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Pour un gouvernement consensuel et inclusif, il n’y a pas mieux. Mais il y aura toujours des pas contents. Et pour cause. Vers 13h, à Madagascar, sur les ondes de la Radio nationale malgache, Môssieur Didier Ratsiraka, en tant que « plus ancien des présidents malgaches », s’est permis de mettre en garde le Président Andry Rajoelina de ne pas mettre en place ce gouvernement, sinon, le robinet des bailleurs de fonds va être coupé. Et alors ? Les Malgaches de son époque -le XXème siècle- ne sont pas les mêmes aujourd’hui-XXIème siècle. Tant pis pour vous, monsieur le filou déprimé. Nous habitions ensemble au foyer malgache, 8, boulevard Arago, vous jeune et brillant élève officier de marine, moi fréquentant l'école de garçon du XIIIème arrondissement de Paris. Mais vous me décevez complètement actuellement. La marche du temps est inexorable. Comme en 1972, comme en 1991, comme en 2002. A présent, le peuple malgache de Madagascar a besoin d’un vrai changement et de nouveaux dirigeants jeunes et créatifs.
Mais passons plutôt aux révélations de ce mardi 8 septembre 2009 à 14h30 précises (heure de Madagascar). Il y a 31 ministres au total, dont 13 nouveaux., et six femmes Quatre ministres du précédent gouvernement n'ont pas été reconduits : Masimana Manantsoa, Mariot Rakotovao et Benja Razafimahaleo, respectivement ministres de l'Intérieur, de l'Environnement, des Finances et du budget.
Parmi les "nouveaux", Alain Andriamiseza, le fervent animateur des pro-ravalomanana Ă Ambhijatovo puis au Magro oĂą il s'est fait tabassĂ© Ă cause de son esprit "trop ouvert". Et Natahalie Rabe, Dga de l'agence Ogilvy Novo Comm. Mais Ă©galement membre du bureau politique du parti Leader Fanilo, fondĂ© par feu Herizo Razafimahaleo EspĂ©rons qu'elle ne confondra pas (aussi) publicitĂ© et avènement vers la IVème rĂ©publique. Car soigner une image de marque est une chose, faire comprendre aux Malgaches (surtout) les tenants et aboutissants de cette transition en est une autre.Â
Jeannot Ramambazafy
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Andry Rajoelina, à l'adresse de la Communauté internationale : « La République de Madagascar n’entend pas renier son appartenance à la grande famille internationale tout comme elle ne peut pas faire fi de l’interdépendance au sein de notre village planétaire. Cela dans le respect de la souveraineté et des intérêts bien compris de chaque partie Les véritables aspirations populaires nous intiment à refuser toute compromission car la volonté populaire et la souveraineté nationale ne sont pas négociables tout comme elles ne peuvent pas être confinées dans la sphère des calculs politiques, voire du chantage. C’est dans ce sens que nous réitérons que nous ne repoussons pas la prise de responsabilité de la Communauté internationale. Cependant, nous lui demandons de comprendre les causes racines de la volonté de changement manifestée par le peuple. La détermination du peuple malgache, qui s’est manifestée dans toutes les régions du pays, a abouti à la mise en place de la Haute Autorité de la Transition. Nous avons pris la lourde responsabilité de conduire la mise en œuvre des véritables aspirations du peuple, tout en maintenant le dialogue avec les différentes mouvances qui se sont succédées à la direction du pays, que ce soit à Antananarivo ou à Maputo. A présent, nous misons sur les jeunes pour prendre en main l’avenir du pays, afin de léguer un héritage digne de la génération future ».
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Nommés par le Président de la Transition Andry Nirina Rajoelina :
Guy Rajemison Ratokomaharo, vice-président de la Transition
Jacques Sylla, président du Congrès de la Transition (Personnalités de droite à gauche sur la photo plus haut)
Pour ce qui suit, que toutes les trois mouvances Deba, Prof et Ravalo voient… Dans sa version tout ce qu'il y a de plus officielle