Mise du traditionnel pagne ceint sur les hanches pour M. Frederick MUIA, Représentant résident, Directeur du Bureau de Pays de l’OIT pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles
Toamasina, 26 juillet 2024. Journée mondiale contre le travail des enfants à Madagascar
La Région Atsinanana a accueilli, le 26 juillet 2024, la célébration de la Journée mondiale contre le travail des enfants, sous le haut patronage de la Première Dame et le parrainage de Madame le Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique et de Monsieur le Représentant résident de l’OIT pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles, en présence des autorités locales. Rappelons que ce jour a également marqué la Célébration du 25ème anniversaire de la convention 182 de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants, la seule convention de l’OIT à avoir été ratifiée de manière universelle.
Cette année, c’est sous le thème : « Respectons nos engagements : mettons fin au travail des enfants ! » qu’environ 400 enfants ont fait entendre leur voix en participant au carnaval et au tournoi de football, devant leurs parents et toutes les autorités présentes.
« Les enfants d’abord », tel est leur message fort.
Un fait marquant de cette célébration est la signature par toutes les parties prenantes de l’engagement à lutter contre le travail des enfants par le dialogue social dans la région Atsinanana, après la sensibilisation effectuée par le projet Entr’Alliance de l’OIT financé par la France. La redynamisation du Comité régional de lutte contre le travail des enfants figure également parmi les réalisations phares de cette célébration.
L’OIT félicite tous les efforts déjà déployés par le Gouvernement, via le Ministère en charge du travail, et reste disponible pour soutenir toutes les initiatives pour éradiquer le travail des enfants à Madagascar.
Madame Razakaboana Hanitra Fitiavana, Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Fonction publique de Madagascar, lors de son discours
Protégeons nos enfants et respectons leurs droits de jouer, d’aller à l’école et de jouir pleinement de leur enfance.
Ensemble, travaillons pour des conditions de travail saines et respectables pour les parents et un avenir meilleur pour nos enfants.
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Allocution de M. Frederick MUIA, Représentant résident, Directeur du Bureau de Pays de l’OIT pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles
Toamasina, 26 juillet 2024
Madame le Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique,
Monsieur le Gouverneur de la Région Atsinanana,
Monsieur le Préfet de Tamatave,
Monsieur le Maire de la Commune urbaine de Tamatave,
Mesdames et Messieurs les Directeurs de cabinet, Secrétaires généraux,
Mesdames et Messieurs les Directeurs généraux, Directeurs, Directeurs régionaux,
Mesdames et Messieurs les membres du Comité national de lutte contre le travail des enfants (CNLTE),
Mesdames et Messieurs les membres du Comité régional de lutte contre le travail des enfants (CRLTE),
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations des employeurs et des travailleurs,
Mesdames et Messieurs les partenaires techniques et financiers qui collaborent avec nous dans cette lutte commune,
Chers enfants et parents de la ville de Tamatave, de la Région Atsinanana toute entière,
Chers amis journalistes surtout ceux et celles du RJSET,
Mesdames et Messieurs,
C’est un réel plaisir pour moi d’être avec vous aujourd’hui pour cette cérémonie de célébration de la journée mondiale contre le travail des enfants ici dans cette belle ville de Tamatave. Votre participation témoigne de l’intérêt que vous portez à l’avenir des enfants malagasy.
Aujourd’hui, nous célébrons le 25ème anniversaire de la convention 182 de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants, la seule convention de l’OIT qui soit ratifiée de manière universelle. Pourtant, 160 millions d’enfants sont toujours engagés dans le travail. Cela représente un enfant sur dix. Parmi eux, la moitié reste engagée dans des travaux dangereux, nuisant à leur santé physique et mentale.
Il y a deux ans, des dirigeants se sont réunis à Durban et ont déclaré que mettre un terme au travail des enfants devait constituer un objectif central des politiques économiques et sociales. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, notre message, c’est de dire : respectons nos engagements, mettons fin au travail des enfants. Nous devons transformer cet engagement universel en actions universelles dès maintenant. Aussi longtemps qu’il y aura des millions d’enfants dont les droits fondamentaux à l’éducation et à la santé ne sont pas respectés, on ne pourra aboutir à la justice sociale.
Effectivement, le Travail des Enfants est un manque de Justice Sociale. L'antidote à ce Travail des Enfants induit par la pauvreté est un travail décent pour les parents afin qu'ils puissent subvenir aux besoins de leurs familles et envoyer leurs enfants à l'école et non au travail.
L’OIT est fière de l’étroite collaboration avec le Gouvernement de Madagascar dans ce combat commun. Nous tenons à remercier La Première Dame qui a bien voulu patronner cet évènement et nous savons tous son engagement et celui de son époux, envers les enfants, les jeunes et les femmes de ce cher pays.
Depuis la déclaration des conventions 138 sur l’âge minimum et 182 sur les pires formes de travail des enfants, nous travaillons avec le Ministère du Travail pour que notre lutte commune soit menée en avant afin de protéger nos générations futures.
En 2015 lors de la signature des objectifs de développement durable des Nations Unies, l’un de ces objectifs demande la fin des pires formes de travail des enfants d’ici 2025. Mais à notre constat collectif, nous ne saurons réaliser cette ambition. Il suffit de regarder autour de nous, dans nos communautés, dans les champs, dans les carrières, nos enfants méritent mieux que ça.
Mesdames et messieurs,
Cette année, dans la thématique de la Journée Mondiale « Respectons nos engagements : mettons fin au travail des enfants! » j’appelle aux citoyens de Madagascar, aux investisseurs, aux voyageurs, aux opérateurs de respecter les engagements de l’Etat de Madagascar à éliminer le travail des enfants et à les protéger pour un meilleur avenir. Pour promouvoir le développement du capital humain - un des piliers de la politique général de l’état (PGE), nous devons protéger nos enfants mais aussi donner les conditions de travail saines, salubres et respectables aux parents.
Comme je l’ai dit tantôt, l’OIT est fière de l’étroite collaboration avec le Gouvernement de Madagascar, spécialement avec le Ministère en charge du travail, dans cette lutte commune. Le projet Entr’Alliance soutenu par le ministère du travail de France, travaille actuellement avec le Ministère pour la mise en place du nouveau plan d’action national de lutte contre le travail des enfants. Ce plan servira de feuille de route pour tout acteur concerné dans ce parcours pour faire avancer la justice sociale pour nos enfants et promouvoir le travail décent à Madagascar.
Chères toutes et tous,
Démontrons encore une nouvelle fois, que nous pouvons nous surpasser pour l’avenir de nos enfants, protégeons-les. Démontrons que l’exploitation du mica est durable, respecte les droits humains, et surtout, respecte les droits des enfants.
L’OIT était, est, et sera toujours à vos côtés pour toutes vos initiatives afin d’éradiquer le travail des enfants à Madagascar et promouvoir le travail décent.
Je souhaite à toutes et tous, un dialogue fructueux, des échanges constructifs et surtout, un accord conjoint pour renforcer nos objectifs communs dans l’élimination du travail des enfants.
Misaotra tompoko !./.
MADAGATE ET BUREAU PAYS DE L'OIT MADAGASCAR