Face à la fausse gravité intéressée de ces trrois anciens présidents jetés du pouvoir par le peuple, Zafy l'ayant été par l'Assemblée nationale interposés, mieux vaut garder son humour. Car ils ne méritent plus ni le respect ni les honneurs qu'ils ont jeté aux orties.
" J’avais déjà déclaré que le temps des négociations, des pourparlers afin de résoudre les problèmes était terminé. Parce qu’il y a eu des accords effectués à Maputo et à Addis-Abeba. Or, [avant la capitale éthiopienne] les Nations Unies avait organisé une rencontre à Genève mais une certaine mouvance avait refusé, arguant que Genève ne lui convenait pas alors que la liste des membres de la mouvance Rajoelina était déjà prête et que nous étions sur le départ, réservations des billets d’avion et hôtels ayant déjà été faites. Pour cette mouvance, Genève (donc l’Europe) dont ne leur convenait pas mais que l’Afrique serait mieux pour elle. Et c’est ainsi que, considérant Addis-Abeba comme la dernière étape à la résolution des problèmes, nous avons accepté de nous y rendre. A l’issue de cette rencontre, la liste de tous les membres et la répartition de leur nombre des institutions de la transition avaient déjà établie, selon chacune des quatre mouvances incluant les ministères. Mais actuellement, nous entrons dans le domaine du jamais vu sur terre, avec cette idée d’aller dans un pays tiers pour la mise en place de notre gouvernement, plus exactement à Maputo, de nouveau. La réponse d’Andry Rajoelina, en tant que Président de la Transition, à cela est : non, non, non, non !"
" Il n’est plus besoin d’aller à Maputo. Ce serait une grande honte pour la nation, les Malgaches et Madagascar ! Non, mesdames et messieurs : il ne sera jamais question d’aller à Maputo. S’ils veulent s’y rendre [les trois autres mouvances], personne ne les en empêche. Je vous souhaite bon voyage mais Andry Rajoelina n’ira plus là -bas. C’est une affaire entre Malgaches, entre compatriotes. Cette volonté de prendre à témoin un pays tiers émane de l’égoïsme, de l’esprit du gagne-petit, ce qui est inacceptable ! Inacceptable ! Actuellement, force est de constater que peu sont les Malgaches ayant un vrai esprit patriotique. Ces trois anciens présidents de la république ont tous dirigé ce pays, ils ont aussi dirigé tous ces ministères. Mais qu’est-ce qu’ils ont apporté de bien ? Nous avons tous la réponse. Si nous avons accepté une transition commune, si nous avons fait toutes ces concessions, c’était dans l’intérêt supérieur du peuple malgache. A présent, çà suffit ! C’est assez, mesdames et messieurs ! S’il y en a qui veulent encore jouer de la vie des Malgaches, qu’ils en prennent l’entière responsabilité, qu’ils le fassent à Maputo ou en Afrique du Sud. S’ils ne veulent pas œuvrer dans l’intérêt du peuple malgache, de nos compatriotes qu’ils se débrouillent. Et ne nous étonnons pas demain, il y en a qui vont encore dire qu’Andry Rajoelina n’aurait pas du aller à Diego, à Antsiranana. Parce que pour ceux-là , n’est pas une priorité l’inauguration d’un dortoir pour des étudiants qui couchaient dans des cases en fibres végétales, jusque-là ".
Il n’existe qu’une vérité, ici-bas et dans l’Histoire même de l’Humanité : la vérité historique. On peu tromper le monde une fois mais on ne pourra jamais tromper tout le monde éternellement. Pourquoi un blocage au niveau de ministères précis si ce n’est pour tenter d’effacer toutes traces de malversions effectuée entre 2002 et 2009 ? Ce, durant les quelques mois de la transition. Hormis la manie de tenter encore de s’enrichir effrontément. Marc Ravalomanana est devenu un champion des incendies « accidentels » pour détruire des dossiers. Comme celui de Tiko à Tanjombato, à l’époque où il faisait l’objet d’enquêtes fiscales de la part du pouvoir Ratsiraka. Les types comme Fetison ou encore Henri Lecacheur (un vendu qui a fait du cinéma sur la place du 13-Mai à Antananarivo et qui a, après avoir été emprisonné par le pouvoir Ravalomanana, a accueilli à bras ouvert le même Marc Ravalomanana à l’aéroport de Toamasina) mangent à leur faim, boivent à leur soif, dans de beaux habits, après avoir raconté toutes sortes d’histoires à dormir debout. Jeannot Ramambazafy est un con ? Je ne prétendrai jamais le contraire. Mais à ceux qui le pensent et l’écrivent de me prouver qu’ils ne sont pas plus cons que moi.
Ce n’est plus le moment de mâcher ses mots. Si Andry Rajoelina n’avait pas mené la révolution orange, on n’aurait jamais plus entendu parler du vieil amiral Ratsiraka et le professeur nonagénaire aurait passé le reste de sa vie à prêcher dans le désert. Et voilà bien l’aspect exécrable de la sale mentalité des dirigeants malgaches passés (et même présents dans l’entourage de la présidence de la transition). Après avoir vécu dans l’anonymat complet, le GIC aidant, ils se donnent de l’importance comme si, sans eux, la vie s’arrêterait à Madagascar. Deux d’entre eux, Ratsiraka et Ravalomanana ont été la cause des descentes de rue et luttes populaires de 1991, 2002 et 2009. Des Malgaches ont donné leur vie pour qu’il y ait un changement. Zafy, lui, s’est écroulé de lui-même par sa naïveté et il a tiré sur tout ce qui bouge avec son CRN automatique. Mais à présent : comble de l’horreur ! Il pactise avec celui qu’il n’a jamais reconnu comme président de la république. Même chose entre Ravalo et Deba. C’est le grand amour actuellement. Oubliés les accords de Dakar I et II qui n’ont jamais été appliqués, malgré belles signatures et beaux baisers de judas. A présent, le mot d’ordre est : Dictateurs de Madagascar, unissons-nous ! Adieu les principes, l’éthique : haro sur le jeunot et tant pis pour la morale ! Les archives de l’Histoire sont là pour prouver tout cela, pas la peine de diffamer plus encore car l’effet boomerang sera encore plus dur pour les fanatiques aveugles et sourds mais pas muets. Vous voulez faire des histoires ? Je vais vous raconter l’Histoire et vous allez apprendre ce que signifie être poursuivi par sa conscience.
A 55 ans et quatre luttes populaires, si j’ai survécu, c’est que le Grand Barbu dans l’Invisible y est pour quelque chose. Comme je le crains, il me protège de manière inattendue. Inattendue comme la mort qui viendra vous cueillir -comme moi en son temps-. Bon courage car 2010 c’est déjà dans quelques semaines. Et comme en 1972, 1991, 2002, la lutte de 2009 fera partie du passé. Quoi qu’il arrive. Bien le bonjour à votre conscience. Si vous en avez une. Les gens à qui je m’adresse se reconnaîtront. Allez vitre dans les forums « libres ».
Un dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY - 3 décembre 2009