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Raharinaivo Andrianatoandro et Didier Ratsiraka : même combat à une génération d’intervalle : celui de colonisés jusqu’à la moëlle épinière Avec ce genre de créatures, il n’y a plus de quoi être fier d’être Malgache
En ce troisième millénaire, siècle de l’information en temps réel, du portable, du lap top, du texto, de l’e-mail… on entend encore la phraséologie moyenâgeuse du serf envers son roi. Parmi ses grands défenseurs, Raharinaivo Andrianantoandro, porte-parole du Tim, à propos des membres du second gouvernement de Monja Roindefo : « Aucune de ces personnes n’a reçu la bénédiction de la mouvance Marc Ravalomanana ». Outre-mer, on entend aussi des annonces implacables comme : «La proposition a aussitôt été rejetée par les trois autres principales forces politiques ainsi que par la médiation internationale ». Cela appuyé par les déclamations de Didier Ratsiraka, le roi de l’amnésie : «  les conséquences désastreuses que génèrera cette initiative sur les relations internationales de Madagascar : la mise au ban du pays et la fermeture des financements étrangers. C’est une initiative suicidaire ».
Zafy Albert, le vieil homme réfractaire à tout, qui n’a plus aucun motif, sauf la rancœur de n’avoir rien réussi. Ayant renié jusqu’au bout Ravalomanana, voilà qu’il s’associe avec lui contre Andry Rajoelina
Donc, à partir du prochain week-end, ajoutée à la déclaration de guerre de Zafy Albert -via son porte-parole Régis Manoro : « Andry Rajoelina et sa mouvance cherchent la guerre en ignorant les accords signés à Maputo par les quatre chefs de file »- , Madagascar sera un immense tombeau, si l’on comprend bien. Ce qu’il faut admirer dans cette désinformation pire qu’un génocide intellectuel, c’est la position de la fameuse communauté internationale qui se range du côté des trois présidents totalement périmés mais à qui elle a donné l’occasion de dérailler complètement. S’appliquer à convaincre et démontrer de manière intelligente ne sert plus à rien. Il faut mettre tous ces dangers ambulants pour la Nation malgache devant les réalités qui expliquent leur volonté de rejeter d’un revers de mots même pas savants, la volonté de plus de 15 millions de Malgaches de Madagascar qui ne veulent plus se laisser diriger comme des enfants de 4 ans, avec leurs propres ressources.
Aux funérailles de Charles de Gaulle : premier rang, de droite à gauche : le Polonais Marian Spychalski, le président Richard Nixon ; le Duc Jean du Luxembourg, le président israëlien Zalman Shazar, Franz Jonas d’Autriche, le président du Sénégal Léopold Sédar Senghor, le président de la Côte d’Ivoire Houphouët Boigny, le président de Madagascar Philibert Tsiranana. Au fond, juste après lui : l’Empereur d’Ethiopie ou Négus, Haïlé Sélassié. La Grande île était bien considérée -avec 10 millions d'habitants pour 10 millions de zébus sur pieds-, malgré une indépendance que de nom, les compagnies françaises Lyonnaise et Marseillaise ayant fait la loi, économiquement parlant
De 1975 à 1989, que s’est-il passé à Madagascar ? Un rapport de la Banque mondiale elle-même résume cette tranche d’histoire pénible : « Ancienne colonie française, Madagascar a accédé à l’indépendance en 1960. Pendant les années 60, il était l’un des pays africains les plus nantis en termes de revenu et de niveau de vie. Il a cependant connu une régression provoquée par plusieurs décennies de mauvaise gestion économique ». Alors qu’est-ce qu’il a à gueuler comme un diable, ce Didier Ratsiraka, premier responsable de cette descente aux enfers ? Nationalisation, investissements à outrance menant à des éléphants blanc, apparition du phénomène 4’mis ou le peuple de la rue, censure et pensée unique, et j’en passe… Je continue avec le même rapport :
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Le fameux jet à 60 millions de dollars. Comment peut-on se prendre pour Obama lorsque son peuple n’est gavé que de discours sans lendemain réel du point de vue social ? Comme du temps du Psd et de l’Arema, seule une infime partie de la population a vraiment « profité » de la mégalomanie ravalomananienne. Actuellement, ils sont devenus tellement fanatique que même la mer a la couleur de Tiko. Jusqu’à demander que l’on attaque leur propre pays pour faire revenir Dada. Belle éducation…
« Après avoir été un des pays africains les plus nantis dans les années 60, Madagascar a connu une régression consécutive à des décennies de mauvaise gestion économique. Des années 70 à la deuxième moitié des années 90, la croissance annuelle du  produit intérieur brut (PIB) ne représentait que 0,5 % en moyenne par rapport à la croissance démographique, qui se situait à environ 2,8 %. Le revenu par habitant a baissé de 473 dollars en 1970 à 290 dollars en 2005, reléguant Madagascar parmi les pays les plus pauvres au monde ».
