Ainsi, je vous fais parvenir trois textes qui vous donneront de réfléchir sur la question.
D’abord, le texte original émanant de la Direction de la Coopération Multilatérale du ministère des Affaires étrangères, prononcé à New York, par Ny Hasina Andriamanajato, vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères.
THEME TABLE RONDE 7Â SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES:
Les solutions énergétiques
INTERVENTION DE SEM LE VICE PREMIER MINISTRE CHARGE DES AFFAIRES ETRANGERES
22 SEPTEMBRE 2009,
NEW YORK
Monsieur Le Président,
Excellences,
 Permettez-moi, de prime abord, d’associer ma voix à celle de mes prédécesseurs pour vous dire combien la Délégation malgache que j’ai l’honneur de conduire se réjouit de cette heureuse initiative de Monsieur le Secrétaire Général de notre Organisation, Son Excellence M. BAN Ki-Moon, pour la tenue de ce Sommet de haut niveau sur un sujet aussi brûlant que sont les changements climatiques.
Cette rencontre intervient dans le droit fil d’une série de grandes négociations onusiennes qui traitent de la même problématique.
C’est dire l’importance cruciale du défi mondial des changements climatiques qui représentent indiscutablement et à long terme l’une des menaces collectives les plus graves à la paix et à la sécurité auxquelles l’Humanité est confrontée.
Monsieur Le Président,
Pouvoir disposer d’un approvisionnement énergétique fiable et à moindre coût, prenant en compte la protection durable de l’environnement : tel est le défi que Madagascar entend relever.
Le déficit en production d’énergie constitue toutefois un obstacle certain pour toutes les activités de développement.
La production d’énergie électrique à Madagascar, selon les estimations devra s’accroître de 8% par an pour pouvoir soutenir la croissance économique.
Les ressources financières du secteur public sont très limitées et ne peuvent pas financer les besoins d’investissements consécutifs à cette croissance estimés à 1,5 milliards USD pour les vingt prochaines années.
Madagascar dispose pourtant de potentiels immenses de ressources d’énergies renouvelables.
Presque toutes les régions de l’Ile ont plus de 2800 heures d’ensoleillement annuel. L’exploitation de cette forme d’énergie est une option pour l’électrification des centres ruraux non raccordés au réseau.
Les parties Nord et Sud de Madagascar sont favorables à l’implantation des fermes éoliennes pour la production d’énergie électrique aérogénérateur.
Nous disposons également d’immenses terres cultivables pour être parmi les premiers fournisseurs mondiaux d’énergie propre. Cet avantage promeut le développement des plantes énergétiques pour produire des biocarburants s’inspirant de la longue expérience brésilienne.
Madagascar recèle par ailleurs d’énormes gisements de schistes bitumineux dans le Sud ainsi que de la biomasse pouvant contribuer à asseoir notre développement notamment sur le plan énergétique.
En offshore comme à l’intérieur de l’Île, les possibilités d’énergie pétrolière sont une réalité indéniable.
Ce paradoxe entre la multitude de ressources énergétiques réelles dont regorge le pays et le niveau de sous équipement chronique dans le domaine de l’énergie est tellement flagrant que nous en faisons appel à la communauté internationale.
C’est pourquoi appel est lancé à toutes les parties prenantes afin de se mobiliser pour un véritable partenariat mondial pour le développement dans la claire compréhension de nos intérêts communs.
A l’instar des pays industrialisés, Madagascar est convaincu que l’énergie nucléaire offre les solutions aux problèmes énergétiques de l’humanité. La technologie nucléaire ne devrait pas être le monopole des seuls pays riches. Le partenariat dans ce domaine devrait contribuer efficacement au développement régional et mondial.
C’est dans cette perspective que Madagascar a adhéré à l’Agence Internationale des Énergies Renouvelables (IRENA) en janvier dernier, pour contribuer à la mise en œuvre d’une stratégie axée sur le développement durable. C’est cette vision à long terme qui devrait guider chacune de nos actions à travers une politique clairvoyante de conservation de notre environnement.
