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Christophe-André Frassa sur les "îles éparses". L'avenir lui donnera tort avec fracas !

Un adage dit que "seuls les imbéciles ne changent pas d'idée ni d'avis". Dans l'avenir, qu'il soit proche ou lointain, cet adage s'appliquera avec fracas au Sénateur français Christophe-André Frassa -et ses descendants-, à cause du sang de colonialiste qui coule dans ses veines, hérité de Joseph Gallieni et de Charles de Gaulle.

Traiter publiquement un Président d'une république souveraine de "menteur" n'est et ne sera jamais une insulte. Ce n'est pas le sujet de cet article. Mais les générations de dirigeants malagasy à venir ne l'oublieront pas... En tout cas, né huit ans après le retour de l'Indépendance de Madagascar, Christophe-André Frassa, Sénateur républicain représentant les Français établis hors de France,  perpétue l'ignominie du colonisateur Gallieni envoyé par le gouvernement du Président républicain modéré Félix Faure (du 17 janvier 1895 au 16 février 1899). La politique du "diviser pour régner" est devenue monnaie courante chez les politiciens malagasy. Dire du mal de son prochain demeure l'atout tout trouvé par les Siteny en mal de programme réaliste et réalisable...

Mais le pire fourbe  (Qui trompe ou agit mal en se cachant, en feignant l'honnêteté) des dirigeants français demeurera à jamais Charles de Gaulle. Mais faisons d'abord un voyage dans le temps passé.

Ont été dénommées (par qui, nul ne le sait) " îles éparses ", cinq petites îles de l'Ouest de l’océan Indien, situées autour de Madagascar. Il s'agit des  îles Europa, Bassas da India, Juan de Nova, situées dans le canal du Mozambique ; et les îles Glorieuses et Tromelin situées respectivement au Nord et à l'Est de Madagascar.

Concernant cette 4è plus grande île du monde (587.000 km²), après le Groenland (2,1 millions de km²), la Nouvelle-Guinée (785 000 km²) et Bornéo (743 000 km²), sa colonisation par la France se fit par les étapes suivantes. Cela a fait suite à la conférence de Berlin concernant le partage de l'Afrique, qui s'est tenue dans cette capitale du Reich Allemand, organisée par le chancelier Otto Von Bismarck (1815-1898), entre novembre 1884 et février 1885.

Ainsi, le gouvernement français de l'époque a organisé deux expéditions militaires. La première en 1881-1882, qui a conduit à la signature d'un protectorat de l'île ; la seconde en 1894-1895, qui a conduit in fine à l'annexion de Madagascar, le 6 août 1896. En 1897, le Général Gallieni dépose la reine Ranavalona III et abolit la royauté. Pour casser toute velléité d'union et d'unité, le 15 octobre 1896, il fait fusiller l'oncle de la Reine, le Prince Ratsimamanga, et le ministre de l'Intérieur, le Général Rainandriamampandry, à Antaninarenina Antananarivo. L'action française de Gallieni, sous le nom de «Pacification de Madagascar», s'est poursuivie sans relâche pour réprimer sévèrement les révoltes et l'insurrection. Le pillage des ressources de Madagascar n'a jamais été à l'avantage de la population qui, pourtant, a apporté son tribut vers l'au-delà à travers "l'effort de guerre" en 1914-1918 et 1939-1945...

Le 22 août 1958 au matin, le Général de Gaulle, à Tananarive, prononce un discours au stade de Mahamasina : "Nous offrirons à Madagascar toutes les possibilités imaginables. Les textes proposés aux peuples n'excluront aucune solution, même la sécession ". Dans l'après-midi, devant l'Assemblée représentative, il a, purement et simplement, demandé l'abrogation de la loi d'annexion de 1896. (Jean Lacouture in Le Monde du 23/08/1958). Extraits finals de son discours à Mahamasina:

"(...) Tous ici, vous aurez, dans peu de semaines, l'occasion d'exprimer votre volonté. C'est une volonté qui portera très loin. En disant oui à ce qui vous sera demandé, vous vous engagerez avec la France et les autres Territoires en vue d'un vaste avenir. Je suis sûr de votre réponse. Demain, vous serez de nouveau un État, comme vous l'étiez quand le Palais de vos Rois était habité, mais vous serez des hommes qui, en toute indépendance, se seront unis à d'autres hommes pour le meilleur et pour le pire.

