Â
26 juin 2009. La Grande Ăźle de lâOcĂ©an Indien fĂȘte les 49 ans du retour de son indĂ©pendance. Certains font lâHistoire, dâautres passent leur vie Ă faire des histoiresâŠ
Â
Le président Philibert Tsiranana proclamant le retour de l'Indépendance de Madagascar, le 26 juin 1960, sur la pierre sacrée de Mahamasina, aprÚs presque 50 années de colonisation française
26 juin 1960 : le tout premier dĂ©filĂ© militaire pour les soldats de l'armĂ©e malgache qui fĂȘte aussi leur 49 ans d'existence
ExtrĂȘme droite : le Colonel Gabriel Ramanantsoa (lunettes). ExtrĂȘme gauche : Dadabe Tsiranana
26 juin 1973 à Mahamasina : le Général Ramanantsoa à qui Philibert Tsiranana avait remis les pleins pouvoirs en mai 1972
Depuis 1972, chaque dirigeant a Ă©tĂ© boutĂ© du pouvoir par la force dâun peuple guidĂ© par un messie qui nâĂ©tait jamais prĂȘt Ă se forger une stature dâhomme de pouvoir, justement. Le GĂ©nĂ©ral Ramanantsoa aprĂšs Philibert Tsiranana ; Didier Ratsiraka aprĂšs Richard Ratsimandrava ; Zafy Albert aprĂšs le mĂȘme Didier Ratsiraka qui a Ă©tĂ© mis dehors par Marc Ravalomanana lui-mĂȘme sâĂ©tant senti contraint de dĂ©missionner par la pression populaire du mouvement orange dâAndry Rajoelina. A ces personnalitĂ©s sâajoute Norbert Lala Ratsirahonana, chef dâEtat et de gouvernement Ă©phĂ©mĂšre qui nâa pas pu concrĂ©tiser dâĂȘtre prĂ©sident Ă plein temps.
26 juin 1995 sur l'avenue de l'IndĂ©pendance. ExtrĂȘme droite, le prĂ©sident Zafy Albert; extrĂȘme gauche, le premier ministre Me Francisque Ravony au cĂŽtĂ© de Mme ThĂ©rĂšse Zafy
Ces hommes ont fait et font encore lâhistoire de Madagascar. Ils ne durent quâun moment de la vie dâun homme, compris entre 12 ans (Tsiranana) et 23 ans (Ratsiraka). TĂŽt ou tard, ils doivent quitter ce fauteuil de tous les toilettages de constitution possible pour le garder. Mais le peuple Ă©tant souverain, Tsiranana a remis les pleins pouvoirs au GĂ©nĂ©ral Ramanantsoa, aprĂšs la tuerie du 13 mai 1972 ; Didier Ratsiraka a accĂ©dĂ© au pouvoir par la force dâun referendum sur la Charte de la rĂ©volution en 1975 mais a Ă©tĂ© contraint de quitter le pouvoir Ă la suite du carnage du 10 aoĂ»t 1991 ; Zafy Albert nâa tuĂ© personne mais il a Ă©tĂ© empĂȘchĂ©, ayant commis « lâerreur » de mettre une motion de censure (vite effacĂ©e) dans la constitution ; Ravalomanana sâest vu contraint de dĂ©missionner en remettant le pouvoir Ă un directoire militaire qui lâa transmis Ă son tour Ă Andry Rajoelina. Combien de temps celui-ci durera et est-ce quâil apportera rĂ©ellement ce dĂ©veloppement axĂ© sur la redistribution Ă©quitable des richesses incommensurables du pays et plus de justice sociale ? Nous sommes dĂ©jĂ dans autre futur Ă nouveau empli dâespĂ©rance. Mais quoi  que disent les fanatiques patentĂ©s, voilĂ ce qui sera inscrit Ă jamais dans les livres dâhistoire pour les gĂ©nĂ©rations futures.
26 juin 1997 Ă Mahamasina. retour de l'Amiral Didier Ignace Ratsiraka, aprĂšs 5 ans d'exil silencieux en France
2002. Premier 26 juin Ă Mahamasina pour le prĂ©sident Marc Ravalomanana non reconnu par l'OUA et la France. A l'extrĂȘme droite, le garde du corps Jean Marc Koumba qui a Ă©tĂ© brutalement virĂ© par Ravalomanana
Ambiance des années 60. Qu'en est-il avec ces enfants de Dada qui attendent Paul au Magro ?