Dans ce sens, les pays en développement ne doivent pas simplement être des victimes de la mondialisation mais avoir l’opportunité d’être des partenaires à part entière dans la recherche effective des solutions énergétiques.
Je vous remercie de votre attention.
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A présent, voici le texte envoyé par le service des Relations avec la presse de la Présidence de la HAT, censé avoir été prononcé par Andry Rajoelina mais qu’il n’a jamais prononcé.
TEXTE ORIGINAL 2
INTERVENTION LORS DES TABLES RONDE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES,
22 SEPTEMBRE 2009,
NEW YORK
Monsieur Le Président,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de prime abord, d’associer ma voix à celle de mes prédécesseurs pour vous dire combien la Délégation malgache que j’ai l’honneur de conduire se réjouit de cette heureuse initiative de Monsieur le Secrétaire Général de notre Organisation, Son Excellence M. BAN Ki-moon, pour la tenue de ce Sommet de haut niveau sur un sujet aussi brûlant que sont les changements climatiques.
Cette rencontre intervient dans le droit fil d’une série de grandes négociations onusiennes qui traitent de la même problématique – de Bali à Poznan ; de Bangkok à Barcelone, à Bonn pour aboutir à Copenhague en décembre 2009, à la 15ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques pour décider du nouveau régime des changements climatiques devant nous conduire à l’après- Kyoto en 2012.
C’est dire l’importance cruciale du défi mondial des changements climatiques qui représente indiscutablement et à long terme l’une des menaces collectives les plus graves à la paix et à la sécurité auxquelles l’Humanité est confrontée.
Monsieur Le Président,
Au « Sommet de la Terre », à Rio de Janeiro en 1992, Madagascar a pris des engagements qu’il a renouvelés, dix ans après, au Sommet de 2002 de Johannesburg sur le Développement Durable (WSSD-II) en signant et ratifiant, la Convention cadre des Nations Unies sur le Changement climatique (CCNUCC) et le Protocole de Kyoto de 1997, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB) et le Protocole de Carthagène sur la biosécurité.
Dans cette perspective, en tant que pays, Madagascar a déployé, avec l’aide de la Communauté Internationale, de grands efforts en matière de préservation de la nature, de respect des écosystèmes et de conservation des ressources naturelles.
Jadis pays forestier, Madagascar espère pouvoir recouvrir sur les décennies à venir son couvert végétal que l’homme a maladroitement détruit. Afin de nous accompagner dans cette action déterminante, il conviendrait davantage : D’améliorer les mécanismes des marchés de stock de carbone précités, le mécanisme financier de la Convention-cadre sur les changements climatiques, les politiques nationales et, dans certains cas, des ressources nouvelles, additionnelles, innovantes, ainsi qu’une combinaison optimale de ces mécanismes ;D’impliquer davantage les banques multilatérales d’investissement, les banques régionales de développement et les organismes d’aide bilatéraux et multilatéraux et les Nations Unies dans l’augmentation et dans l’orientation de nouveaux investissements ;
D’assurer le transfert de technologies nouvelles vers les pays en développement.Monsieur Le Président,
Depuis le Sommet de septembre 2007 à New York, il est préoccupant de constater qu’en dépit de quelques initiatives, aucun changement significatif n’a été enregistré. A titre d’exemple, les mécanismes de financement du carbone ou « Mécanismes de développement Propres » (Clean Development Mechanism) n’ont pas fourni les résultats escomptés. De ce fait, les partenaires au développement doivent reconsidérer l’approche et le fonctionnement des dispositifs actuels afin de les rendre plus accessibles, notamment pour l’Afrique qui se trouve être le Continent le moins responsable des changements climatiques, mais qui reste particulièrement vulnérable à leurs effets.
Monsieur Le Président,
A l’unisson avec les autres pays en développement, Madagascar voudrait réitérer ici que le principe de la responsabilité commune mais différenciée (Principe 7 de Rio) et celui de l’équité sont les pierres angulaires qui doivent guider la coopération internationale concernant les changements climatiques.