Mon dernier mot sera pour vous remercier tous de la splendide manifestation dont vous m'avez offert le spectacle et l'émotion. Merci à Tananarive. Merci au peuple malgache et à ses dirigeants. C'est en toute conscience et de tout mon cœur que je crie :
Vive Tananarive ! Vive Madagascar ! Vive la République ! Vive la France !

Un referendum fut organisé, le 28 septembre 1958, et le "Oui" pour l'Indépendance l'emporta. La Première république de Madagascar fut proclamé le 26 juin 1960. Mais...
Car il y a un "mais". En effet, sans avertir aucun Malagasy, le Général de Gaulle, alors Président de la République française, a décrété ce qui suit :

Y compris donc l'île Tromelin, toujours en litige avec l'île Maurice, actuellement... Une autre histoire. Puis, c'est le calme plat. Et, par un coup de baguette maléfique, les îles de Madagascar et Dépendances d'avant 1960 ont été intégrées au territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), lui-même associé à l’Union Européenne, en qualité de Pays et Territoire d’Outre-Mer. Extraordinaire, n'est-il pas ?

Il faudra attendre 1979 pour que le "Grand machin" -nom donné à l'ONU par Charles de Gaulle-, publie la résolution 34/91 à propos des îles éparses : Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas de India.

Résolution adoptée par l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies 34/91 du 12 décembre 1979 au cours de sa trente-quatrième session 34/91.

Questions des îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India

L'Assemblée Générale,

Ayant examiné la question des îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India.

Rappelant sa résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960, contenant la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.
Rappelant en outre la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies, contenue dans sa résolution 2625 (XXV) du 24 octobre 1970.
Considérant sa résolution 34/21 du 9 novembre 1979, ainsi que ses résolutions antérieures sur la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation de l’Unité Africaine.

Ayant à l’esprit les décisions sur les îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India, adoptées par la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine à son quinzième et son, seizième sessions ordinaires (Voir A/33/235 et A/34/552), qui se sont tenues à Khartoum du 18 au 22 juillet 1978 et à Monrovia du 17 au 20 juillet 1979.

Prenant note de la partie de la Déclaration politique adoptée par la sixième Conférence des chefs d’Etat ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à la Havane du 3 au 9 septembre 1979 (Voir A/34/542, annexe-sect. 1 par 100), concernant les îles malgaches de l’océan Indien.
Rappelant les dispositions pertinentes de la Charte des Nations Unies relatives au règlement pacifique des différends.
Prenant note de la demande de réintégration formulée par Madagascar, à propos des îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India (Voir A/34/245, annexe).

Considérant la disposition maintes fois réitérée du Gouvernement malgache à entrer en négociation avec le Gouvernement français en vue de trouver à la question une solution en vue de trouver à la question une solution conforme aux buts et principes de la Charte des Nations Unies.

1. Réaffirme la nécessité de respecter scrupuleusement l’unité nationale et l’intégrité territoriale d’un territoire colonial au moment de son accession à l’indépendance ;
2. Prend note de sa résolution sur les îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India, adoptée par le Conseil des ministres de l’Organisation de l’Unité Africaine à sa trente-troisième session ordinaire, qui s’est tenue à Monrovia du 6 au 20 juillet 1979 (Voir A/34/552, annexe 1. Résolution CM/Res. 732 (XXXIII) ;
3. Invite le Gouvernement français à entamer sans plus tarder des négociations avec le Gouvernement malgache en vue de la réintégration des îles précitées, qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar ;
4. Demande au Gouvernement français de rapporter les mesures portant atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de Madagascar et de s’abstenir d’en prendre d’autres qui auraient le même effet et pourraient affecter la recherche d’une solution juste au présent différend ;
5. Prie le Secrétaire général de suivre l’application de la présente résolution et de faire rapport à ce sujet à l’Assemblée générale lors de sa trente-cinquième session ;
6. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa trente-cinquième session une question intitulée « Question des îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India ».

99è séance plénière - 12 décembre 1979

Très malheureusement, cette résolution n'a aucune force exécutoire. Ainsi, jusqu'à aujourd'hui, 9 juin 2023, à l'Assemblée générale des Nations Unies, le sujet est systématiquement renvoyé à l'année suivante à chaque fois, et le motif évoqué est que « les délégations française et malgache sont en consultation régulière ».

