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Le Premier ministre Monja Roindefo et le Président Andry Rajoelina dans la salon d'honneur de l'aéroport international d'Iavto
Ainsi, pour lui, la meilleure et unique solution pour sortir très rapidement de cette crise et revenir à l’ordre constitutionnel qui amènera la reconnaissance -pas encore éternelle- mais internationale, consiste à organiser les élections dans les plus brefs délais. De toute façon, il y avait déjà songé bien avant la sortie pour Bruxelles. Et c’est sur ce principal objectif que les membres du gouvernement vont, à partir de ce 1er octobre 2009, se concentrer. Lui-même, lors de ses rencontres, en France, avec des personnalités du gouvernement français, avait axé les discussions sur la tenue expresse de ces élections. Ainsi donc, la grande décision que moi-même j’espérais est arrivée. A présent, il reste à établir un planning et sa réalisation : qui va faire quoi et avec qui ? Car, désormais, au stade où en sont les choses, il doit absolument s'entourer de personnes qu'il faut et à la place où il faut...
A mon sens, cette décision, comme je l’avais déjà écrit dans un précédent article, va couper l’herbe au pied des calculateurs de tous bords dont le genre d’espoir fait vivre les imbéciles. Comme les membres de ce GTT International subventionné par Marc Ravalomanana, qui s'efforce de faire un amalgame entre ce qui se passe en Guinée Konakry et à Antananarivo. Ils parlent de conflits armés. Quels conflits ? Les écoliers sont déjà en classe et la vie continue sans Dada ni heurts, sauf lorsque Zafy Albert parle de "grand rassemblement" les samedis où des jeunes désoeuvrés maigrement payés, débarquent pour tout casser, pour leur plaisir de faire comme dans les films. Pourquoi ces membres de ce GTT qui "aiment leur patrie" jusqu'à vouloir la voir envahir par des forces étrangères, ne viennent-ils pas sur place constater de visu ? Personne ne va les dévorer... Mais je leur accorde la palme dans leur façon d'occuper le terrain au niveau de l'Internet. L'argent de Ravalomanana est-il intarissable ? Un Ravalomanana qui a pris pour stratégie de se taire mais de ne pas se laisser faire. Jusqu'à quel point ? Tiens, combien a du gagner le congolais Thwambe-Mwamba, spécialiste des coups fourrés, à l'abri de son immunité de ministre des Affaires étrangères de Josepk Kabila ? On le saura au moment du règlement des comptes. Comme du temps de la fin du règne du dictateur Mobutu Sese Seko. Car tout a une fin et le temps na jamais effacé les crimes (contre l'humanité) commis. Remember Saddam Hussein.
Pour en revenir à la décision d'Andry Rajoelina, et je l’ai déjà écrit aussi : tout dépendra du nerf de la guerre. Mais je puis vous a garantir que si Andry Rajoelina est capable de prouver que le régime de transition, en l’état actuel, aura effectivement les sous, c’est-à -dire les moyens de son ambition pour le bien du peuple malgache de Madagascar, toute s les ressources structurelles et humaines suivront. Il s’agira d’une question de volonté.
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Et puisque j’ai parlé de calcul, voici comment devraient se présenter les choses. D’ici à mi-octobre, il faudra réunir un minimum de 2 euros fois 7 millions d’électeurs (c’est le nombre exact sur 20 millions d’habitants). En un mois, toutes les listes électorales devront être réactualisées et informatisées. Constatant une réelle volonté, d’autres bailleurs de fonds nous appuieront encore plus. Entre-temps, les spécialistes se pencheront sur la révision du code électoral qui intègrera l’utilisation inédite du fameux bulletin unique. Celui-ci sera à la charge de l’administration. Par contre, l’organisation des élections sera confiée à une entité indépendante du «Fanjakana ». Deux mois serviront à actualiser la constitution qui devra être conforme aux réalités. Afin que ne se reproduisent plus les descentes dans la rue, les trois points suivants devront être prioritaires : la durée du mandat présidentiel ; la mise en place effective de la Haute Cour de Justice ; l’impossibilité des présidents à venir de retoucher la loi fondamentale comme ils l’entendent. Ce, pour une période de 50 ans, au moins. Tout amendement fera l’objet d’un processus identique à celui pratiqué aux Etats-Unis.
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Les esprits retors, rétrogrades et feignants vont toujours dire que c’est plus facile de le dire que de le faire. Eh ben, justement, il faut le faire. On ne va tout de même pas attendre que ce soit la RD Congo qui vienne aussi organiser nos élections à nous ? Aux Malgaches de démontrer qu’ils ne sont pas aussi bêtes et idiots que ne le pensent beaucoup de vazaha de toutes les couleurs. Il s’agira d’une vraie question de fierté nationale. Mais, dans tout cela, il faudra surtout des campagnes de sensibilisation à la hauteur du but fixé. Voilà . En ce qui concerne le GIC et la compagnie en mouvances, nous en saurons plus dans les prochains jours.
Jeannot Ramambazafy
30 septembre 2009