La venue à Madagascar, le 11 février 2008, du Président zambien, Levy Patrick Mwanawasa, élu pour la troisième fois en décembre 2001, également Président en exercice de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC ou Southern African Development Communauty), donne à Madagate.com l’opportunité de vous faire connaître les grandes lignes de cette entité créée en juillet 1979. Notre photo montre le Président Marc Ravalomanana accueillant son homologue zambien sur le perron du Palais d'Etat d'Ambohitsorohitra
Les principes de la SADC et de ses États Membres
Égalité souveraine de tous les États Membres;
Solidarité, paix et sécurité;
Droits de l’Homme, démocratie et l’Etat de droit;
Équité, équilibre et avantages mutuels;
Résolution pacifique de conflits.
Les objectifs de la SADC
Atteindre le développement et la croissance économique, éradiquer la pauvreté, renforcer le niveau et la qualité de vie des peuples de l’Afrique Australe et soutenir les plus démunis socialement, par le biais de l’intégration régionale;
- Développer des valeurs politiques, systèmes et institutions communes;
- Promouvoir et défendre la paix et la sécurité;
- Promouvoir le développement autosuffisant basé sur l’entraide collective, et l’interdépendance entre les États Membres;
- Parvenir à une complémentarité entre des stratégies et programmes nationaux et régionaux;
- Promouvoir et maximiser l’exploitation et l’utilisation productive des ressources de la Région;
- Parvenir à une utilisation durable des ressources naturelles et à la protection effective de l’environnement;
- Renforcer et consolider les affinités et liens historiques, sociaux et culturaux, de longue date entre les peuples de la Région.
En résumé, il s’agit donc d’édifier une Région où il y ait un grand niveau d’harmonisation et rationalisation pour permettre le rassemblement des ressources, afin d’atteindre une autosuffisance collective en vue d’améliorer le niveau de vie de la population de la Région.
Le point de presse, dans le Salon d'honneur de l'aéroport d'Ivato, avant son arrivée au Palais d'Etat d'Ambohitsorohitra
Le Programme d’Action de la SADC (SPA)
C’est l’ensemble des Programmes Sectoriels avec leurs objectifs, stratégies et projets conçus pour accomplir les buts et objectifs globaux de la SADC. Le Protocole sur le Commerce, décisif pour le processus d’intégration de la SADC, est en vigueur depuis le 25 Janvier 2000. La mise en œuvre de ce Protocole est en cours et la région espère parvenir à instituer une zone de libre échange au cours de cette année 2008.
Les Commissions nationale de la SADC
Ces Commissions doivent être formées par des partenaires clefs, notamment des gouvernements, le secteur privé et la société civile au sein des États Membres. Leurs principales fonctions consisteront à contribuer, à niveau national, à la formulation de politiques et stratégies régionales et du Programme d’Action de la SADC ainsi qu’à coordonner et superviser la mise en place de ces programmes à niveau national. Les Commissions doivent également être responsables par l’initiation de projets et élaborer des documents en tant que contribution pour la préparation du Plan Indicatif de Développement Régional.
Le Président Levy Mwanawasa recevant les clés de la ville d'Antananarivo, en tant que citoyen d'honneur. Cette remise a été effectuée par le Président du Conseil d'Administration, Jeanel Ramarofidy, ici entouré des deux adjointes au maire, Mesdames Olga Rasamimanana et Michèle Ratsivalaka. Notons qu'à ce moment là , le maire Andry Rajoelina était en mission en France.
Lors de son séjour en terre malgache, le Président Levy Patrick Nwanawasa, accompagné de son épouse Maureen et de Tomaz Augusto Salomao, Secrétaire exécutif de la SADC, se rendra dans les villes de Toamasina et d’Antsirabe. Quelles seront les avantages que Madagascar, membre officiel depuis le 26 août 2005, tirera de son appartenance à la SADC ? Quels pourraient en être les inconvénients ? Comme par exemple être submergé par des produits importés tuant définitivement les industries locales déjà asphyxiées par un raz-de-marée que les autorités ont du mal à maîriser ? Par ailleurs, que peut proposer la Grande île en matière de produits d’exportation vraiment concurrentiels aussi bien qualitativement que quantitativement ? L’empire Tiko S.A. -qui a littéralement des filiales dans tous les secteurs d’activité économique malgache (agro-alimentaire, BTP, services, collecte rizicole…)- ne risque-t-il de ne pas tirer la couverture sur lui tout seul ? Vous en saurez plus dans un prochain article.
Jeannot Ramambazafy
Journaliste
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