Étrange, car sous le mandat du Président Hery Rajaonarimampianina, personne n'a eu vent d'une quelconque consultation avec les dirigeants français, sous François Mitterrand et Nicolas Sarkozy. Il aura fallu attendre la rencontre entre les présidents Andry Rajoelina et Emmanuel Macron au Palais de l'Élysée, le 29 mai 2019, pour que l'espoir renaisse en ce qui concerne ces îles malagasy éparpillées dans le Canal du Mozambique. A l'époque, j'avais rédigé ce qui suit :

Les déclarations du Président Andry Rajoelina, le 29 mai 2019, resteront historiques et dans les annales de l’Histoire politique de Madagascar. Extraits : « Les relations bilatérales entre la France et Madagascar seront transformées en un réel partenariat ». « Les îles éparses sont une question d’identité nationale ». « Je demande en mon nom personnel, et au nom des 25 millions de Malagasy, la gestion ou la restitution des îles éparses. Et, dans cette optique, une commission mixte sera mise sur pied afin de trouver cette solution commune ».

Réponse du Président Emmanuel Macron, à propos de cette commission mixte ? « Elle sera mise sur pieds  le plus tôt possible. Ce sera un travail conjoint, totalement partenarial et ce sera un bel aboutissement ». Lequel ? En tout cas, il est clair que le président Andry Rajoelina veut faire l’Histoire de Madagascar, afin de ne plus la subir.

Hélas, mille fois hélas: chassez le naturel du colon, hérité de De Gaulle, il reviendra toujours au galop. Le 23 octobre 2019, sur la plage de la Grande Glorieuse qui fait partie de l'archipel des Glorieuses, le Président Macron a déclaré: « Ici, c’est la France. C’est notre fierté, notre richesse ». Focalisée par ces déclarations en totale contradiction avec celle du 29 mai à Élysée, l'opinion publique malagasy semblait ignorer que plusieurs scientifiques français avaient accompagné le président français ce jour-là. Ils avaient souhaité « une présence scientifique beaucoup plus permanente et renforcée sur place ». Emmanuel Macron avait alors (déjà) annoncé que « les îles Glorieuses seraient classées en réserve naturelle dès 2020 ». Face à cet affront très gaullien de la part du Président Emmanuel Macron, la réponse du Président Andry Rajoelina aura été assez naïve, sur son compte twitter, le 24 octobre 2019 : « Une commission mixte sur les îles éparses sera en place le 18/11. Ayez confiance en notre détermination & notre patriotisme ».

Cependant, le 18 novembre 2019, une rencontre d'une commission mixte malagasy-française s’est tenue à huis clos, au Palais de Premier ministre Rainilaiarivony sis à Andafiavaratra (photos ci-dessus). Mais aucune résolution n’a été adoptée à l'issue de cette rencontre dont la partie malagasy a été dirigée par le Premier ministre Christian Ntsay et par Marcel Escure, Ambassadeur chargé de la coopération régionale dans l'océan Indien, pour la partie française.

Issue qui, à mon sens, et selon le sens de l'Histoire décrite plus haut, n'a rien eu d'étonnant ni de détonant... Et, en attendant, lors du conseil de gouvernement du 3 décembre 2019, à la Primature de Mahazoarivo, le Premier ministre Christian Ntsay avait annoncé la tenue d'une concertation nationale, faisant suite à une initiative prise suite à la décision du Conseil des ministres du 7 août 2019.

Cette concertation nationale, dénommée « Dinika Nosy Malagasy Ampitao ny hevitrao », a bien eu lieu au CCI Ivato, du 9 au 11 décembre 2019, avec quelque 1.200 participants venus des quatre coins de Madagascar, en présence du Président Andry Rajoelina à la cérémonie de clôture et de l'ancien Président Didier Ratsiraka (photo ci-dessus). Il s'agissait de rassembler toutes les idées autour de l’enjeu de souveraineté malagasy sur ces îles. Ce, en prélude à cette seconde concertation parisienne qui n'a pas vu le jour, jusqu'ici. En attendant (Godot), ces îles ont été renommées en malagasy : Nosy Bedimaky pour Bassas Da India, Nosy kely pour Juan de Nova, Nosy Ampela pour Europa et Nosy Sambatra pour les Glorieuses.

