Attention militaires, surtout ceux des troupes de la Brigade en alerte (BEA) de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC): l’opposition, dont le chef de file est désormais Andry Rajoelina, s’est armée ! Découvrez leurs nouvelles armes Made in Madagascar en gardant le sens de l’humour.
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Les blindés de la BEA stationnés à Cabo Ledo, dans la province de Bengo, attendant le feu vert pour une éventuelle mission de « pacification » à Madagascar. Ils vont trouver des adversaires à leur mesure…
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Le régime Marc Ravalomanana va d’hypocrisie en ridicule. Heureusement pour lui que ce dernier tue pas sinon, on ramasserait des cadavres à la pelle à Madagascar, tellement ç’en est devenu une arme d’attaques massives. De par la présence d’Haïlé Menkerios (sur la photo avec le Secrétaire général Ban-Ki-Moon), envoyé spécial de l’Onu qui n’a rien trouver à redire concernant la tenue de la manifestation sur la place du 13 mai, ce samedi 28 février 2009, pas l’ombre d’un uniforme n’a été aperçu aux alentours immédiats de la place. Décidément, avec ce relent de mentalité de colonisés, il faut toujours que les dirigeants de ce pays se fassent tirer les oreilles pour faire respecter les droits les plus fondamentaux de l’homme. En l’occurrence, ce jour, le droit de réunion, d’opinion et de liberté d’expression. Mais il faudra attendre la « revanche » dès que ces étrangers quitteront le sol malgache. C’est pourquoi l’opposition s’est armée !
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Face à ces armes traditionnelles venues du pays le plus peuplé du monde (ci-dessus), la partie adverse du régime « constitutionnel » a sorti sa panoplie. Voici des photos de ces armes… fatales, dévoilées ce samedi 28 février 2009 sur la place du 13 mai à Antananarivo.
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Mine anti personnelle concave (et cocasse)
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Grenades pour mourir de rires et protège poitrine ultra sophistiqué
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Bouclier anti-missiles avec retour à l’envoyeur pour fin de non-recevoir
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Récepteur magnétique de balles, avec antenne réfléchissante (tenue à droite)
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Celui-là a même apporté un bazooka nucléaire hyper sophistiqué !
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Boucliers anti-radiation efficace pour le bas du corps
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Casque anti infrarouge
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Officiers supérieurs qui donnent les ordres stratégiques
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Radar détecteur de métal de marque « Leo Jadona », fabriqué à Ambatolampy
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Bombes à … tomiques très comiques
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Détecteurs de mensonges avec antenne paradiabolique
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Masque de combat et mines anti-chars
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Bouclier anti balles pour ces mercenaires aguerries, style garde rapprochée de Kadhafi
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Sirène électronique à ultra son séparé pour galvaniser les troupes
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Troupes de choc impitoyables
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Bouclier solaire blindé
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Simulation d’attaque (à main armée)
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Autre modèle de casque et masque pour faire fuir l’ennemi
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Autre modèle de casque galvanisant
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Commandos suicides aguerris
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Même modèle de casque que précédemment
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Première ligne prête pour l’attaque
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L’arme fatale : le sourire désarmant de ces dames. Au milieu, Général Olga Rajoelina, mère de la cible à abattre
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Des soldats africains sous-équipés face aux « rebelles oranges »
Face à la détermination de ces « rebelles » malgaches super armés, l’inquiétude se lit sur le visage de ces soldats angolais. Cela vaut-il le coût d’aller à Madagascar, doivent-ils se demander.
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Les deux émissaires spéciaux revêtus du T-shirt des 50 ans de l’ONU, présents pour comptabiliser les morts. Qu’est-ce qu’ils pourraient faire d’autres, après des négociations impossibles face à un dictateur qui se cache sous le couvert d’une loi fondamentale trafiquée à son avantage ? Car les manifestations sur la place du 13 ami, et à travers toute l’île, reprendront à partir du lundi 1er mars 2009. Objectif : le départ ou la chute de Marc Ravalomanana, devenu le vrai problème Ravalomanana
Gardons notre sérieux. Hormis la présence de M. Menkerios qui, averti de cette manifestation la veille, a assuré que cela se passera sans violence, il semble que les forces de l’ordre malgaches n’ont pas négligé l’appel lancé par une quinzaine de généraux en retraite, le jeudi 26 février 2009.
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L’appel en malgache. Il n’est pas lisible mais ci-après la traduction
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APPEL AUX FORCES ARMES MALGACHESÂ
La situation qui prévaut actuellement à Madagascar devient de plus en plus critique et pourrait avoir des impacts nocifs sur l’unité et la solidarité de l’armée.
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Ainsi, pour raffermir toutes les déclarations et communiqués publiés auparavant, nous -vos aînés qui ont pu être contactés-, nous nous faisons le devoir, envers vous -nos cadets en activité, particulièrement les hauts responsables à tous les niveaux de commandement- de vous rappelez :
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La nécessité de sauvegarder avec la plus grande attention, l’unité et l’indivisibilité de l’armée malgache ;
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La nécessité de respecter et de suivre à la lettre les règlements intérieurs de l’armée qui sont inscrits dans la charte militaire sous laquelle tous les militaires doivent se conformer ;
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La nécessité de bien soupeser l’exécution des ordres donnés et l’utilisation de la force afin de préserver la vie des gens et éviter toute dérive vers la détérioration de l’unité nationale ;
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La nécessité de ne pas perdre de vue le fait que les militaires viennent du peuple, vivent au sein du peuple et retourneront dans le peuple.
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Devant la lourde charge de vos responsabilités, nous vous faisons part de notre soutien sans réserve et nous sommes prêts à vous donner la main s’il y a la nécessité de vous aider.