Deux fois exilĂ©s, Didier Ratsiraka a toujours eu le rĂ©flexe de se garder de tout commentaire. Il faut dire quâĂ lâĂ©poque, le tĂ©lĂ©phone portable nâexistait pas⊠mais Ravalomanana, lui, est devenu bavard comme une pie et menteur comme un arracheur de dents. En tous cas, dans la marche du temps, le 26 juin demeurera une date immuable pour les Malgaches, les vrais. Leurs aĂŻeux se sont battus bien avant lâarrivĂ©e des colons français. Certains, par la suite, ont donnĂ© leur vie pour que la France soit libre de lâemprise nazie. Que ces GTT aillent Ă Chasselay et ils verront ce quâest vraiment le patriotisme. Quâils se renseignent sur le 25Ăšme RTS, au lieu de dĂ©biter des conneries qui ne serviront pas leur descendance. En ce 25 juin, veille de la date commĂ©morative du retour de lâIndĂ©pendance de Madagascar, lâordre historique est respectĂ©. Entre 19h et 20h, les traditionnels feux dâartifices tirĂ©s depuis le lac Anosy ont Ă©tĂ© plus merveilleux que les prĂ©cĂ©dents. Tant pis pour vous qui ne savez mĂȘme plus vous amuser, attendant un hypothĂ©tique retour du despote qui a bien  su vous manipuler par lâargument financier. La libertĂ©, la vraie, ne sâachĂšte ni ne se vend. Elle sâarrache au prix du sang.
Â
25 juin 2009 : Les feux d'artifices tirés depuis le lac Anosy. D'une merveille éblouissante et d'une durée d'une heure (entre 19h et 20h), offerts par Andry Nirina Rajoelina, président de la Haute Autorité de la Transition actuelle
Le Colonel Richard Ravalomanana et ses proches collaborateurs montrant les piĂšces Ă conviction inimaginables Ă Madagascar avant Marc Ravalomanana
De quoi faire sauter tout un quartier avec des centaines de victimes innocentes. Pauvre culture malgache mise en mille morceaux au nom d'un tyran qui ne veut pas entendre raison !
A ce sujet, en guise de feux dâartifices, la mouvance pure et dure des enfants de « Dada » nâont rien trouvĂ© de mieux que de fabriquer des bombes artisanales et des bombes incendiaires. Avec un financement extĂ©rieur de qui lâon sait. Le Colonel Richard Ravalomanana (un homonyme de lâautre), chef de la circonscription inter-rĂ©gionale de la gendarmerie nationale ou IRGN a rĂ©vĂ©lĂ© la sinistre vĂ©ritĂ© Ă la TĂ©lĂ©vision publique Tvm, le 23 juin dernier. Horreur ! Sa brigade Ă pu apprĂ©hender huit personnes dont une fille de 17 ans qui avait pour mission de dĂ©poser des machines infernales Ă la Gastro Pizza de lâavenue de lâIndĂ©pendance. Le colonel Ravalomanana devant la presse et le public : « Les huit personnes arrĂȘtĂ©s sont un livreur du groupe Tiko, trois agents de sĂ©curitĂ© et un simple employĂ© de la radio tĂ©lĂ©vision Mbs, un dĂ©panneur Ă©lectrique, un chauffeur de taxi et une mineure de 17 ans. Câest cette derniĂšre qui devait dĂ©poser « le paquet » Ă la Gastro Pizza Ă Analakely. Ces « terroristes travaillent comme les forces de lâordre. Il y a un chef et des exĂ©cutants. Le chef, lâancien chef de poste de la sĂ©curitĂ© de la Mbs communiquait avec le « bailleur » Ă©galement commanditaire qui est Ă lâextĂ©rieur. Pour avoir plus dâinformations sur lui, nous avons travaillĂ© avec Interpol. Nous avons pu savoir que lâinterlocuteur Ă©tranger a un patronyme italien mais il utilise un rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique venant de France ».