Hélas, la volonté rajoelinienne n'a plus suffi devant la fourberie gaullienne qui a refait surface le 13 février 2020, à Chamonix, sur le Mont-Blanc. En effet, le Président Macron a confirmé la création d’une réserve naturelle nationale sur les îles Glorieuses d’ici juin 2020, mois de la célébration des 60 ans du retour de l'Indépendance de Madagascar. En précisant: « C’est une présence scientifique indispensable ». Et, étrangement, il n'y a eu que très peu de réactions à cette infamie dans les médias et chez les dirigeants de Madagascar. L'effet de l'annonce a été anesthésiant. Puis, après la déclaration de Chamonix du président Macron, le ministre français des Affaires Étrangères, Jean Yves Le Drian, débarque au Palais d’État d'Iavoloha, le 20 février 2020 avec, dans sa valise, 240 millions d'euros dont la moitié sous forme de dons. « 240 millions d'euros, ce n'est pas rien », avait déclaré le ministre Le Drian lors d'une très brève interview par les médias locaux.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina. Le Drian ex-ministre nommé "représentant personnel au Liban" par le Président Macron, le 8 juin 2023

En ce qui concerne les îles malagasy, il faut alors se contenter du communiqué officiel de la Présidence de Madagascar : « Lors d'une brève interview, le MAE français a évoqué les négociations en cours entre la France et Madagascar concernant la restitution des îles malgaches de l'Océan Indien. Jean-Yves Le Drian de soutenir que «les négociations vont se poursuivre en confiance, en amitié et en clarté. Selon ses dires, la question des îles éparses mérite une discussion approfondie». Amitié ! Un mot déjà utilisé par Charles De Gaulle le 2 avril 1960... Et sur son compte Twitter, le ministre Le Drian a écrit : « Rencontre très positive avec le Président de la République @SE Andry Rajoelina à Madagascar ». A quoi fait-il allusion en parlant de «rencontre très positive»? En tout cas, après le départ de Le Drian, les îles malagasy semblent être devenues un sujet tabou dans les palais d’État.

Ici, il faut que je rafraichisse la mémoire de tout le monde.

En effet, voici ce qu'on lit dans le communiqué officiel de la Présidence de Madagascar à propos de Jean-Yves Le Drian et de ces îles : Lors d'une brève interview, le MAE français a évoqué les négociations en cours entre la France et Madagascar concernant la restitution des îles malgaches de l'Océan Indien. Jean-Yves Le Drian de soutenir que "les négociations vont se poursuivre en confiance, en amitié et en clarté. Selon ses dires, la question des îles éparses mérite une discussion approfondie». Or...

44è AGNU de 1989. En souligné : En raison des contacts périodiques qui se poursuivent entre les autorités françaises et malgaches, il a été demandé que la Commission reporte l'examen de cette question...

Cela mérite la palme d'une profonde naïveté plutôt ! En effet, avec cet artifice et 240 millions d'euros qui ne sont donc pas rien, il est clair que comme de 1979 à 2019, la question des îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India, qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar, n'a pas figurée pas à l'ordre du jour de la 75è AG de l'ONU qui a célébré ses 75 ans d'existence en 2020. Car pour la énième fois, le motif que les délégations française et malgache sont en consultation régulière, a été évoqué pour la 41ème fois. Et on prétend avoir le Rwanda comme exemple à suivre... Laissez-moi rafraîchir la mémoire des dirigeants malagasy actuels.

Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda, pays membre du Commonwealth, élue Secrétaire générale de la Francophonie, le 12 octobre 2018, à Erevan (Arménie)

«S’il y a une candidature africaine au poste de secrétaire générale de la Francophonie, elle aurait beaucoup de sens. Si elle était africaine et féminine, elle aurait encore plus de sens. Et donc, je crois qu’à ce titre la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, a toutes les compétences pour exercer cette fonction (…). Je crois qu’avoir une candidate africaine est une très bonne nouvelle et, à ce titre, je la soutiendrai». Ainsi parlait Emmanuel Macron, le 23 mai 2018, lors de la réception au palais de l‘Élysée du président rwandais anglophone Paul Kagame. Et, effectivement, Louise Mushikiwabo a été élue Secrétaire générale de la Francophonie, le 12 octobre 2018, à Erevan (Arménie), au détriment de la canadienne d'origine haïtienne Michaëlle Jean, Secrétaire générale sortante lâchée par tout le monde.

