C'est avec une réelle émotion et consternation que nous avons appris la tragédie terrible qui a eu lieu ce vendredi dans la matinée à Bamako. Nous avons été profondément choqués par cet acte intolérable, qui a coûté la vie à des maliens et à des étrangers. Nous tenons à exprimer tout notre soutien et toute notre solidarité aux familles des victimes. Nous tenons également à leur adresser nos plus sincères condoléances, et leur dire notre indignation devant le caractère barbare de ce drame qui touche notre pays.
Ces attaques barbares et cruelles de terroristes au Mali continuent à s’intensifier avec le soutien et l’instrumentalisation des forces externes malveillantes. Le peuple malien se sent aujourd'hui envahi de honte, de douleur et d'indignation, devant ces images insoutenables des populations sans défense, sévèrement soumises à la misère et à des assauts criminels depuis maintenant trois ans.
Il faut reconnaitre que la présence de groupes armés sur le territoire malien menace la survie du pays en tant que nation et nuit à l’image du Mali sur la scène internationale. Les prises d’otages et l’extrême violence imposée à nos populations constituent une menace nouvelle depuis quelques années. Ce phénomène a de graves conséquences pour la vie quotidienne des populations et l’avenir du pays. En effet, il est temps les autorités prennent des mesures exceptionnelles à la hauteur des menaces auxquelles fait face notre pays. Notre priorité devrait être d’investir pour équiper et moderniser nos forces armée et de sécurité dont la conception structurelle n’a pas changé depuis plus de vingt ans. La restructuration et le renforcement des capacités des forces armées et de sécurité sont impérative. Elles ont besoin d’être renforcées pour éliminer l’instabilité et l’insécurité dans le pays. Notre armée doit être mieux équipée, mieux entraînée et mieux préparée pour les urgences. Pour rester en phase avec un monde et une société qui évoluent rapidement et lutter contre la criminalité et l’insécurité, les forces de sécurité doivent adapter sans cesse leur organisation. Elles doivent mettre en œuvre des méthodes et des moyens de plus en plus performants.
Que Dieu nous assiste et qu’Il accorde la paix à notre pays.
21 novembre 2015
Cheick Boucadry Traore
Président de CARE (Convergence Africaine pour le Renouveau)
La Démocratie dans l'Harmonie