Force est de reconnaître que la dégradation de l’environnement, la déperdition des ressources naturelles et le caractère - dorénavant inéluctable – du changement climatique représentant un frein, voire un obstacle à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et risquent de réduire à néant les tendances positives constatées dans certains pays en développement, étant entendu que la qualité de l’environnement demeure indissociablement un facteur essentiel pour assurer un développement économique et social harmonieux long terme.
Il s’avère de ce fait urgent d’agir rapidement, efficacement et collectivement. En effet, la lutte contre le changement climatique et la dégradation de l’environnement doit se concevoir dans le cadre international fixé par l’agenda 21, le Plan de Mise en œuvre du Sommet Mondial pour le Développement Durable, la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la désertification, la Convention cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, la Convention sur la diversité biologique et les objectifs du Millénaire pour le Développement (ODM).
Il est surtout nécessaire de tenir compte du fait que les pays en développement sont particulièrement exposés aux menaces que fait peser le changement climatique sur le développement économique et social, dans la mesure où leurs économies sont souvent plus tributaires de ressources environnementales et qu’ils ne disposent pas d’autant de moyens que les pays développés, pour mener des politiques d’adaptation au changement climatique.
Monsieur Le Président,
J’aimerais conclure en disant que, plus que jamais, seule la volonté et l’implication de tous les acteurs politiques et économiques, investisseurs, entreprises, gouvernements, permettront de relever le défi que constitue le changement climatique.
En tant que pays moins avancé, pays insulaire et pays en développement toujours vulnérable aux changements climatiques, l’une des ambitions que Madagascar nourrit est qu’il puisse accueillir, par exemple, en tant que pays pilote, les investisseurs impliqués dans la recherche et le développement de nouvelles technologies en matière d’environnement dans cette œuvre de longue haleine commune à l’humanité toute entière.
Je vous remercie de votre attention
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Enfin, voici le texte prononcé par le Luxembourgeois Jean Asselborn
Discours de Jean Asselborn, "L'avenir entre nos mains - Les changements climatiques: un défi à relever pour nos dirigeants". Discours à l'occasion de la réunion de haut niveau de l'ONU consacrée au changement climatique, New York - 24-09-2007
Monsieur le Président,
Excellences,
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi tout d’abord de féliciter le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon d’avoir convoqué cette réunion. Le sujet mérite en effet notre plus haute attention. Nous savons qu’à défaut d’une action urgente, efficace et solidaire, nous subirons tous, tôt ou tard, les conséquences dévastatrices du réchauffement global. Or, nous disposons aujourd’hui déjà en bonne partie du savoir-faire, des instruments et des moyens nécessaires pour y faire face. Prévenir le changement climatique n’est pas gratuit, mais tout retardement des efforts de réduction des émissions ne fera qu’augmenter les coûts globaux pour la société.
Monsieur le Président,
Il ne fait pas de doute que nous devons lutter sur deux fronts : renforcer l’adaptation au changement climatique, et prévenir les causes-mêmes du réchauffement global, tout en sachant qu’à défaut d’efforts accrus en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, nos capacités d’adaptation atteindront très vite leurs limites.
Bon nombre des technologies requises pour faire baisser les émissions sont disponibles à ce jour. A nous de créer un cadre approprié d’incitations pour encourager leur diffusion, pour stimuler le progrès technologique, pour orienter les investissements vers des options plus durables. Ceci vaut surtout pour les domaines de l’approvisionnement en énergie et de l’industrie, où la durée de vie des investissements est souvent très longue. Les marchés du carbone, que nous devons à tout prix étendre, sont un des moyens essentiels pour y contribuer. Un marché mondial du carbone présuppose un régime multilatéral efficace, avec des objectifs de réduction des émissions juridiquement contraignants pour les pays industrialisés, et un encadrement législatif approprié. Des mécanismes flexibles renforcés, dont plus particulièrement le mécanisme pour un développement propre, seront amenés à jouer un rôle important dans ce contexte.
