Tout ce que vous lisez ci-dessus, certains l’ont déjà commencé dès 2014 (les actuels médiaboliques n’existaient pas encore) et ils ne sont pas prêts de s’arrêter et même vont redoubler d’ardeur... A partir du mercredi 5 octobre 2016 vous vous souviendrez -et pendant longtemps encore- de cet article.
A tout cela s’ajoute l’art de jouer aux pompiers, au sens propre comme au sens figuré. La grogne monte de plus en plus au sein de la population? C’est la faute au demi-siècle passé et tous ces dirigeants élus; à la transition; aux politiciens qui fomentent un coup d’État (« Fanongam-panjakana »). Sur ce sujet, il réunit toutes les stratégies citées plus haut. Quelle est la première phrase que l’on peut lire dans le préambule de la Constitution de la IVème république de Madagascar? Et même dans toutes les précédentes:
Préambule. Le peuple malagasy souverain. En malgache cela donne: «Ny vahoaka malagasy masi-mandidy». Non pas le président de la république souverain ou l'Emmoreg souverain...
Qu’est-ce que le Fanjakana? Tout simplement ce peuple qui forme également toute Nation, tout État. Alors le terme « fanongam-panjakana » (littéralement détrôneur d’État, terme mis à la mode par les pro-Ravalomanana en 2009) est non seulement impropre mais ridicule dans la bouche de ces partisans du régime Hvm. Comment un peuple peut-il se détrôner lui-même?
Syndicalistes? «Mpanongam-panjakana» (adjectif de «fanongam-panjakana»); étudiants? «Mpanongam-panjakana»; instituteurs? «Mpanongam-panjakana»; paysans de Soamahamanina? «Mpanongam-panjakana»; journalistes? «Mpanongam-panjakana»… bref, tout ce qui bouge sera considéré comme «Mpanongam-panjakana». Et la méthode sera toujours la même: arrestation arbitraire, emprisonnement puis recherche de dossier pour condamnation durable. L’Ambassadeur d’Allemagne n’est pas aveugle ni sourd. D’où son avertissement (ICI).
D’un autre côté, admettons ce mot répété en premier par l’actuel président de la république devenu complètement amnésique. Pourquoi amnésique? Tout simplement parce que lui-même est un «mpanongam-panjakana». Mais si. D’où sort-il? Il a été ministre des Finances de la transition «mpanongam-panjakana». Même son nom a figuré parmi la liste des 109 sanctionnés par l'Union africaine, il est le numéro 16 (ICI). La cerise sur le gâteau c’est lorsqu’il était candidat à la présidentielle de décembre 2013. Dans une vidéo, il a déclaré haut et fort:
«Nisy fanovana tao ary mbola iainana izany fanovana izany. Izaho moa mananiany foana hoe amin’ny hoe: ianao tsy nitolona teny aminy 13 Mai. Hoy aho: ianareo ireo tsy nisy niaina ny 13 ohatra ahy. Satria noho ny fitiavana ny 13 Mai, na ny biraoko dia teo aminy 13 Mai mihitsy. Tao ny cabinet-ko» (ICI). Qu’il ait rigolé comme un dingue n’y change rien. Il sait pertinemment que 2009 n’était pas un coup d’État mais une révolution, une lutte (« tolona »). Pire encore, contre un dirigeant qui a gouverné comme il est en train de le faire avec une nouvelle puissance (Hery vaovao) décuplée: toute l'administration Hvm comme Psd, Arema et Tim avant lui.
Parjure, menteur, affabulateur, Hery Rajaonarimampianina l’a été dès son entrée en lice. « Je suis prêt », avait-il déclaré lorsqu’il s’est présenté comme candidat à la présidentielle, en août 2013. Lorsqu’on est prêt, Môssieur, cela signifie qu’on est en connaissance de cause et on cherche des solutions mais on ne se cherche pas des excuses en rejetant sa propre incompétence sur d'autres dont on était plus qu'un allié. Donc, des exemples il y en a eu à la pelle et il y en aura encore. Obligé de faire une fuite en avant, car pressé par une cour d’incapables qui ne pensent qu’à s’enrichir et tenir jusqu’en 2018 grâce à la formule magique devenue maléfique « élu démocratiquement », le premier pitre de Madagascar nous réserve encore une montagne de surprises aussi désagréables les unes que les autres.
Son comportement, lors de ses récents discours en région, est à vomir. On aurait dit un illuminé sorti droit d’un asile de fous et qui gesticule comme mu par un ressort, en racontant n’importe quoi, histoire de manipuler encore plus les foules qui, en le voyant, se posent des tas de questions. Je n’ai vu Hitler que dans des films et des vidéos mais la gestuelle est semblable. Bla bla bla mais rien ne sera fait pour atténuer la souffrance du Fanjakana qui est le peuple.Lui, il a été choisi pour le diriger vers un développement désormais utopique.
Et même si, par miracle, des imbéciles lui donnent (mais jamais en cadeau) les fameux milliards de dollars pour sa cinquantaine de projets structurants, le pire reste à venir pour le Fanjakana. Curieux tout de même cette mendicité indirecte exceptionnelle de la part d’un ancien ministre des Finances d’une période de transition dirigée par un gouvernement d’union nationale qui n’a bénéficié d’aucun cent de dollar de la part des bailleurs de fonds, comme actuellement.
D’ici l’arrivée de cette manne -bien vite détournée- qui grèvera encore plus le peuple malgache sur trois générations, la survie se poursuivra et les prisonniers politiques fabriqués de toutes pièces encombreront des prisons déjà trop exigües. Dernier coup de massue, par exemple, pour les habitants d’Antananarivo, Capitale de Madagascar: le prix des carburants a beau avoir été revu à la baisse, même légère, le prix des transports en commun, lui, a augmenté alors que les rentrées d’argent des foyers n’ont pas bougé d’un centime d’ariary. Quant au PPN (produits de première nécessité), ils seront bientôt inaccessibles au grand nombre.
Un grand nombre qui a été manipulé au plus haut sommet, le week-end dernier. Le samedi 1er octobre 2016, le chef suprême des forces armées qu’il est, invite à déjeuner une pluie d’étoilés au palais du peuple d’Iavoloha. Des chefs de guerre qui ne font guère que s’épaissir physiquement. Le lundi 3 octobre, on parle dans les journaux d’une rumeur de coup d’état (un vrai car militaire) et tous les camps sont consignés! Le régime Hvm continue à se faire peur en accusant les autres. Une stratégie de manipulation par excellence.
Enfin, pour aggraver encore plus les choses, malgré les belles promesses, des quartiers entiers n’ont plus d’eau et les délestages se poursuivent à n’importe quelle heure. Certes, vous direz qu'Antananarivo ce n'est pas Madagascar. Mais alors lisez ICI (pour un exemple de cas qui se passe ailleurs). Ainsi, finie la rigolade! Herr Rajaonarimampianina va mettre le turbo de la manipulation des masses, aidé par des mass medias qui confirment cette manipulation. D’où viendra le grain de sable qui grippera cette machin…ation? Demain sera un autre jour à Soamahamanina. L’important étant, actuellement, de résister et de rester vivant. Même en étant devenus des zombies. Pour le moment, le peuple semble être déjà mort. En effet, comme l’a dit Confucius: « Un peuple qui n'est plus capable de se mettre en colère est un peuple mort ».
Jeannot Ramambazafy – 5 octobre 2016