Le couple Rajaonarimampianina, lors du premier tour de la campagne présidentielle de 2013, avec le seul Hvm créé pour la circonstance. Résultat : 15,85%
Je fais allusion, dans le titre de la "UNE", au comportement de tous les responsables « intelligents » de ce pays (sur place comme à l’extérieur) qui ne fait qu’avancer à reculons, comme si la mémoire collectif a été gommée et que l’Histoire politique n’a jamais existé à Madagascar, mais qu’elle entre dans le domaine des « angano sy arira » (contes et légendes).
Que fait actuellement le nouveau président élu sinon exactement la même chose que les présidents Tsiranana, Ratsiraka, Zafy et Ravalomanana ? Après le tout Psd, le tout Arema, le tout Undd et le tout Tim, voici venu l’ère du tout Hvm. Et personne ne dit rien, surtout pas les intellectuels et la société civile censés pourtant être des balises à tous les errements au sommet de l’Etat. Il y en a un qui, hier, m’a même prédit que « le président Rajaonarimampianina sera là pour dix ans » ! Voilà donc où nous en sommes dans cette Grande île de l’océan Indien où la population n’en finit plus de survivre. Heureusement qu’elle a la peau aussi dure que celle des zébus.
Hery Rajaonarimampianina, lors du second tour de la campagne présidentielle de 2013, avec le Mapar. Résultat: 53,50%. Une des premières actions du président élu : limogeage d'Augustin Andriamananoro, Dg de l'Omert, à l'extrême-droite sur la photo. Sans rime ni raison autre que l'ingratitude personnifiée
Aussi, quelles que soient les dérives inconstitutionnelles de ce président qui, comme tous ses prédécesseurs, a juré de respecter la loi fondamentale comme la prunelle de ses yeux, tout passera comme lettre à la poste. Le but ? Avoir un pouvoir « fort » et « stable ». Or, les mêmes erreurs amènent les mêmes impacts (comme en 1972, 1991, 2002 et 2009), ce n’est pas sorcier. Mais tous semblent croire que le candidat n°3, devenu « president elect », est la perle rare, l’exception. On savait depuis la nuit des temps que l’erreur est humaine. Mais la bêtise humaine, elle, n’a pas de limites.
1960-2014. Tous les Chefs d'Etat malgaches, y compris les dirigeants des périodes de transition
Dès lors, je passe pour un idiot et un empêcheur de « rupture dans la continuité ». Mais faudrait-il que je croise les bras pour autant, sachant que, tôt ou tard, la catastrophe va s’abattre à un moment où toutes ces créatures s’y attendront le moins ? Aussi, pour moi, journaliste et archiviste pour l’Histoire, il n’est jamais trop tôt pour dénoncer ce que j’ai déjà vécu sur deux siècles. Mais il sera toujours trop tard pour ces apprentis dirigeants qui passeront leur vie à se chercher des excuses et faire rejaillir leurs propres fautes sur d’autres. Cela est devenu une tare universelle…
Malgré l'absence de financement extérieurs, Andry Rajoelina, président d'une période transitoire, a laissé des infrastructures sportives, sociales et culturelles pour les générations malgaches présentes et à venir. Hery Rajaonarimampianina était le Grand argentier de toutes ces réalisations pérennes -ICI LES OEUVRES COMPLETES D'ANDRY RAJOELINA-
Pour l’heure, c’est le régime transitoire d’Andry Rajoelina qui est devenu systématiquement le coupable de tous les pêchers du monde. Comme si le fait qu’Hery Rajaonarimampianina super ministre des Finances et du Budget de cette transition, n’était plus qu’une légende pour enfants pas sages. Allez donc lire la Bible concernant l’histoire Judas et ses 30 deniers. Et sa fin logique qui justifie l’adage bien malgache : « Aleho halan’Andriana toa izay halam-bahoaka ».
Les trois parjures nommés par le président Rajaonarimampianina au sein de la HCC, clé de voûte de son régime totalitaire. Tournons-nous vers l'Assemblée nationale totalement démantelée au profit d'une Pmp amnésique et... profiteuse qui a réussi à semer la zizanie... totale
Actuellement donc, fort du fait qu’il a été élu démocratiquement, que cela a été reconnu par la communauté internationale, Hery Rajaonarimampianina est en train de verrouiller tout le système pour diriger comme un monarque : pouvoir judiciaire, pouvoir législatif, pouvoir exécutif sont mis dans un même sac. Nonobstant le fait que la IVème république de Madagascar est un régime semi-parlementaire. Et personne n’ose élever la voix. D’ailleurs, jusqu’ici, il n’y a aucun opposant politique déclaré officiellement.
Voilà comment ce président entend « développer » le pays avec l’argent des bailleurs de fonds qu’il prend aussi pour des imbéciles... Etre un homme fort, plutôt qu’avoir des institutions fortes soumises à la Constitution ! Voilà la condition sine qua non pour lui, démontrant qu’il n’a jamais été un meneur d’hommes mais plutôt un triste sire qui prend le plus court trajet vers le totalitarisme. Que signifie ce terme (selon les dictionnaires) ? Il est dérivé du mot « totalité », du latin médiéval « totalis » et du latin « totus ». Le totalitarisme désigne un mode de gouvernement, un régime politique dans lequel un parti unique détient la totalité des pouvoirs et ne tolère aucune opposition (monopartisme), exigeant le rassemblement de tous les citoyens en un bloc unique derrière l’Etat.