Les principales faiblesses actuelles des marchés du carbone, auxquelles nous devons remédier au plus vite, proviennent d’un côté de l’absence d’un engagement politique à long terme de réduire les émissions, assorti d’engagements juridiquement contraignants à moyen terme, et d’un autre côté de la non-participation de plusieurs acteurs majeurs dans ces marchés. Notre objectif doit consister avant tout à donner confiance aux investisseurs.
En amont, les efforts du secteur public en matière de recherche et développement devront être accentués. Il revient aussi aux gouvernements de mettre en place, à côté des marchés du carbone, tout un ensemble de conditions pour inciter le secteur public à investir dans les technologies propres. Je pense notamment à des mesures de nature fiscale, aux subventions, à des normes renforcées en matière d’efficacité énergétique, à la promotion de partenariats avec le secteur privé, sans oublier l’aspect non négligeable de la sensibilisation des citoyens.
Nous devons absolument surmonter l’apparente mais non justifiée opposition entre le renforcement de la croissance et le développement économique d’une part, et une utilisation plus rationnelle et plus économe des ressources naturelles d’autre part.
Monsieur le Président,
La dégradation de l’environnement, la déperdition des ressources naturelles et le caractère - dorénavant inéluctable - du changement climatique représentent un frein, sinon un obstacle à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement et risquent de réduire à néant les tendances positives constatées dans beaucoup de pays en développement. La qualité de l’environnement est également un facteur essentiel pour assurer un développement économique et social harmonieux à long terme.
Il est de ce fait urgent d’agir rapidement et collectivement. En effet, la lutte contre le changement climatique et la dégradation de l’environnement doit se concevoir collectivement dans le cadre international fixé par l’Agenda 21, le Plan de Mise en Œuvre du Sommet Mondial pour le Développement Durable, la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification, la Convention-cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, la Convention sur la diversité biologique et par les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Il est surtout nécessaire de tenir compte du fait que les pays en développement sont particulièrement exposés aux menaces que fait peser le changement climatique sur le développement économique et social, dans la mesure où leurs économies sont souvent plus dépendantes de ressources environnementales et qu’ils ne disposent pas d’autant de moyens que les pays développés, pour mener des politiques d’adaptation au changement climatique.
En concordance avec le septième Objectif du Millénaire pour le Développement – qui vise à assurer un environnement durable et à réduire la déperdition des ressources nationales – la Coopération luxembourgeoise inclut les questions environnementales parmi ses priorités transversales, à la fois dans les discussions politiques et stratégiques avec les autorités de ses pays partenaires privilégiés et dans la mise en œuvre de ses programmes de coopération.
Les pays industrialisés devront non seulement continuer à assurer leur rôle de leader dans un futur régime pour ce qui est de la diminution de leurs propres émissions ; ils devront aussi se montrer solidaires envers les pays en voie de développement, souvent les plus exposés aux conséquences du changement climatique.
Un exemple parlant est peut-être celui de la coopération entre le Grand-Duché de Luxembourg et le Burkina Faso, dans le cadre de laquelle l’environnement et la gestion des ressources naturelles sont couverts à travers un projet d’aménagement participatif de forêts. Ce projet constitue une illustration concrète d’une activité qui allie la lutte contre la déperdition des ressources naturelles et contre la désertification – par une gestion durable et participative des ressources naturelles – aux activités génératrices de revenus et à une sensibilisation des populations locales aux enjeux de la protection environnementale.
A la prochaine conférence des Parties, nous devons examiner de nouveaux moyens de mobilisation de ressources supplémentaires pour financer les projets d’adaptation indispensables, en particulier dans les pays les moins avancés ainsi que dans les pays insulaires les plus vulnérables. L’Union européenne s’est en tout cas déclarée prête à poursuivre et à renforcer son soutien à ces pays afin de les aider à réduire leur vulnérabilité et à s'adapter au changement climatique. Cette aide devrait à mes yeux consister entres autres à assister ces pays à l’élaboration et la mise en œuvre de leurs programmes d’action nationaux d’adaptation, à fournir des mesures d’incitation économique en faveur de la protection des forêts, à faciliter l’accès de ces pays aux projets du mécanisme pour un développement propre, tout comme à améliorer leur préparation aux catastrophes naturelles. De manière générale, il conviendra d’assister les pays en voie de développement à intégrer systématiquement le changement climatique dans les stratégies de réduction de la pauvreté.
