Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina se sont concertés ce lundi 23 février 2009 à l’hôtel « Le Hintsy » situé à Ambohimanambola. Si rien n’a encore filtré pour l’instant, de cette concertation, SEM Niels Marquardt, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Madagascar nous livre sa vision des choses.
« Je pense que la rencontre directe était très très importante. Nous, communauté internationale, tout comme l’église, le Ffkm et beaucoup d’éléments de la société malgache, y compris le secteur privé, nous avons incité à la reprise du dialogue direct depuis le commencement, le jour même où la crise a commencé. Nous pensons que c’est très très important d’avoir eu cette rencontre directe samedi dernier. Je crois qu’il y a un peu les règles du jeu qui ont été agréés, si je comprends bien le communiqué du Ffkm de samedi dernier : pas d’intimidation, pas de paroles provocatrices, pas de menaces, pas de manifestations, etc… pour permettre au dialogue d’aboutir. Mais je crois que, depuis deux semaines, il y a ce dialogue entre les deux équipes des deux protagonistes respectifs. Ils n’ont pas fait de communiqué de presse mais je crois savoir que leur travail a été très important dans la recherche d’une sortie durable de cette crise. Je crois qu’il y a certains principes qui vont, désormais, former la base de cette discussion entre les deux protagonistes.
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« A mon sens, l’échec n’est pas une option. Déjà , il y a eu beaucoup de travail fait les équipes respectives des deux protagonistes depuis un certain temps. Je crois que, même samedi, après le départ des deux protagonistes, les deux équipes ont continué leurs discussions. Ce qui va servir, à mon sens, de fondation solide pour l’accord qu’on peut espérer voire sortir du dialogue direct entre les deux chefs. Mas l’échec n’est pas une possibilité. Madagascar est tellement dans une situation critique avec l’économie en danger, avec le chômage technique, avec l’annulation des commandes, avec l’effondrement, un peu, de la confiance. Je pense qu’il est absolument nécessaire pour les deux parties de rester en contact direct, de travailler en équipe si nécessaire, pour trouver cette sortie de crise le plus vite possible. Je crois que la situation est critique, il n’y a pas de temps à perdre et l’échec n’est pas une option ».
Recueillis par Jeannot Ramambazafy - Journaliste
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