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le Professeur Ravalomanana est-il bien informé ou ?...

photo president malgache RAVALOMANANA Marc

Ville d’Antananarivo : le Professeur Ravalomanana est-il informé des manigances qui sont en train de nuire à son image de… marque ? A chaque fois que le Président Marc Ravalomanana est absent de la Grande île, des personnalités de son entourage prennent des initiatives allant à l’encontre de sa notion de développement du pays. Rappelons-nous du cas Rossy et surtout le retrait de la Fifa, initié par le pauvre Patrick Ramiaramanana qui, ayant été Maire de la ville d’Antananarivo et deux fois ministres est, actuellement, simple citoyen comme vous et moi. Mais ce dont je vous informe est plus gravissime. Et si funèbre qu'exceptionnellement, cet article ne contiendra aucune image, sans pour autant être un... faire-part. C'est signé Jeannot Ramambazafy, avec une réaction du Pasteur Richard Mahitsison Andriamanjato (ancien Maire de la Capitale de Madagascar), en attendant votre madagate.com new look, new vision et new rubriques... New new quoi ! Mais chut, nous vous réservons la surprise dès la rentrée de septembre 2008 !

Depuis trois jours déjà, j’étais alité pour cause de baisse dangereuse de tension. Serait-ce l’heure du grand départ ? Surtout que, le lundi 18 juillet dernier, le quotidien « Malaza » titrait à sa Une : « Les Malgaches meurent à 54 ans, en moyenne ». Je viens d’avoir 54 ans le 6 août… Mais lorsque j’ai lu, vu et entendu ce que l’Etat malgache a fait au Maire Andry Rajoelina, cette tenstion a tellement monté que je suis monté au créneau.

En fait, aussi, beaucoup de lecteurs, d’ici et d’ailleurs, m’ont demandé leur droit à des informations crédibles à ce sujet. Je me suis donc levé pour écrire l’article qui suit, conformément à mon devoir d’informer. Ce n’est pas très joli-joli et j’espère que le Président Docteur Professeur Marc Ravalomanana sera informé, à travers cet article. Alors que, depuis le 20 décembre 2007, le Chef d’Etat malgache lui-même, avait promis son appui aux efforts de toutes les communes de Madagascar, sans exception, les agissements de certaines personnalités de son entourage semblent le démentir effrontément. Mais qui veut-on piéger réellement à terme ? Le Président Marc Ravalomanana ou le Maire Andry Rajoelina, avec ces pratiques du siècle dernier ? C’est le quotidien entièrement en langue malgache, « Ao Raha » et la chaîne de télévision Viva qui ont levé le lièvre en premiers : « Le ministère des Finances et du Budget malgache a sorti un décret en mars 2008 stipulant que les recettes de la CUA seront désormais gérées par le Trésor public. Les recettes de la CUA qui, normalement, devraient servir aux projets de développement de la Capitale ont été reversées dans les caisses du Trésor public. Ce qui prive la CUA de son indépendance financière. Un cas jamais apparu depuis l’Indépendance de Madagascar. Après la nomination du nouveau Directeur du Trésor public, il a été décidé que la somme de 880 millions d’Ariary destinée à la CUA ne lui sera pas attribuée. D’après les explications recueillies, cette somme servira au remboursement des dettes de la CUA depuis l’année 1980, se chiffrant à des centaines de milliards d’Ariary. Questions qui arrivent immédiatement en tête du commun des Tananariviens dont moi : Pourquoi donc avoir épargné les mandats municipaux qui se sont succédés depuis 28 ans et choisir de réclamer ces dettes maintenant ? Cette décision de l’Etat de priver la CUA des fonds nécessaires à son fonctionnement coïncide très étrangement avec le démarrage des différents projets de développement et de rénovation de la Capitale. Face aux efforts fournis actuellement par la Mairie d’Antananarivo, est-ce de cette manière que l’Etat malgache prête son aide à la Capitale de Madagascar ? Et qu’en est-il des dettes de plusieurs milliards laissées par les précédents dirigeants de l’Etat en général, des maires ayant précédé Andry Tgv, plus particulièrement ?