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Marc Ravalomanana et son grand défenseur et copain (qui partage le pain) Joachim Chissano de la Sadc qui a initié cette nouvelle conférence de Berlin-Maputo spécial Madagascar. Au fond Edem Kodjo représentant l’Oif
Mais alors : nous étions donc dans la moitié du premier mandat de ce Marc Ravalomanana qui n’a pas l’intelligence de savoir que le silence est d’or. Mais il a choisi de faire parler l’or et le terrorisme sous toutes ses formes. Finis le « Fahamarinana » (vérité) et le « Fahamasinana » (sacralité). Guy Rajemison Rajemison (nommé vice-président de l’actuelle transition) est un traître « qui ne pense qu’à ses propres intérêts » à ses yeux. Traître par rapport à qui, à quoi ? Cet ancien président du Sénat a été le premier du camp Tim a tiré la sonnette d’alarme sur les dérives de Ravalomanana. Il a été envoyé comme ambassadeur en Suisse. La voie de garage traditionnelle pour ce réfractaire mais ancien bras droit que l’on ne peut donc pas assassiner. Mais voici la réponse du " traître " :
Guy Rajemison Rakotomaharo
« C’est avec un réel sentiment d’humilité que j’adresse mes salutations les plus sincères à la population malgache : que vous soyez du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest ; que vous résidez au pays ou à l’étranger ; que vous souteniez telle ou telle mouvance, nous avons tous une chose en commun, c’est que nous sommes tous Malgaches.
Plus que de la fierté, c’est la responsabilité qui résonne au fond du cœur à l’annonce de ces mots « être Malgache ». En effet, comment ne pas penser à sa propre responsabilité face à la situation que vit le pays actuellement ? Le repos ne viendra avant d’avoir été convaincu que tout a été exploré, que nous avons frôlé l’impossible pour trouver des solutions aux problèmes du pays.
La Transition n’est pas un objectif, c’est juste un pont qui nous permettra de passer à une véritable étape pour le progrès du pays. Ceci dit, non seulement c’est un pont mais c’est véritablement une base pour la suite de nos efforts. La solidité de cette base est la condition sine qua non d’un avenir meilleur pour la Nation Malgache. Malheureusement, mon impression dans le contexte actuel est que cet avenir est pris en otage au détriment des plus pauvres.
 Il est grand temps de penser à toutes les victimes d’une situation qui ne cesse de durer. C’est pour elles que j’ai accepté d’être le Vice Président de la Transition. C’est en mon nom personnel que j’ai reçu cette proposition et c’est également en mon nom personnel que j’accepte cette lourde tâche et non au nom d’une quelconque mouvance.
Mais je ne pourrais rendre efficace cette responsabilité énorme sans le soutien de la population malgache. A mes yeux, le soutien le plus précieux que je solliciterais de tous mes compatriotes est de garder et vivre notre grande valeur nationale : le Fihavanana. C’est une valeur qui m’a toujours animée tout au long de ma carrière politique et à laquelle j’y tiens encore et toujours.
