minier, en particulier pour la délivrance du permis environnemental nécessaire aux promoteurs de projets d’exploitation minière à grande échelle pour commencer leurs opérations.
A cet égard, le cas du permis environnemental qui doit être accordé à la société Toliara Sands constitue un exemple significatif des problèmes posés par ce rôle de l’ONE, qui doivent être portés à la connaissance de tous les citoyens soucieux du respect des droits des communautés concernées par les projets d’exploitation minière et de la préservation de notre environnement et de notre capital naturel, que ce soit dans le site du projet de Toliara Sands ou dans les autres régions de notre pays.
Depuis que les consultations publiques exigées par la règlementation en vigueur sur l’Etude d’impact Environnemental et Social de la société Toliara Sands ont commencé en décembre 2014, les représentants des 84% de la population concernée par son projet d’exploitation d’ilménite dans les communes de Ranobe, Ankilimalinike, Tsianisiha, Marofoty, Milenaka et Ankililoaka ont déclaré par écrit leur désaccord avec ce projet en expliquant clairement leurs motivations, selon la procédure requise.
Malgré le refus catégorique du projet de la part de ces communautés, et les efforts qu’elles ont déployés pour établir un dialogue avec l’ONE au sujet de leurs préoccupations concernant les impacts potentiels du projet de la société Toliara Sands, d’après les dernières informations reçues par les signataires de ce communiqué, l’ONE aurait décidé d’octroyer son permis environnemental à cette société.
Face à ce mépris délibéré de l’opinion des centaines de citoyens malagasy qui ont exprimé leur désaccord avec ce projet, les signataires de ce communique de presse rappellent à l’ONE qu’il doit être redevable en premier lieu envers les communautés concernées par les projets d’exploitation minière. Ils appellent cette institution à une plus grande autonomie vis-à -vis des sociétés qu’elle est censé évaluer, et à une plus grande prudence par rapport aux défis et aux dangers de l’exploitation minière pour les droits humains fondamentaux des communautés riveraines et des générations futures.
Plus généralement, les signataires de ce communique se joignent aux autres organisations de la société civile qui exhortent les autorités et décideurs à préserver le patrimoine national et à remplir leurs obligations en matière de protection des droits humains des communautés concernées par les projets d’exploitation minière, plutôt que de favoriser une dilapidation des ressources du capital naturel de Madagascar dans une politique d’extraction effrénée qui ne profite qu’à une minorité.
Les signataires soulignent la nécessité d’un dialogue inclusif, transparent et continu entre les communautés concernées, la société civile et l’Etat au sujet de la régulation des investissements étrangers en général, et de la gouvernance du secteur minier en particulier, sans attendre que le pays se trouve encore confronté à une situation de catastrophe qui aura été largement annoncée, à l’instar du désastre actuel qui est la conséquence de la dégradation des infrastructures dans un contexte de négligence généralisée.
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