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Palais d’Etat d’Iavoloha, 8 janvier 2016. Ben dites donc les gars, l’Ambassadeur du Royaume du Maroc, a un peu dépassé le tact « diplomatique » lors de son allocution, en tant que doyen du corps diplomatique, dans le cadre de la présentation de vœux des corps constitués au couple présidentiel malgache. Extraits sur sa confidence implacable qui, hélas, tombera dans les oreilles de dirigeants malgaches sourds qui ne jurent que sur l’argent des autres pour tenter de « développer » à coups de palabres leur propre et « pauvre » pays. La honte totale pour mon pays les gars!
« (…) Permettez-moi à cette occasion, Monsieur le Président, de vous faire une confidence : depuis mon arrivée dans ce beau pays qui est le vôtre, je ne cesse de lire et d’entendre répéter les mots «Communauté internationale», «Bailleurs de fonds», «Fonds Européen de Développement», etc. à toutes les occasions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Mon étonnement était, et demeure, aussi grand que je viens d’un pays, le royaume du Maroc, où ces mots sont très rarement prononcés et, ce, pour une raison très simple: le Maroc, sous l’impulsion de son souverain, sa Majesté le Roi Mohammed VI, entreprend toutes les démarches et encourage toutes les initiatives pour que le royaume soit libre de ses mouvements, libre de choisir ses amis et ses alliés et, surtout, libre de défendre son indépendance et sa souveraineté comme il l’entend.
Le Maroc compte, d’abord, sur ses propres forces et sur son potentiel avant de compter sur l’aide et l’assistance des autres. Certes, il prépare l’environnement adéquat et fait appel à des moyens ingénieux pour que les très nombreux investisseurs étrangers soient encouragés à venir investir au royaume. Mais les Marocains sont tous très conscients d’une chose. A savoir que le développement, la croissance et l’amélioration des conditions de vie ne dépendent pas des investissements étrangers, mais plutôt de la vision qu’on a de son propre avenir et des efforts, concessions et sacrifices qu’on est prêt à assumer pour atteindre ses objectifs (…) ».
Recueillis par Jeannot Ramambazafy – 8 janvier 2016