La mise à disposition de ressources financières, le transfert de technologies modernes permettant de sauvegarder l’environnement, et la nécessité de construire des capacités de développement propres dans les pays en voie de développement constituent le corollaire logique des engagements politiques de ces pays.
Le Luxembourg a la ferme volonté de continuer à aller de l’avant. A Kyoto, nous nous sommes engagés à réduire nos émissions de CO2 de 28 %. Objectif ambitieux et difficile à réaliser. Au niveau national, nous avons mis en place un programme de promotion des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Ainsi, en moins de 3 ans, notre pays est devenu le leader mondial en ce qui concerne la puissance photovoltaïque installée par habitant, avec plus de 50 Watt par habitant. Aussi, nous venons de restructurer la taxe perçue sur les véhicules routiers. Cette taxe, en application du principe pollueur – payeur, est désormais calculée sur base des émissions de CO2. Les recettes supplémentaires ainsi générées, ainsi que celles en provenance d’un relèvement du taux des accises sur les carburants, seront affectées au fonds de financement des mécanismes de Kyoto que nous avons créé en 2004. Ce fonds, doté en 2007 de 100 millions d’euros, aura à sa disposition près de 600 millions d’euros sur la période 2007-2012 et nous permettra, à côté de nos efforts nationaux, de participer à des projets CDM et JI. Ces projets devront s’inscrire dans la logique de notre aide publique au développement, qui atteint actuellement 0,89% de notre PIB, et qui s’adresse en grande partie aux pays les plus démunis.
Monsieur le Président,
Nous avons le devoir de lancer un processus aboutissant à un nouveau régime climatique multilatéral à la fois équitable et efficace d’un point de vue environnemental et économique. Seule une approche basée sur la solidarité, la responsabilité partagée et la coopération entre toutes les Parties nous permettra d’y arriver, dans l’intérêt de nous tous et des générations futures.
L’avenir est entre nos mains ; à nous d’en faire l’héritage d’une génération qui a su réagir à temps face à une menace sans précédent dans l’histoire de l’humanité.
Je vous remercie.
En gras, dans les deux textes précédents, les passages quasi-identiques qui a fait crier au plagiat. Tous ceux qui ont reçu le texte émanant du service de la présidence de la HAT sont tombés dans le panneau. Mais si le texte prononcé à New York ne comporte aucun plagiat et qu’il a été prononcé par le vice-Premier ministre Ny Hasina Andriamanjato et non le Président Andry Rajoelina, l’ennemi vient réellement de l’intérieur. Voici d’ailleurs, la teneur de l’e-mail que j’ai reçu le 23 septembre 2009 :
Service communication de la Présidence
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Et puisque je suis dans le volet rétablissement de la vérité, parlons aussi de la fameuse vidéo préenregistrée. Pour les mercenaires vif de la plume pour quelques euros de plus et pour les lecteurs bernés, cliquez la photo du Président Rajoelina ci-dessous : vous tomberez sur toutes les vidéos préenregistrées envoyées à l'Onu par de nombreux chefs d'Etat, par ordre alphabétique, la dernière étant celle du Pape Benoît XVI.
On peut tromper une personne une fois, mais on ne pourra jamais tromper tout le monde indéfiniment
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Marché aux puces : l'objectif suprême...