Mais il est important de savoir que Paul Kagame s'est momentanément mis à l'écart de la Francophonie et a fait entrer son pays, le Rwanda, au sein du Commonwealth, le 29 novembre 2009. Voilà pourquoi le Président Macron a littéralement rampé pour un retour du Pays-des-Mille-Collines au sein de la Francophonie. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que le Rwanda est devenu le pays de haut niveau qu'il est actuellement à force de travail, d’exigence, d’excellence, de solidarité et de vigilance pour la mémoire même de son peuple. Voilà les secrets de la réussite.

Dans tout cela, la raison d’État évoqué, c'est le Plan Émergence Madagascar qui exige le nerf de la guerre. Mais ce ne sera jamais que des illusions sachant que la France, dans ce marché de dupes, restera le grand gagnant encore et toujours. A moins de s'imposer une bonne fois pour toutes et démontrer de manière stricte ce que souveraineté signifie, qui ne se monnaie à aucun prix.

Pour le moment, ne sachant pas s'imposer de manière stratégique pour le bien de la nation -Madagascar étant tout de même le pays de l'Afrique où il y a plus grand nombre de Français et d'entreprises françaises que diable!-, les dirigeants actuels ne font que perpétuer un statu quo qui n'a plus sa raison d'être

Puis vint le covid-19... Mais cela n'a pas empêché la tenue d'une session extraordinaire au Sénat français, organisé par le Sénateur Christophe-André Frassa, Sénateur, au nom de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d’administration générale sur les Îles Éparses, à la suite d’un déplacement du groupe d’études sur les Terres australes et antarctiques françaises. Rapport d'information n° 664 (2019-2020), déposé le 22 juillet 2020 au Sénat.

Qu'est-ce que les îles éparses, selon frère Frassa?

" Les îles Éparses représentent un enjeu de souveraineté, ce qui explique que les Comores, Madagascar et Maurice revendiquent régulièrement ces territoires. À cet égard, la légitimité de la souveraineté française est régulièrement menacée, en particulier par la République de Madagascar comme ce fut le cas lors de la dernière Assemblée générale de l'ONU. En effet, depuis la découverte des richesses hydrocarbures que ces îles abritent, Madagascar exige que les îles Éparses lui soient rendues, alors qu'elles ont été conservées par la France après l'indépendance du pays en 1960. Les enjeux sont majeurs puisque le potentiel économique et géopolitique de ces îles est important : grâce à la zone économique exclusive (ZEE) dont dispose la France dans le canal du Mozambique, elle est présente sur l'une des voies maritimes les plus stratégiques du monde. De plus, l'exploitation exclusive des hydrocarbures représente un vrai potentiel économique dont la France pourra disposer sur le long terme, pouvant la hisser dans les premiers rangs mondiaux " .
"(...) elles ont été conservées par la France après l'indépendance du pays en 1960". Qui, dès lors, est le vrai menteur dans cette histoire ? Monsieur Frassa semble ignorer que le monde et la géopolitique changent et que l'Europe va être engloutie pas d'autres cultures, d'autres pays plus réalistes économiquement, moins colons.

Monsieur Frassa sait-il combien il y a de mosquées en France, par exemple ? Non, évidemment, puisque voici ce qu'il avoue sur son compte twitter, hormis d'avoir traité le Président Andry Rajoelina de menteur. Winston Churchill était un Premier ministre britannique... :

En tout cas, la seconde rencontre malgacho-française, prévue se tenir à Paris, en novembre 2022, a été reportée par la partie malagasy. Cependant, au courant de ce mois de juin 2023, une perspective de rencontre entre les présidents Rajoelina et Macron est prévue. Sans doute, en marge du sommet pour "un nouveau pacte financier mondial" qui aura lieu les 22 et 23 juin 2023 à Paris.

En ayant jeté un coup d’œil à l'agenda du Président Emmanuel Macron sur le site de l’Élysée, c'est aujourd'hui, vendredi 9 juin 2023 que sa rencontre avec le Président Andry Rajoelina, a eu lieu, au Palais de l'Elysée.

Mais il est clair que la démarche du fracassant Sénateur Frassa est d'influencer l'opinion publique. Très bizarrement ridicule pour un républicain après la lecture de ce qui suit. Non ?

