Depuis le 19 décembre 2007, à 10h44mn, heure locale, Andry Rajoelina de l’association TGV (« Tanora malaGasy Vonona ») est officiellement maire de la commune urbaine d’Antananarivo. Il a quatre ans pour mettre en pratique son programme axé sur le « Mahasoa » (utile donc ayant un impact sur le volet social de ses administrés) et le « Mahafinaritra » (beau à voir, donc l’urbanisme et les infrastructures nouvelles. Mais pourquoi 63,27% au lieu des 63,32% officieux ? Nos photos : vue partielle de l'entrée du tribunal administratif à Anosy, Antananarivo, Andry Rajoelina, premier magistrat officiel de la Capitale de Madagascar; Me Jean laurent Rakotoson, président du tribunal administratif d'Antananarivo.En fait, c’est parce que les résultats du vote du bureau n°40 situé dans le quartier d’Ankasina Antohomadinika, à la limite nord du 6e arrondissement de la Capitale, ont été purement et simplement annulés. Parce qu’il manquait des signatures de responsables sur les PV. Idem pour un autre bureau sis à Ampasika Itaosy. D’où une baisse de 00,05% sur les voix officieusement engrangés par le candidat Andry Rajoelina, lors des élections communales du 12 décembre 2007. Mais terminé la polémique car, quoi qu’il en soit, ce jeune père de trois enfants, âgé de 33 ans, est officiellement devenu le nouveau premier magistrat de la Capitale de Madagascar. parturient.
Malgré les tentures aux couleurs nationales, cette proclamation officielle du 19 décembre 2007 n’aura été qu’une simple formalité et l’on a senti qu’au sein de la très maigre assistance, les personnalités de l’Etat étaient dans leurs petits souliers. Très peu de gens, et surtout aucun des six candidats, étaient venus au tribunal administratif, mitoyen au palais de Justice d’Anosy. La tente dressée, avec écran géant, dans l’espoir d’une grande affluence n’aura servi à rien. Il faut rappeler trois choses : primo, c’était un mercredi, jour ouvrable ; secundo, les membres du gouvernement se trouvaient face aux sénateurs pour un face-à -face durable, retransmis à la Tvm ; tertio, ce n’est pas le candidat du parti au pouvoir qui a gagné la place. L’atmosphère n’était donc pas à la fête.
Pour le maire Andry Nirina Rajoelina, le plus dur a été fait, mais le plus pénible reste à venir. Car, malgré la bonne volonté émise par le parti au pouvoir du bout des lèvres, avoir obtenu 997 maires Tim sur un total de 1.553, c’est super mais il a perdu l’essentiel, le primordial. Tout est Tim sauf Tana ! Mais je préfère avertir tous les dirigeants élus : c’est le peuple qui vous a mis là où vous êtes.
Si ce peuple se met en colère parce que vous allez faire le coup de Tsiranana à Andriamanjato (pondre une ordonnance pour mettre un délégué du gouvernement à sa place) Roland Ratsiraka à Andry Rajoelina avant même qu’il n’ait eu le temps de faire quoi que ce soit (lui couper les vivres, l’accuser et l’emprisonner pour le sortir blanchi de tout après les élections), vous allez vous en mordre les doigts. Effectivement, on ne change pas une équipe qui gagne jusqu’à ce quelle perde. Mais en mettant un inconnu des grandes luttes et souffrances de 2002 à la place de Secrétaire général du parti Tim, vous venez d’augmenter le nombre de vos ennemis internes.
Et c’est maintenant que toute l’équipe de madagate.com félicite le nouveau maire d’Antananarivo, son épouse et ses conseillers municipaux Tgv majoritaires. Quant à moi, la lutte continue car après la trêve de Noël et du Nouvel an, 2008 s’annonce être un sacré numéro.
Les photos suivantes ont été prises à la sortie de l'assistance
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Pour votre culture personnelle, sachez que 13 janvier 2004, un conseil de gouvernement dirigé par le Premier Ministre Jacques Sylla s’est tenu au Palais de Mahazoarivo. Au titre du ministère de la Justice, a été à l’ordre du jour, le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2001-025 du 9 avril 2003 relative au tribunal administratif et au tribunal financier. En finalité, cette loi n°2001-025 du 9 avril 2003 a été modifiée par la loi n°2004-021 du 19 août 2004 qui régit ces tribunaux. Par ailleurs, la France, à travers le FSP « Appui à la consolidation de l’Etat de droit à Madagascar », et suivant la convention de financement numéro 2006/050 a octroyé à l’Etat malgache 1,7 million d’euros pour un projet qui court de mars 2007 à mars 2010. Le quatrième volet de ce projet consiste, d’une part, à appuyer un processus de codification du droit administratif (principes généraux du droit et du contentieux administratifs), et d’autre part, à renforcer les juridictions administratives (tribunaux administratifs et Conseil d’Etat). Ce, aussi bien sur le plan matériel qu’en ce qui concerne la formation et la modernisation des pratiques. Enfin, par arrêté du ministre français des Affaires étrangères et du garde des sceaux, ministre de la justice, en date du 5 février 2007, Robert Porcher, premier conseiller hors classe (1er septembre 1996) du corps des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel, est placé en position de détachement auprès du ministère des affaires étrangères en qualité de conseiller technique auprès du ministère de la justice chargé de l'appui au renforcement de la justice administrative à Tananarive (Madagascar), pour une durée de deux ans à compter du 1er février 2007. Pour vous dire que les « vazaha frantsay » sont omniprésents, souveraineté nationale ou pas. Car le temps de jeter l’argent par la fenêtre est révolu.
Jeannot Ramambazafy