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Son surnom de TGV (Train à Grande Vitesse), il ne l’a pas usurpé. Face au scepticisme hypocrite de la Communauté internationale qui entend plus défendre un dictateur que la constitutionnalité en elle-même, le Président Andry Rajoelina entend démarrer son mandat transitoire de 24 mois sur les chapeaux de roues. Ainsi, le soir même de sa prestation de serment, les premiers prisonniers politiques de Madagascar ont été libérés de la maison de force de Tsiafahy. Les plus connus sont Pety Rakotoniaina, ancien maire de la ville de Fianarantsoa ; Voninahitsy Jean Eugène, ancien député ; le Général Fidy, le Général « Bolo ».

Ce dernier a eu un entretien avec la presse venue accompagner les familles de ces détenus. Résumé de l’entretien à vif :

« Nous avons tous été agréablement surpris. Certes, l’écho d’une éventuelle grâce présidentielle nous ai parvenu si Andry Rajoelina faisait tomber Ravalomanana, mais nous n’avons jamais pensé que nous serions libérés ce soir-même. Nous remercions profondément le Président Andry Rajoelina pour ce geste, signe que l’esprit de revanche n’est pas dans son vocabulaire ni dans ses pratiques de gestions et indication très positive d’une volonté d’établir une authentique réconciliation nationale. La vie, ici, en prison ? Nous mangions du manioc une fois par jour…

Personnellement, je n’ai rien de personnel envers Marc Ravalomanana car je n’ai fait qu’exécuter les ordres. Mais lorsqu’il a su que je détenais des secrets, il m’a fait arrêté et embastillé dans cette maison de force. Ces secrets. Disons qu’ils relèvent du secret d’Etat. Mais il sera divulgué en tant opportun... ».

Encore un déballage en perspective sur les pratiques pas très catholique de l’ancien président Ravalomanana qui a parfaitement su diviser les Malgaches dans tous les domaines de la vie. C’est ce personnage que la communauté internationale entend défendre au nom de je ne sais quel principe qui cache leur propre incompétence à régler leurs propres problèmes. A ces grands messieurs de l’Union Africaine qui se permettent de vouloir régenter la détermination du peuple malgache qui entend utiliser le principe de l’autodétermination inscrit au sein de l’ONU dont fait partie Madagascar, je m’en vais leur rafraîchir la mémoire, à travers des étapes traversées par le continent noir et que même la Communauté internationale, dont l’UE (dont la France), l’UA, les USA, le Maroc etc… refusent la transition, pourtant constitutionnelle, de Madagascar.

Président du Congo Brazzaville, qui a fait assassiner le président Marien Ngouabi avec la complicité de Yombi. Il devient, une première fois, président suite à cet acte qualifié de «putsch ».

En juin 1997, la guerre civile éclate au Congo Brazzaville. Denis Sassou Nguesso est aidé par les troupes Angolaises de l’Angolais Eduardo Dos Santos.

Le 25 octobre 1997. S’autoproclamant, Sassou Nguesso est investi des charges présidentielles…

Le janvier 1998. Un forum fixe la Transition à 3 ans, aux termes desquels doivent se tenir les élections générales.

Le 16 janvier 2001, Mzee Désiré Laurent Kabila est assassiné. Le jour suivant, son fils Joseph assure la direction de l’action gouvernementale, hors textes constitutionnels. Le 30 juillet 2006, Joseph Kabila est élu président.

Le 22 février 2002, l’opposant Jonas Savimbi est froidement abattu par les séides du président Eduardo Ribeiro Dos Santos, appuyés par des mercenaires (« Executive outcomes »).

Le 15 octobre 1987, le capitaine Thomas Sankara, formé à l’académie militaire d’Antsirabe, est lâchement assassiné par les militaires de son « meilleur ami », le capitaine Blaise Compaoré. En décembre 1991, ce dernier est élu président, après une transition de plus de 3 années…

27 janvier 1996 : Le colonel Ibrahim Baré Maïnassara dit IBM réussit « putsch ». Un référendum est organisé en mai 1996. Le 7 juillet 1996, suite à des fraudes massives, IBM est élu président. Il finit assassiné en avril 1999.

