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Après avoir entendu ces propos de septembre 2008, en malgache, il ne faut plus s’étonner de rien ici-bas. Zafy Albert n’a plus sa tête à lui et, aujourd'hui, il parle de « pont coupé », d’actions pacifiques mais « dynamiques ». En faisant un énorme amalgame, bientôt nous reverrons la réédition des ponts dynamités de 2002. En anglais incredible (sans accent sur le premier « e » et çà se prononce inn crédit beule) signifie ineffable, extraordinaire, incroyable. Mais en français cela veut dire : qui manque de crédibilité. Cela s’appelle faux amis, à l’image des trois chefs de file qui ne digèrent pas qu’un jeune leur manque d’un respect qu’ils ont eux-mêmes jetés dans la poubelle de l’égoïsme et de la très mauvaise foi. Pour préparer son tremplin vers ses deux collègues éjectés, voici d'autres plaintes et déclarations encore plus " lumineuses ".
Août 2003
A cette époque, Zafy Albert a demandé à la Dgidie (Direction générale des investigations et de la documentation intérieure et extérieure) d’ouvrir une enquête sur Marc Ravalomanana.
Cela, après les plaintes qu'il avait déposées auprès des Parquets de Fianarantsoa et d'Antananarivo, à propos « d’infractions pénales et violation du droit commis par le Sieur Marc Ravalomanana, Pdg de la société Tiko, maire d'Antananarivo, candidat aux élections présidentielles du 16 décembre 2001, et consorts dans le cours des événements et conflits politiques post-électoraux ». Extraits de sa lettre : « (…) Je considère que pour une bonne gouvernance, le département d'investigation ne devrait pas se transformer en police politique pour la défense d'un quelconque régime. Mais, auxiliaire de la Justice, ce département devrait se comporter en défenseur du droit, de l'équité et de la Nation malagasy, pour la crédibilité de la Justice actuellement montrée du doigt… ». No comments et demande nulle et non avenue de la part d'un Ravalomanana au pouvoir.
Antsiranana, en juillet 2009
Le justicier Zorro gasy Zafy Albert tire vraiment sur tout ce qui bouge !
« La HAT c'est la « Haute AutoÂrité de la TraÂhiÂson .Tous ses membres sont des voleurs, (il a fait alluÂsion au bois de rose qui fait toujours l’objet de trafics). Les assises régioÂnales sont  nulles et non aveÂnues. MadaÂgasÂcar et le peuple roulent déjà pour le fédéÂraÂlisme. Le seul point positif de la HAT est d'avoir perÂmis la démisÂsion de Marc Ravalomanana ».No comments.
Hôtel Carlon, Antananarivo, le 13 septembre 209
Lors de la rencontre des trois « mouvances » (Zafy-Ratsiraka-Ravalomanana) au Carlton, ce dimanche 13 septembre 2009, l’union impensable de ceux qui ont mis dehors Ratsiraka, en dirigeant un peuple maintes fois trompé, a été officialisée.
 Zafy, très copain avec Didier Ratsiraka qu'il l'avait jeté dehors en 1991, avec le soutien d'un peuple aveuglé par son chapeau de paille. Or, il n'était pas un "nouveau", car ministre de la Santé du gouvernement Ramanantsoa en 1972. Ratsiraka était alors son "collègue" aux Affaires étrangères. Ceci explique aussi cela. Deux présidents périmés formés à Brest et à Montpellier, en France, patrie de Gallieni de qui ils tiennent donc. Soulignons que Zafy Albert a été élu président grâce au soutien très massif de la population d'Antananarivo, juste capitale de la Grande île. La gratitude ne fait pas partie de son vocabulaire. Mais l'ingratitude, l'infantilisme et l'infantilisation sont les armes des politiciens malgachesÂ
Et c’est en porte-parole aguerri et chef de file « par défaut » que le professeur Zafy Albert, président empêché en 1996, a déclamé : « A partir d’aujourd’hui, les mouvances Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy fusionnent en une seule. Ce, jusqu’à la mise en place des termes des accords de Maputo I et II ainsi que ceux de la Charte de la Transition ». N’ayant rien fait pour sa région natale, à part mettre en place de son vivant, une… place Zafy Albert à Ambilobe, voilà le professeur empli d’une âme de dirigeant déchu se croyant dans son bon droit, grâce à la JMTM « Joint Mediation Team to Madagascar », dans une crise qui ne l’a jamais concernée directement. Comme en 2002 où personne ne l’a invité pour Dakar I et II. Il se rattrappe…