Ne prenez pas mes propos comme un pur discours politique mais juste un message en tant que père de famille responsable face à la situation de son pays ».
Revenons à nos... loups. Auparavant, avant l'ascension fulgurante de Ravalomanana, Zafy Albert n’aura vraiment été un président qui compte pour du beurre. Mais je le remercie, quand même, d’avoir levé la censure. Toutefois, cela n’a pas réussi à faire décoller le pays. Quant au retour de Didier Ratsiraka en 1996, cela a été du à cette infantilisation du peuple, justement, a qui on a inculqué l’habitude de ne pas changer… d’habitude et de se mettre sous le joug d’un « ray amandreny » présent depuis plus de deux décennies auquel on s’est attaché, malgré tout, mais qui ne perdait rien pour attendre. En 2001, Marc Ravalomanana a senti cet état d’esprit et cette atmosphère, qui l’a conduit à se présenter sous la bannière divine. Sachant que chez les Malgaches la religion est un talon d’Achille très exploitable et rentable. On connaît la suite. Fin 2008, le Fmi suspend ces subventions attendant des explications qui ne sont jamais venues.
Andry Rajoelina, 35 ans, l’avenir personnifiée qui a défié ce système de néocolonialisme financier et égoïste avec une révolution orange. Insupportable pour les esprits colonisés qui ne peuvent décider par eux-mêmes
A présent donc, c’est la faute à Andry Rajoelina si ces trois présidents, qui ont merveilleusement mis Madagascar face contre terre, ne reprennent pas du service ? A 82, 73 et 60 ans ont ne se refaits pas les gars ! L’avenir c’est 25, 35 et 45 ans. L’avenir, c’est la voix d’un peuple. Qu’est-ce que c’est que cette communauté internationale qui se veut légaliste, respectueuse des lois, textes et autres accords et qui devient aveugle jusqu’à oublier le principe de l’autodétermination ? Je m’en vais rafraîchir la mémoire de tout le monde, de tous les colonisés malgaches et étrangers. Car plus que jamais, ce principe est d’actualité, étant donné que Madagascar n’a jamais été un pays indépendant dans le vrai sens du terme. N’importe quel imbécile qui sait taper sur un clavier se permet d’émettre toute sorte d’analyse, pour défendre son « champion », en ignorant totalement les vérités historiques.
In « La philosophie de l’esprit » d’Hegel. Que les gueulards qui ne comprennent pas ce triangle restent colonisés pour l’Eternité
L’autodétermination, appelée aussi « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », est le principe selon lequel chaque peuple dispose d’un choix libre et souverain de déterminer la forme de son régime politique. En droit international, c’est le principe selon lequel un peuple doit avoir le droit de déterminer sa propre forme de gouvernement, indépendamment de toute influence étrangère. Ce principe a été réaffirmé dans le Charte des Nations unies signée en 1945. L’article 1, alinéa 2 inclut, parmi les buts des Nations unies, celui de « développer entre nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité des droits des peuples et leur droit à disposer d’eux-mêmes ». En cette année 2009, ce principe d’autodétermination a donc été faite pour les chiens, en regard de ces sommets de Maputo I et II qui ne sont qu’une réédition actualisée de la conférence de Berlin (15 novembre 1884-26 février 1885) sur le partage et la division de l’Afrique par de nombreux pays de cette actuelle communauté internationale. A présent, ce sont des Noirs qui veulent jouer aux petits Blancs : Joachim Chissano, Ablassé Ouedraogo, Edem Kodjo, Tiébilé Dramé. Tous des natifs de pays africains colonisés. Quoi ? Je n’y vais pas de main morte ? Mais c’est la triste vérité ! Avoir été colonisés par des Blancs, ce n’était pas notre faute mais, à présent, voilà que des Noirs veulent coloniser d’autres Noirs. Et certains en redemandent. Qu’est-ce que ce groupe international de contact a d’international avec des Africains pour hommes de main ? Dites-moi. C’est un peu l’équipe de France de football où la majorité des joueurs sont des Noirs assimilés alors ? Parce que le mot naturalisé n’a aucun sens. Un malgache de nationalité autre ne sera toujours qu’un énième « vazaha taratasy » de par sa peau. Dans la rue, il sera priorisé dans le contrôle d’identité. Et les fanatiques ne vont pas tarder à me traiter de raciste. Car ce genre d’énergumènes est toujours à court d’argumentation. Leur sport favori c’est de déformer le moindre mot ce que disent leurs « ennemis ». Ce qui est malheureux c’est que ces gars qui montent au créneau ne vivent même plus sur la grande île et certains ont même renié leur nationalité d’origine pour fuir la « pauvreté »… Nous vérifierons sur leurs innombrables sites de désinformation. Car il y a des euros à la clé qui sont distribués. Pas besoin de preuves pour çà . Les actions « de guerre » à venir seront le prix de cet argent facile.
