Dans un article intitulé « Andry Rajoelina : un entourage à la communication nombriliste » publié dans notre journal samedi dernier, Jeannot Ramambazafy adresse des blâmes à des membres de l’équipe en charge de la communication d’Andry Rajoelina. Celles et ceux qui ressentent de la colère et de la rancune vis-à -vis de notre confrère se trompent. Jeannot Ramambazafy ne fait que remettre les choses à leur place. Homme de convictions, d’analyse, de culture et de terrain, il connaît la sémantique.
Son choix de l’adjectif « nombriliste » est opportun et devrait faire réfléchir toutes celles et tous ceux qui sont concernés par la communication de la Présidence de la République. Les propos de Jeannot Ramambazafy peuvent paraître durs, mais ils sont surtout empreints de sagesse bienveillante. Il est un ami fidèle et un supporter de la première heure d’Andry Rajoelina, mais il n’est pas un flatteur. Andry Rajoelina a témoigné sa gratitude (ou son ingratitude) envers celles et ceux qui ont contribué de près ou de loin à son accession au pouvoir. Il en assume la responsabilité, mais il ne doit pas être induit en erreur par les parvenus de son entourage qui ont déjà la grosse tête et qui ont perdu le sens de l’autocritique. C’est le sens du message de Jeannot Ramambazafy qui en a vu passer des dirigeants et des courtisans. Mishou Randimbiarisoa, Rina Rakotomanga et Lalatiana Rakondrazafy très « m’as-tu-vu » parce  que siliconée, pour ne citer qu’elles, ne doivent pas répéter les mêmes erreurs qu’Annick Rajaona pendant la Transition.
Si Jeannot Ramambazafy ne ménage personne dans l’entourage du nouveau Président, c’est pour mieux aider et protéger celui-ci. Comme Jeannot Ramambazafy l’écrit lui-même dans son article « qui aime bien, châtie bien. » Esprit libre, Jeannot Ramambazafy est adversaire de la pensée unique et apte à prendre du recul. Dans la mesure où il ne réclame rien à personne, Jeannot Ramambazafy ne doit rien à personne et ne craint personne, surtout pas les lâches qui lui passent des appels anonymes. Il n’a pas besoin ni envie de faire des compromis. Certes, il arrive qu’il s’exprime maladroitement, ou qu’il soit mal compris, mais son franc-parler est constructif. Il ne lapide pas pour le plaisir de critiquer. Il y a toujours quelque chose à retirer de ses coups de gueule. Jeannot Ramambazafy s’est toujours exprimé librement et ce n’est pas à son âge respectable qu’il va s’en priver. Gageons qu’Andry Rajoelina appréciera à sa juste valeur les interpellations positives émanant d’un des tous premiers lanceurs d’alerte de Madagascar.
D.R. – La Gazette de la Grande île du 04.02.2019