Pistolet et bombes incendiaires artisanales dignes des plus atroces films de terrorisme
Selon une source trĂšs sĂ»re qui tient Ă garder lâanonymat : « Les noms dâun prĂ©sident du Tim Ă lâĂ©tranger, dâun lĂ©gionnaire français de nationalitĂ© malgache, dâun maĂźtre en arts martiaux qui rĂ©side au pays ainsi que le frĂšre dâun artiste cĂ©lĂšbre Ă Madagascar sont citĂ©s parmi les commanditaires de ces attentats. Câest le lĂ©gionnaire qui donne les instructions pour la fabrication des explosifs ». Affaire Ă suivre donc. Mais voilĂ oĂč nous en sommes Ă la veille du 49Ăšme anniversaire du retour de lâIndĂ©pendance de Madagascar. Parmi ces huit personnes arrĂȘtĂ©es figure lâun des deux hommes qui avaient dĂ©jĂ dĂ©posĂ© une bombe artisanale au Leader Price de Tanjombato, le 15 juin. A part donc le malin plaisir dâinsulter les gens et de les menacer de mort sur le forum du Tim, ces pro-Ravalomanana (Marc et non Richard) ont franchi le pas pour tenter de commettre des actes meurtriers sur des Malgaches comme eux. DĂ©cidĂ©ment, les pratiques  de Judas refont surface. Mais oublient-ils, avant de passer Ă lâacte, comment Judas, lâami de JĂ©sus Ă fini ?
Vous pourrez voir et entendre de ce point de presse Ă la Tvm sur la vidĂ©o intitulĂ©e « Madagascar : les terroristes du 26 juin arrĂȘtĂ©s » mis en ligne sur You Tube (lien ci-aprĂšs) :
http://www.youtube.com/watch?v=H-ghp2ikm7o
Vraiment plus de quoi siroter une fraĂźche biĂšre THB...
DĂ©roulement de ce qui nâest, hĂ©las, pas une scĂšne de film. Le mardi 23 juin, munis dâinformations de premiĂšre main, les forces de lâordre prennent en filature des individus louches dâAnalakely jusquâĂ Behoririka oĂč il est dĂ©cidĂ© de les apprĂ©hender. Bon coup de filet ! Ces individus Ă©taient en possession de quatre explosifs, dâune pile Ă©lectrique en guise de dĂ©tonateur et dâune tĂ©lĂ©commande dâautomobile. Leur mission Ă©tait de dĂ©poser ces bombes devant la Gastro Pizza avenue de lâIndĂ©pendance. Rayon  dâimpact de ces bombes : 200 mĂštres ! DĂšs lors, la machine judiciaire a Ă©tĂ©Â mise en branle. Le lendemain mercredi 24 juin, munis dâun mandat de perquisition du procureur de la rĂ©publique, les membres du CIGN dĂ©couvrent dans une maison, plusieurs explosifs avec des dĂ©tonateurs, un pistolet artisanal et plusieurs bombes incendiaires. Dâinoffensifs tĂ©lĂ©phones portables avaient aussi Ă©tĂ© trafiquĂ©s pour servir de dĂ©tonateurs. Il nây a pas Ă dire : Antananarivo lâa Ă©chappĂ© belle. Si les bombes avaient effectivement explosĂ© au lieu indiquĂ©, il y aurait eu des centaines de victimes innocentes. Bel argument pour monter une opĂ©ration de « pacification « venant de lâextĂ©rieur. Unique question posĂ©e aux GTT et autres anti-HAT et pro-Ravalomanana : Ă qui profiterait cet odieux assassinat commanditĂ©Â ? Il importe de demeurer vigilant pour que cette Belle Histoire du 26 juin reste au stade dâhistoires sordides.
Le Colonel Ravalomanana appelle Ă la vigilance et Ă l'esprit citoyen
Allez, Bonne fĂȘte nationale Ă tous les Malgaches du monde entier ! Quant aux autres, honte sur vous de continuer Ă ĂȘtre des complices plus que cons et consentant de ces actes de veulerie et de lĂąchetĂ© qui salissent la mĂ©moire. Mais toute chose, surtout les plus mauvaises, ont une fin. La vĂŽtre ne sera pas inscrite dans lâhistoire glorieuse de la Nation mais dans celle des regrets qui viennent toujours aprĂšs.
Jeannot RAMAMBAZAFY - Journaliste