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Statue du Roi Andrianampoinimerina (1787-1810), dans le village d’Imerimandroso, et la plaine du Betsimitatatra aménagée avec l’application du « teny nierana » ou consultation populaire. Mais, actuellement, cette plaine disparaît peu à peu pour laisser place à des aménagements plus « rentables »…
La SADC n’a été créée qu’en 1988 et c’est Marc Ravalomanana qui a fait officiellement entrer Madagascar dans cet énième club de colonisateurs économiques -eux-mêmes hommes de paille institutionnel et officiel des multinationales- étant donné que son empire Tiko a été le premier privilégié de ce marché commun de l’Afrique australe. Un Marc Ravalomanana qui ose dire que « jamais les Malgaches ne pourront s’en sortir tous seuls sans l’aide des bailleurs de fonds ». Vive la fierté malgache hors produits Tiko ! Je me demande alors comment le roi Andrianampoinimerina a-t-il fait pour développer la plaine du Betsimitatatra devenu grenier à riz d’Antananarivo, sans Banque mondiale ni Fmi ni Sadc ? Puis la colonisation est arrivée, qui n’a apporté que pillage et division. Et, en ce troisième millénaire, Ratsiraka, Zafy et Ravalomanana réunis persistent encore à demeurer colonisés jusque dans la manière de considérer la crise actuelle dont ils sont eux-mêmes les artisans.  Ce n’est pas Jeannot Ramambazafy qui a rédigé le rapport de la Banque mondiale lu plus haut. Il faut aussi savoir que la colonisation n’a pas seulement trait au domaine géographique comme le Sahara occidental, devenu un casse-tête pour l’Onu, justement. La colonisation, c’est aussi la loi du plus fort en matière de finances. C’est ce qui arrive à Madagascar. Mais de là à dire que les Malgaches sont des incapables, c’est ne pas être Malgache soi-même.
L’image digne d’un fou mais reflétant le rêve suivi du résultat évident, qui fait grimper les gars du GTT au plafond. Elle n’est pas de moi mais je l’ai trouvé sur http://njnb.wordpress.com
Il y a effectivement de quoi perdre la tête. Je remercie les GTT qui, à leur corps défendant me font de la publicité. Je leur rends leur courtoisie en vous invitant à aller sur http://gasytiatanindrazana.free.fr : « Et le reste perdent la tête, comme le tristement célèbre Jeannot Ramambazafy de Madagate qui nous a concocté une image digne d'un fou sorti d'un asile ». C’est vrai que la vérité crue blesse. Mais l’arrivée de l’armée de la SADC n’est-elle pas le rêve de ces gentils patriotes qui se sont collés-serrés avec Zafy et Didier Ratsiraka ? De mémoire de « tristement célèbre », je n’ai jamais entendu des gens -et des « Malgaches » en plus- faire appel à une force étrangère pour attaquer son propre pays sous le prétexte qu’il y a une guerre civile. Il faudrait d’abord la créer. Mais Madagascar n’est ni les Comores ni le Rwanda. Alors ? Que l’actuel pouvoir de transition invoque le principe de l’autodétermination qui permettra de rendre caducs ces deux sommets de Maputo qui ne sont rien d’autre que du dirigisme allant à l’encontre de ce principe du peuple malgache à disposer de lui-même. Car, Didier Ratsiraka, Zafy Albert et Ravalomanana ne représente que leur propre personne.