Dans un volet tout autre, il est inadmissible que des journalistes qui ont brillé par leur incompétence à New York (un fait extrêmement grave pour le peuple malgache de Madagascar, de la part d’un avocat congolais véreux et maffieux), se permettent de me dénigrer bêtement devant des personnes tierces. Avec un argument qui va retomber sur leur tête. N’ayant pas pu supporter mes critiques dans mes précédents dossiers, ils n’ont rien trouvé de mieux que de déclarer à qui veut l’entendre, ceci : « Jeannot Ramambazafy ? Il avait déjà un poste à la HAT mais il en voulait un autre qu’il n’a pas eu et il est devenu pro-Ravalomanana ». Qu’ils sachent -et ils se reconnaîtront- que je suis Malagasy et que je crois que même les oiseaux qui passent me rapportent les moindres ignominies gratuites colportées par des ennemis venant de l’intérieur. Désormais, apprenez à fermer vos clapets. Que les GTT, Tim, les pro-ceci et cela m’insultent dans les forums, c’est de bonne guerre. Ils ont leurs intérêts personnels à défendre. Mais venant de journalistes avec qui on a lutté pour combattre un système par trop matérialise et égoïste, cela dépasse l’entendement. Ils font exactement la même chose que certains de leurs prédécesseurs qui étaient à leur place. Effectivement, on ne change pas une équipe qui perd, qui s’excuse donc s’accuse. Ces individus ont toujours eu tendance à faire croire aux autres que je suis comme eux. En se trompant d’ennemi, ils vont le regretter amèrement. Car leur principal ennemi c’est eux-mêmes et leur incapacité à reconnaître leurs fautes. Je n’ai jamais rien demandé à Andry Rajoelina qui doit absolument faire attention à ces ennemis de l’intérieur dont le principal souci, ce mardi 29 septembre 2009, était d’aller au marché aux puces (il y en a quatre principaux autour de Paris) et non pas d’expliquer aux collègues français les tenants et aboutissants de cette révolution orange.
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La panoplie espérée du parfait arriviste à Madagascar, pays classé parmi les plus pauvres du monde
Je n’ai ni 4X4 ni portable Blackberry à rendre à la fin de la transition. A moins qu’ils ne tiennent pour « butin de guerre », ces objets luxueux pour un pays pauvre comme Madagascar. Il ne s’agit pas d’un règlement de compte personnel qui va faire le bonheur de certains mais il s’agit d’une pratique qui ne doit pas avoir cours de nos jours, qui est : si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi. Si j’étais comme eux, j’aurai été directeur de la communication de la Commune urbaine d’Antananarivo. Je me suis occupé du site de la commune sans titre pompeux, ni titre tout court même. Et je me suis occupé du site de la HAT, sans titre pompeux également. Tout cela à l’appel d’Andry Rajoelina. Fin août, j’ai quitté ce dernier poste, parce que j’y ai constaté trop de magouilles… budgétivores. Je suis né lion et lorsque l’on me prend pour un imbécile je ne rugis pas je mords. Je n’ai rien à perdre dans cette transition qui ne sera jamais que passagère. Pour l’heure donc, vu les résultats à New York, ils ont surtout peur qu’Andry Rajoelina ne les emmène plus en ballade. Adieu per diem et shopping qui demeurent leur objectif suprême. N’oubliez jamais que je suis un type extrêmement dangereux quand on me nargue dangereusement, dans le mauvais sens, et que je n’ai rien à cacher. Mes parents ne m’ont pas appris à me faire marcher sur les pieds de manière aussi basse. Il y a une limite à tout. Attention, ici, je n'ai encore nommé personne. Qui se sent morveux se mouche.Â
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Désormais, que l'on ne me prenne plus pour un con !
