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Home Vie politique Analyse Ivato : Assises Nationales : à marquer d’une pierre blanche

Ivato : Assises Nationales : à marquer d’une pierre blanche

 Terminer l’heure malgache ou « Fotoan-gasy ». L’ouverture officielle des Assises Nationales a effectivement débuté à 9h piles, ce 2 avril 2009.



Qui était là, qui n’était pas là ? La question ne se pose plus. Mais la salle était comble. Avec la présence effective de représentants d’ambassades accréditées à Madagascar et ceux du système des Nations-Unies. A propos de ces Assises, il y a eu une comme une mauvaise communication qui a « empêché » certaines entités de ne pas venir.



Mgr Odon Razanakolona, président de la FFKM


Panorama avec, entre autres, Gisèle Rabesahala suivi de Me Jacques Sylla


Mre Jacques Sylla et le pasteur Richard Andriamanjato assez malicieux


Au centre, la ministre de la Justice de la HAT


En fait, ces Assises ne sont qu’une étape vers la vraie Conférence Nationale que beaucoup attendent. Surtout en matière de réconciliation nationale. Mais trêve de bavardage, Madagate.com vous transmet le discours intégral prononcé en française du Président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), Andry Nirina Rajoelina. Ponctué de photos et pour tout comprendre de la démarche.


Andry Rajoelina Nirina, Président de la HAT


« La journée d’aujourd’hui est à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire politique de Madagascar. En effet, c’est aujourd’hui que nous allons poser le premier jalon d’un processus de démocratisation et de changements profonds dans la vie politique et dans l’exercice du pouvoir à Madagascar. Le mouvement populaire qui a marqué les dernières semaines a été motivé par des aspirations légitimes pour l’instauration d’une véritable démocratie, d’un réel Etat de droit, d’une jouissance et d’une protection effective des libertés publiques et des droits de l’homme, d’une application scrupuleuse des règles de bonne gouvernance et surtout pour la recherche des voies et moyens pour la mise en œuvre d’une réconciliation nationale sincère et véritable entre les différentes composantes de la société, des forces de l’ordre, etc.

Dans notre volonté d’instaurer un dialogue sans exclusion, nous avons invité la plupart des entités politiques ou apolitiques, quelles que soient leurs tendances pour ou contre la transition. Mais quel ne fut pas notre étonnement devant le nombre de demandes d’invitations qui nous sont parvenues et que nous n’avons pas pu honorer à cause de la capacité d’accueil de nos salles de réunion. Nous vous promettons donc que vous allez recevoir vos invitations pour la Conférence Nationale. Notre étonnement est d’autant plus grand que chacun s’était décidé à se prendre en charge lui-même. Je voulais vous dire tout simplement, sans aucune fanfaronnade ni e, qu’excès de nationalisme, qu’il y a bien longtemps que les Malgaches n’ont pas pu organiser une rencontre d’une telle envergure sans aucune aide extérieure. N’est-ce pas, là, la manifestation d’un patriotisme exemplaire, d’une fierté nationale digne des plus grands éloges, valeurs qui semblaient être tombées dans les oubliettes de l’histoire ?

Brun-Ly, les Généraux Désiré Ramakavelo et Rasolosoa Dolin, membres de la HAT


Seconde à partir de la gauche et au premier plan, Mathilde Rabary l’égérie des droits de l’homme


« Je tiens à adresse mes vifs remerciements aux membres de la société civile qui ont bien voulu accepter d’apporter leur collaboration et leur expertise pour le déroulement de ces Assises dans les meilleures conditions possibles. En effet, nous avons décidé que nos débats seront dirigés uniquement par des membres de la société civile afin qu’il y ait une impartialité parfaite, une neutralité certaine et une objectivité sans faille dans la conduite de nos discussions et dans les comptes-rendus qui en seront faits. Votre coopération nous est particulièrement précieuse. Soyez-en remercié(e). Les Assises Nationales que nous organisons aujourd’hui et demain ne sont qu’une étape pour la mise en branle de la mission que nous nous proposons d’accomplir pendant le régime transitoire. Nous devons atteindre différents objectifs qui constitueront la feuille de route de ce régime transitoire.