Face à cette situation, la CUA demeure sur plusieurs appréhensions car, à l’avenir, lorsqu’elle fera rentrer de l’argent dans les caisses publiques, quelles dettes devra-t-elle encore payer ? Il est, ici, plus qu’utile de rappeler que c’est le Président Marc Ravalomanana lui-même qui a promis son appui aux efforts des communes sans exception. Apparemment, cette promesse ne concerne pas la Commune d’Antananarivo. Sur un autre chapître, le harcèlement est tout simplement intolérable. En effet, l’Agence des transports terrestres ou ATT a été désignée par l’Etat pour gérer la gare routière d’Ampasampito. Or, la loi stipule que cette gestion revient uniquement à la CUA. En effet, l’ATT n’a qu’un rôle d’observation et la CUA est, en principe, la seule responsable de toutes les gares routières de la Capitale. Actuellement, la gestion de la gare routière d’Ampasampito, qui dessert actuellement la ville de Moramanga, vers l’Est du pays, suit des normes strictes et réalistes et la nouvelle organisation est respectée par les usagers et les coopératives de transport (Kofimanga, Mami, Kofima, Tafita) qui ont déjà exprimé leur satisfaction. Sauf une, celle par qui le scandale arrive. Il s’agit de la Kompima qui, selon elle-même, juge que cette nouvelle organisation va à l’encontre de ses intérêts personnels. Cette Kompima a, d’ailleurs, été la seule à ne pas avoir accepté les nouvelles règles établies par la CUA. De ce fait, cette coopérative dont la plupart des membres sont issus du parti Tim, au pouvoir, a adressé une plainte auprès du Président de la République en personne, avec copie conforme pour le Premier ministre. Sur la base de cette plainte, ce dernier n’a pas hésité à attribuer la gestion de la gare routière d’Ampasampito à l’ATT.

Or, selon la loi en vigueur, seule la CUA a plein droit sur la gestion de ces infrastructures. Elle est, de ce fait, la seule responsable légale du fonctionnement de cette gare routière. Mais l’Etat a donc décidé de retirer la gestion de cette gare à la CUA à cause d’une coopérative, sur les cinq déplacées à Ampasampito, qui se refuse à suivre les normes. Autres questions qui viennent alors à l’esprit du commun des Tananariviens dont moi : Les autorités de l’Etat décideront-elles également de céder au ministère de l’Aménagement du territoire la gestion des marchés de la Capitale, dans le cas où un seul marchand refuserait de rentrer dans la légalité ? Ou encore, de laisser au ministère des Transports la gestion des bus ? Et, dans le futur, le ministère des Sports prendra-t-il la gestion du stade de Mahamasina et des Tranompokonolona d’Isotry et d’Analakely ? A quoi bon élire un Maire si on lui ôte ses pouvoirs et si la Mairie ne peut pas exercer ses attributions afin de réaliser ses objectifs de développement pour la Capitale toute entière ? Cela resterait au stade de la tragi-comédie si ce n’est le fait que, dans ces démarches qui vont à l’encontre même du développement prôné par le Président Ravalomanana lui-même, c’est le pays tout entier qui risque, à terme, de vivre la même situation qui prévaut au Zimbabwe et, tout récemment, en Mauritanie. Pour le moment, jusqu’où va le ridicule à Madagascar ? Imaginez une compagnie parisienne de transports en commun qui va se plaindre par écrit au président UMP Nicolas Sarkozy que les règles établies par le Maire socialiste Bertrand Delanöe ne lui conviennent pas parce que tous les membres de cette compagnie sont en majorité socialistes et non UMP ! Pour l’heure, le Président Marc Ravalomanana est en Suède pour trouver des partenaires au développement de Madagascar, justement. Il aura sûrement son mot à dire sur cette situation qui risque fort de ternir son image de Professeur Honoris Causa. Wait and see et que les coupables soient punis sinon, la Grande île de l’océan Indien ne mérite pas ses noms de République, d’Etat de droit et de démocratie. Extraits de la lettre de la Kompima, adressée le 4 juillet 2008, c’est-à-dire au lendemain de la réunion avec le ministre des Transports Pierrot Botozaza (photo ci-dessus), au Président Marc Ravalomanana, avec copie conforme au Premier ministre, le Général Charles Rabemananjara : « … Ny fahafantaran’ny kaominina Antananarivo fa olon’ny Tim ny Kompima no nanaovany fanamparam-pahefana… Tsirakitra anefa fa Tgv daholo ireo mpiasan’ny « gare routière » koa nahoana isika, Andriamatoa Filoha, no handefitra manana ny rariny foana eo anatrehan’ity kaominina, izay nanome fanantenana poakaty ny olona fa hanome asa ho azy ity ?... ». Traduction littérale « … C’est la connaissance par la Commune d’Antananarivo que la Kompima fait partie du Tim qui l’a amené à un abus de pouvoir… Nous constatons cependant, Monsieur le Président, que tout le personnel de la gare routière sont des Tgv. Devrons-nous, dès lors, nous effacer, nous qui avons la légitimité, devant cette commune qui a donné de faux espoirs aux gens comme quoi elle leur donnerait du travail ?... ». Arguments d’une gravissime puérilité mais qui semble avoir fait mouche. En effet, le 1er août 2008, le Premier ministre, le Général Charles Rabemananjara adresse une note au ministre des Transports Pierrot Botozaza, l’intimant à remettre à l’ATT, la gestion de cette gare routière d’Ampasampito. Or, les articles 3, 16, 17 et 19 du décret n°2006-279, portant création de cette ATT stipule clairement que son rôle est celui d’observateur uniquement. Il n’est pas question d’une gestion quelconque d’aucune gare routière de sa part. Enfin, il faut se rappeler que, lors de cette réunion du 3 juillet 2008, le ministre Pierrot Botozaza, avait clairement déclaré : « Nul n’est besoin de loi de la part du ministère, à partir du momnt où la Commune a établi un arrêté municipal ».

