Juste en passant : vous voulez vraiment soutenir Madagascar pour consolider la démocratie et le respect de l'Etat de droit ? Alors soyez très attentifs aux rumeurs de 18 milliards "proposés" au Président de la Haute cour constitutionnelle (HCC) pour qu'il rejette sans état d'âme cette requête visant la déchéance de celui d'où proviendra ce pactole. Bien sûr, on parlera encore de preuves, de témoignages. Mais ils ne sont pas bêtes à ce point, ces gens d'en haut, tout de même, bien que tout se sait, étant donné qu'Antananarivo n'est qu'un village. En tout cas, avec ses violations répétées trop criardes de la constitution, Hery Rajaonarimampianina n'a qu'à s'en prendre qu'à lui-même. Car quoi qu'il puisse arrivé, il a déjà un pied en dehors du pouvoir.
Ses fanfaronnades amènent la question posée à tout dictateur, se croyant toujours invulnérable: combien faudra-t-il de morts encore avant qu'il ne revienne à la raison ? Bientôt un dossier sur les causes ayant entrainé la chute de tous ses prédécesseurs. Hery Martial Rakotoarimanana Rajaonarimampianina ne fait pas exception.
Puisqu'on est dans le domaine du "soutien", ci-après le communiqué très lyrique de la MISCA PDBG: "Eteindre à jamais les sources d’instabilité aux fins d’une relance du pays". Purée ! comme s'il suffisait d'une périphrase pour effacer les derniers mois de souffrance (qui continue) d'un peuple qui a hérité d'un dirigeant qu'il ne mérite pas. Je préfère les héros morts que les lâches vivants. Mais vous croyez tous, vous membres de pays dits "développés" que vous l'auriez été sans le sang de martyrs ? A Madagascar, cela n'existe pas, à cause de vous, justement. A cause de votre manie de défendre un dirigeant haï par son peuple et qui n'en restera pas là , qui se maintiendra au pouvoir jusqu'au prochain massacre. Pour rien encore hélas, depuis 1972.
Je ne suis pas un devin mais je connais l'éternel recommencement de l'Histoire politique malgache à cause de ses dirigeants incompétents mais très démagogues. Qui se foutent de vos appels "vibrants" tant qu'ils se croiront intouchables. Je le répète et je persiste et signe: c'est le début d'une fin politique prématurée pour Hery Vaovao. Car la démocratie c'est aussi la loi du grand nombre avec, à la clé, le droit à l'autodétermination.
Jeannot Ramambazafy - 28 mai 2015
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COMMUNIQUE DE PRESSE
La Mission Internationale de la Société Civile Africaine pour la Paix, la Démocratie et la Bonne Gouvernance (MISCA PDBG), émanation d’une vingtaine d’organisations de la société civile africaine, voudrait saluer le peuple malgache pour son sens de responsabilité et de pacifisme.
En effet, ayant participée activement au processus électoral 2013 par la formation et l’observation électorales, la MISCA PDBG suit avec beaucoup d’intérêts l’actualité politique de ce cher beau pays. Elle espère qu’une issue politique pourra être trouvée très rapidement, de façon à ne pas remettre en cause les nombreux acquis démocratiques aux fins de préserver durablement la stabilité socio politique, gage de Paix et de Développement économique.
Le présent communiqué rejoint ceux de l’Ambassade des USA et du Porte-parole du Quai d’Orsay en date du 17 mai dernier.
La MISCA PDBG voudrait interpeller la société civile malgache dans son entièreté à travailler étroitement dans un dialogue inclusif avec la classe politique pour éviter un énième chaos à Madagascar.
La MISCA PDBG voudrait exhorter toutes les parties prenantes au regain du dépassement de soi, à la recherche de l’unité nationale pour bâtir un Madagascar nouveau.
Nous lançons un appel vibrant au Président de la République, son Excellence Martial Hery RAJAONARIMAMPIANINA, à user de tout son poids au côté des alliés politiques pour éteindre à jamais les sources d’instabilité aux fins d’une relance du pays.
La communauté internationale (Union Africaine, SADEC, ONU etc autres) doit s’impliquer diplomatiquement pour la résolution de ce conflit latent à effets négatifs et incommensurables.
la MISCA PDBG est d’ores et déjà rassurée de l’implication des uns et des autres pour un avenir radieux aux générations futures.
Fait à cotonou, le 28 mai 2015