Afin d'éviter qu'il ne me traite de xénophobe, il faut faire la part des choses entre les dirigeants de la France et le peuple français. Ce n'est pas ce dernier qui a décidé de la colonisation de nombreux pays en Afrique, ce sont leurs dirigeants depuis des dizaines de décennies. Ce sont eux les responsables des déstabilisations qui ont lieu dans les pays africains anciennement colonisés par la France jusqu'à présent, si l'on ne se réfère qu'au Sud Soudan. Vous avez-vu le film "AKA" ?

Et le début de la fin commence pour cette France qui se dirige irrémédiablement vers le mur des pertes et... frassa, heu fracas. Déjà le Togo et le Gabon ont quitté le navire Francophonie pour rejoindre le Commonwealth. Let me laugh ! ...

Dossier de Jeannot Ramambazafy - 9 juin 2023

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Lecture édifiante pour le déclin de la francophonie

Le Togo et le Gabon rejoignent le Commonwealth

Alors qu'ils n'ont pas de liens historiques avec le Royaume-Uni, le Togo et le Gabon ont rejoint, au Sommet de Kigali, le 25 juin 2022, le Commonwealth, composé majoritairement d'anciennes colonies britanniques.  

Le Gabon et le Togo ont rejoint, le samedi 25 juin 2022, le Commonwealth, devenant ainsi les dernières nations sans lien historique avec le Royaume-Uni à entrer dans le club anglophone dirigé par la reine Elizabeth II.
Le Commonwealth, qui est composé de 54 pays dont la plupart sont d'anciennes colonies britanniques, a accepté la demande d'adhésion du Togo et du Gabon au dernier jour de son sommet au Rwanda.
"Nous avons admis le Gabon et le Togo comme nouveaux membres, et nous leur souhaitons tous la bienvenue dans la famille du Commonwealth", a déclaré le président rwandais, Paul Kagame, lors de la conférence de presse de clôture.
Le Gabon et le Togo, pays francophones d'Afrique de l'Ouest, sont les premiers nouveaux membres à rejoindre le Commonwealth depuis le Rwanda en 2009.
Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a déclaré que l'adhésion au Commonwealth et ses 2,5 milliards de consommateurs offraient de nouvelles opportunités économiques et éducatives et suscitait un "engouement" pour l'anglais parmi ses compatriotes.
"L'adhésion du Togo est motivée par le désir d'étendre son réseau diplomatique, politique et économique (...) et de se rapprocher du monde anglophone", a-t-il déclaré à l'AFP. Elle permet également à la petite nation en développement de 8,5 millions d'habitants de redéfinir les relations bilatérales avec le Royaume-Uni en dehors de l'UE après le Brexit, a-t-il ajouté.
Les deux pays francophones ont également demandé leur adhésion au Commonwealth ces dernières années pour s'éloigner de la France, ont estimé des analystes.

Pour le politologue togolais Mohamed Madi Djabakate, cette décision sera bien accueillie car l'influence française au Togo est souvent critiquée.
"L'adhésion n'a pas été discutée avec le peuple togolais. C'est une décision unilatérale du gouvernement", qui n'est toutefois pas impopulaire auprès des Togolais, qui "progressivement voient en la politique étrangère de la France les raisons de la stagnation du pays", estime-t-il.
"Le Togo rejoint le Commonwealth qui, pour beaucoup, est mieux que le partage de la langue et de la culture française qui, au final, ne fait pas la promotion du développement", selon l'analyste.

"Nombreuses opportunités"

L'adhésion du Rwanda au Commonwealth est intervenue à un moment de grande tension entre Kigali et Paris. Kigali a noué des liens étroits avec Londres dans les années qui ont suivi son admission, qui se sont notamment illustrés cette année avec la conclusion d'un accord controversé sur les migrants.
De son côté, le président gabonais, Ali Bongo, a déclaré que son pays écrivait "l'histoire" en rejoignant le Commonwealth.
"Soixante-deux ans après son indépendance, notre pays s'apprête à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire", a déclaré Ali Bongo dans un communiqué sur Twitter. "De nombreuses opportunités s'offrent à nous sur le plan économique, diplomatique et culturel"./.

Source : voaafrique.com

Mis à jour ( Samedi, 10 Juin 2023 04:24 )  
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