Benito Amilcare Andrea Mussolini
En outre, le totalitarisme est un mode de fonctionnement de l'Etat dans lequel celui-ci prétend gérer, outre la vie publique, la vie privée des individus (régime policier, encadrement de la jeunesse et des relations professionnelles...). Le totalitarisme est une des formes de despotisme apparue au XXe siècle. Historiquement, le totalitarisme est issu du fascisme. L’italien Benito Mussolini a été le premier à parler d’Etat totalitaire et à le revendiquer. Dans "l'Etat total", l'individu n'existe que par rapport au collectif, peuple ou nation. L'Etat devient un absolu, objet d'un véritable culte. Il est militarisé pour assurer la terreur et asseoir sa domination sur les individus.
Ce régime Arema et sa doctrine ont engendré le phénomène 4'mis, la population sans abri des rues d'Antananarivo
Voilà ce qui attend les Malgaches d’ici peu. Une grande première tout de même, en cette année 2014. Contrairement aux trois républiques précédentes où les politiciens étaient contraints d’adhérer dans le parti présidentiel (Psd, Arema, Undd, Tim) -sous peine de pires tracas allant jusqu’à l’emprisonnement- : actuellement c’est de leur propre chef que les opposants naturels se rangent du côté du futur parti Hvm de Rajaonarimampianina qui est en train de tisser de réseaux dans l’ensemble de la Grande île. Mais, tôt ou tard, viendra le moment où ils se rebifferont et s’opposeront avec des arguments moyenâgeux. Or, l’essence de cette brusque levée de boucliers sera surtout axée sur des avantages et des intérêts bassement matériels non acquis. Le peuple peut toujours attendre.
"JE suis le président élu du peuple malgache, et à Madagascar c'est MOI qui décide". Or, il avait reconnu que "sans Andry Rajoelina il ne serait rien"
Il n’est donc pas trop tard pour rappeler tout cela car il sera toujours trop tard pour le président très mal aimé du peuple malgache, quoi qu’il dise. Inutile, ici, de passer en revue les dérives rajaonarimampiennes depuis un certain 25 janvier 2014. Les archives de madagate.com seront toujours là pour les générations à venir. Car les générations actuelles, mal éduquées et littéralement assommées par l’irrationalité (Etat d’une personne ou d’un élément contraire à la raison des dirigeants), ne se sentent pas concernées. Mais il paraît que la politique -comme le cœur- a des raisons que la raison ne connaît pas. Mais ce n’est pas une raison pour prendre le monde entier pour des moutons de Panurge…
Pourquoi nous étonner, dès lors ? Rien n’a changé ni ne changera sous le soleil a prédit L’Ecclésiate. Hery Rajaonarimampianina est un expert-comptable, un scientifique en quelque sorte. Qu’il se rappelle alors que « la science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (François Rabelais). Pour l’heure, il s’assied sur toutes ces considérations. A peine a-t-il entamé son mandat qu’il procède comme s’il était déjà candidat à la présidentielle de 2018. Prions déjà pour qu’il arrive au terme de ce premier mandat. C’est tout ce que je lui souhaite… En tout cas, à partir du 25 janvier 2014, Hery Rajaonarimampianina n’a fait que bâtir sur des sables extrêmement mouvants dans lesquels le pays tout entier risque fort d’être entièrement englouti. Pour encore recommencer à zéro, à la recherche d’un Graal à jamais inaccessible.
Rappel des comptes de fait du Tim et de Marc Ravalomanana -ICI-
En résumé, ce n’est pas le peuple malgache qui est maudit mais ce sont ses dirigeants qui maudissent leur propre pays parce qu’ils sont tous arrivés au pouvoir, à travers des élections « démocratiques », sans background politique solide. Aussi, dès à présent, je vous invite à « vivre votre vie comme si vous allez mourir demain. Mais apprenez comme si vous allez vivre éternellement » (Mahatma Gandhi).
Jeannot Ramambazafy – 29 avril 2014
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Mahatma Gandhi : " vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre éternellement "
« La vie est précieuse, c’est un don que l’on reçoit à la naissance. Les enfants le savent, les adolescents commencent à l’oublier, quant aux adultes, ils ne s’en souviennent plus ! Sauf les personnes âgées ou malades qui la chérissent, l’approche de la mort redonne la vie. Pour vivre, il ne faut pas tricher, explorer ses propres qualités, aller au plus profond de soi. Faire le tri entre l’utile et le futile tel un jardinier. Surtout ne pas s’encombrer. Pas le temps ! Savoir choisir entre la vie et la mort, faire un pacte avec soi-même. Réaliser ses rêves même les plus fous car la proximité de la mort donne la vie.
Etre au sommet de ses possibilités, ne pas être dans le médiocre. Éduquer son regard sur la beauté, pas la beauté artificielle que nous impose les médias, mais celle de l’ordinaire aussi, apprendre la patience et la simplicité. Ne pas oublier de sourire. Créer, inventer des jeux au quotidien juste pour le bonheur de vivre… le bonheur c’est délicieusement contagieux… Gagner ce combat de tous les jours et être fier d’exister.
Il faut se laisser emporter par la vie, avec ses hauts et ses bas, et surmonter avec courage les difficultés que l’on rencontre dans le chemin pour pouvoir mettre sa tête sur l’oreiller le soir prêt pour ne plus y revenir le lendemain. C’est faire un compte-rendu à la fin du jour sur ce qu’on a reçu et surtout ce que l’on a laissé ce jour-là aux gens autour de nous. Notre histoire est celle de notre espèce, du genre humain et c’est dans cette échelle de temps que notre contribution doit être évaluée. Notre vie a du sens lorsque l’on arrive à transcender au-delà de soi-même afin de répandre nos pensées, nos existences sur autrui.
Vivre vraiment c’est choisir de vivre dans la lumière et avec la lumière, c’est être courageux face à l’adversité, quoiqu’il arrive ».