Le monde change, et il change vite. Il y a encore quelques décennies, les activités rurales, l'agriculture et l'élevage répondaient aux besoins élémentaires des populations de toutes les régions. Les villes étaient raisonnablement peuplées et leur capacité d'accueil était en adéquation avec le nombre d'habitants.
Depuis, tout s'est emballé... Une démographie galopante a multiplié le nombre de citoyens.
 Hélas, il leur a fallu vite déchanter... Une ville, si on ne la gère pas au jour le jour en pensant à l'avenir, ne pourra jamais répondre aux attentes des hommes. Elle connaîtra la surpopulation, le mauvais logement, l'insalubrité, l'insécurité, et deviendra le foyer de tous les dangers.
L'équipe de la communauté urbaine et le Maire de Tananarive ont bien compris ces risques. Ils sont allés à la rencontre de la diaspora, mais aussi des personnalités qui comptent à l'International. C'est ainsi que Dominique Chauvel, Vice-Présidente du département de Seine-Maritime fut invitée à la renconte qui eut lieu récemment à Paris, au cours de laquelle elle put s'entretenir avec le Maire de Tananarive en marge de la réunion.
Photo : Mme Dominique Chauvel Vice Présidente du Département de la Seine et Maritime avec Andry Rajoelina Maire d'Antananarivo et Augustin Andriamananoro
Une délégation de la communauté urbaine avait d'ailleurs été conviée à venir à Rouen, en l'hôtel du département, afin d'envisager de possibles actions de coopération visant à aider à une meilleure instruction et à la diffusion dans l'Ile Rouge de la connaissance et de la culture sous toutes leurs formes.
Augustin Andriamananoro, Rija Rajoelina et les autres membres de la délégation eurent ainsi l'opportunité d'expliquer clairement la situation dans laquelle se trouve la capitale, et de solliciter l'aide du département de Seine Maritime en matière de Culture et de Formation.
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La métaphore du train fit sourire, mais elle illustre parfaitement la situation : les livres en sont restés au temps de la colonisation, on y parle de locomotives à vapeur quand l'époque est celle du TGV.
Il faut savoir que faute de maisons d'édition, les livres sont rares et chers. Un livre passe de mains en mains entre 20 personnes en moyenne. Et chacune de ces 20 personnes achète un livre, tour à tour... Les bibliothèques sont rares et les rayons sont déserts. Le besoin est donc énorme en livres de toutes sortes : livres utiles (manuels, guides, encyclopédies, livres scolaires,...), mais aussi en livres "plaisir" (romans, livres d'images sur la nature, ...) qui faciliteront l'approche de la lecture et l'acquisition des connaissances élémentaires du monde moderne.
La discussion entre le groupe de représentants de la communauté urbaine et l'équipe réunie par Dominique Chauvel (Nadia Mezrar, chargée de missions Culture et patrimoine; François Navarro, directrice lecture publique de la bibliothèque de Seine-Maritime; Monsieur Hertout, bibliothèque de Seine-Maritime, et Maryline Eude, responsable financière de la bibliothèque) fut fort instructive pour les deux parties, chacune apprenant de l'autre ses impératifs, ses besoins et ses possibilités.
Augustin Andriamananoro, en tant que conseiller technique du Maire de Tananarive, fit part de son engagement en faveur d'une formation professionnelle qui fait actuellement et cruellement défaut . Le maire est porteur des espoirs de toute une nouvelle génération effrayée par de noires perspectives de désoeuvrement, de chômage et de prostitution. Seule une formation permettant d'accéder aux métiers les plus élémentaires pourra aider les hommes à subvenir à leurs besoins au quotidien et la ville à se développer pour les accueillir dans les meilleures conditions possibles. Ce sont ces deux thèmes, culture et formation qui firent l'objet des discussions lors de cette matinée du 21 octobre.
Dominique Chauvel et son équipe, fortes de leur connaissance du terrain, des possibilités et limites du Département, ont ébauché des solutions pouvant être mises en place, en facilitant les contacts et en mettant en relation des associations du département spécialisées dans ces actions d'assistance à la culture et à la formation. Elles aideront l'équipe Malgache à structurer ses actions et à monter les dossiers indispensables pour trouver et séduire des partenaires du secteur public, mais aussi des privés souvent plus réactifs et autonomes en termes de décisions. Les deux secteurs doivent se compléter pour permettre la réussite de cette opération à long terme.
Pour prolonger les discussions, Dominique Chauvel avait invité l'équipe d'Augustin à partager un déjeuner. Les participants à la réunion eurent ainsi l'occasion de mieux faire connaissance. Au delà du formalisme d'une rencontre "officielle", ils purent discuter de leurs expériences, imaginer des possibilités de coopération, et aussi dessiner les bases de ce que pourra être cette contribution du département et le contrôle de la bonne marche des opérations.
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Photo : M. Roland Organès DSI et Mme Nadia Mezrar Chargée de mission Culture-Tourisme-Patrimoine
Dominique Chauvel profita de cette rencontre pour remettre à Augustin Andriamananoro une sélection de produits autour du Lin, en lui expliquant brièvement les caractéristiques de la culture phare de son canton.
La transmission du savoir se situe à tous les niveaux et commence à notre porte à tous. Nous avons la chance en France de pouvoir accéder à la culture sous toutes ses formes. Gageons que nos élus auront à coeur de se mobiliser pour faciliter la transmission des supports culturels et pour que des formateurs puissent aller à leur tour former d'autres formateur à Madagascar.
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 Mme Dominique Chauvel accorde une intervieuw au journaliste reporter Lyly SHOAN de Madagate.com