Cette Journée internationale de la Francophonie version 2007 a été officiellement marquée par une réunion sinon une communion, au ministère des Affaires étrangères, de quelques rescapé(e)s francophones à se demander où sont passés les très nombreux autres ? Heureusement que madagate.com était là pour immortaliser ce moment unique.
Avant que le seul et unique discours du jour ne débute, l'hymne national malgache fut entonné par la chorale francophone locale. "Ry Tanindrazanay Malala" fut ensuite suvi par l'hymne des Jeux de la Francophonie de 1997 à Antananarivo. A cette époque, c'est Mbolatiana qui chantait "C'est la victoire qui nous unit...". Ce 20 mars, ce fut au tour de la jeune mais impeccable Mirana de reprendre le flambeau. Un vrai moment de nostalgie... Puis les autorités malgaches firent leur entrée et tout débuta.
Discours de Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, le Général Marcel Ranjeva
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Mes premiers mots sont des mots de salutation et de remerciements à l’adresse de chacun d’entre vous, qui avez tenu à partager ce moment solennel, ce moment de fraternité.
En effet, Madagascar célèbre aujourd’hui, à l’instar de tous les pays de la galaxie francophone, la Journée Internationale de la Francophonie. L’amplification de cette célébration par l’organisation de la Semaine de la Francophonie par le Ministère des Affaires étrangères et ses nombreux partenaires sur tout le territoire, est en effet la preuve de l’attachement de Madagascar à une francophonie aujourd’hui rénovée, modernisée, ouverte et dont le texte fondateur, la Charte d’Antananarivo, a validé, en novembre 2005, le dispositif institutionnel.
A ce temps fort de la dynamique francophone, l’institution s’est donnée les objectifs et moyens définis dans le Cadre stratégique décennal, pour relever les défis et les enjeux de ce nouveau siècle, conformément aux Objectifs du Millénaire et à ceux du Plan d’Action de Johannesburg. L’émergence d’une communauté où les citoyens seront mieux armés pour conduire leur vie dans la dignité et en toute responsabilité, en est la finalité.
Par ailleurs, face aux effets pervers d’une mondialisation débridée, la francophonie, acteur des relations internationales et espace de coopération, a activement contribué à l’établissement de la convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles ; une convention sitôt ratifiée par Madagascar et officiellement mise en vigueur il y a deux jours, le 18 mars dernier ; une convention qui, du reste, a créé une formidable dynamique internationale. L’on peut ainsi comprendre que le respect de la diversité culturelle et linguistique s’inscrive parmi l’une de ses missions prioritaires.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La francophonie à Madagascar prend, aujourd’hui, une dimension nouvelle basée sur une solidarité, un engagement pour la valorisation du français, langue internationale de la science, du tourisme, des affaires. Cet engagement s’inscrit dans celui de la diversité, dans un monde où le pluralisme culturel et linguistique est la norme au regard de l’accélération des mutations au niveau planétaire ; un engagement pour un développement harmonieux de ses populations, dans une dialectique positive d’ouverture et d’enracinement.
Ainsi, toutes les manifestations organisées durant cette semaine, simples mais diversifiées, fécondes et conviviales, au cours desquelles ont été privilégiés échanges et partages de connaissances, de savoir et d’émotion, s’inscrivent dans cette dynamique d’ouverture et d’appropriation :
Ouverture au niveau des médias pour une plus grande lisibilité de la Francophonie, c’est-à -dire une clarification indispensable des orientations modernes de la Francophonie auprès de nos communautés, premiers acteurs du développement ;
Ouverture dans le choix du CEMDLAC à Analakely, fruit et symbole de la coopération réelle et étroite de l’Etat malgache et de l’Organisation Internationale de la Francophonie, lieu de culture fort au cœur de la Capitale, pour une plus grande proximité et visibilité ;
Ouverture par la formidable implication de la société civile, opérateurs économiques,étudiants, élèves de la jeune chorale de la Francophonie, journalistes, représentations diplomatiques, artistes, intellectuels, institutions culturelles…
Ouverture par l’articulation des manifestations autour d’une thématique dominante « Francophonie et TIC », dans la droite ligne du sommet de Bucarest. Ce rôle capital des TIC et son importance dans les domaines politique, économique, technique, culturel et social ont été soulignés à travers le MAP pour l’édification d’une société malgache reliée. Elles sont déterminantes dans le positionnement d’une nation, demain compétitive, car dans la perspective d’un leadership régionale.
La précieuse collaboration de l’Agence Universitaire de la Francophonie dans ce domaine, durant cette journée avec le pôle régional d’excellence qu’est Madagascar, nous rappelle la place de l’enseignement supérieur aujourd’hui au cœur du combat pour le développement. Le choix des TIC n’a cependant pas occulté, par ailleurs, les besoins de première nécessité que sont le livre et la documentation non virtuelles ainsi que le respect des langues.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Nous célébrons aujourd’hui la Journée internationale d’une Francophonie culturelle, politique et économique pour un développement durable de la société malgache dans la communauté francophone. Nos plus sincères remerciements et chaleureuses félicitations à toutes celles et tous ceux qui, je le sais, ont énormément donné du leur pour le succès de cette semaine. Que nos vœux de prospérité, de bonheur vous accompagnent.
Je vous remercie.
Cela dit, tout le monde s’est levé pour aller saluer Madame Zénaïde Ramampy Lechat, Vice-présidente de l’Assemblée nationale et Messieurs Marcel Ranjeva et Harison Randrianarimanana, respectivement Ministre des Affaires étrangères et de l’Agriculture. Ils représentaient l’Etat malgache. Ensuite, place au cocktail d’usage.
Jeannot Ramambazafy