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Pour la Patrie ! Antananarivo, le 26 février 2009.
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Les signataires de cet appel sont : Les GCA Razafitombo Léon et Behajaina Petera ; les GDA Rakotobe Michel, Rabemanantsoa Robert ; les GDI Rasolonjatovo Raymond, Andrianome Ranaivo D, Mamizara Jules, Ratsara Laurent, Randriantseva Eugène, Ramandazafy Louis Arthur, Razafimandimby Sylvain, Ratsihosehena Aimé ; le GDA Ackram Mohajy ; le GBR Randria Jules et le CAM Ratsimisetra Jossé.
MARC RAVALOMANANA S’EST LUI-MEME CONDAMNE Â
Louise Harbour, haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme : Article 5 : «Nul ne sera soumis à la torture» ; Article 19 : «Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression»
Puisque nous sommes dans ce contexte militaire, voici des extraits des principes de base sur le recours à la force et à l’utilisation des armes à feu, selon le Code de conduite pour les responsables de l’application des lois, adopté par l’Assemblée générale de l’ONU, le 17 décembre 1979 (RESOLUTION 34/169).
Dans l'accomplissement de leur devoir, les responsables de l’application des lois doivent respecter et protéger la dignité humaine et défendre et protéger les droits fondamentaux de toute personne. Les responsables de l’application des lois peuvent recourir à la force seulement lorsque cela est strictement nécessaire et dans la mesure exigée par l'accomplissement de leurs fonctions.
Les responsables de l’application des lois, dans l’accomplissement de leurs fonctions, auront recours autant que possible à des moyens non violents avant de faire usage de la force et des armes à feu. Ils ne peuvent faire usage de la force ou des armes à feu que si les autres moyens restent sans effets ou ne permettent pas d’escompter le résultat désiré.
Lorsque l’usage de la force ou des armes à feu est inévitable, les responsables de l’application des lois en useront avec modération et leur action sera proportionnelle à la gravité de l’infraction et à l’objectif légitime à atteindre ; s’efforceront de ne causer que le minimum de dommages et atteintes à l’intégralité physique et de respecter et de préserver la vie humaine ; veilleront à ce qu’une assistance et des secours médicaux soient fournis aussi rapidement que possible à toute personne blessée ou autrement affectée ; veilleront à ce sur la famille ou des proches de la personne blessée ou autrement affectée soient avertis le plus rapidement possible. AUCUNE CIRCONSTANCE EXCEPTIONNELLE, COMME L’INSTABILITE POLITIQUE INTERIEUR OU UN ETAT D’URGENCE, NE PEUT ETRE INVOQUE POUR JUSTIFIER UNE DEROGATION A CES PRINCIPES DE BASE.
Les responsables de l’application des lois ne doivent pas faire usage d’armes à feu contre des personnes, sauf en cas de légitime défense ou pour défendre des tiers contre une menace imminente de mort ou blessure grave, ou pour prévenir une infraction particulièrement grave mettant sérieusement en danger des vies humaines, ou pour procéder à l’arrestation d’un personne présentant un tel risque et résistant à leur autorité, ou l’empêcher de s’échapper, et seulement lorsque des mesures moins extrêmes sont suffisantes pour atteindre ces objectifs. Quoi qu’il en soit, ils ne recourront intentionnellement à l’usage meurtrier d’armes à feu que si cela est absolument inévitable POUR PROTEGER DES VIES HUMAINES.
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Voilà l’image du respect de la vie humaine du pouvoir Ravalomanana qui ne bénéficie donc d’aucune circonstance exceptionnelle et s’est lui-même condamné en dérogeant aux principes cités plus haut.
Le 7 février 2009, à 50 mètres du palais d’Ambohitsorohitra, cet homme a reçu cinq balles réelles et à du être amputé du genou droit. Les tirs, sans sommation aucune, venaient de gardes présidentielles qui ne défendaient pas des vies humaines mais un bâtiment administratif vide
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PORTES DISPARUS Enfin, puisque nous y sommes, voici les listes des personnes disparues depuis ce 7 février et qui n’ont encore été retrouvées nulle part. Mortes ou vivantes :
Razanadrasoa Volatiana, Andrianandraina Vola 23 ans), Ramarolahy Vahinintsoa, Randrianantenaina Raymond (39 ans), Nomenjanahary Nirina Sylvie (22 ans), Ranarivelo Narcisse Félix (34ans), Lalatiana Maxin (21 ans), Rakotomalala Lovanahiana (33 ans), Randriamanantsoa Livanianaina (20 ans), Rindrasoa Lalaina (22 ans), Rakotondrasoa Jérôme (21 ans), Razafindraibe Marcel Jacky (32 ans), Rakotoson Iolan (31 ans), Randriamamparany Hely (15 ans), Raharinirina Hasina H. (16 ans), Andrianiaina Fanomezantsoa, Rafidimanana Ernest (31 ans), Rakotoarilala Désiré 23 ans), Razafimanantsoa Alexandre (33 ans).
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Un faux prophète tenant de fausses tables de ses 5 Commandements qui sont : pour rester au pouvoir, ignorez les droits fondamentaux de l’homme : calomniez, corrompez, torturez, terrorisez, tuez
Enfin pour bien l’article 19 des droits de l’homme, radio Viva est constamment brouillée et Viva télévision ne peut plus émettre la moindre image depuis ce samedi de fin du mois de février 2009. Vive le respect du droit à l’information des peuples et de la légalité du régime Ravalomanana !
Un dossier de : Jeannot Ramambazafy –Journalise
(Antananarivo, le samedi 28 février 2009)