 Et voilà Zafy très copain avec celui qu'il n'a jamais reconnu président de la république jusqu'au bout. A peine une année après, à l'écoute de sa phraséologie anti-Ravalomanana, on se demande si c'est vraiment pour le peuple malgache de Madagascar que ce professeur de 82 ans, qui a donc l'avenir derrière lui, roule... Et çà , c'est la majorité du peuple malgache à Madagascar qui le pense : Zafy ne sème que la zizanie, c'est une seconde nature pour lui. Lors de l'élection présidentielle de 2006, c'est chez lui, à la villa Elisabeth d'Ivandry qu'ont été stockés les bulletins de vote de... l'Arema de Didier Ratsiraka. C'est çà la fameuse "cause côtière" ? A présent, lui qui est réputé haïr les Merina s'acoquine avec celui qu'il déteste le plus. Son sourire, ici, est-il authentique alors ?Â
Et voilà que Marc Ravalomanana, le troisième président éjecté brutalement de son piédestal -à présent, un peu trop sûr que les Malgaches vont s’entretuer-, ose demander de l’aide. A qui ? Il a même oublié que Dieu existe. Finis les "Fahamarinana" et "Fahamasinana" (Vérité et sacralité). Saint Marc est tombé du haut Palais (Iavoloha signifiant littéralement haute tête) et vit en exil en Afrique du Sud (tout en bas sur toute carte géographique de l'Afrique). Il ne lui reste plus qu'à créer les Restos du Leurre et à croire tout simplement
Des « exploits » de Ravalomanana ? Le 7 juin 2002, il déclare la « dépolitisation des forces armées » leur demandant illico presto d’activer « les opérations de pacification et de traquer -« atao haza lambo »-  les auteurs d’actes de terrorisme ». Pour contourner "l'obstacle politique", il fera appel aux réservistes ("Zanadambo") qui vont le regretter amèrement par la suite... Actuellement, l’amnésie est à son summum.
POURQUOI MARC RAVALOMANANA A -T-IL PERDU LE SOUTIEN DE L'ARMEE PENDANT LA CRISE DEÂ 2009 ?
A défaut d'avoir reçu une analyse en profondeur, nous publions deux réponses qui ont le mérite d'être courtes mais pertinentes pour comprendre la défiance de l'armée à l'égard de Marc Ravalomana
« Pas besoin d’être un expert militaire pour interpréter ces faits :
il a augmenté les salaires des policiers démesurément par rapport aux salaires des militaires
Il a humilié les militaires en nommant une femme : ministre de la défense
Il a encouragé le non respect de l’ancienneté et hiérarchie en nommant au poste de CEMGAM des militaires qui lui font la lèche et non pas les plus méritants ou les plus anciens
Il a fait commander des généraux de division par des généraux de brigade
Il a fait venir des « instructeurs » étrangers grassement payés  pour commander des officiers malgaches
Il a oublié les zanadambo et les officiers qui l’ont aidé à conquérir le pouvoir en 2002 : « Nitsipadoha ny laka-nitana »
Andry R. (Antananarivo)
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Hugues R. (France) a travaillé avec Marc Ravalomanana. Pour lui " l'ancien Président Ravalomanana n'est pas un dictateur, mais il est un peu autoritaire et il n'est pas un diplomate. Voici ce qui c'est passé réellement entre l'ancien Président Ravalomanana et l'armée :
- On ne peut pas nier que l'ancien Président Ravalomanana a équipé l'armée Malagasy, la gendarmerie et la police. Suite à cette action, il pensait avoir la fidélité et la reconnaissance de ce dernier. Or ces derniers ont été beaucoup influencés par Ratsiraka (ce sont les frères d'armes de Ratsiraka, y compris le Père d’Andry Rajoelina). 70% des généraux actuels ont été investis général par Ratsiraka. Par contre, l'ex Président Ravalomanana a négligé ce lien entre militaires.
- Ce n'est pas toute l'armée qui a tourné le dos à l'ancien Président Ravalomanana, mais une partie et qui a pris l'attention des Médias.
- Le nerf de la guerre est l'argent, ces mutins ont certainement reçu l'argent en contrepartie du soutien au mouvement TGV.
- Un des défauts de l'ancien président Ravalomanana est qu'il n'écoute pas les autres. Il a l'attitude d'un gérant d'entreprise qui demande du résultat. Or cette culture n'est pas encore la nôtre. Nos militaires ont toujours l'habitude de Moramora.
- L'histoire des mercenaires n'étaient pas non plus négligeable. Le fait que les militaires ont été sous l'ordre des technicien Vazaha est très mal vu par l'armé, car ça ne les met pas en valeur. C'est le cas aussi pour les chefs des grandes entreprises.
Témoignages recueillis sur sobika.com
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Grand dossier de Jeannot Ramambazafy
Antananarivo, le 13 décembre 2009