La communauté indienne était aussi représentée


« C’est ainsi que les Assises Nationales sont appelées à faire des propositions sur les sept (07) point suivants :


  1. Le calendrier de la Transition, à savoir : dans combien de temps allons-nous élaborer les avant-projets de constitution, de code électoral, de statut de l’opposition, de la loi sur les partis politiques, du code de la communication, etc. ;

  2. La mise en place des organes chargés de réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés (comités d’experts juridiques, commission Vérité Réconciliation, etc.) : nous nous devons de formuler des suggestions sur la composition de ces organes, sur les entités qui doivent y être représentées ;

  3. La date de la Conférence Nationale qui devra arrêter les avant-projets de textes constitutionnels et législatifs ;

  4. La date du referendum pour l’adoption de la nouvelle constitution ;

  5. La date butoir pour l’adoption par le gouvernement et la ratification par la Haute Autorité de la Transition des ordonnances relatives à la révision du code électoral, aux partis politiques, au statut de l’opposition, au statut des anciens Chefs d’Etat, à la loi sur la communication ;

  6. Le calendrier des élections présidentielles, sénatoriales, législatives et municipales ;

  7. La détermination des modalités de mise en œuvre de la réconciliation nationale.

A gauche, Bekoto du groupe mythique Mahaleo


« Je voudrais attirer votre aimable attention sur le fait que nous devons accomplir un devoir sacré à la mémoire de tous ceux qui ont perdu leur vie pour que triomphe notre lutte et la gloire de tous ceux qui ont subi un préjudice corporel ou matériel. Nous avons commencé cette lutte par l’inauguration d’une place de la démocratie ; nous n’allons pas nous arrêter en chemin car la démocratie ne se limite pas à l’occupation d’une agora ; nous avons à cœur de terminer la tache qui nous a été confiée car nous ne voulons plus revivre les années de plomb qui nous ont fait tant souffrir. Vous serez les artisans du renouveau de la vie politique malgache. J’espère et je suis certain que vous serez à la hauteur de nos ambitions.


Rajemison Rakotomaharo suivi d’Indrianjafy Georges Thomas

Pascal Rakotomavo suivi d’Elia Ravelomanantsoa


« Je souhaite plein succès à vos travaux car vous avez la détermination de réussir, quels que soient les obstacles intérieurs ou extérieurs. Montrez aux yeux du monde entier que Madagascar est décidé à aller de l’avant, à ne plus faire un retour à un ordre constitutionnel suranné, dépassé et périmé. Nous allons bâtir un ordre constitutionnel nouveau où tous les citoyens auront des chances égales pour accéder aux fonctions électives, où les libertés de tout un chacun seront respectées, où la bonne gouvernance ne sera plus un slogan.

Toutes les attentes et toutes les espérances du peuple malgache sont entre vos mains. Que chacun sache que le peuple malgache de 2009 éprouve la même soif de liberté et d’égalité que le peuple français de 1789 ou le peuple américain de 1776. Que chacun comprenne que pour un peuple qui veut vivre libre, pour un peuple qui veut saisir sa dernière chance pour instaurer la démocratie, rien n’est impossible et rien ne peut l’arrêter.



Sachez que la Démocratie à Madagascar va cesser d’être un idéal lointain et inaccessible, car elle doit devenir la réalité d’aujourd’hui et de demain, et nous allons tous contribuer à la construire avec force, conviction et détermination.

Vive Madagascar !

Vive le peuple malgache !

Je vous remercie de votre attention ».


Membres du gouvernement de la HAT


Au centre, Benjamin Radavidson ancien ministre des Finances


Beaucoup de femmes de la société civiles étaient présentes


Une vue partielle du fond de la salle


Représentants étrangers


Ah ! Une vedette de séries télévisées malgaches


 


Ils sont venus de loin…


M. Yvon alias le chanteur Sareraka, nommé membre de la HAT


Encore des représentants d’entités étrangères


A l’extrême-droite, René Rasolofo de Diego Suarez suivi d’Alain Ramaroson, membres de la HAT



Reportage : Jeannot RAMAMBAZAFY – Journaliste


Photos : Andry RAKOTONIRAINY

Antananarivo, le 2 avril 2009

Mis à jour ( Lundi, 06 Avril 2009 17:06 )  
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