A ce jour Madagascar vît sous la répression sanglante de Marc
Ravalomanana. Les forces de l’ordre ont cessé leurs devoirs de protection des malgaches et de leurs biens, et ont été placé sous le commandement de mercenaires étrangers, engagés pour organiser une vaste opération de tuerie et de représailles, à commencer par l’élimination physique des têtes du mouvement. populaire de la place du 13 mai.
Dans la nuit du 5 mars, une unité spéciale composée d’une quarantaine d’hommes armés a tenté d’attaquer le domicile du Président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), Monsieur Andry Rajoelina. Les forces de l’ordre ont ensuite crée des foyers de tensions dans plusieurs quartiers de Tananarive, transformant la ville en scènes de violences meurtrières et d’arrestations arbitraires de masse.
Chaque jour qui passe, le bilan est de plus en plus inquiétant, faisant état désormais de plus de 150 morts et de plusieurs centaines de blessés graves.
Le régime de Marc Ravalomanana a mis également en place un système de désinformation à grande échelle, afin de bailloner la liberté fondamentale d’expression du peuple souverain. Ainsi tous les médias qui ont le courage de dénoncer impartialement les exactions de ce régime, sont victimes de persécutions diverses dont principalement le brouillage de leurs ondes et le sabotage de leurs moyens de diffusions (Radio et TV Viva, TV plus, Radio Antsiva…). Radio Antsiva a ainsi reçu une lettre explicite de menace de fermeture émanant de Bruno Andriatavison, Ministre des Postes et télécommunications du régime de Marc Ravalomanana.
Par contre, tous les autres médias contrôlés par le Parti présidentiel TIM, à savoir Radio mada ainsi que la Radio et la Télévision nationale, ne cessent d’amplifier les propos de haine, de mensonges et d’incitation à la violence. Comment ne pas établir un parallèle avec la satanique radio des collines qui, dans les mêmes proportions, avaient incité de la sorte à la haine entre les tutsis et les hutus lors de la catastrophe rwandaise.
Le constat actuel est sans ambigüité. Le régime de Marc Ravalomanana ne veut laisser aucune chance à une solution pacifique et négociée, et privilégie désormais la logique d’affrontement entre une population pacifique seulement revendicatrice de ses droits fondamentaux, et une petite partie de l’armée dirigée par des mercenaires étrangers surarmés.
La désinformation est telle qu’il importe de rétablir sans cesse la stricte vérité. Ainsi, concernant la situation qui a prévalu hier au Lycée français d’Ambatobe, c’est bel et bien les militaires de l’Emonat qui n’ont pas permis l’évacuation normale des élèves, compte tenu des mesures et dispositifs préparatoires qu’ils avaient mis en place pour prendre d’assaut le domicile d’Andry Rajoelina, situé à proximité. En réalité, c’est la population environnante soucieuse de la sécurité des élèves qui les a protégés, afin de ne pas être accusé en cas de bavure militaire, comme ce fût le cas à Ankatso la veille, et qui avait conduit plusieurs étudiants à la mort. Il est donc injustifié que le régime se prévaut de la paternité d’une supposée délivrance des élèves, qui n’était nullement retenu contre leur gré.
Il importe que la communauté internationale cesse de se refugier derrière ce prétexte négatif de la neutralité, que le peuple malgache assimile de plus en plus à un positionnement de complicité avec les exactions du régime de Marc Ravalomanana. Ce régime n’est qu’un vaste système et sous-système attentatoires aux droits et libertés inhérents à l’être humain.
La communauté internationale doit avoir un courage à la hauteur de son idéal moteur de protection des droits fondamentaux, car son silence contribue à faire sombrer Madagascar dans le chaos et le peuple malgache ne pourra que s’en souvenir.