Quant à la responsable de la communication de la Présidence qui m’a fourgué -et aux autres médias- un texte plagiaire, elle n’a qu’à prendre ses responsabilités étant donné qu’il n’y a aucune sanction pour les fautes professionnelles multiples, dans les hautes sphères de la HAT… Cela dit, je ne suis ni un mercenaire de la plume, ni un chasseur de prime et de 4X4. Je vais à pied et en bus pour être plus près des gens et non pas à demi-caché dans une véhicule prêté, qui coûte les yeux de la tête, pour m’élever au-dessus de mes compatriotes Je suis un journaliste qui n’a pas besoin d’être aimé ou non et je ne rédige pas pour faire plaisir à qui que ce soit mais pour dénoncer tout ce qui ne fait pas tourner rond ce monde. Qui qu’il soit, où qu’il soit.  Depuis 1972, je fais partie du peuple sans lequel aucune révolution ne pourra jamais se faire. Aussi, un peu de respect et la transition sera bien gardée. Je n’ai aucun ordre à recevoir de personne. Je suis aux ordres de ce dur métier où, actuellement, il y a trop d’opportunistes qui ne feront jamais long feu. Qui vivra Guevara car la vie continue ! Enfin, pour clore ces imbécilités une bonne fois pour toutes : lorsque l’on a survécu, comme moi, à une prise d’otages, on n’a plus le temps de lancer des fleurs pour des raisons vilement matérielles. On vit authentiquement et on en dort mieux. Moi, défendre Marc Ravalomanana qui a réussi à corrompre une poignée d'Africains véreux, membres d'une association "économique" régionale anglophone, pour tenter de revenir au pouvoir ? En vous trompant de cible, dans le seul but de garder vos "acquis", il va réussir à faire venir l'armée de la Sadc. Etant donné que, depuis 2007, seul l'empire Tiko a bénéficié des "avantages (?) de ce club de pays dont les richesses du sous-sol motivent les guerres armées par des vendeurs de mort de l'hémisphère Nord, Andry Rajoelina doit annoncer officiellement le retrait de Madagascar de cette sad but dangerous sadec. Pour clore ce dossier : si ces vérités n'ouvrent pas les yeux aux décideurs et n'apportent aucune amélioration notable dans le volet "communication" et "diplomatie" de cette actuelle période transitoire malgache, tant pis pour tous ! Car Marc Ravalomanana a encore suffisamment d'argent pour mettre le pays à feu et à sang et la désinformation et les rumeurs à l'intérieur de la HAT amènent de l'eau au moulin de l'intox sur tous les sites et blogs subventionnés par cet homme qui n'a plus rien à perdre et qui a déjà vendu son âme au diable. : "Fandaingana sy Fahamantsinana" (Mensonge et puanteur de l'esprit). Aussi, si Andry Rajoelina veut conserver un statut d'homme d'Etat, il doit savoir que, dans la pratique, il ne s'agit pas d'être bien avec tout le monde mais d'agir en prenant des décisions pour le bien de tout le monde. C'est-à -dire celui du peuple de Madagascar. Cela nécessite quelques "sacrifices"...
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En tout cas, voici encore une preuve que la transparence est devenue opaque à la HAT. Elle ne vient pas de moi mais du confrère Harris Andriamaromiadana alias Miadana Andriamaro du quotidien Les Nouvelles. Extraits :
Andry Rajoelina à Paris : un silence coupable
" Aucune nouvelle n'a été diffusée, ni du service de la communication de la présidence de la HAT , ni de l'ambassade malgache à Paris, ni au niveau du ministère des Affaires étrangères. Or, le vice-premier ministre Ny Hasina Andriamanjato figure parmi les membres restants de la délégation qui ont accompagné Andry Rajoelina à Paris. En tout cas, personne ne semble au courant de ce qui se passe réellement là -bas. Les rares informations qui circulent sont celles publiées sur le net à travers la presse internationale (…).
Ce défaut d'informations officielles concernant les «menées» parisiennes du président de la HAT ne fait que ternir davantage son image pour ne pas dire sa crédibilité. On a beau dire qu'il a été reçu ou a rencontré telle ou telle personnalité, mais le plus important en cela est de savoir ce qui s'est discuté et éventuellement décidé à l'issue des discussions.
On comprend qu'il pourrait y avoir certaines choses qui relèvent du «secret d'Etat», mais un minimum de communication ne pourra qu'atténuer les rumeurs et toutes les supputations possibles (…) ."
Certains observateurs ont tendance à affirmer que le président de la HAT donne l'impression de garder pour lui-même les résultats des démarches qu'il effectue en terre française «comme s'il ne s'agissait pas des affaires nationales». D'aucuns espèrent cependant que tout va se savoir au retour de la délégation au nom de la transparence que le pouvoir de transition entend jouer dans sa gestion. Sauf changement de programme, Andry Rajoelina et sa suite devraient être de retour au pays ce jour.
(Miadana Andriamaro, Les Nouvelles 30/09/2009)
Dossier de Jeannot Ramambazafy
Antananarivo, le 30 septembre 2009