RADO
Georges Andriamanantena 1er octobre 1923 au 15 septembre 2008
Rado, de son vrai nom Georges Andriamanantena, est décédé le 15 septembre 2008 à minuit moins le quart, à l’âge de 85 ans, à l’hôpital militaire De Soavinandriana, suite à des complications cardiaques et une tumeur au cerveau..
RADO
Georges Andriamanantena 1er octobre 1923 au 15 septembre 2008
Rado, de son vrai nom Georges Andriamanantena, est décédé le 15 septembre 2008 à minuit moins le quart, à l’âge de 85 ans, à l’hôpital militaire De Soavinandriana, suite à des complications cardiaques et une tumeur au cerveau.
Cette personnalité hors pair a marqué plus d’une génération par ses oeuvres. Hommage avec ses toutes dernières photos prises en public.
En mai 2008. Le monde de la Culture et de la Littérature est plongé dans un deuil profond à Madagascar ! Fils du pasteur, Gaston Andriamanantena et de Mme Razafindrafara, Rado est né le 1er octobre 1923 à Ambohipotsy. Marié à Edwige Ravololona, le couple a eu 6 enfants, 14 petits-enfants et 12 arrière-petits-enfants.
Il a effectué ses études primaires et secondaires au collège officiel de Faravohitra, au collège Paul Minault et au FFMA d’Ambohijatovo. Il commença à écrire à l’âge de 14 ans.
En 1959, il part pour la France y suivre des études supérieures en journalisme, au Centre international d’enseignement supérieur de journalisme de Strasbourg.
Il fut journaliste de 1955 à 1966 et de 1975 à 1977. Il fonda d’ailleurs, avec son regretté frère aîné, Célestin Andriamanantena, le premier journal satyrique en langue malagasy, « Hehy », aujourd’hui disparu des kiosques.
Eduqué dans plus grand respect de la religion, son enfance a été très marquée par les proverbes et les traditions malagasy chères aux yeux de ses parents. Rado était connu dans ses poèmes regroupés dans des recueils : « Dinitra », paru en 1973 ; « Ando » en 1977 ; « Zo » en 1989 ; « Sedra» en 1993, écrit à la suite d’un quadruple deuil qui marqua sa famille ; «Tsy maintsy mipoaka » en 2002, « Voninkazo adaladala », édité en deux langues, paru en 2004 ; « Fiteny roa », en 2005.
Dans ses poèmes, Rado parle de l’amour entre deux personnes, l’amour de la patrie et l’amour que les parents vouent à leur progéniture.
Rado est membre à vie de l’Académie Malagasy, dans la section « Lettres et Sciences ». Il était Président d’honneur de l’Association des Mpikabary Malagasy ou FIMPIMA, membre de l’Union des Poètes et Ecrivains Malagasy ou HAVATSA UPEM. Egalement auteur compositeur prolifique, il a composé plus d’une Vingtaine de chants d’église qui laissent encore une empreinte indélébile dans le coeur des fervents chrétiens. Citons, entre autres : « Aza avela ahalala », « N’inona n’inona hitranga Jeso », « Mba tantananao ry Raiko » Par ailleurs, plusieurs artistes Malagasy de renom chantent quelques-uns de ses poèmes.
Rado était surtout un artiste complet : poète, écrivain, orateur, journaliste, peintre, dessinateur, pyrograveur, expert en métal repoussé. Il vivait pratiquement en symbiose avec la nature, il fallait aller le visiter dans sa demeure sise à Mandrosoa Ivato pour le constater. Homme d’écoute, il avait aussi l’art consommé d’être… grand-père. Mari, père modèle et authentique patriote, Rado faisait partie de ceux qui ont lutté -et luttent encore- pour la liberté de son pays. Le 17 mai 2008, lors de la première pose de la première pierre pour la reconstruction de l’Hôtel de ville d’Antananarivo, cet illustre poète a reconnu et soutenu l’initiative de la Mairie. Observateur de la vie politique, sociale et économique de Madagascar, c’est la première qui était au centre des débats qu’il avait fréquemment avec ses petits-enfants.
En ce qui concerne les décorations honorifiques, Rado a été élevé successivement au rang de Chevalier, Officier, Commandeur et Grand-Croix de deuxième classe de l’Ordre national malagasy. Rado a fait le tour du monde avec ses oeuvres dont la plupart ont été traduites et éditées en langue étrangère : allemand, anglais, français. Rado nous quitte exactement sept ans après le Professeur Albert Rakoto Ratsimamanga, décédé le 16 septembre 2001. Quasi irremplaçable, Rado laissera un immense vide au sein du microcosme culturel d’ici et même d’ailleurs. Mais il laisse en héritage aux générations présentes et à venir, son attachement aux traditions malagasy et son amour pour sa langue maternelle. La dépouille mortelle de Rado, après une veillée funèbre au Palais des Sports de Mahamasina, à partir du jeudi soir, 18 septembre 2008, sera ensevelie au caveau familial d’Anjanahary le vendredi 19 septembre 2008. Auparavant, une messe pour le repos de son âme aura lieu au Temple Fjkm de Faravohitra Tranovato.
Toute les équipes de madagate, à Madagascar et en Europe, présentent, ici, leurs sincères et profondes condoléances à la famille de l’illustre disparu qui, dans une de ses oeuvres, avait écrit : « Je hais la mort car elle nous enlève sans permission ».
Par ailleurs, la veillée funèbre au Palais des Sports ainsi que les cérémonies autour de l’ensevelissement de la dépouille mortelle de Rado seront mémorisés en photos très prochainement sur madagate.com
Jeannot RAMAMBAZAFY RĂ©dacteur en Chef Ă Madagascar
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