Le 5 février 2005, le président Eyadéma Gnassingbé décède. L’armée, en violation de la Constitution, confie le pouvoir au fils du président Faure Essozimna Gnassingbé qui est nommé président, deux mois après le décès de son père.

En fait, la décision de Ravalomanana de remettre les pleins pouvoirs à un directoire militaire, ce qui est déjà anticonstitutionnelle, a été soufflée par ces dictateurs africains. Mais, et c’est ce qui est le plus ignoble, avec la complicité flagrante de l’ONU et des Etats-Unis d’Amérique qui, s’entêtant dans leur erreur monumentale (pour un diplomate, reconnaître ses bévues entre dans le monde de l’inimaginable), condamnent à tout-va, entrainant dans leur volonté de nuire, l’UE et d’autres pays aussi amnésiques qu’eux dont, récemment, la France. Condamnez, condamnez, il en restera toujours quelque chose. Seulement, n’oubliez pas une chose. Madagascar possède les dernières richesses de ce monde que vous, pays dits industrialisés, détruisez sans vergogne. Les dirigeants présents et futurs auront l’intelligence de se tourner vers d’autres pays de l’hémisphère sud qui ont une culture similaire. En Amérique du sud, en Asie. L’ambassadeur Niels Marquardt parle de famine dans le sud. Ahah. Combien de temps a-t-il passé dans la Grande île ? Il doit savoir que les crises financière et alimentaire y sont endémiques à cause, justement de dirigeants du genre Ravalomanana que vous voulez protéger à tout prix. Vous reviendrez, tôt ou tard. Mais là, le partenariat se fera d’égal à égal. Madagascar est tout de même un état souverain, que diable ! Et pour la France, qui sera le nouveau Dominique De Villepin (en 2002, il est arrivé en trombe, avec des gros sous, après que l’administration Bush junior a reconnu Marc Ravalomanana via Wanda Nesbitt alors ambassadeur des USA dans la Grande île) ?

Certes, Andry Rajoelina est, peut-être, un nouveau messie mais il n’est pas pauvre d’esprit. Par ailleurs, quelle est la devise des Etats-Unis d’Amérique, déjà ? « In God we trust ». « The State Department warns U. S. citizens of the risks of traveling to Madagascar ». What kind of risks ? Afraid against yourselves ? En 24 heures, le Président de la HAT a fait ce que tous ces prédécesseurs réunis n’ont jamais fait aussi rapidement : laisser s’exprimer les derniers supporteurs de Marc Ravalomanana sur la place de la démocratie qui sert de plateforme de liberté d’opinion et libérer les principaux prisonniers politiques. A ce sujet, c’est le mardi 24 mars 2009 que tous seront libérés. Ce samedi 21 mars, ils ont été 26 à avoir recouvrés leur liberté. Cette opération s’est déroulée en présence de la ministre de la Justice de la HAT et des familles des prisonniers.

Mais la très grande nouvelle, inattendue, c’est aussi la libération du Colonel Assolant Coutiti, ce samedi 21 mars 2009 ! C’est clair, pour cet officier supérieur qui a fait parler de lui de manière « détonnante » et qui a passé tout son temps en prison à prier sincèrement, Andry Nirina Rajoelina est un… Ange qui tient toujours ses promesses !

ROSSY (à droite), effectivement présent à Mahamasina

Cette libération aussi rapide que réelle a empêché de couvrir les festivités qui ont eu lieu au stade de Mahamasina, avec des feux d’artifices et un concert d’artistes dont l’ami Paul Bert Rahasimanana alias ROSSY. Misaotra e !

Dossier :

Jeannot Ramambazafy avec le concours très précieux d’Andry Rakotonirainy