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Ban-Ki-moon. En haut, Ã droite, le drapeau national malgache
Cela ne signifie pas qu’ils n’ont pas de partisans. Comme Gallieni en a encore et toujours, comme Dadabe Tsiranana a toujours  ses fans « Pisodia izahay mandrapahafatinay » (Psd jusqu’à notre mort). Ceux-là , je les admire car ils n’ont jamais retourné leur veste. Dans toute cette triste, triste histoire de néocolonialisme voici ce que le tristement célèbre moi suggère à l’actuel pouvoir de transition. Qu’il aille transmettre un dossier à Ban-Ki-moon à propos du principe de l’autodétermination également applicable à Madagascar.
La « Nano » (voiture du peuple) de Tata Motors, made in India. La voiture la moins chère du monde, frappée d’embargo en Europe jusqu’en 2010. Qui ose dire que les Malgaches sont pas capables de fabriquer ce genre de véhicules. Dans les années 1970, il y avait des chaines de montage de 2CV et de R16 à Antananarivo. La révolution a tout balayé avec son livre rouge qui a rendu le peuple totalement dépendant d’un Etat-providence plus capitaliste d’Etat que nulle part ailleurs. Malgré un essai avec les autos hybrides « Karenjy » qui n’a abouti nulle part. Merci Didier Ratsiraka et les autres orgueilleux mais éternels mendiants
En ce qui concerne les aides extérieures, que ce régime se tourne vers d’autres pays, de préférence de l’hémisphère sud comme ceux du cône sud, du marché commun du sud-est asiatique -qui sera effectif en 2015- ou des pays comme le Brésil, les Emirats arabes unis, l’Inde, la Chine, le Japon, l’Indonésie… Madagascar n’est pas l’Afrique continentale. Ses racines sont multiraciales, pluriculturelles. C’est le moment ou jamais de se défaire de cette bande de pays colonisateurs de l’hémisphère nord, « vazaha mody miady » comme on dit chez nous. Ces pays sont riches grâce aux matières premières de pays comme Madagascar qui n'a jamais été pauvre mais appauvri par des dirigeants corrompus et sans vergogne. Que des accords de partenariat (et non de nouvelles colonisations financières) -au vrai bénéfice du peuple et non de celui des dirigeants à venir- se fassent, dès à présent, pour l’implantation d’usines de transformation des produits locaux et pour la mise en place d’une sidérurgie et d’une métallurgie qui, dans deux décennies, feront de la Grande île un dragon de l’océan Indien dans ce domaine. C’est utopique ? Et alors, le romancier français Jules Verne (né le 8 février 1828 à Nantes et mort le 24 mars 1905 à Amiens) avait prédit les voyages sur la lune. Le 21 juillet 1969, l’Américain Neil Armstrong y a posé les pieds. Tout est question de volonté (politique). Que les trois présidents périmés n’ont jamais eu, préférant hypothéquer le futur des Malgaches par des pourcentages financiers qui ne les ont pas permis de sortir par la grande porte du pouvoir. On a appris à ces Malgaches le « mangidy tsy andramana » (littéralement rejeté quelque chose avant même de l’avoir essayé). Et aussi le fait que lorsque ce ne sont pas eux qui sontr aux commandes rien ne marchera. Mais qu’ont-ils fait d’extraordinaire qui a changé réellement le quotidien de mes compatriotes en 34 ans de pouvoir absolu ? Lorsqu’il y aura des sardines en boîte made in Madagascar, nous serons sur le bon chemin. Regardez notre ilménite (« fasimainty ») qui fout le camp avec tout ce qu’il y a avec, sans moyen de vérification. Car ce n’est pas que du sable noir qui est siphonné pour aller directement dans d’immenses navires. A-t-on expliqué à quoi sert l’ilménite aux populations riveraines, qui achètent les produits dérivés et à combien de milliers de dollars ? Pourquoi Ravalomanana n’a-t-il pas exigé une usine de transformation sur place ? Parce qu’il a touché un énorme pourcentage pour permettre ce pillage en règle et officiel et cette destruction à terme de l’environnement. Comme en Amazonie. Rio Tinto n’aura pas attendu 20 ans pour rien. Tous des rapaces. On verra les impacts dans 25 ans.
