Augustin Andriamananoro
Il a été ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies ; il est, à présent, à la fois Conseiller spécial du Président Andry Rajoelina et Directeur général de l’Omert (Office malgache d’études et de régulation des télécommunications. Augustin Andriamanoro, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était l’invité de l’émission « Fanatrika » (face-à -face), animée par Soava Andriamarotafika sur Viva Télévision, le 10 février 2011. Il fait un large panorama de la situation qui prévaut à l’heure actuelle. Résumé en français de l’émission.
Dans le domaine de la politique, à son avis, le prochain gouvernement qui sera mis en place ne doit pas de nommer « gouvernement d’union nationale » mais plus exactement « gouvernement de relais pour l'avènement de la IVème République ». « En effet, a-t-il argumenté, déjà , dans l’actuel gouvernement, l’équilibre régional est respecté, et plusieurs partis politiques y sont représentés ». Pour Augustin Andriamananoro, le rôle des partis politiques devrait être de proposer des noms de personnalités ministrables au Président Rajoelina, seul habilité légalement à avoir le dernier mot. Selon les dispositions transitoires inscrites dans la nouvelle loi fondamentale de la IVè république, votée par la majorité des Malgaches, le 17 novembre 2010. Les critères de ces futurs ministres devront reposer sur la technicité et le patriotisme.
Communiquer étant expliquer, expliquer, expliquer, Augustin Andriamananoro est revenu longuement sur la définition du régime de transition, depuis mars 2009 ainsi que sur les dispositions transitoires citées plus haut. « A l’heure actuelle, a-t-il donc expliqué, nous en sommes au moment de mettre en place les institutions de cette période transitoire. Ainsi, la feuille de route proposée par le Docteur Simao repose entièrement sur ces dispositions qui ont été acceptées par voie référendaire par plus de 3 millions de citoyens malgaches ».
A propos des problèmes de Ppn, surtout le riz, aliment de base des Malgaches, M. Andriamananoro, en tant que Conseil spécial du Président, a émis des doutes quant aux agissements de l’observatoire du riz, à l’heure actuelle. « Cette entité était assez efficace durant le précédent régime. Pourtant force est de constater une certaine inertie sinon une inertie certaine de sa part… ». Effectivement, un observatoire est fait pour observer, pour surveiller, donc pour aller voir les fiches de stockage de tous ceux qui œuvrent dans la filière riz. Or, à l’heure actuelle, nous nageons dans un mystère complet. A quels niveaux se situent, dès lors, les maillons faibles de la chaine ?
Le moment tant attendu des téléspectateurs arriva enfin. C’est en tant que Directeur général de l’Omert qu’Augustin Andriamananoro a parlé de cette fameuse passerelle internationale unique tant décriée ici et là . « Pour le moment, rien n’a été officiellement été décidé. Mais croyez-moi, le dialogue se poursuit entre le Président en personne et les opérateurs en téléphonie. La question n’est pas de voir qui a raison ou qui a tort. La question est de voir les intérêts de la Nation. N’oubliez pas qu’il y a même eu une réunion avec la Banque mondiale sur le sujet. Le tout est de savoir ne pas confondre vitesse et précipitation et de bien peser les impacts réels et pour l’Etat, et pour les opérateurs et, surtout, pour les consommateurs malgaches ».
Pour les incrédules, après une levée de bouclier en commun des opérateurs existant à Madagascar, ceux-ci ont effectivement rencontré le Président Andry Rajoelina. A l’issue de cette rencontre, ils ont publié en commun le communiqué suivant :
4 février 2011 : Communiqué de presse conjoint Telma- Airtel Madagascar-Orange Madagascar
« Les opérateurs en télécommunication de Madagascar, Telma, Airtel Madagascar et Orange Madagascar, ont rencontré mercredi (Ndlr : 2 février 2011) SEM le Président de la Haute Autorité de la Transition pour évoquer la situation du secteur de la téléphonie.
Les opérateurs se réjouissent de la volonté d’ouverture et de dialogue qui leur a été témoignée lors de cette rencontre. Sous l’impulsion de SEM le Président de la Haute Autorité de la Transition, des solutions constructives pour le pays et pour le secteur sont à l’étude dans un climat de confiance réciproque afin de constituer une alternative équilibrée au projet de passerelle unique internationale ; solutions permettant de dégager des ressources nécessaires à la reconstruction de l’économie malgache.
Cette rencontre donne aux opérateurs des motifs d’optimisme sur la redynamisation d’un secteur porteur de développement pour le pays ».
Jeannot Ramambazafy