Il s’agit de l’arrêté n°365/CUA/AMAEUIE/08 portant gestion et régulation de cette gare routière d’Ampasampito. Bref, la logique et le développement du pays lui-même ne sauraient que faire de ce genre de stratagèmes de bas étage. Dernières questions qui viennent immédiatement en tête du commun des Tananariviens dont moi : Qui veut-on piéger réellement à terme ? Le Président Marc Ravalomanana ou le Maire Andry Rajoelina, avec ces pratiques du siècle dernier, en contradition totale avec les efforts menés par ces deux personnalités pour abattre l’ennemi commun qui sont les pauvretés ? Toutes les pauvretés : spirituelles et morales avant que d’être monétaires ! Q’un Tim sensé ose se lever pour aviser le Président Docteur Professeur Marc Ravalomanana de ce qui se trame derrière son dos et à chaque fois qu’il est absent du pays ! Voici une réaction à chaud du pasteur Richard Mahitsison Andriamanjato, ancien Maire de la ville d'Antananarivo, de 1959 à 1975 : « C’est à travers la vie de la Capitale que beaucoup de personnes jugent de la vie d’un pays.

Il y a donc cette idée qu’il faut maîtriser la vie de la Capitale d’une certaine façon, en fonction du déroulement même de l’histoire de la Nation. Evidemment, il peut y avoir des différences politiques en ce qui concerne la gestion d’une ville ; en ce qui concerne la façon pour le gouvernement, en général, de voir les situations qu’il y a dans une Capitale. Il est donc utile et nécessaire d’avoir des accords entre les responsables de la gestion de la Capitale et les responsables de la gestion générale de la vie du pays, pour qu’il n’y ait pas d’accrocs, pour qu’il n’y ait pas de dispositions qui seraient néfastes pour la gestion de la Capitale parce que çà se traduirait par une mauvaise condition d’existence pour la population et çà se traduirait inévitablement par des jugements parfois trop faciles de la part des observateurs étrangers ou autres… Cela m’étonnerait que, depuis 1980, il y ait des remboursements qui n’étaient pas honorés. Je pense qu’il n’est pas du tout nécessaire de traîner des dettes de cette façon là, pendant vingt ans ou plus, et demander tout à coup le remboursement d’une telle somme. Cela me paraît être un phénomène de blocage de la situation qui n’est pas digne d’un gouvernement central ».

 

Jeannot Ramambazafy

Rédacteur en chef Madagascar

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Mis à jour ( Dimanche, 26 Octobre 2008 16:06 )  
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