La 4ème grande île au monde, entourée par la mer depuis la nuit des temps Quand ces sardines seront du made in Madagascar alors là , on pourra parler développement et laisser Deba, Prof et Dada parler au nom du peuple malgache. Pas avant. Et ces sardines viennent en majorité du Maroc
Le Japon, en matière de ressources naturelles, est plus pauvre que Madagascar. Mais les Japonais ont eu l’intelligence d’importer des tas de matières pour les transformer. Qu’est-ce qui n’est pas made in Japan dans de nombreux secteurs, dans le monde ? A Madagascar, les dirigeants passés ont persisté à faire tout le contraire : exporter toutes nos ressources et importer des produits finis hors de la portée des Malgaches moyens qui n’existent plus. Dans les années 1980, Didier Ratsiraka a clamé : autosuffisance alimentaire en l’an 2000 ! Aiza ? Madagascar importe encore 200.000 tonnes de riz par an. Pourquoi ? Ce ne sont pas les terres qui manquent ? Il n’y a pas a mécanisé le secteur, pour faire copier-coller avec des pays déjà très avancés. Il importe de donner aux agriculteurs malgaches des bêches et des charrues à bœufs ou à main. Mais il paraît que ce système appauvrirait les dirigeants privés de passe-droits. Ce ne sont que de simples exemples. Effectivement, on se demande, dès lors, qui est le plus fou et le dindon de cette tragique farce qui se nomme « le cas Madagascar ». Pays où il n’y pas de peuple damné mais des dirigeants qui se damnent en condamnant leurs propres héritiers par une infantilisation… inhumaine : faire croire qu’ils auront toujours besoin de quelqu’un (comme Ratsiraka, Zafy et Ravalomanana, les prédateurs principaux et racines de tous les maux) pour s’en sortir et qu’ils ne se suffiront jamais à eux-mêmes (sans bailleurs de fonds) Bravo ! Et, pour la postérité, je remets ici, noir sur blanc, ce que ces « ray amandreny » avaient déclaré du temps leur terne splendeur :
« Ny Tanora no hoavin'ny firenena » (La jeunesse constitue l’avenir de la Nation)
Didier Ratsiraka (1975/89)
« Ny vahoaka no manjaka » (Le people est souverain)
Albert Zafy (1991/92)
« Tsy Afrikanina aho ka ho baikony »  (Je ne suis pas Africain et ne suis donc pas sous leurs ordres)
Marc Ravalomanana (2001/02)
Ah la la, tous des menteurs et des infantilisateurs. Ils sont, à présent, l’application authentique de l’adage « vazaha mody miady » cité plus haut. Cela signifie que les Européens (colonisateurs) font semblant de se battre car quand leurs intérêts personnels sont en jeu, ils deviennent solidaires. Ratsiraka jeté dehors par Zafy Albert (1991) et Marc Ravalomanana (2002) entonne le même crédo qu’eux pour revenir à la barre. Exemples de « ray amandreny » à ne jamais suivre.
Jeannot Ramambazafy
Antananarivo, le 10 septembre 2009
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