LE RAPPORT COMPLET DE 30 PAGES EN ANGLAIS ICI
A défaut de réactions, très suspect, de la part des entités nationales censées défendre les droits fondamentaux de l’homme foulés au pied par un régime sans scrupule, c’est le gouvernement américain qui vient de révéler officiellement les réalités malgaches pour démontrer que Madagascar, sous le régime Hvm/Rajaonarimampianina, est un état de non-droit. Ainsi, le 13 avril 2016, le Secrétaire d’Etat John Kerry a publié le rapport 2015 du Département d’Etat sur les Droits de l’Homme.
Ne sont pas traitées dans ce rapport -du moins directement-, les violations répétées de la Constitution: non respect de l’article 54 dans la nomination du Premier ministre; annihilation du principe du mandat impératif par la HCC (Haute cour constitutionnelle) elle-même; non mise en place de la HCJ (Haute cour de justice) stipulée par l’article 167; établissement d’un « pacte de responsabilité » qui n‘a jamais été effectué; violation de l’article 94 en matière de communication Parlement/Présidence, etc. Il faut préciser, ici, que c’est un système, un principe, des valeurs universelles qui sont pointés du doigt.
Ceux qui se comportent comme les nouveaux monarques de Madagascar. De g. à dr.: Matthieu ou Lova Rakoto -c'est comme délestage et coupure- (le dauphin); Hery Martial, le roi: Voahangy X., la belle-mère-reine; Nicole, la Milady-du-bois-de rose. Inauguration royalement familiale d'un terrain de sport de quartier à 240 millions d'ariary (Un milliard deux cent millions d'anciens francs).
Et ce n’est pas le départ du président Barack Obama, en fin de mandat, qui va changer quoi que ce soit sur le point de vue du gouvernement américain dicté par la volonté des pères fondateurs (« Founding Fathers ») de leur nation depuis plus de 200 ans, de respecter et faire respecter leur constitution de 1776. Ce n’est pas le peuple malgache qui déstabilise leur pays mais ce sont les dirigeants actuels par leur incompétence notoire et leur comportement de monarques qui n’a pas leur place dans les principes d’une république «normale». Nommer Premier ministre un individu corrupteur avéré (PREUVE IRREFUTABLE ICI), c’est mener le pays tout entier vers une dictature extrême.
Voici les déclarations (traduites) de SEM Robert T. Yamate, Ambassadeur des Etats Unis à Madagascar, après la publication du rapport:
SEM Robert T. Yamate
«Les Etats-Unis ont soutenu, et continueront de soutenir toutes les parties prenantes qui se battent pour améliorer la redevabilité gouvernementale, qui défendent les libertés civiques fondamentales telles que le droit de protester paisiblement et de s’exprimer sans peur d’un emprisonnement, et qui luttent contre l’impunité de ceux qui violent ces règles. Nous exhortons fortement le gouvernement et les citoyens de Madagascar à travailler ensemble pour renforcer la démocratie et l’état de droit dans toutes les régions du pays, et pour s’assurer que chacun à Madagascar jouisse des avantages politiques, économiques et sociaux d’une démocratie en bonne santé ».
Par ailleurs, ce rapport 2015 sur les droits humains met en relief les incidents d’abus des forces de sécurité, dont des exécutions extrajudiciaires et les violences populaires; l’inefficacité judiciaire, notamment un incident durant lequel, la personne accusée d’être un trafiquant de bois de rose Johnfrince Bekasy a été libéré de prison et a pu quitter le pays malgré le fait qu’il ait été mis sous interdiction de voyager; un leader de mouvement de contestation a été battu par les forces de sécurité, sans qu’il n’y ait eu de sanctions à l’encontre des personnes impliquées; et l’absence persistante d’un code de la communication pour protéger les journalistes et décriminaliser la diffamation.
D’autres problèmes de droits de l’homme en cours concernent l’intimidation de journalistes, les restrictions à la liberté d’expression et de réunion; les discriminations sociétales et la violence contre les femmes; l’abus sur mineur et le mariage précoce; la discrimination contre les personnes vivant avec un handicap et la communauté lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexuée (LGBTI); la traite de personnes; et le travail des enfants dont le travail forcé des enfants.
Les mêmes déclarations de SEM Robert T. Yamate en malgache (traduites) et en anglais (originales):
"Etazonia dia nanohana, ary manohy ny fanohanana, ireo mpandray anjara rehetra eto Madagasikara, izay miady mafy hanatsara ny tamberin’andraikitry ny governemanta, izay miaro ny fahalalahana ny zom-pirenena fototra toy ny zo hanao fihetsiketsehana am-pilaminana sy maneho hevitra tsy amin-tahotra ny fampidirana am-ponja, ary ho an’ireo izay miady amin’ny tsimatimanota mandika ireo fitsipika ireo, ary mampirisika mafy ny governemanta sy ny olom-pirenena eto Madagasikara izahay mba hiara-miasa mba hanamafy orina ny demokrasia ary ny fanjakana tan-dalàna any amin'ireo faritra rehetra eto amin'ny firenena, ary mba hahazoana antoka fa ny olon-drehetra eto Madagasikara dia afaka misitraka ny tombontsoa ara-politika, ara-tsosialy sy ara-toekarena entin’ny firoboroboan’ny demokrasia ".
“The United States has supported, and will continue to support, all stakeholders in Madagascar who struggle to improve governmental accountability, who advocate for basic civil liberties such as the right to peaceably protest and express oneself without fear of imprisonment, and who fight against impunity for those who violate these rules. We strongly urge the government and the citizens of Madagascar to work together to strengthen democracy and the rule of law in all areas of the country, and to ensure that everyone in Madagascar enjoys the political, social and economic benefits of a healthy democracy”.
Dossier de Jeannot Ramambazafy – 19 avril 2016